Le premier qui se fâche a perdu. [Jiro]

Age

Akane avait toujours un instant de panique lorsque le directeur annoncé quelque chose. A n'importe quel moment, une montée brutale d’adrénaline lui donnait envie de partir en courant, de se réfugier dans la nature protectrice et de s'abandonner à une vie bestiale et sans contrainte administrative. Elle détestait les surprises. Surtout celle de directeur. C'est donc avec les sourcils déjà fronçaient qu'Akane était descendu de son lit, et avait suivis les filles de sa chambre jusqu'à dehors. Elle portait un short bleu marine très large, et un tee shirt blanc encore plus large. Avant de sortir, elle avait enfilé un débardeur blanc en dessous, pour dissimiler sa maigre poitrine. Elle pensait toujours à ce genre de chose, même à peine réveillée.

Dans la cour, elle se remercia de son intelligence et de sa prévoyance, avant de grogner contre le directeur et de se faire embarquer dans un bus. Elle posa ses fesses près d'une fenêtre, et laissa son visage se coller contre le vitre. Elle laissa ensuite le reste filer, et n'écouta aucunement le directeur. Elle ne regarda même pas son voisin de bus. Elle garda ses paupières closes et le rouvrit que lorsqu'elle fut arrivé. Elle se leva donc à la suite du reste du bus, avant de retrouver son compagnon de voyage. Ce débile de directeur avait encore fait des duos, et elle ne se souvenait déjà plus du nom du sien. Elle grogna, comme d'habitude, avant d'apercevoir des têtes connues. Bien sûr, tout le monde était présent. Elle fit un discret signe de main à Azil, qui avait l'air toujours aussi calme. Elle fut un peu contrite de ne pas avoir dans sa poche un des merveilleux canards qu'elle lui offrait occasionnellement. Haussant les épaules, elle se dirigea vers sa chambre, pour y découvrir les affaires qu'on leur avait promis ainsi que les lits.

La jeune fille découvrit qu'il n'y avait qu'une seule clé. Et qu'il y avait bien deux lits. Donc, qu'elle dormait bien dans la même chambre que ce gars complétement inconnu et qu'il n'y avait qu'une clé pour deux. Donc, cela supposait de discuter un minimum. Très bien. La jeune fille s'attribua un lit, posa ses fesses dessus et longea son regard émeraude dans celui de son nouveau compagnon. Elle scruta un instant son visage avant de s'en désintéresser totalement. Elle se fichait bien de lui, elle devait simplement le supporter deux jours, soit une nuit, et il n'avait pas l'air trop bruyant.

"On fait quoi pour la chambre ? Y a qu'une clé."

Akane, le charisme incarné.

[Désolée du retard et tout et tout. J'ai dû m'inscrire à mon université et blablabla. C't'un peu nul comme premier poste, mais au moins j'ai posé les bases *o*]

Age

Après l'épisode de noël plutôt tumultueux, j'avais compris qu'entrer dans les combines foireuses du directeur n'était jamais bon. A chaque fois.... quelqu'un perdait de son sang à la fin. J'étais assis sur le rebord d'une large fenêtre dans le couloir principale quand la voix stridente et glauque de celui-ci retentit. J'eus un spasme de frissons et soupirai lentement en l'entendant débitai son discours. Il parlait d'une sorte de voyage dans des sources thermales. C'est pas un truc pour les vieux d'habitude ? Je restai perplexe et attendit la suite. Lorsque il annonça les noms des heureux suicidaires qui allaient l'accompagner... Etant donné que j'avais sacrifié mon noël pour lui, j'aurais pu me dire que j'avais fais ma B.A de l'année mais ce n'était pas aussi simple. Donc, c'est comme si on m'avait mis devant la TV à regarder "Le petite maison dans la prairie" (un vrai cauchemar quoi) que j'entendis les syllabes de mon nom retentirent avec toujours autant de sarcasme de sa part. Je faillis me pointer dans son bureau pour lui foutre son micro où je pense mais l'idée simple d'entrer dans son bureau me terrifiait, surtout avec les gorilles qui le surveillent sans cesse. Bref, que BoB l'éponge soit avec moi cette fois et fasse de ce voyage... quelque chose de moins compliqué que la dernière fois.

Le départ en car

Déjà pourquoi en car bordel ? On savait pas y aller chacun de notre côté ? Passant encore sur le détail, je me présentai un peu en retard et le fou m'accueillit joyeusement. J'articulai un "Je vous le ferai payer" silencieux, savant très bien qu'il avait compris et dès qu'il eut inscrit mon nom dans la liste des présents, me dirigeai vers le shop pour y acheter quelques trucs pour passer le temps. Un magazine débile, une sucette à durée de vie 14h (ce qui devrait m'occuper), une lampe de poche que je fourrai dans mon sac (remarquez comme je fais mon sac à la dernière minute pour bien ennuyer le chauffeur), des biscuits, une paire de lunettes de soleil (imitation de Ray-bans) et encore quelques trucs pris au pif. Quand j'eus fini de faire mon marché, je montai dans le bus et reçut un regard venimeux du chauffeur qui patientait depuis un bout de temps. Je lui rendis son expression et la soutient un moment avant d'entendre à nouveau la voix du directeur.

" Jirooooo ! Va t'asseoir à côté d'Akane ! " cria-t-il en pointant une fille assez antipathique au premier regard.

