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 « Dis, tu dors ? » – Kain

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Hikari Okada
Hikari Okada
dindon

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« Dis, tu dors ? » – Kain Vide
MessageSujet: « Dis, tu dors ? » – Kain   « Dis, tu dors ? » – Kain Icon_minitimeJeu 12 Juil - 21:26


« Dis, tu dors ? » – Kain Chph6kw
« Si l'amour, en un mot, naît de la ressemblance, où peut-elle être plus parfaite qu'entre frère et sœur ? »
Marquis de Sade

Samedi – 23H


« Bonne nuit. »

Hikari se glissa dans ses draps, éteignit la lumière et tourna le dos à son frère.

Elle n'aurait jamais cru remercier Dieu avec tant de ferveur pour avoir inventé l'extinction des feux, encore moins le surveillant qui était passé leur annoncer de but en blanc qu'ils devaient éteindre tout de suite, et « qu'ils allaient pas faire chier parce qu'il avait passé une nuit de merde ». Elle avait fait mine de ronchonner pour la forme, puis elle s'était presque précipitée sur l'interrupteur.

Dans la pénombre de la pièce, la jeune fille avait les yeux grand ouverts. Non, elle avait beau avoir répété toute la soirée qu'elle était fatiguée et qu'elle se coucherait tôt, elle savait qu'elle ne serait pas capable de trouver le sommeil. Pas avec son frère dans la même chambre. Dans le silence, elle entendait sa respiration régulière. Elle se força à fermer les yeux, passa une main sous l'oreiller et ramena ses genoux contre elle. Il n'y avait pas de bruit. C'était affreux. Pénible, même. Elle avait l'impression que son cœur allait exploser. Kain devait sûrement entendre son battement affolé, ces chocs sourds qui assourdissaient Hikari.

Elle voulait se calmer. Penser à autre chose. Mais elle était incapable de réfléchir. Elle n'avait pas besoin de le voir pour sentir sa présence, et ça suffisait à la faire suffoquer.

Elle repensa à leur relation des mois auparavant. Quand elle se laissait aller à sa possessivité maladive sans même se poser de questions, comme si son comportement était naturel. Elle repensa au jour où tout avait basculé. Quand elle lui avait donné rendez-vous au réfectoire et qu'ils avaient cambriolé la cuisine. Si rien ne s'était passé à ce moment-là, sûrement serait-elle déjà en train de l'entraîner dans une visite nocturne des sources chaudes. Mais non, ils s'étaient embrassés, et plus rien n'avait été pareil entre eux. Leur relation s'était confirmée dans les douches, et elle s'était crue surpuissante, au-delà de tout. La fièvre était retombée. Puis il y avait eu Haine, il y avait eu cet enfoiré de Tachibana, et au final ils lui avaient dit de vivre sa vie – en tenant des propos radicalement différents toutefois.

Et elle s'était retrouvée aux Sources Chaudes, à partager sa chambre avec lui. Ils ne s'étaient pas dit grand chose, depuis 7h du matin. Le strict nécessaire ; des discussions badines, des propos légers, toujours dans cette hypocrisie si confortable dans laquelle elle se complaisait. Dans un accord tacite, ils n'avaient pas évoqué les précédents événements – c'était trop dangereux, les oreilles traînaient partout lors d'une sortie scolaire –, puis ils s'étaient enfin retrouvés seuls à l'heure du couvre-feu.

Mais ils n'avaient rien dit. Hikari s'était éclipsée prendre une douche qui s'était éternisée, avait branché son casque sur son nouveau portable fraîchement acquis, et écouté en boucle les trois chansons qu'elle avait réussi à charger dessus – le générique de début de Lapinosaurus, le générique de fin, et du metal qui lui agressait les oreilles –, attendant patiemment qu'un surveillant daigne montrer le bout de son nez en annonçant l'extinction des feux.

Désormais, c'était d'autant plus insupportable que l'on entendait le moindre froissement de draps, si bien que Hikari osait à peine remuer le petit orteil.

De longues minutes s'écoulèrent.

Hikari repensa à toutes les insomnies qu'elle avait traversées. A Tachibana qui avait pointé du doigt ses faiblesses. A Haine qui l'avait encouragée. Elle avait pas envie de se torturer encore une fois. Elle voulait dormir l'esprit un peu plus tranquille.

Elle se redressa brutalement, et elle dut s'agripper aux couvertures le temps que la chambre arrête de tourner autour d'elle.

« Kain. »

Ses yeux brillèrent dans la nuit tandis qu'elle se tournait vers lui.

