Quand j'avais reçu cette lettre, j'étais déjà de très mauvaise humeur. Le temps stationnait en mode "Tempête de neige" et la journée s'écoulait tellement lentement que je baillais toutes les deux secondes. Personne ne le remarquait vraiment, après tout, j'étais dans le fond de la classe et à chaque fois que quelqu'un m'adressait lla parole, je répondais d'un ton cassant pour dire au pauvre inconnu d'aller voir ailleurs si je n'y étais pas, même aux profs. Sauf qu'eux étaient pires, tous avaient surement reçu la palme du sadisme.

Revenons à ma lettre, quand je décochai le sceau et sortit le papier crémeux et épais, un frisson parcourut chaque partie de mon corps. Je lus à peine le titre, que l'idée de la bruler me vint immédiatement à l'esprit mais par respect et surtout pour ne pas m'attirer les foudres du directeur, je continuai ma lecture. Une minute s'écoula, une autre minute s'écoula, mon temps de réaction était si lent que je m'assis et d'un ton cassant criai "Non !", je la déchirai en deux, puis en quatre jusqu'à se soit impossible de reconstituer la lettre.

Mes yeux avaient légèrement viré au rouge et je m'assis pour me calmer. Ma chambre me semblait si étouffante que j'ouvris la fenêtre de ma chambre et l'air vivifiant pénétra dans celle-ci pour y répendre le froid. Je grelottai et l'a refermé avant de sentir un craquement non loin, des bruits de pas. Je soupirai puis compris trop tard que ces hommes venaient de s'arrêter devant ma chambre. Un autre craquement retentit et la porte de ma chambre tomba de tout son long sur le sol. Je restai dubatif et les deux hommes en noires s'approchèrent de moi dans un rire sadique, je souris mais rien ne se passai. "Hein ?", ils m'attrapèrent, l'un deux plaquai sa main sur ma bouche pour réprimer mes insultes et l'autre me bandai les yeux pour que je ne puisse utiliser mon pouvoir puis je m'évanouis.

Après quelques heures, je sortis de mon inconscience. Première nouvelle, j'étais ligoté comme un saucisson sur une chaise au rembourrage en cuir moelleux et agréable. La deuxième était que je me trouvais dans le bureau du proviseur. Une pièce agréable et ancienne, aux allures de bureau d'un grand PDG, et l'homme qui en était le maitre me narguait d'un sourire glacial. Je voulus me dégager mais j'étais trop bien attaché, il se levai et fit un quart-de-tour du bureau massif. D'un ton cassant, je lui lançai.

- Bon allez, accouchez avant que je m'énerve.

Le directeur eut un sourire insouciant et posez ses mains sur le bureau d'un air lasse.

- Oh oui enerve-toi ça m'amuse ♥ Mais malheureusement, je n'ai pas que toi à voir donc, je vais faire rapidement. Voilà, tu as surement reçu ma magnifique invitation, et tu vas y aller. Oh Oh ! Si tu n'y vas pas, c'est le renvoi immédiat du pensionnat ou pire...l'humilatition totat.

Je le regardai bouche-bée et attendit la suite. Il se penchai sous son bureau et sortit une photo puis l'agitai sous mon nez.

- Voici ce qu'a subi le dernier à avoir refuser.

- Mais...vous ne pouvez pas faire ça ! C'est horrible !

- Et si donc, maintenant, tu vas te rendre à mon superbe diner de Noël, sourire, manger et ne pas tuer trop de personnes...compris ?

La première chose que je voulus faire, c'était de lui fouttre mon poing dans la figure mais je me retins et acquiessai. Deux hommes appurerent, mes grands amis, et m'emmenèrent dehors puis défirent mes liens et partir instantanément. Je m'adossai contre le mur et respirai longuement.

Quelques heures après, j'arrivai devant la porte de la grande salle d'un air lunatique. Je déserrai légèrement ma cravate qui semblait m'étouffer, à force, j'en avais presque le visage rouge. J'expirai un bon coup puis ébouriffai mes épais cheveux noirs et avancer vers un vieux pingouin. Il me demanda mon invitation et je lui lançai sans le regarder puis entrer dans la grande salle qui portait...bien son nom. Elle semblait tous nous écraser, on se croirait à l'époque pharaonique où la démesure régnait. J'ouvris légèrement la bouche et m'avançai en cherchant la table 02.

L'expression de mon visage était tendue et hautaine, je me demandai vraiment sur quoi ou plutôt qui j'allais tombé. Une chose était sûr, le directeur allait payer d'une façon ou d'une autre. Quand j'arrivai finalement à une table, je m'assis et posai un coude sur la table, ma main tenait mon visage et je soupirai lunatiquement, attendant la personne anonyme. J'observai longuement les autres tables, une bande de boulets habillés comme des clowns qui étaient tous joyeux d'être là.

Pourtant je ne voyais pas ce qu'il y avait d'amusant, certains semblaient ravis de leur partenaire, rougissaient à leur vue et entortillaent leurs cheveux pour attirer l'attention sur eux. Bref, ça ne manquait pas d'être amusant surtout quand la discorde commencera à prendre le dessus sur la joyeuse ambiance de Noël...

La journée avait été normale. Enfin normale…

Tout commença quand elle reçue l’invitation du cher Directeur. Au départ, elle crue à une blague. Qui ne l’aurait pas crue après tout ? Enfin, elle n’y prêta pas attention. Même si cela l’amusait un peu pour tout dire. Un dîner dans la grande salle… Elle rigola donc, mais l’idée d’aller vérifier lui titillait l’esprit. Ainsi, même si ça allait être une blague, au moins elle le saurait.

Elle croyait que c’était une blague, jusqu’à ce que le Directeur lui-même lui demande de venir. Qu’est-ce que cela voulait dire au juste ? Ce n’était donc pas une blague ?