Non mais il savait pas prendre un parlophone tant qu'il y est ? Et c'est à ce moment là qu'il en sortit un et je lui criai à la figure.

" Mais la ferme ! Vous lisez dans les pensées ou quoi, psychopathe ! "

II sourit aimablement à son habitude et me fit signe d'aller m'asseoir. Je soupirai et levai les yeux au ciel avant de traverser les rangées. Je croisai les regards d'Azil, de blondasse et de son jumeau pathétique et aussi de Niito, seules personnes reconnaissables. C'est pas vraiment les mêmes élèves que pour le dîner... Fin bref, c'était plus simple pour les intimider. Finalement j'arrivai à la hauteur d'Akane qui avait les yeux rivés sur le paysage, on aurait pu croire qu'elle s'était collé le visage contre la vitre. Je crois qu'elle dort mais j'm'enfiche comme mon premier slip. Bref, je me posai et sortit ma sucette que je gobai et posa mon pied contre le dos de siège de celui devant moi et commençai à l'agitai avec rythme comme un métronome contre son siège pour bien l'ennuyer. Bizarrement, il ne réagit pas. Bref, ça m'arrangeait peut-être même que ça allait être amusant.... /FAUX/

Arrivée à l'hôtel (fin c'est un hôtel ou une auberge mdr ?)

Après quelques heures de route, enfin j'exagère, j'ai même pas penser à regarder le plan (fin je crois que c'était une heure et demi de route...), à somnoler vaguement, nous arrivâmes à destination et la fille se réveilla enfin. Elle me lança un regard bien antipathique. Dire que j'allais devoir passer quelques jours avec elle, mon dieu ! Je soupirai et me lever pour sortir de ce bus où il faisait à mourir de chaud ! L'air doux et chaud de l'extérieur ne fit que renforcer mon sentiment, je mis mes lunettes de soleil et passai une main à l'arrière de mes cheveux. Le directeur nous dirigea vers l'hôtel où nous allions dormir pendant quelques jours. J'observai un instant la forêt qui semblait immense et très angoissante et me dit que le psychopathe n'avait pas choisi par hasard cet endroit. Nous reçûmes les clés enfin "la clé" de notre chambre et montâmes à l'étage. Quand nous pénétrâmes dans notre chambre, un long silence plein de sous-entendus s'installa et un ange passa. Elle avança dans la pièce et s'assit sur un lit. Mince, j'aurais dû être plus rapide ! C'est celui-là que je voulais !
Je lui lançai un regard noir.

"On fait quoi pour la chambre ? Y a qu'une clé."

Je fis une moue dubative.

"Bah... Ch'ai pas, le psychopathe n'a rien dit concernant cela. Garde-la et file ton numéro de portable pour que je te joigne si besoin. Par contre..." et mon ton fût plus froid... "Je veux le lit près la fenêtre donc prends tes fesses et va les poser sur l'autre"

Je lui souris d'une façon bien trop aimable et forcée. Cela risquait d'être explosif.

Spoiler:

Age

Il souriait méchamment, lui offrant le regard qui devait faire fuir les enfants de moins de quatre ans et les petites vieilles cardiaques. peut être même qu'une moule atrophié aurait été plus effrayant que lui. La jeune fille soupira. Elle s'empara de la clé, ignorant superbement Jirp avant de balancer son numéro de portable comme si de rien n'était. De toute façon, il n'avait pas l'air de vouloir le garder bien longtemps. Elle allait peut être recevoir des insultes et des menaces de sa part, mais comme elle connaissait la fonction liste rouge, elle n'en recevrait pas bien longtemps. Elle resta neutre, regardant le sourire bien peu naturel du jeune homme. Cela n'avait rien à voir avec les éblouissant sourire insupportable d'Ema et de Raimu. Il était bien loin de pouvoir faire passer ce genre de sourire pour un vrai. A moins que ce ne soit pas son intention. Il lui montrait ouvertement qu'il était un salaud de l'espèce d'Hyuga. L'humour pourrit en moins. Elle sentait déjà qu'ils allaient superbement bien s'entendre. Un nouvel ami. Super cool.

Ce gamin de dirlo aurait au moins pu penser à ça. Qu'il parte en hôpital psychiatrique putain."

La jeune fille appuya son regard vert sur le jeune homme détaillant enfin son colocataire. Il était plus jeune qu'elle. Un physique plutôt sympathique mais des manières outrageusement désinvolte. Il n'avait pas l'air d'être bruyant, mais plutôt d'avoir la langue bien pendu. Cela la fatiguait d'avance. Peut être avait-il moins d'énergie qu'Ema. Elle le lui souhaitait, s'il ne voulait pas se faire bouffer vivant lors d'une de ses transformations. Elle frissonna, consciente de rire de son pouvoir. Chose qu'elle n'aurait jamais pu faire avant. Elle eut envie de vomir. La jeune métamorphe [POKEMON#PAN#] détailla l'autre lit, qui n'avait rien de spéciale et rien de moins bien que celui sur lequel elle était assise. Elle laissa son esprit peser le pour et le contre. Elle se fichait totalement du lit dans lequel elle allait dormir. Que cela soit celui où elle avait posé ses fesses ou l'autre. Elle n'avait guère envie de foutre la merde pour un truc aussi con, surtout qu'elle n'avait pas d'intérêt pour le lit que ce petit emmerdeur désirait. Toutefois, elle se demandait s'il n'allait pas croire qu'elle était faible devant lui si elle se levait. Elle ne voulait surtout pas qu'il l’emmerder ensuite pour tout et n'importe quoi en croyant qu'elle allait toujours lui obéir. Surtout qu'il aurait demandé poliment, elle se serait exécuter sans un mot. Se croyait-il le maitre du monde en lui parlant ainsi ? Il était jeune, complétement prévisible et d'une arrogance sans nom. Elle n'allait pas le supporter bien longtemps s'il ne calmait pas ses hormones de garçon en pleine puberté.