« J'en ai marre, ça peut pas continuer. Qu'est-ce qu'on peut faire ? »

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Kain Okada
Kain Okada
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« Dis, tu dors ? » – Kain Vide
MessageSujet: Re: « Dis, tu dors ? » – Kain   « Dis, tu dors ? » – Kain Icon_minitimeVen 13 Juil - 23:57


«l'amour pour les nuls»
« Dis, tu dors ? » – Kain Bloup
« Extinction des feux les Okada », avait ronchonné le surveillant dans l’entrebâillement de la porte en bois. « Et pas de sortie en douce, demain journée chargée »

Kain sursauta et fit demi-tour pour observer le surveillant. Ouais c'est ça, crétin. Il ajouta un soupir et détacha ses cheveux. La soirée se terminait donc. Il allaient juste 'dormir' dans la même pièce. Il eut un frisson rien qu'à l'idée de partager une nuit ensemble. Fallait l'avouer, les fantasmes de Kain dansaient la samba. Il était heureux comme un gosse au matin de noël, intérieurement parlant.

Mais il se retrouva soudainement dans la pénombre, comme un con au milieu de la pièce et ébouriffa ses mèches claire dans un moment de confusion.

« Bonne nuit. »

Déception. L'entrain du blondinet retomba et il observa la silhouette fine de sa sœur rejoindre son lit. Tendu comme un string et abandonné comme un idiot, il avait juste une envie affreuse d'hurler et de tout foutre en l'air. C'était la parfaite occasion, se dit il, ses pensées s'entrechoquant dans son cerveau, à la manière d'un vaisseau pirate voguant au beau milieu d'une tempête.

Il déglutit péniblement et posa ses affaires le plus silencieusement possible sur le chevet. Reste calme, elle ne dort pas encore, parle lui. Et lui, cet imbécile idiot, n'arrivait pas à ouvrir la bouche. Il ne trouva rien de mieux à faire que de s'allonger sur le lit, torse nu et en caleçon en mode caca-épave. Journée épuisante où il n'avait pas profité de la présence de sa sœur, les deux jumeaux étant toujours à droite et à gauche. T'es con. Finalement, il gâchais une occasion de parler avec elle et de trouver une solution. Quel idiot vraiment. Il ne savait pas quoi faire. S'était-elle endormie ? Elle ne faisait aucun bruit, même pas un soupir entre les couvertures.

Kain attrapa son portable et fouilla la liste de ses contacts en se demandant qui pourrai bien l'aider. Au plus il cherchait une corde à laquelle se raccrocher, au plus il perdait espoir. Il finit par fermer son téléphone et l'éteindre.

Silence. Il ferma les yeux quelques instants et il faillit s'endormir, alors que sa sœur semblait s'agiter à sa droite. Il se releva en un bond et l'observa dans la pénombre. L'instant était critique. Elle était assise sur son lit elle aussi et il pouvait voir ses yeux brillants le fixer calmement.

« Kain. »

Son cœur décolla hors de sa poitrine. Il serra les poings, serrant par la même ocassion les draps , impatient de savoir ce qu'elle allait dire. Réponds.

« Oui ? »

Silence à nouveau.

« J'en ai marre, ça peut pas continuer. Qu'est-ce qu'on peut faire ? »


Encore un silence, pesant.

Il prit une large respiration et tenta d'allumer ses cellules grises pour réfléchir à la question. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Question rhétorique, pardi. Ce qu'on peut faire ? L'amour. Question débile, réponse débile. Il secoua la tête virtuellement pour oublier cette pensée.

« Je ne sais pas, je suis désolé que cela t'affectes autant »

Kain se leva et s'approcha d'elle. Il voulait la prendre dans ses bras et la rassurer, lui dire qu'ils allaient trouver une solution et qu'ils se ne tortureraient plus l'esprit. Hélas c'était bien trop simple comme scénario.

« J'ai l'impression que tu m'évites. C'est quand même beaucoup ma faute hein. » Il ajouta un faux rire et s'assit sur le sol, près d'elle. « Dis moi ce que tu veux faire, Hikari ».

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Hikari Okada
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MessageSujet: Re: « Dis, tu dors ? » – Kain   « Dis, tu dors ? » – Kain Icon_minitimeMar 21 Aoû - 19:55


« Dis, tu dors ? » – Kain Hikari12
© Kido Mekushi

Hikari n'avait prévu aucune réponse à sa question. Elle avait juste ressenti le besoin irrépressible de formuler à haute voix la question qui résumait la multitude de doutes qui lui lacéraient l'esprit, la bouffaient de l'intérieur, l'empêchaient de dormir la nuit. Elle s'était tant torturée à en verser des larmes, cogner les murs, balancer des oreillers par la fenêtre. Elle avait eu l'impression de vivre un enfer dans la solitude, malgré l'aide de Haine. Tout ça pour quoi ? Pour se permettre de vivre un amour normal avec son frère ? Mais depuis le début de cette histoire, elle n'avait entretenu qu'une seule réelle conversation avec lui ! « A quoi ça sert de me battre pour lui si je l'évite ? » Dans les films à l'eau de rose, les amants maudits combattaient ensemble l'adversité, non ? Elle n'en avait pas vu beaucoup, mais pour avoir entendu des dindes en discuter à force de gloussements en tous genres, elle connaissait le principe.