« Chère Mélodie, tu as sûrement du recevoir mon invitation n’est-ce pas ? »

« Ce n’était donc pas une blague alors… Je dois aller à un dîner ? »

« Bien sûr, mais ce n’est pas tout. Tu es obligée d’y aller vois-tu, sinon… Il ne vaut mieux pas que tu saches ce qui t’attends, ça ne serait plus drôle… »

« Ah mais de toute manière, je comptais quand même y jeter un coup d’œil.. Mais merci quand même d’avoir organisé ce dîner, vous avez toujours des idées pour le moins bizarre, mais au moins, c’est amusant »

« Ravi que cela te plaise ! Maintenant va te préparer pour la personne avec qui tu vas dîner, il ne faudrait pas le faire attendre.. »

Sur ce, elle repartit en rigolant, et alla donc se préparer. Que mijotait-il cette fois ? Quoi qu’il en soit, elle espérait qu’elle allait s’amuser. On aurait dit une gamine…

Sourire aux lèvres, elle se demanda alors avec qui elle allait dîner… Un élève ? Probablement, il était tellement bizarre le Directeur… Mais au moins, ça serait original, un dîner avec un élève… Oui, ça serait original. Elle arriva dans sa chambre, et se demanda alors une chose. Une chose que toutes les filles se sont demandées au moins une fois dans leur vie.

Qu’est-ce que je vais mettre au juste ?

Refermant la porte derrière elle, elle se dirigea donc vers son armoire, et y trouva ce qu’elle voulait. Une demi-heure plus tard, elle était vêtue d’une longue robe noire simple mais élégante, s’attachant à son cou en un magnifique nœud papillon, devant son miroir, elle se demandait alors si elle devait ou pas changer de coiffure.

Elle haussa les épaules. Pourquoi pas après tout ? Dix minutes plus tard, elle avait un chignon attachée par un ruban noir, et elle souriait. Oui, cela ne lui allait pas trop mal, et elle se releva. Mettant une veste légère sur ses épaules, elle prit son sac et le cadeau qu’elle avait prit par la même occasion (il y avait une boutique à côté, elle était partie achetée un truc simple avant de se préparer), le mit dans son sac et sortit, se dirigeant vers la Grande Salle.

Les couloirs étant vides, elle se disait qu’il n’y avait sûrement pas qu’elle qui avait été victime de ce chantage pour le moins assez… Surprenant, mais elle ne fit aucuns commentaires. Arrivée devant la salle, on lui demanda son invitation, et lui indiqua la table numéro 2. Elle pénétra dans la pièce, et sentit de suite une sorte de colère contrôlée. Tournant la tête vers la source de cette colère, elle y vit un garçon, qui avait vraiment l’air de s’ennuyer. A la même table qu’elle.

Elle eut un air amusée, et s’y dirigea, ses chaussures faisant un léger bruit à chacun de ses pas. Une fois arrivée devant sa chaise, elle sourît au garçon avant de prendre la parole :

« Bonsoir... Tu as l’air de t’ennuyer dis donc… »

Sur ce, elle s’assit sur sa chaise, et enleva sa veste, toujours en souriant. Si jamais il était en colère, il fallait donc le calmer… Du moins, elle espérait qu’il se calmerait tout seul. Sinon la soirée promettait d’être… Mouvementée.

Après quelques minutes, je sortis de mes pensées et regarder d'un air supris la jeune femme blonde qui se tenait maladroitement devant lui. On aurait dit la réplique exacte de Blanche-Neige version Mère Thérésa des temps modernes. Habillé dans sa longue robe noir, elle paraissait vraiment mûre mais aussi très potiche. Je levai distraitement les yeux et lui adressai un bref salut de la main. Pour paraitre poli, il arrêtai de chipoter avec sa serviette et la regardai s'assoir en face de lui.

Une long moment de silence s'en suivit et il observai les autres tables où les rires semblaient résonner à grand bruit et l'ambiance était beaucou plus animé. Il réprimai un baillement et dans un mouvement éclair, un pingouin apparut devant lui, une serviette blanche pliée au bras et le corps rigide et droit. Le directeur était donc à fond dans son triple de grand diner. Sauf qu'il allait beaucoup trop loing dans son trip car il commençait à reconnaitre la femme assise en face de lui.

C'était le Pr Ravensgate, elle enseignait la musique au pensionnat. Il entra en ébulittion intérieure, il avait osé rassembler des élèves et des professeurs dans la même pièce, et sous le signe d'un dîner romantique ! Il ne respectait donc aucune des règles ! Les relations profs-élèves ambîgues sont strictement interdites. Et le pire, c'est qu'il avait réunit des oposés. Je suis le cynisme et l'arrogance incarné alors qu'elle semblait rayonner de joie et bonheur, genre "Litlle Miss Sunshine" !

"- Bonsoir Professeur... La situation est complètement déplacée n'est-ce pas ? "

Je soupirai longuement puis me retournai vers le pingouin qui n'avait pas bougé d'un poil depuis quelques minutes. Je le fixai quelques minutes d'un air supspect puis réfléchit à ce que je pourrai prendre à boire puis déserrai ouvertement le noeud de ma cravate qui me faisait horriblement souffrir. Ironique n'est-ce pas qu'en on sait que je suis le tortionnaire de ces pauvres et pathétiques élèves...(même si certains ne le savent pas encore) Même si je n'en avais jamais combattu aucun, ce qui m'interpella. Y avait-il des cours de combats ? Bref finit de penser à des choses purement calculatrices.

"- Bon, pour ne pas trop vous faire patienter, ce qui est déjà le cas, je vais prendre un Gin Tonic et vous professeur ?" dit-il d'un ironique en jettant un coup à la jeune femme assise en face de lui.