"La politesse t'écorcherait-elle la bouche ? Tu ouvres bien rapidement les hostilités."

Mais dommage pour toi, Akane n'allait pas rentrer dedans comme une aveugle. Elle avait le sang bien trop chaud, et elle connaissait déjà le futur si elle répondait et qu'elle rentrait dans le jeu de fouille merde de Jiro. Cela se passerait comme avec Hyuga.Elle serait à cran tout le temps, et rien que de voir des cheveux blonds la rendrait colérique. Elle avait besoin de calme si elle voulait contrôler son pouvoir. Elle n'avait plus six ans, elle pouvait se contrôler. Elle n'était plus une gamine de douze ans, elle ne se laissait plus entraîner dans des jeux puérils de ce genre. Elle devait l'admettre, Hyuga en avait l'exclusivité. Et c'était bien la seule chose qu'elle lui réserver. Personne ne pouvait la mettre plus hors d'elle que lui. Rien que de se le dire, elle avait envie de tuer quelqu'un. Super.

"Mais comme j'en ai strictement rien à foutre, un lit étant un lit."

Elle se leva doucement, appréciant le pouvoir qui était entre ses mains. Elle pouvait tout bonnement complétement ouvrir les hostilités, ou alors laisser une paix froide s'installer. En parlant de froid, elle avait plutôt le mot guerre froide dans la tête. C'était exactement ça. Comme après la deuxième guerre mondiale. Il n'y avait pour le moment pas de violence directe, mais elle savait très bien qu'il n'y avait rien de sympathique entre eux. Et qu'il n'y en aurait jamais. Maintenant, il fallait savoir qui était les États-Unis, et qui était l'URSS. Qui resterait debout, et qui s'effondrerait.

Elle se dirigea donc vers le lit qui était désormais le sien, laissant l'autre à Jiro. Elle posa son corps doucement, avant de s'allonger complétement. Elle lui tournait le dos, signifiant ouvertement qu'elle ferait comme s'il n'existait pas du début à la fin. Puisqu'il ne pouvait pas s'entendre un minimum, alors qu'elle n'avait pas était désagréable la première, elle allait l'ignorer. Elle ne voyait pas pourquoi elle ferait autrement. S'il la cherchait toute la journée, elle s'enfuirait quelque part où personne ne l’embêterait. Elle avait entendu parler d'une forêt, et cela lui plaisait. Elle aimait bien les coins de verdures. C'était toujours plus reposant et plus agréable que partager une chambre avec un inconnu arrogant. Il fallait qu'elle garde son calme, c'était la seule chose à faire. Toujours rester calme.

Elle repensa à ses cours pour maintenir son pouvoir. Haine lui avait souffler qu'elle se devait de l'utiliser un minimum pour le comprendre et l'apprivoiser. Qu'elle ne pourrait pas simplement le contrôler en le refoulant toute sa vie. Mais elle en avait peur. Bien trop peur pour l'utiliser. De plus, elle ne savait toujours pas comment l'éveiller sans sentiment. Peut être parce qu'elle n'en avait aucune envie. Elle ne voulait pas l'utiliser d'elle même. Elle aurait la confirmation qu'elle n'était pas normal, qu'elle n'était vraiment qu'un monstre, presque par choix. Elle préférait être un monstre par malheur, sans le choisir. Elle avait au moins cette consolation. La jeune fille soupira. Elle haïssait totalement les pouvoirs. Elle espérait que son compagnon de chambre n'était pas un accro du sien, qu'il n'avait pas envie de l'utiliser tout le temps et qu'il n'allait pas lui en faire une démonstration. Ni qu'il en était fier et qu'il allait lui en faire part, lui demandant même quel était le sien, histoire de pouvoir se moquer d'un pouvoir ridicule. Sauf que son pouvoir n'avait rien de ridicule. Il était dangereux. Même s'il n'en avait pas l'air. Enfin, elle n'avait pas l'impression que le jeune garçon soit du genre à discuter longuement avec elle. Il ne lui demanderait certainement rien, sauf peut être pour l'emmerder. Et comme il n'était pas devin, enfin, elle le pensait, il ne pouvait savoir que c'était de la torture pour elle de devoir parler de pouvoirs. Oud du fait qu'elle soit une fille. Enjoy.

[Désolée du retard, en plus, je préviens même pas ><]

Age

Malgré son mauvais genre de je-m'en-foutisme, elle pris un air lasse et glissa d'un geste sur l'autre lit. Je déposai mon sac à côté de celui-ci puis me posai sur le lit. Puis pris une bouffée de sociabilité et d'ironie qui me va si bien. Je m'assis agilement sur le matelas moelleux et examinai Akane de plus prêt. Bref, elle semblait être prête à faire bande à part mais bizarrement (m'avais-t-on drogué ?) pas moi. La dernière fois que j'avais participé à un truc du vieux psychopathe. J'en avais ramassé plein la gueule pour pas grand chose. Donc ici, essayons de tromper celui-ci en la jouant bon ami avec ma camarade. Ce qui n'allait pas être gagné. Je regardai par la fenêtre, le soleil brillait, c'était à vrai dire une journée magnifique, je souris faiblement. Et tout en agitant mon doigt en rythme sur une musique qui me trottait dans la tête, j'entamai la conversation.