Elle voulait qu'ils choisissent ensemble. Peut-être parce qu'elle était incapable de prendre une telle décision seule, mais surtout parce que ce choix devait être commun. Elle n'y connaissait rien en matière de couples – c'était flagrant dans sa façon de penser –, mais elle ne voulait pas que Kain fasse quoi que ce soit contre son gré. Elle en avait marre de l'éviter et de sentir ce malaise constant entre eux. C'était sûrement de sa faute à elle, parce qu'elle n'arrivait plus à être naturelle après avoir réalisé ses pulsions misérables ; aussi parce que, inceste ou pas, il s'agissait de sa première expérience amoureuse. Sa propre gêne avait dû déteindre sur son frère. Mais à vrai dire, les raisons, elle s'en foutait pas mal : elle voulait juste que ça s'arrête.

« Je ne sais pas, je suis désolé que cela t'affecte autant. »

A cette déclaration, elle fronça les sourcils. « Que cela t'affecte » ? A croire que lui, il s'en foutait ? Ça lui paraissait normal, ça ne l'affectait pas ? Quand le sens des mots de Kain se fraya un chemin dans son cerveau, son cœur fut comme broyé par une main invisible. Dans ce couple incongru, elle avait clairement pris la place de la midinette qui se posait trop de questions ; alors que toute sa vie elle avait bataillé contre la sensiblerie et les tergiversations, voilà qu'elle se retrouvait enfermée dans ce rôle tant exécré. C'était elle la faible qui voyait des problèmes partout. Kain avait une longueur d'avance, et il attendait patiemment, dans son éternelle gentillesse, qu'elle décide de quelque chose, sans vouloir interférer dans ses pensées.

Horrifiée, elle posa son front contre ses paumes tandis que son frère se levait pour s'approcher d'elle.

« J'ai l'impression que tu m'évites. C'est quand même beaucoup de ma faute, hein. Dis-moi ce que tu veux faire, Hikari. »

Un désastre. Il était assis près d'elle, sans oser la toucher, craignant peut-être la gêner. Il était là à se blâmer des pires maux.
Elle n'aimait pas le poids qui pesait sur ses épaules.
Parce que Hikari avait toujours été une gosse, qu'elle détestait les responsabilités et qu'elle n'était faite pour ce monde de réflexion dans lequel évoluaient les adultes.
Parce que Hikari aimait ne pas réfléchir, foncer droit dans le tas, et peu importe les conséquences ; mais elle ne voulait pas commettre la moindre erreur lorsqu'il s'agissait d'un être qu'elle chérissait tant.

« Arrête de me demander ce que je veux faire, je te demande ce qu'on va faire. »

Elle regretta aussitôt le ton acerbe qu'elle avait adopté involontairement. Soupir de lassitude.

« Et arrête de dire que c'est de ta faute aussi, t'as rien fait de mal. On a rien fait de mal. » Cette dernière affirmation finit sur un ton ascendant et incertain, comme si elle posait une question. « Je t'ai pas évité, mais j'arrive pas à être normale... quand y a les autres... enfin... J'ai peur que les autres comprennent. »

Elle déglutit difficilement, se tripota les doigts, se mordilla les lèvres. Oppressée par le poids de la culpabilité, elle prit sur elle pour réussir à faire son aveu, le regard fuyant.

« J'ai... J'ai foiré, Kain. Tu sais, j'ai... »

Illumination. Elle s'en serait mordu les doigts. Sa conversation avec Haine lui revint en tête. Leur plan... S'il savait que Haine était au courant, c'était foutu. Elle aurait voulu dire à Kain que la prof d'ADP et Tachibana savaient tout ; mais sa stratégie pour le tester – c'était ignoble – tombait à l'eau, et elle n'avait pas du tout envie de dire quoi que ce soit sur sa discussion avec le prof de philo. Qu'elle était bête, bête, bête !

« ... J'ai réfléchi toute seule dans mon coin pendant des lustres. Mais je veux en parler avec toi. »

Bordel, une véritable scène de sitcom américaine à deux balles.

« Je peux plus faire des putains d'insomnie chaque soir. Je sais même pas ce que t'en penses, ce que tu veux faire, si t'y penses autant que moi ou si tu t'en fous, si tu continues à voir toutes ces pétasses, si tu veux le dire au monde entier ou me voir au minimum. Je t'évite mais je m'en rends pas compte, parce qu'en même temps tu voudrais que je fasse quoi ? Que je te roule des pelles dans le bus ? Moi je sais pas quoi faire, j'y connais rien en inceste, si ça tenait qu'à moi on irait s'installer à Tokyo et puis on aurait des gosses consanguins, papa et maman nous donneraient leur bénédiction, on perdrait pas tous nos amis et on nous regarderait pas comme des personnes malsaines. »

Plus de souffle. Elle s'interrompit enfin, et un silence gênant s'installa dans la pièce. Furieuse de s'être laissée emporter dans un monologue ridicule, elle lâcha un : « Putain, je sais même plus ce que je dis », attrapa un oreiller et le pressa rageusement contre sa poitrine.

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