BLACKOUT [PV]

Age

Tonight I'm gonna have myself a real good time.

Age

Boire tu feras, gueule de bois tu auras ♪

La gueule de bois. Bon moyen pour se réveiller de bonne humeur décidemment. Un mal de crâne pas possible, une envie de vomir qui se faisait pesante. Pas moyen de bouger parcontre, nan, elle était trop crevée pour ça. Si l'envie se ferait sentir, elle lèverait ses fesses du lit, mais pour l'instant, elle resterait allongée. Ce n'était même pas sa flemmardise qui l'empêchait de se lever, cette fois, c'était physiquement impossible. Elle avait l'impression d'avoir du béton à la place de ses membres. La demoiselle ne s'était jamais sentie aussi lourde. Elle avait déjà bu, bien évidemment, mais...pas autant.

Flash-back

Sa mauvaise humeur commença dès le matin. Chose étrange : elle alla à tous ces cours. C'était ses professeurs qui avaient été contents, évidemment. Mais bon passons, sa mauvaise humeur n'était pas dû à ses cours, qui d'ordinaire l'exaspérait. Une chose encore plus bizarre se produisit : elle se rendit à son cour de sport. Oui, vous avez bien entendu. Le sport, la matière qui la répugnait au-delà de l'imaginable ! Non, elle n'était pas dans son assiette, beaucoup de personnes l'avaient comprit. Ensuite, elle s'était isolée. Suzu, d'ordinaire sociale et amicale ne s'était jamais montrée aussi infecte envers ses camarades.

Les insultes passées, elle est sortie du pensionnat. Il devait alors être au environ de sept heure du soir. Personne ne l'avait retrouvé. Personne n'eut de nouvelles. Enfin, jusque vingt deux heures. Oui, car là elle s'était rendue dans un bar où il y avait des camarades de classes. C'est à partir de ce moment que la demoiselle bu. Et pouvait dire qu'elle avait énormément bu ! Elle s'était enfilée au moins une bonne vingtaines de bouteilles jusqu'à être totalement saoule. Puis elle était rentrée au pensionnat. Bourrée qu'elle était, elle n'avait plus une once de lucidité en elle.

Fin du Flash-back

Suzuna ouvrit les yeux. C'est alors à ce moment qu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas dans son lit. L'adolescente redressa lentement la tête et se massa la tête. Sa migraine lui explosait la tête. Elle écouta gémir sa colocataire qui, en criant ainsi, emplifiait son mal de crâne. Kaz fronçait les sourcils, signe de mécontentement. Elle avait une grosse envie de lui en foutre une. Rester calme était une de ses principales qualitées, ce qui ne semblait pas le cas de Vitanie. La jeune fille, reprenant ses esprits, remarqua qu'elle n'avait comme habit qu'une culotte. Elle attrapa vite-fait la couverture et la passa autour d'elle. Elle remarqua la même chose de sa coloc'.

Ses idées remit en place, la jeune fille tenta en vain de se souvenir de la veille. Non mais c'est vrai ça, qu'avait-elle fait ou pu faire ? Question qui n'aura sans doute jamais de réponse...Son inquiètude augmenta donc. Etait-ce possible qu'elles...?

Suzuna soupira, affichant un visage mi-énervé, mi-désemparé.

"Ecoute Vitanie ! Je..ne me rappelle absolument de rien. Il faut garder son calme bon sang ! P*tain arrête de crier ! Il ne faut pas...paniquer. Il nous suffit de nous souvenir, on a pas pu...enfin...j'en sais rien...j'espère ! Bon, tu te souviens de quelque chose ? Juste avant d'avoir bu ? "

Oui, car en y repensant, Suzuna se souvenait l'avoir vu lors de sa soirée. L'avait-elle vu...pleurer ?

Age

« Ecoute Vitanie ! Je...ne me rappelle absolument de rien. Il faut garder son calme bon sang ! P*tain arrête de crier ! Il ne faut pas...paniquer. Il nous suffit de nous souvenir, on n’a pas pu...enfin...j'en sais rien...j'espère ! Bon, tu te souviens de quelque chose ? Juste avant d'avoir bu ? » Suzuna était dans la même situation que toi. Perdue. Elle n'en savait pas plus que toi à ton grand désespoir. Les trous noirs n'arrivent jamais par hasard. Vitanie, se souvenait assez bien de son entrée dans cette soirée. N'étant pas douée en société, elle avait directement mit les pieds dans le plats, en s'insurgent contre les cocktails bien trop alcoolisés pour les jeunes gens présents. On l'avait directement insulté de rabat joie, lui rappelant qu'elle n'était pas si coincée que cela au lit, à ce que disaient certaines personnes.