"Donc... Comment ça va ?"

J'émis un petit rire étouffé rien qu'à l'idée de ce que je faisais.

"On a pas beaucoup papoter pendant le voyage. C'est dommage quand même parce qu'on va cohabiter pendant quelques temps quand même et je ne suis pas contre un renouveau de la décoration dans un style plus explosif mais bon, je n'ai pas trop envie de me prendre la tête pendant les vacances. Pour une fois qu'on peut sortir de cet internat qui renferme une bande de bombes à retardement totalement à l'ouest, profitons-en non ?"

Je me levai de mon lit et avançai vers la salle de bains qui ne comptait qu'un lavabo et une toilette. Hein ? Ha ouii.. On est aux sources thermales comme si la mémoire me revenait. J'allumai la lumière et inspectai l'endroit d'un air navré. Puis sorti et avançai dans la pièce, tournant presque en rond tellement qu'elle est petite. Ouais bon, mais on fait quoi maintenant ? Parce que on va pas se faire chier tout le weekend dans notre chambre quand même. Je me jetai sur mon lit en arrière, fin se jeter façon de parler. Et attraper le guide sur la table, j'étais maintenant couché, les jambes comme quand on fait la bougie à l'école (en l'air quoi) et le guide au-dessus de ma tête.

"Bon, ch'ai pas toi mais je vais pas rester ici à rien faire pendant le séjour. Donc..."

Je baissai le guide pour l'apercevoir.

"Que veux-tu qu'on fasse ? Balade dans les bois, ha mais ça c'est déjà au programme du fou qui nous serre de dirlo', je frissonne déjà à l'idée de me retrouver en pleine forêt avec lui. Dit on doit camper dans la forêt, j'espère pas car je passe pas la nuit avec le fou-furieux à 4m de moi hein."

Je replongeai dans le guide qui convenait mieux à des pensionners qu'à des jeunes (sauf si les jeunes en question ont un bâton dans le cu et ne savent pas s'amuser), ce qui n'est pas mon cas (enfin j'aime m'amuser quand il y a du sang à la clé ou que l'interlocuteur va piquer une crise car sinon ça sert à rien). Donc après avoir examiner le livre ou plutôt survoler les pages, je le jetai dans la poubelle.

"Bref, c'est déprimant. Autant organisez un suicide collectif !"

Je me relevai dans une position assise maintenant et regarder Akane.

"Donc que veux-tu faire ?" insistai-je en faisant changer la couleur de mes yeux sombres au rouge écarlate pour m'amuser. (J'adore faire ce truc, je pourrais faire les effets spéciaux moi-même si j'étais acteur !).

Je ne m'attendais déjà à ce qu'elle me balance son lit à la figure. Car je sentais déjà à distance que je l'énervais déjà mais c'était tellement amusant de faire enrager quelqu'un qui a le même caractère que vous en vous faisant passer pour le boulet de service. Je regardai un instant par la fenêtre qui donnait une vue assez impressionnante sur les thermes. Je me demandais si quelqu'un était déjà dans le bain. Fin... Imagine, tu es dans le bain bien chaud quand le directeur jaillit de l'eau d'un coup et tu le vois... nu. Je frissonnai rien qu'à cette pensée et revient à la conversation.

Age

Effectivement, ils n'avaient pas beaucoup papoté. Et il y avait une raison. Une raison des plus simples. Une raison qui était tout à fait comprise par tout ceux connaissant un minimum Akane. C'est à dire que toutes personnes ayant essayé de tenir une conversation avec elle plus de trente deux secondes avait bien compris que cela ne servait à rien. Akane ne répondait pas. Akane se fichait bien de votre présence. Akane s’énervait lorsqu'on lui disait plus de trois mots. La raison de leur absence de discutions était celle-ci, Akane n'avait pas envie de discuter. Ni avec Jiro, ni avec quelqu'un d'autres. Personne. Elle ne voulait même pas se parler à elle même. Il fallait bien comprendre cela.

Exactement. Elle n'avait aucune envie de se prendre la tête. Et de toute façon ils n'allaient se voir que pour dormir. De plus, il était hors de question qu'elle considère ce petit temps pour des vacances. C'était tout simplement impossible pour elle de se dire qu'elle était en vacance. Pas de vacance tant qu'elle n'avait pas détruit toute forme de son pouvoir en elle. N'y avait-il pas un pouvoir appelé le voleur ? Qui pouvait voler le pouvoir d'une personne ? Sans jamais le lui rendre ? La jeune fille soupira intérieurement. Elle n'avait aucune envie de se prendre la tête avec Jiro. Voilà pourquoi elle voulait tout simplement qu'ils ne s'adressent pas la parole. Et elle avait envie de lui dire directement.