"-Concernant votre précédente question, et bien non, je ne m'ennuie pas, au contraite ! Tout ceci commence à devenir drôlement intérèssant, surtout quand ça commencera à déraper... et il lui sourit d'un air suspicieux.

Puis il ouvrit légèrement la bouche en voyant le pingouin revenir à la charge armé de petits fours tout chaud qu'il déposa sur le coin de la table. J'en piquai un rapidement et croquai dedans avec plaisir tout en observant du coin de l'oeil les autres tables. Car si on nous avait réuni ici pour ce dîner qui me semblait bien hors de prix pour tous ces élèves, sélectionnés bien sûr, c'est que le directeur avait une belle idée derrièe la tête...

Comme elle s’en était doutée, il y avait bien des élèves dans le plan prévu par le Directeur. Mais que comptait-il faire au juste ? Pourquoi faire ça un soir de Noël ? C’était vraiment bizarre… Mais cela promettait d’être amusant au moins ! Toujours en souriant, elle pouvait sentir néanmoins que l’élève en face d’elle se mettait en colère. Ou qu’il l’était déjà. Eh bien, au moins il n’avait pas l’air de se plaire ici, comme quoi cela n’amusait pas tout le monde non plus. Il avait plutôt l’air d’être le genre à se mettre en colère pour un rien et d’être pessimiste, alors qu’elle était joyeuse et optimiste tout le temps.

Ils étaient donc l’opposé. La soirée allait vraiment être bizarre, car jusqu’à présent, elle n’avait jamais été forcée de rester avec quelqu’un qui était son contraire. Mais cela pouvait aussi être une expérience qui pourrait servir… Ou pas.

« Bonsoir Professeur... La situation est complètement déplacée n'est-ce pas ? »

Bien entendue qu’elle l’était. Un élève et un professeur en train de dîner ensemble était totalement déplacé. Mais c’était justement assez drôle, car étant donné que cela n’était jamais arrivé pour elle, elle se demandait bien comment ça allait se finir. Portant son regard vers le serveur à côté, l’élève, au nom de Jiro Minazuki si elle avait bonne mémoire, commanda sa boisson avant de se tourner vers Mélodie avec un air ironique.

« Bon, pour ne pas trop vous faire patienter, ce qui est déjà le cas, je vais prendre un Gin Tonic et vous professeur ? »

Elle était juste un peu perdue dans ses pensées… Mais bon, s’il croyait qu’il la faisait patienter, à lui de voir. Surtout que cela n’avait pas l’air de le déranger tant que ça… Il était assez facile à cerner en fait. C’était le genre de garçon rebelle qui ne pensait qu’à lui, se mettant en colère pour un rien. Il avait dû être vraiment forcé de venir pour se retrouver là… Etait-ce parce que le Directeur l’avait menacé lui aussi ? Elle arqua un sourcil. Quel genre de menace avait-il fait ?

« Concernant votre précédente question, et bien non, je ne m'ennuie pas, au contraire ! Tout ceci commence à devenir drôlement intéressant, surtout quand ça commencera à déraper... »

Il avait donc compris que le Directeur mijotait quelque chose... En même temps, ce n’était pas si compliqué que ça à comprendre. Haussant les épaules, elle commanda un jus de fruit et prit un petit four de l’assiette que le serveur venait d’apporter. Ils étaient délicieux en plus de ça !

« Dans ce cas, si tu as l’air d’être intéressé par ce qui se passe, pourquoi tu étais en colère tout à l’heure ? L’idée de venir dîner ici ne te plaisait pas apparemment. Je me demande bien ce que le Directeur a pu te faire pour que tu te retrouves coincé ici avec l’horrible professeure que je suis… »

Tout ce discours prononcé avec un sourire. Elle n’était pas moqueuse, ce n’était pas son genre, mais simplement curieuse. Elle planta son regard dans celui de l’élève, attendant de voir sa réaction. Allait-il encore de mettre en colère ? Dans ce cas, cela confirmerait son hypothèse du garçon qui s’enflamme un peu trop.

En même temps, cela ne serait pas trop étonnant…

Quand le pingouin partit en un rien de temps demander à d'autres tabes ce qu'ils voulaient tout en se dandinant. Les commisures de mes lèvres bougèrent doucement pour laisser entrevoir un sourire amusé. Je reposai mon regard sur le professeur mélodie qui était impertubablement plongée dans ses pensées quand elle releva la tête d'un air soutenu vers moi et lançai doucement.

« Dans ce cas, si tu as l’air d’être intéressé par ce qui se passe, pourquoi tu étais en colère tout à l’heure ? L’idée de venir dîner ici ne te plaisait pas apparemment. Je me demande bien ce que le Directeur a pu te faire pour que tu te retrouves coincé ici avec l’horrible professeure que je suis… »

J'écarquillai légèrement les yeux en entendant sa déclaration et sourit sadiquement intérieurement avant de replonger pendant quelques secondes dans mes pensées. Je regardai deux tentures qui semblaient identiques et qui en même temps n'avaient pas les mêmes couleurs mais comment pouvais-je être si sûr de ça. Aucune idée, je pensai à ce détail insignifiant sans trop comprendre pour quoi puis répondit à sa question.

« Et bien, je ne suis pas faché. Enfin je l'ai été quand j'ai reçu l'invitation et encore plus après être sortit du bureau du directeur, mais je ne le suis plus. Mais ce n'est pas pour ça que je ne me vengerai pas... Par hasard, aurait-il de la famille ou quelque chose à quoi il tiendrait vraiment ?»