Ca t'avait profondément fait mal, qu'on te sorte ça. Une gifle aurait été mieux. Tu n'avais même pas eu le courage de te justifier, à quoi cela aurait il servit ? Ces personnes étaient bien trop butés et peut évolués pour comprendre ce que tu ressens. De désespoir, tu pris toutes les bouteilles qui passaient par là, pour faire un cocktail plus qu'explosif. Le goût était sans étonnement infecte. Malgré tout, tu enchaînas les verres, pleurant à chaude larme à chaque gorgés qui te brûlaient la gorge. Et ensuite ? C'est flou. Ca ne ressemble à rien. Des mots inarticulés, de silhouette plus que douteuse, une longue chevelure rousse, peut être Suzuna ? Tu hésitas à lui faire part de ce que tu savais. Tant mieux si personne ne se rappelle de ta réaction minable. Néanmoins, tu ne pouvais pas laisser ta colocataire dans le flou le plus artistique. En dire mais pas trop. « Je me souviens simplement que tout le monde étaient assez déchainé que ça partait dans tout les sens. Ca faisait peur. Je crois qu’un moment tu es venues m’aider à marcher… » Mais encore ? Allé, fait un effort Vitanie ! As-tu oui ou non, fait des choses peu catholiques avec cette fille ? Tu priais avec force pour que cela ne se soit pas passé. Ce n'est pas que tu l'as trouvé horrible. Au contraire. Suzuna, c'était seulement la fille avec qui tu partageais la chambre, avec qui il t'arrivait de temps en temps de rire. C'est tout. Pas plus, pas moins. Plus tu pensais à elle, et plus tu te souvenais pourquoi elle était venue t'aider à avancer droit. Elle était la seule à avoir remarqué que tu te lamentais dans ton coin. Elle aussi, autant imbibée que toi. Mais elle au moins, elle a essayé de t'aider. « J’aurai pas dû aller là bas, en plus je ne me suis même pas amuser. Et ce mal de crâne là… » Tu te mis sur la chaise qui se trouvait prêt de ton lit, celle où habituellement tu posais tes affaires. La tête dans les mains, tu t’en voulais. Persuadé que cette situation est ce qu’elle est par ta faute. « Excuse-moi Suzuna… » T’excuser, c’est ce que tu savais faire de mieux depuis toute petite. Tu avais peur qu’une des seules personnes avec qui tu arrives à communiquer normalement, te rejette. Comme toujours, tu as peur d’être seule. Complètement. Cette pensée t’angoisse, des larmes commencent à se pointer, ta vue se brouille. Mentalement, tu te gifles, tu essayes de rester forte. D’assumer ce que tu as potentiellement fait. Grandir, ça fait toujours mal.

Age

Il est temps de remonter le temps

Au bout d'un certain temps, Suzuna avait comprit que sa colocataire était une angoissée de la vie. Beau contraste avec elle, qui était plus le genre de fille décontractée et qui réussissait à garder son sang-froid en toute circonstance. Il fallait juste réfléchire, se souvenir et tout rentrerait dans l'ordre. Kaz' s'était déjà surprise à surnommer Vitanie "boule-de-stress", il fallait bien admettre que ça lui allait bien. A vrai dire, Suzuna trouvait sa coloc' amusante. Elle était son contraire, et pourtant quelque chose venaient de les réunir. L'alcool. C'était...étrange. Car toutes les deux espéraient ne pas l'avoir fait, se souvenir de la veille, et se rendre compte qu'en faites elles avaient seulement trop bu. Mais, et si ? Fallait-il donc se souvenir de ça ? La jeune fille ne savait pas ce qui était le pire : se souvenir ou non ? Quelle serait la réaction de Vitanie si elles l'avaient fait ? Elle serait sûrement encore plus hystèrique qu'elle ne l'était maintenant.

Kaz' se surprit soudainement à être aussi pessimiste. Non. Il fallait envisager toutes les évatualitées. Si elles l'avaient fait, Suzuna espérerait seulement tout oublier, si elles ne l'avaient pas fait, on en rierait encore pendant longtemps. Mais bon, il fallait bien avouer que l'état où elles s'étaient réveillées n'envisageait rien de bon : à moitié nue, toutes les deux dans le même lit, cela laissait penser beaucoup de choses. Et puis il y avait la panique de Vitanie qui semblait amplifier à mesure que le temps s'écouler. Elle paraissait presque contagieuse, car Suzu' ne s'était jamais autant sentie stressée. C'est alors que sa colocataire lui dit se dont elle arrivait à se souvenir. Chose bref, mais efficace puisque Kaz' réussit à se souvenir de certains moments :

Certains visages lui revinrent en tête. Et puis Vitanie sur le comptoir, elle à l'autre bout. L'adolescente l'avait vu et décida d'aller la voir, comme une personne normalement saoule elle ne marchait pas droit, bouscula peut-être des gens et s'approcha de sa coloc'. Trou noir. Et puis d'un coup elles s'étaient décidées à se lever et partirent. Ou pas. C'est là qu'elle se souvint d'avoir traité un gars, lourd, dans les deux sens, et tout aussi bourré qu'elles. Nouveau trou noir. Un coup de poing de Suzu' et une baston s'enclencha. Encore un trou noir, comment s'était-elle finit ?

La jeune fille releva la tête et vit sa colocataire en pleure. Oh non. Il ne fallait pas. C'était la dernière chose à faire. Elle savait très bien se que Vitanie pensait, mais non, c'était faux. L'adolescente ne lui en voulait absolument pas, après tout elles étaient dans le même bateau. Elle soupira :

"Vitanie, ne pleure pas, pas pour ça. Ne crois pas que tout est toujours de ta faute, ce n'est pas vrai. On est toute les deux dans la même situation, je pense qu'on devrait se serrer les coudes et ne pas commencer à se lamenter. On ne peut s'en prendre qu'à nous deux, tu as compris, nous deux. Allez, arrête de pleurer et relèves la tête, ce qui est fait est fait, on ne peut plus revenir en arrière désormais..." Elle esquissa alors un triste sourire et lui raconta se qu'elle venait de se souvenir. En espérant que cela puisse les aider.