Sauf qu'elle n'avait aucune envie qu'il croit que cela soit une sorte de marché gentil. Ou de gentil marché. On ne profiter de rien avec Akane. Elle ne voulait juste pas avoir de relation avec lui. Heureuse ou malheureuse. Elle n'avait juste pas envie de lui adresser la parole, de faire des efforts. Ou de faire la guerre. Et puis, elle avait tiqué. Elle faisait partie de ses bombes à retardement, bien plus qu'il ne pouvait sans doute l'imaginer. Car elle n'avait que l'air d'être chiante froide et énervante. Seulement, elle possédait en elle toutes sortes de sentiments qui n'avait rien d'humain. Et elle pouvait alors être terrifiante. Et notre seul salut venait de sa capacité à rester calme, à l'abri des sentiments trop puissants.

Il la regardait. Elle sentait le poids de son regard sur elle et elle se dit que bien qu'elle s'en fiche pour le moment, elle n'était pas sûre que sa patiente soit illimitée. En clair, s'il continuait de la regarder ainsi en attendant une réponse, elle allait le bouffer tel un vulgaire saucisson. Et cela n'avait rien de réjouissant. Elle continua donc de faire semblant de ne rien entendre avant de se rendre compte que cela ne fonctionnerait sans doute pas, après tout le jeune homme venait de se faire un monologue depuis dix bonnes minutes, et que cela allait peut être bien le rendre aigri, et lui donner envie de la faire encore plus chier. Elle se devait donc de répondre, et avec un minimum de politesse. Elle lui avait fait remarqué un peu avant qu'il était désagréable et bien qu'elle avait fait attention à lui montrer ostensiblement son absence d'envie de communiquer, il avait consciemment franchi la limité de la courtoisie. En bref, il continuer de l'ennuyer malgré tous ses efforts de socialisation.

"J'veux simplement qu'on me laisse tranquille. Toutes l'année je me farci des cas emmerdants qui cherchent à faire ami-ami et à me raconter leur vie. Quand j'les ai pas sur le dos ce dirlo de mes deux prend le relais et nous ponds des événements de sadique. Alors pour une fois, j'aimerais me retrouver avec des gens sensés qui savent se la fermer et qui sont intéressants."

La jeune fille s tourna, se positionna assise, les jambes croisées, en tailleur, et planta son regard émeraude dans celui du jeune homme, sans sourciller. Le seul regard qui pouvait lui faire de l'effet serait son propre regard, car c'était aussi celui de son frère.

"Bien que je n'ai aucun attrait pour les autres. Ce n'est certainement pas contre toi. C'est juste que je ne suis pas faite pour être entourée."

Elle pensait que cela avait le mérite d'être clair.

[Je m'excuse encore une fois de mon retard, je suis en période instable de présence pendant mes pseudos vacances. xD]

Age

Bizarrement, tout ce que disait Akane m'était fort famillié, à croire que j'étais dans la même situation qu'elle, ce qui était à priori, le cas et j'avais l'habitude de le crier tout haut. Mais elle semblait encore plus renfermée que moi car ça ne me dérangeait pas des fois de parler avec des gens, regardez je passe des heures à parler de meubles IKEA avec Ariel donc j'en étais arrivé à un point où je me demandais encore une fois si je devais être un méchant ou passer du côté lumineux de la force. Je souris d'un air amusé et l'écouter déblatérer toute seule.

"J'veux simplement qu'on me laisse tranquille. Toutes l'année je me farci des cas emmerdants qui cherchent à faire ami-ami et à me raconter leur vie. Quand j'les ai pas sur le dos ce dirlo de mes deux prend le relais et nous ponds des événements de sadique. Alors pour une fois, j'aimerais me retrouver avec des gens sensés qui savent se la fermer et qui sont intéressants."

Je l'interrompis précipitamment.

" Oh je compatis à ta souffrance, une bande de gamins qui sorti d'où on ne sait où vivent leur rêve "Han regarde-moi, j'ai fais sortir un jet d'eau de la terre" ou "Han, triste de moi, mon père est mort à la naissance, c'est t-e-r-r-i-b-l-e ! " dis-je en imitant les voies pathétiques de certains élèves que j'entends à longueur de journée dans les couleurs, les classes, les douches & même les dames de la cantine s'y mettent !

Je repris.

"Oui maisk bon, si les gens l'a ferment, tu ne sais pas dire qu'ils sont intéressants à moins que ton don soit la télépathie, ce qui m'étonnerait franchement car la plupart de ces personnes sautent sur toutes les occasions pour faire savoir au monde entier que ce sont des bouddhas modernes qui peuvent résoudre tous les problèmes"

Je me couchai après avoir fini ma phrase et regardai fixement le plafond. Bon dieu mais qu'est-ce que l'on peut s'ennuyer ici, c'est même pas amusant en plus. Le psychopathe aurait quand même pu faire un planning un peu plus structuré des activités car là, on se croirait au voyage des pensionners. Même des moniteurs quoique c*iants auraient été les bien venus pour au moins activer les choses. Quoique... la dernière fois que je suis parti en vacances, c'était avec mes parents, l'été avant d'entrer à Aomori, ça avait été pathétique, lamentable et tous les adjectifs qui pourraient qualifier ce voyage d'énervant. De plus, mes parents eurent la bonne idée d'aller dans un Club où on était surveillé et pris en charge 24/24h et où les animateurs passaient leur temps à crier "Qu'est-ce que tu veux faire ?" en boucle tout en souriant (à croire que s'ils ne souriaient pas, ils allaient être renvoyer mais vu la tête psychotique du patron, je pense que c'était évidemment ce qui les attendaient ! Donc, j'ai dû me farcir cela pendant 2 semaines complètes et comme je n'avais pas encore découvert mon don, je ne pouvais point l'utiliser et les envoyer dans les bras de Morphée (ou de l'hôpital) pour un moment. Donc non, des animateurs ne seraient pas une bonne idée.