Et je souris aimablement mais aussi très faussement. Le pingouin revient encore une fois, cette fois-ci pour déposer nos boissons. Je n'avais pas entendu ce que Pr Mélodie avait commandé donc j'étais assez curieux. Il déposai un immense verre devant moi qui m'hypnotisa directement, remplit d'un liquide jaunâtre qui scintillait sous les lumières. Je le fixai un long moment avant d'attraper un autre petit four que je mangeai en deux-trois bouchées.

Comment pourrais-je faire payer à l'abruti qui nous sert de directeur ? Soit je lui vole quelque chose à quoi il tiend énormément, accompagné d'un petit chantage de rien du tout ou je débarque dans son bureau et lui explose le cerveau, ce qui serait bien dommage comme nous savons tous qu'il a le pouvoir d'Einstein. Pas très efficace en cas d'attaque ou comme moyen de défense. Mais ne sous-estimons pas le directeur qui pourrait avor d'autres resources. Il pensa aux hommes en noir qui semblaient immunisés contre les pouvoirs mentaux...

Je tappotai légèrement mon doigt contre ma serviette qui s'entortillait autour de mon doigt et je pris l'énorme verre et en bu une petite gorgée. Le liquide m'électrisa la bouche et je frissonnai longuement puis, je commençai à faire tourner légèrement mon verre, le Gin Tonic tournoyait dans le verre et je souris tout humectant mes lèvres.

« Aussi, vous n'êtes pas un horrible professeur, juste manquant d'autoriter envers vos élèves, vous êtes de la guimauve quoi»

Je la regardai d'un air condescendant et sans la moindre touche de non-respect envers elle.

Mélodie continuait de le regarder, alors même qu’il semblait surpris qu’elle lui adresse ainsi la parole. Décidément, il n’avait vraiment pas l’air très ravi d’être là celui-là. Haussant les épaules, elle continuait de sourire, tandis qu’elle perçue alors une émotion pour le moins négative chez lui. Une sorte de besoin de prendre sa revanche. Elle le fixait alors, sans avoir d’expression précise. Eh bah, il était vraiment un garçon qui se mettait facilement en colère, et qui en plus, paraissait rancunier. En même temps, vu son don, il pouvait en profiter… Quoi que, contre le Directeur, il allait avoir du mal l’exercer sur lui.

« Eh bien, je ne suis pas fâché. Enfin je l'ai été quand j'ai reçu l'invitation et encore plus après être sorti du bureau du directeur, mais je ne le suis plus. Mais ce n'est pas pour ça que je ne me vengerai pas... Par hasard, aurait-il de la famille ou quelque chose à quoi il tiendrait vraiment ?»

Elle rigola. Parce qu’il pensait sérieusement qu’elle allait lui dire ce genre de chose ? Non, déjà parce qu’elle ne savait presque rien sur le Directeur, et surtout parce que ce genre de choses ne se disait pas aux élèves. Le serveur revint rapidement avec les boissons, ainsi elle prit son verre et bue quelques gorgées, avant de le reposer et de sortir son cadeau de son sac. Sans un mot, elle le déposa au coin de la table, alors même que Jiro était en train de ruminer des plans pour se venger sûrement.

« Aussi, vous n'êtes pas un horrible professeur, juste manquant d'autorité envers vos élèves, vous êtes de la guimauve quoi »

Ella haussa les épaules pour la énième fois. Elle ne savait pas vraiment pourquoi il disait ça d’un coup, mais elle n’était pas du genre à répondre à ce genre de provocation. Elle avait bien autre chose à faire que de s’énerver contre un élève qui donnait tant de mauvaise foi pour un simple dîner. Ah la la… Mais comment s’amusaient les jeunes de nos jours ?

« Sûrement. Quoi qu’il en soit, la guimauve ce n’est pas si mauvais non ? Personnellement, j’en ai jamais mangée, mais je ne penses pas que ce soit si horrible que ça… »

Elle se mit à alors à regarder le plafond, pensive. Ce n’était pas mauvais de la guimauve, non ? Le serveur tendit alors les cartes pour le menu, et Mélodie en prit une avant de consulter les repas proposés. Ils n’avaient pas l’air si mauvais… Toujours en souriant, elle consultait des yeux sa carte, ne sachant vraiment pas quoi choisir.

Il but une gorgée de sa boisson qui avait l’air pour le moins bizarre, et eu un air amusée, reposant la carte des menus. Mélodie n’aimait pas ce genre de boisson pétillante, elle préférait de loin les jus de fruits, ou même du thé ou du café (à très petite dose, au risque d’être une vraie pile toute la journée), parce que les boissons gazeuse étaient justement trop… Gazeuse.

« Bah, c'est de la guimauve quoi, c'est bon quand même ! Enfin, j'en ai mangé un ou deux fois. Eh bien, il n'a pas beaucoup d'animation... »

« Non, on ne dirait pas. Mais ce n’est que le début de la soirée, il va sûrement y en avoir… Et puis, à quel genre d’animations t’attends-tu au fait ? »

C’était vrai ça, quel genre de choses voulait-il voir ? Ce n’était qu’un dîner, il ne risquait pas d’y avoir grand-chose, mis à part une bataille général, où tout le monde se lançaient de la nourriture… Une pointe de colère attira son attention, et elle fronça les sourcils. Elle avait activé son don, ainsi, les sentiments des gens lui parvenaient sans qu’elle ne puisse rien y faire. Ainsi, elle pouvait sentir la colère principalement en cet instant. Puis, cela passa à une sorte de… Elle soupira. Il n’y avait qu’une personne dans ce pensionnat capable de changer aussi vite d’émotions à sa connaissance.

Elle n’eut même pas besoin de tourner la tête. La blonde savait qui était responsable de tout ce raffut émotionnelle. Tournant légèrement la tête, elle put ainsi voir le professeur de philosophie, qui était venu vers la table d’une blonde, la jeune Hikari Okada si elle ne se trompait pas. Avec Haine en version homme. Hm… L’ambiance allait être pour le moins… Riche en émotions comme on disait.

Elle se concentra, et diminua l’intensité de son don, sans le couper réellement. Parce qu’elle voulait tout de même savoir ce que pouvait ressentir son partenaire de table, vu qu’elle ne le connaissait pas. Puis alors, une chose lui revint en tête. Elle avait apportée son cadeau pour le jeune homme, mais avait complètement oubliée de le lui donner ! Quelle tête en l’air des fois… Elle prit donc son ca-deau, qui était emballé dans du papier doré, noué d’un joli ruban rouge. Elle n’avait pas eu le temps de prendre un bon cadeau, ainsi, elle avait pris un jeu vidéo dans la boutique de jeux justement.

C’était l’un des derniers jeux sortis à ce qu’elle avait compris, et en plus comme elle connaissait le vendeur (elle l’avait aidée un jour, mais pour quoi… Allez savoir.), elle l’avait eu à moitié prix. Et vu qu’il y avait aussi pleins de garçons qui avaient l’air de le vouloir, elle se disait que c’était peut-être un bon cadeau. Ce n’était pas en rapport avec la musique, mais si cela pouvait faire plaisir…

« Tiens, voilà ton cadeau. J’espère qu’il te plaira. »

Elle lui fit un sourire, et tendit le paquet à Jiro. Pour le moment, il avait surtout l’air de s’ennuyer, ce qui n’était pas vraiment étonnant. Mais quelque chose lui disait que ce n’était que temporaire…

« Non, on ne dirait pas. Mais ce n’est que le début de la soirée, il va sûrement y en avoir… Et puis, à quel genre d’animations t’attends-tu au fait ? »

Evidemment, ce n'était pas difficile à deviner, il fallait que ça saigne psychologiquement. Que les invités en arrivent à un point où la rupture ne sera que possible. Il savait pertinement que ça arriverait, maintenant, il était encore trop tôt pour s'en rendre compte. Il fallait patienter, goûter à ces plats suculents mais qui ne l'intéressait guerre et se sentir amusé d'être là. Mais toujours la grande question, pourquoi sommes-nous là ?

« Une seule chose, qu'on nous dise pourquoi on nous a réuni et aussi le moment de déchainement final... »

Je souris dans un élan de bonté et bu une autre gorgée de mon liquide pétillant avant de jouer avec ma serviette. La nuit se dessinait clairement derrière les immenses rideaux qui se tenaient d'une façon rigide et imposante autour de nous. La lune se frayait un passage entre les nuages et un simple quart de lune de apparaisait à notre vue. Je la contemplai d'un air lunatique puis revînt à moi

C'était le parfait rendez-vous pour amoureux, je soupirai discrêtement. Sauf que je ne l'étais pas et ça ne m'intéressait pas du tout. Quel est l'intérèt de se lancer dans une relation ? Il faut toujours être coller ensemble, faire ceci, faire cela. Ca doit être d'un barbant, je pleins les pauvres qui souffrent quoique c'est bien fait pour eux !

J'écarquillai un peu les yeux quand un sentiment d'observation m'envahit. Je frisonnai longuement et jetai un coup d'oei derrière moi sans trop savoir pourquoi. Je dois surement rêver et je me retournai pour refaire face au professeur Mélodie qui fixait Hikari Okada d'un air songeur. Apparement, quelqu'un avait decider de bouger et le Pr. Tachibana papotait avec la blondasse et l'hermaphrodite. Bref, la jeune femme aurait surement sauter de sa chaise pour aller dire bonjour à mon avis.

« Tiens, voilà ton cadeau. J’espère qu’il te plaira. »

Je relevai les yeux et vit le paquet assez compact devant lui et clignai légèrement des yeux. La plupart des gens auraient rougit d'un air "Ohhhhh professeur, fallait pas vous embêter !!!!" mais je fus un peu perdu dans mes pensées puis je me souvins de la conversation avec un boulet de ma chambre.


« Tu ne prends pas de cadeaux ? Tu...Tu sais que c'est mal poli ? » avait-t-il lancé.

Je l'avais regardé d'un air légèrement sceptique et mon visage s'illumina, mes yeux pétillèrent. Je m'approchai de lui d'un air faussement "Monn ami *o*" et lui glissai un billet dans la main.


« Va m'en chercher un s'il-te-plait, je suis vraiment pas doué pour ça ♥» en souriant.

Bizarrement, un sourire et vos problèmes s'en vont comme des hirondelles à la saison d'automne. La journée avait passé et pas de signe de vie de mon camarade. Je commençais à devenir sceptique et fit les 100 pas dans ma chambre en attendant qu'il arrive. Quand il arriva enfin d'un air essouflé, il me lançai la boite soigneusement emballé et s'évanouit sur le lit tout rouge en me disant d'y aller.

Je ne compris pas du tout ou il voulait en venir et je pris le cadeau qui trainait en-dessous de la table depuis un bon moment déjà. Incroyable que je ne m'en sois pas rendu compte. Je ne savais absolument pas ce qu'il y avait dedans alors advienne que pourra. Je lui tendis en souriant faiblement et souris en voyant le pingouin ramener sa fraise.

Je lui commandai un autre verre d'un air amusé et lui demandai de rapporter des toasts en attendant l'entrée, ce que je raffolais de ces petis fours. Je vais aller ligoter le chef pour qu'il m'en prépare pour toute l'année à venir. Je me penchai finalement d'un air attenfif sur Mélodie en agitant mon verre presque vide, curieux de savoir ce que contenait cette fameuse boîte...