Je gonflai mes joues d'air et me redressai une nouvelle fois et regarda Akane d'un air suppliant et têtu.

"MAIS ON S'ENUIIIIIIEEEEEEEE ! Je veux de l'animation bouhohohouhou... hooo ça te dirait de jouer de aux cartes ? Il est quel heure au fait ?"

Il fouilla dans son sac et ouvrit son portable et l'heure s'afficha, han . . . On était que le matin, c'est vrai que l'on était quand même parti très tôt ! J'affichai une mine déconfite.

"Bon, qu'est-ce qu'on va faire alors ?" dis-je en faisant cogner mes talons contre l'encadrement du lit.

(c'est pauvre mais j'avais rien à dire T.T)

Age

Bien qu’elle ne prête aucune attention au jeune homme, il eut tout de même l’obligeance de l’écouter, ce qui lui parut assez respectueux pour qu’elle ne lui en veuille pas de trop. Elle resta tout de même sur la défensive, comme si elle sentait que ce n’était pas encore finis et qu’il devait avoir encore pleins de mauvaises idées en tête, plus encore que de vouloir tenir une conversation avec elle. Elle n’avait pas vu son sourire, ni même son changement d’air, comme si réfléchissait à quelque chose. Elle essayait simplement d’être concise, précise et de faire en sorte que plus jamais il ne lui parle. Elle n’était pas sûre d’y parvenir parce que Jiro paraissait plus maléfique qu’idiot. Un idiot ne s’escrimerait pas longtemps, inconsciemment, il s’arrêterait par peur de souffrir, ou de faire souffrir, ou même parce qu’il aurait compris au bout d’un moment. Toujours est-il que Jiro n’avait pas l’air idiot. Il continuait en toute connaissance de cause et cela devait lui donner toute satisfaction, parce qu’Akane avait l’impression qu’il devenait meilleur avec le temps. Plus il continuait, et plus elle le trouvait chiant. Plus elle trouvait qu’il avait l’air idiot, et un idiot ne parait pas plus idiot avec le temps. On laisse généralement un idiot dans son coin. Un gars se faisant passer pour un idiot revenait à la charge en tant qu’idiot avec parfois des réactions non idiotes. Bref, elle n’était pas convainque qu’il soit juste con. Elle pensait qu’il faisait tout cela exprès. Vile créature que voilà.

Akane acquiesça, simplement parce qu’elle était d’accord. Il y avait d’autres moyens de le dire, mais sur le fond, c’était exactement ce qu’elle pensait. Et par réflexe purement inconscient, elle hocha la tête, avant de reprendre son air de « jemefousbiendecequetudis ». Il n’y avait pas de mal à être d’accord. Elle-même n’y voyait qu’une façon pour Jiro de se raccrocher, mais elle le pensait assez machiavélique pour pouvoir se raccrocher à chacune de ses paroles, même les plus brèves et les plus vide de sens. Toutefois, elle n’avait aucune envie qu’il croit qu’elle s’intéressait à la conversation et qu’elle puisse y prendre part. Elle avait bien envie de casser du sucre sur tout ses idiots du pensionnat, mais en faisait cela elle nouait une relation, et elle n’en avait aucune envie. Il était donc hors de question qu’elle le fasse.

Une fois de plus, elle était d’accord avec lui. Il y avait certains pouvoirs qui amenait les étudiants à en faire tout un éloge. La télépathie en faisait généralement partie, sauf quand elle n’ était aucunement maîtrisé et que la personne concerné entendait tout ce que les autres pensaient, sans interruption, à s’en faire péter le cerveau. Là, généralement, c’était la case suicide plutôt qu’éloge et passion divine. Les pouvoirs à essence élémentaires en faisait aussi partie. Maîtriser le feu, la glace, l’eau, l’air, tout ce beau bordel, ça donnait souvent envie de se prendre pour un dieu ou une déesse. Elle avait bien envie de dire qu’Hyuga en faisait partie, mais elle lui accorda le faite qu’il ne lui avait jamais dit quel était son pouvoir pour lui faire peur, en tout cas, pas pour le moment. De plus, Shiki était de ceux qui profitait de leur maîtrise pour tyranniser les nouveaux, et elle aimait bien Shiki. Dans le sens ou tout deux n’aiment pas avoir un môme dans leur pattes, et qu’ils s’entendaient sur le fait de ne laisser personne les approcher. Et la meilleure façon de faire était la leur, effrayé les autres.

Toutefois, elle se devait de remettre les points sur les i. Jiro n’avait apparemment pas compris tout à l’histoire d’Akane. Elle allait se faire un plaisir de le lui rappeler.

« Je me fiche bien que les autres soient intéressants ou non. Je ne veux pas d’eux.»

Et cela valait donc aussi pour lui, mais elle ne se sentait pas la force de le lui dire. Il devait bien avoir compris, avec tout ce qu’elle venait de lui dire. S’il ne comprenait pas maintenant, elle allait devenir plus explicite, mais elle n’était pas sûre que l’ambiance soit agréable après cela. Elle préférerait qu’il se las de lui parler sans pour autant foutre la merde pas possible. Elle n’avait pas besoin de cela, c’était épuisant.