A lire :

Spoiler:

Il prit le cadeau, sans l’ouvrir toutefois, et elle continuait de lui sourire. Au pire, si jamais il l’ouvrait plus tard, ce n’était peut-être pas plus mal. Elle lui demanderait plus tard si jamais cela lui avait plu. Parce que oui, Mélodie aimait savoir si ce qu’elle faisait pouvait plaire aux autres. La joie qu’ils ressentaient à ce moment-là lui faisait plaisir, un peu comme un enfant qui vient d’avoir un cadeau. Ainsi, elle le laissait donc garder le cadeau, sans le déballer, sans rien dire.

Puis alors, lui aussi sortit un paquet, de sous la table. Il lui avait pris un cadeau à elle aussi ? Sans cacher son étonnement, elle prit le paquet, tandis qu’il lui fît un petit sourire. Elle se demanda alors à quoi il avait bien pu penser comme cadeau. Prenant le paquet bien emballé, elle le regarda un instant, alors qu’il commandait des boissons. Elle prit le paquet, sentant néanmoins que la chose en question n’était pas emballée dans du carton. Que c’était comme empilé.

Fronçant légèrement les sourcils, elle tira sur le ruban, et défit le papier.

Au départ, elle vit juste un tas de tissu dans un carré rectangulaire, avec un film plastique dessus, c’était dessus qu’elle avait appuyée, et donc que l’impression que ce n’était pas emballée venait. C’était des vêtements ? Ou des morceaux de tissus ? Elle n’en savait rien, et il y avait même une autre chose avec. Penchant la tête sur le côté, elle retira le film plastique, et prit alors le morceau de tissu tout fin, essayant d’identifier ce que c’était.

Le mettant devant ses yeux, le fin tissu rouge était doux pourtant, mais elle ne voyait vraiment pas ce que cela pourrait être.

« Dis-moi, qu’est-ce que c’est comme…. Ah…. »

Elle avait compris. Pourquoi ces morceaux de tissus étaient tout fin. Tout en gardant le sous vête-ment dans les airs, ne prenant pas compte que cela pouvait être gênant, elle fixa Jiro, avec un air amusé que le visage.

« Eh bien, tu as un certain sens de l’humour dis-moi, au moins, c’est un cadeau original, il n’y a pas à dire… »

Puis, elle se mit à rire. Simplement parce que cela l’amusait. Non pas par moquerie, ni quoi que ce soit, mais parce que c’était la première fois qu’on lui offrait un cadeau comme celui-là. Reposant le sous vêtement dans la boîte, elle vit alors l’objet avec. Un fouet. Elle le sortit à son tour, et le regar-da. C’était simple, mais il paraissait vrai pourtant. Retenant de rire cette fois, elle le rangea aussi dans la boite, et reporta son regard sur l’élève.

Buvant le reste de sa boisson, elle reposa son verre vide sur la table, elle reprit la parole sur un ton plus calme.

« Merci en tout cas, je ne sais pas en quoi il va me servir, mais c’est la première fois qu’on m’offre un cadeau aussi original. En plus, en rouge, ce n’est pas moche, je dois l’admettre. »

Elle pouffa, retenant son rire. La blonde n’allait pas s’en remettre tout de suite de ce cadeau, c’était une certitude.

Mélodie continuait de sourire, alors même que le serveur arrivait avec les entrées. Rien qu'en voyant le plat, elle commençait à avoir faim. Elle reporta son regard vers l'élève, qui semblait aussi trouver ça très appétissant. Prenant ses couverts et remerciant le serveur, la blonde se préparait à manger, quand elle fut de nouveau attirée par une table plus loin. Il y avait sa collègue, Haine, qui était en homme ce soir là, avec Kunisaki. Ils se murmuraient des choses, mais elle était presque certaine que Haine avait prononcé son nom.

Puis, Elle vit Kunisaki se redresser, et parler d'une voix pour le moins épaisse, attirant l'attention sur toute la salle sur lui.

« Ce n'est pas de ma faute si nos élèves ont des relations... Étranges. »

Elle le fixait, et le suivait du regard alors même qu'il partait. Ne disant rien, elle se mit à oublier ça. Elle s'inquiétait, c'était une chose, mais elle n'était pas là pour s'occuper de lui. Non, elle devait d'abord penser à la soirée. Si jamais elle sortait de table pour les suivre, elle ne ferait qu'attirer encore plus d'ennuis à Haine et Kunisaki. Une chose à éviter. Ainsi, elle tourna la tête, et eu un air à la fois désolée et amusée.

« Eh bien, il y en a de l'ambiance dans la soirée finalement. »

Sur-ce, elle piqua sa fourchette dans un fruit de mer, et en mangea un morceau. C'était juste... Excellent. En fait, elle n'avait jamais rien mangée d'aussi bon. En même temps, elle ne faisait pas de fruits de mers de cette manière, préférant de loin des pâtes. Elle était tellement maladroite qu'elle avait peur de faire cramer les fruits de mers.

Ce ne serait pas comme si ça aurait été le premier plat qu'elle aurait cramé... Mais en même temps, ce n'était pas vraiment étonnant. Cependant, même en dégustant ces fruits de mers, elle ne pouvait se résoudre à faire comme si de rien n'était.

Elle n'avait pas suivit la conversation de ses deux amis, mais elle s'inquiétait. Surtout que l'élève blonde, la sœur de Kain... Hikari, avait l'air vraiment en colère contre le prof de philosophie. Qu'avait-il fait au juste ? Elle brûlait d'envie de le savoir, mais elle n'avait pas le droit. Elle ne devait pas gâcher cette soirée. Déjà que Jiro n'avait pas envie de venir, si en plus elle partait en le laissant là, ça ne se ferait vraiment pas. Donc, elle restait assise, mangeant ses fruits de mers, avec son sourire.

Essayant de penser à autre chose, elle se souvint alors du cadeau qu'il lui avait offert. Plus précisément du fait que ce n'était pas lui qui l'avait choisis. Donc, il était victime d'une farce. Ah la la.. Les jeunes. Non pas qu'elle soit vieille non plus, mais bon. Elle avait bien sentit qu'il voulait se venger.

« Donc, tu n'as pas choisis le cadeau. Et tu aurais choisis quoi alors ? Des sous vêtements aussi ? Je plaisantes. Mais qu'aurais-tu pris alors ? »

Sur-ce, elle posa sa fourchette, et regarda le brun droit dans les yeux, attendant sa réponse. Il n'y avait aucune once d'accusation, mais seulement de la curiosité. Après tout, il n'y avait rien de mal à savoir ça, non ?

Elle semblait un peu perdue dans ses pensées. Je souris d'un air asbtrait puis compris que la soirée commençait déjà à être bien entamée. Elle regardait en direction de la table où se pavanait le professeur Kunisaki devant la blondasse de Hikari et Haine, dont j'avais entendu vaguement parlé par son pouvoir d'hermaphrodisme. Une lueure colérique passa dans un mes yeux et je soupirai discrètement. Il y avait quand même beaucoup d'animation chez la blondasse, d'un coté, j'enviais cette dose d'évènements et d'un autre côté, ça m'ennuyait au plus haut point. La seule chose que je voulais voir, c'était un peu de souffrance mais bon, j'en demandais peut-être un peu trop à papa Noël pour ce jour sacré mais bon... Cela doit être mon cadeau, après tout, je n'avais eu que des cadeaux nuls à chier ! Pas besoin de les citer. Enfaite, seule le cadeau de Mélodie détonnait sur celui des autres !

« Ce n'est pas de ma faute si nos élèves ont des relations...
- VA CREVER ! SALOPARD ! LÂCHE-MOI TOI ! BOUFFON ! CRÈVE ! VA MANGER DU BOUF BOURGOUGNONNE ! »

J'écarquillai les yeux en voyant le déluge d'insultes que la blondasse lançait à la seconde. Je la regardai d'un air un peu stupéfait, elle n'avait pas peur de lancer tout ça à la figure d'un prof' ? Je souris d'un air entendu en me disant que finalement, certains des élèves avaient un élan de personnalité qu'ils ler permettaient de d'exprimer sans être géner. Un sourire passai sur mon visage puis je reportai mon attention sur Mélodie. Elle semblait légèrement paumé et pertubé par la conversation du trio. Y avait-il quelque chose entre elle et Kunisaki pour qu'elle soit mise dans cet état ? Puis il me semblait que son nom avait été cité par Haine. Je passai une main dans mes cheveux à l'arrière puis bu une longue gorgée de Gini en faisant ricocher les glaçons translucides contre la paroi en verre, produisant un bruit sonore.

Le pingouin revint à la charge, cette fois-ci armé des entrées. Il posa les plats fumants devant nos yeux légèrement en comtemplation, je souris avec appétit puis attrapai ma fourchette. Je piquai un fruit de mer en immitant Mélodie. Humm... Ca fondait sur le palais. Je crois que je n'ai plus mangé comme ça depuis... bah enfaite jamais ! Ma mère ne savait pas cuisiné et la nourriture à la cafétaria est tout simplement immonde sauf le jour où ils font des frites ou des batonnets de poisson, car il suffit de cuire tout simplement. Dès qu'il faut un peu jouer avec les textures, les épices et le reste, il n'y avait plus personne

« Eh bien, il y en a de l'ambiance dans la soirée finalement. »

« Effectivement, ça bouge quand même à la table de la blondasse. Dit n'y aurait-il pas quelque chose entre toi et Kunisaki, j'ai cru entendre ton nom cité là-bas et tu n'arrêtes pas de regarder par-là.»

Je piquai une nouvelle fois dans mon assiette en me disant, que finalement j'avais bien fait de venir.

« Donc, tu n'as pas choisis le cadeau. Et tu aurais choisis quoi alors ? Des sous vêtements aussi ? Je plaisantes. Mais qu'aurais-tu pris alors ? »

Essayait-elle de changer de sujet de conversation ? C'était fréquent chez les filles, elles ne vont jamais droit au but et font des tonnes de détour pour trois fois rien. Finalement, je répondis à sa question en me prenant quand même un beau blanc de sa part. Rah, enfaite c'est très ennuyant, pourquoi ça ne bouge pas plus ? Je sais que je ne suis pas le prototype de l'ado' branché mais quand même, il n'y a pas de musique pour jeunes, l'ambiance est fort carré. Bref, le directeur est un crétin qui ne sait surement que s'amuser à travers des choses... bizarres ?! Quoique, moi aussi, je m'mause à travers la souffrance mais il y a des jours comme ça.
Elle braquai d'un coup ses yeux surement. J'étais un peu perdu.

« Bah heu... Bon question ! Sincèrement, je n'ai pas beaucoup d'amis donc je ne sais pas quoi on offre ou ce qu'on fait et ça ne m'intéresse pas vraiment. »

Aucune nuance de tristesse, de désespoir, ça ne m'ennuyait pas de l'avouer. J'envoyais la plupart des autree baladé donc c'était un peu légitime et je m'en fichais.

J'haussai un sourcil d'un air faussement intéressé. Il me semblait qu'elle gigotait très fort quand on parlait du Pr.Kunisaki, bizarrement je ne le connaissais pas bien. Il enseignait la philosophie à l'école et avait une nature assez désinvolte, peu de de monde l'approchait. Ici, il venait de se faire remballer par la blondasse et Haine qui semblait savourer la scène avec beaucoup d'intérêt. Mélodie devenait maintenant assez nerveuse, ce qui ne fit qu'augmenter ma curiosité face aux relations ambigües que les élèves et professeurs avaient.