Comme il s’était couché sur son lit, et qu’il regardait le plafond, elle se dit qu’elle allait être tranquille. Qu’il avait enfin compris qu’elle ne voulait pas discuter, qu’il valait mieux laisser tomber… Sauf qu’il gonfla ses joues tel un enfant de six ans qui allait faire un caprice à sa mère. Et c’est ce qui se passa. Sauf que Jiro n’avait pas six ans, qu’il n’avait plus l’âge de faire des caprices, et qu’Akane n’était ni sa mère, ni un membre quelconque de sa famille, ni son amie, ni même une simple connaissance avec qui il serait en bon terme. C’était donc le meilleur moyen de la foutre en rogne. Elle allait lui répondre en aboyant tel un chien furieux et ayant la
rage, lorsqu’il se tourna vers son portable et repartie dans une tirade digne des plus grands mélodrames de série B. C’était pathétique et énervant.

Akane prit le temps de prendre une dizaine d’inspiration avant de se tourner vers Jiro. Elle avisa les talons vengeurs, qui l’empêcheraient surement d’être détendue. Elle fronça les sourcils, passa une main dans ses cheveux, puis planta ses yeux dans ceux de Jiro. Elle n’essayait même pas de lui faire peur. A vrai dire, elle était naturellement effrayante car souvent de mauvaise humeur et la plupart du temps elle lançait des éclaires avec ses yeux sans même s’en apercevoir. Elle n’avait donc aucune envie, pour le moment, de faire peur à ce petit plaisantin.

« Il n’y a que toi qui t’ennuies. Et le problème c’est que si tu continues comme ça, tu vas m’ennuyer aussi. Je ne pense pas que tu puisses me proposer une seule chose que j’aime ou que j’accepte de faire. Si tu y parviens, pourquoi pas, mais si tu m’énerves avant, tu t’ennuieras tout seul très vite, parce que je n’en ai rien à foutre de cette chambre. La forêt doit être très confortable aussi. »

Elle garda encore un instant ses yeux dans ceux de Jiro, et elle se promit qu’à partir de maintenant, elle ne lui répondrait plus avec autant de mot. Elle avait l’impression que plus elle essayait d’être clair avec les autres, plus il profitait de sa toute nouvelle éloquence pour la faire parler encore plus, quitte à la mettre en colère. Sauf qu’elle ne voulait qu’une chose, qu’on la laisse tranquille.

Et elle exploserait la tête, elle se l’était promis, à celui qui avait dit un jour qu’être honnête récompensait toujours. Dès qu’elle l’était, dès qu’elle annonçait qu’une situation la dérangeait, qu’elle ne voulait pas parler, pas de quelqu’un à côté d’elle, plus les choses allaient dans ce sens. Elle se retrouvait avec plusieurs idiots qui avaient envie de lui parler, de la faire parler et d’en apprendre plus sur elle. Qu’ils aillent tous au diable, ou qui que ce soit qui les rendent enfin intelligent.

Age

Je compris peu à peu en voyant l'air médusé d'Akane qu'elle n'était pas prête à parler. Je me passai un moment à réfléchir à un moyen de la faire parler. J'avoue que j'aimais bien Akane pour le moment, elle me ressemble un peu. Un air froid, qui vit dans sa bulle froide de l'extérieur en tout cas. Au pensionnat, je me doutais que je n'étais pas le seul à être un méchant petit lutin qui aimait terroriser et se moquer des autres mais je n'avais encore jamais rencontré quelqu'un qui me ressemblait. A vrai dire, ça m'enlevait une part d'originalité à moi-même, c'était un peu dommage je trouvais. Finalement pour ne pas rester statique, je traînai ma valise jusqu'à mon lit et l'ouvrit, j'examinai un peu son contenu. Deux t-shirts (un peu pour chaque jour), un jean de rechange et même un short car on ne sait jamais s'il peut faire canicule. Tout dans des couleurs très sombres. Ha ! Et des slips et des chaussettes aussi pour être tout propre (han j'ai vraiment pensé ça). Je refermai le couvercle de ma valise et me rassis sur mon lit qui rebondit un peu (youpiw). Je posai mes pieds sur celle-ci en les croisant puis soupirai longuement.

« Huhumm... Why ? Han et puis on s'en fout, on va en randonnée please please ! » suppliai-je.

Je mis mes mains comme si j'allais prier dieu mais n'étant franchement pas chrétien, c'était un peu contradictoire mais pour la deuxième fois, on s'en fout. J'en avais marre d'être enfermée dans cette chambre vide où on faisait rien. Partir à l'aventure était bien plus amusant, fin on allait peut-être se paumer, se faire tuer par un ours - ce qui m'étonnerait vu mon pouvoir de l'ange, yeah- ou découvrir un monde caché (peu probable non plus) mais au moins, on aura une espérance et un but. Et peut-être aussi qu'on croisera d'autres binômes et qu'on les terrorisera et torturera avec joie ! Je pensai à ça avec un air agréable puis reposai mon regard sur ma colloc' pour ce week-end.

« Alors on va en rando ? »

Je lui racontai les fantasmes que je venais d'avoir en y ajoutant quelques détails plus sombres... En même temps je préparai mon sac à dos avec toutes les babioles que j'avais déjà acheté à la station pour cette fameuse balade et attrapai les brochures sur la table et commençai à les déplier. Bon dieu mais en faite, c'était pas facile de lire une carte ! Je la tournai un peu dans tous les sens pour trouver le bon puis quand je l'eus trouvé, de mon doigt, je traçai le chemin depuis l'auberge jusqu'à l'entrée de la forêt. Ha bah fastoche, c'est juste près d'ici !

« Allons-y, j'ai trouvé le départ ! Hop ! » lui lançai-je sans attendre son avis. Après tout, on avait que ça à faire !

Spoiler:

Age

En vérité, Akane ne lui ressemblait pas du tout. Elle avait beau être froide et ne pas s’approcher des autres elle n’était pas quelqu’un qui se moquait par plaisir. Elle e se moquait d’ailleurs pas des autres. Parce qu’elle ne parlait pas aux autres et ne s’en approchait pas non plus. Elle ne voulait pas à avoir affaire avec d’autres personnes. Elle n’allait donc pas être médisante ou méchante envers les autres ainsi. Elle était peu agréable lorsque des personnes cherchaient à lui parler ou à nouer le contact. Cela les empêcher généralement de le faire et elle était alors tranquille. Il n’y avait donc rien qui puisse véritablement les rapprocher. Akane haïssait les personnes qui faisait du mal aux autres gratuitement. Elle devait bien avouer qu’elle le faisait aussi, mais selon elle, c’était simplement pour ne pas les blesser plus profondément plus tard, et pour ne pas être blessée non plus par la suite. Lorsqu’aucun lien n’était créé, la douleur était moindre.

Ensuite, le méchant vilain rebelle Jiro s’occupa de ranger ses affaires et Akane se demanda s’il ne se donnait pas simplement un genre. Elle, elle en avait rien à foutre de ses affaires, pourquoi les ranger s’ils repartaient bientôt ? Qui pensait à prendre tout ça lorsque l’on était même pas informé du départ en voyage ? C’était aberrant. Et puis cette façon de sauter sur le lit.. Soit c’était un gamin, ce qu’elle détestait, soit c’était un idiot se cherchant, ce qu’elle n’aimait pas non plus. Dans tout les cas, elle était sûr de ne pas plus apprécier Jiro maintenant que d’ici quelques heures. C’était peut être vite le juger, mais elle n’en avait rien à faire. Elle n’allait pas se jeter une pierre pour ça. Elle n’en avait strictement rien à foutre. Et personne n’avait le droit de lui dire quelque chose.

Akane soupira. Un gamin idiot se cherchant. Elle était tombé sur le perle rare du gars chiant. Elle allait regretter de s’être lever ce matin. Elle aurait dû faire la morte. Disparaître avant de rentrer dans le bus. En tout cas, elle n’allait pas rester dans cette chambre. Elle pourrait peut être y aller quand Jiro n’y serait pas… Sauf que s’il avait la clé, elle devrait attendre qu’il soit là. Bon, elle irait squatter une autre chambre, ou elle dormirait dehors. Elle ne pouvait pas supporter Jiro, et elle ne se ferait pas un malheur de faire des efforts. Elle n’en avait pas envie. Et ce n’était pas dans son caractère.

Elle le sentit près d’elle, et lorsqu’elle le regarda, elle le retrouva en position de prière. Ou presque. Elle reconnu tout de suite qu’il n’était pas croyant pour un sou, et en plus de trouver cela débile, elle trouva aussi cela dégradant. Elle grogna, avant de reprendre sa position, dos à Jiro. Il la supplia encore, lui racontant toutes les idées affreuses qu’il venait d’avoir, et elle faillit se lever pour lui en coller une. Finalement, elle garda son calme, et s’assit sur son lit, posant ses yeux froids sur Jiro. Elle allait lui dire e qu’elle pensait de tout cela avec un minimum de mot. Et un maximum de résultat.

Elle le regarda se perdre dans sa carte, et elle se demanda s’il avait bien un cerveau. Elle n’avait jamais eu de problème d’orientation et de carte. Elle avait pris l’habitude de toujours se demander où elle était et elle pouvait déjà se représenter l’endroit où ils se tenaient. Elle avait déjà imprimé la carte dans sa tête, bien qu’elle sache que dès qu’elle quitterait cet endroit elle ne s’en souviendrait plus. Elle soupira devant le manque de compétence du gamin, puis lorsqu’il eut enfin compris tout, elle le regarda en silence. Il venait enfin de s’arrêter dans sa crise énergique et elle apprécia le silence. Puis, elle prit la parole.

« Ce n’est pas parce que je n’aime pas les autres que j’aime torturer. Je déteste la souffrance gratuite. Je n’aime pas qu’on me force la main, les gamins prétentieux et brailleurs. Alors barres toi avec ta carte si tu veux, mais laisse moi tranquille. Mais si c’est ton devoir de faire chier les autres. »

Puis, elle attrapa la clé, la fourra dans les mains de Jiro, et elle réfléchit à sa position. Elle n’avait qu’à aller ailleurs, elle y serait toujours mieux qu’ici. Bien sûr, elle pouvait profiter de l’absence du maléfique macaque mais elle n’était pas sûr qu’il la laisse toute seule dans la chambre.

« Soit tu ta casses et quand tu reviens je te file les clés et tu restes ici tout seul, soit tu décides de rester ici et c’est moi qui me casse. »

Akane avait le don de la diplomatie. Elle laissait toujours le choix aux autres.