« Mr Tachibana et moi même sommes seulement collègue. Et je ne m'inquiètes pas que pour lui, mais aussi pour l'élève, Mlle Okada si je ne me trompes pas. Mais bon, comme elle est avec Mme Teruko, je n'ai pas vraiment de soucis à me faire. »

Huhumm... Mais oui bien sûr, donc blondasse s'appelait Okada de nom. Il me semblait que c'était aussi le nom de famille de celui qui utilisait le même pouvoir que moi. Quand j'avais appris qu'un autre élève pouvait torturer mentalement ou physiquement autrui, sur le coup, j'en avais pris un coup pour mon égo mais finalement, ça m'importait peu. Là, je remarquai qu'il était aussi là effectivement, et que... des jumeaux. Voilà qui résolvait un certain mystère. Maintenant je ne comprennais pas quelque chose, pourquoi blondasse avait une aura si familière avec les membres du corps enseignant ?

« Huhumm... mais oui bien sûr. Dites comment se fait-il que "blondasse" dites Okada aie une façon si familière de parler avec les membres du corps enseignant ? A-t-elle une relation avec l'un deux ? »

Je bus une gorgée de Gini pour finir mon verre et quand le pingouin passa, je lui en demanda un autre puis sourit en voyant la fin de mon assiette, c'était tellement bon ! J'ai hâte de voir la suite, les plats suculents que les pingouins vont nous emporter. Rien qu'à y penser, mon palet s'affolait déjà.

« Oui, mais tu viens de te faire avoir du coup. Tu sais, même si tu n'as pas beaucoup d'amis, même si tu sais pas quoi offrir, dis-toi que c'est l'intention qui compte, le fait de penser à faire plaisir à une personne est déjà quelque chose de bien. Ensuite, le fait de savoir si ça va lui plaire est la surprise, c'est ça le secret du cadeau. »

Je la regardai avec des yeux perplexes. Se qu'elle disait était un peu vrai mais bon, ce qu'elle ne savait pas, c'était que le petit plaisantin allait mordre la poussière si je le recroisais, ce qui ne devrait pas être le cas étant donné qu'il a déjà dû plier bagages depuis un moment ! Je pris un bout de pain et mordis dedans en souriant vaguement. Bientôt le plat !

« Mais bon, je m'enfiche un peu. Si je recroise le plus petit plaisantin, il va surtout passer un sale moment. Ou peut-être pas, je verrai selon mon humeur. Oh et puis non, je n'ai vraiment pas envie m'ateler à utiliser mon pouvoir pour pas grand chose...
C'était bon n'est-ce pas ? »

« Mr Tachibana et moi même sommes seulement collègue. Et je ne m'inquiètes pas que pour lui, mais aussi pour l'élève, Mlle Okada si je ne me trompes pas. Mais bon, comme elle est avec Mme Teruko, je n'ai pas vraiment de soucis à me faire. »

C'est vrai que je étais d'humeur assez curieuse. Je regardai avec une attention particulière Okada, ce nom me disait vaguement quelque mais autre chose me titillais. Elle semblait émaner une force contraire à la sienne et ça lui semblait assez lointain. Je soupirai longuement puis secoua la tête avant de se reconcentrer sur Mélodie qui avait les joues empourprés à force de boire du vin. Je pris un morceau de pain et le sauçai avant de l'avaler, j'avais encore faim. Puis je relevai ses yeux bleus et reprit la conversation d'un air enjoué.

« Humm.. c'est quand même étrange comme relations. »

Elle me fixa d'un air et sourit. Elle avait compris ma façon de penser, voilà bien un professeur attentif.

« Faire souffrir les gens mentalement n'est pas vraiment une bonne solution pour tout tu sais. Enfin, tu fais ce que tu veux, mais en semant le mal comme tu le fait, ne t'étonne pas qu'on te fasses ce genre de farces après... Ce n'est pas de cette manière que tu gagneras le meilleur des respect. »

Humm.. Apparemment, les professeurs étaient au courant de beaucoup de choses. Aussi, ils ont surement une liste de nos pouvoirs, les descriptions et les aptitudes. Mais je crois qu'ils ne sont pas au courant des évolutions des pouvoirs, ou du moins, ils n'en savent pas grand chose. Je souris innocemment, puis me dit que dévoiler mon jeu n'était pas une bonne chose mais dans le sens où elle avait déjà presque tout dit, ça ne poserait pas trop de problème. J'humectai mes lèvres et bu une gorgée de Gini.

« Ce n'est pas qu'une souffrance mentale, au bout d'un moment, des vaisseaux sanguins peuvent même exploser, mais je ne vous en dirai pas plus... Gagner du respect m'importe peu, après tout pourquoi sommes-nous dans cette académie à part faire joujou avec des pouvoirs dans des cours. Il n'y a même pas de combats officiels pour gagner un respect ! »

Je la regardai d'un air plein de convictions. Le plat jaillit devant moi et je le regarda d'un avide, que ça avait l'air bon dis donc ! Il pris sa fourchette et piquai dans une pomme de terre fondante. Mon dieu, c'est exquis ! Je repris rapidement une bouchée avant de soupirai antérieurement. Franchement, par rapport à la bouffe de la cantine, c'était un frais changement ! J'observai d'un air absent les autres tables en se demandant bien ce que pouvaient se raconter les autres... Puis je demandai à Mélodie.

« Et vous mélodie, quelle est votre pouvoir, votre dernière déception, votre amour cachée ou le nom de votre chat ? »

Je regardai mon assiette d'un air complètement dépité. Pitié, pitié, qu'on arrête de nous engraisser sinon c'est nous qui allons servir de dindes de Noël l'année prochaine ! Je regardai d'un air perplexe la sauce qui accompagnait une viande dont le nom ne me disait strictement rien. Je pris un couteau en argent, tâté la viande d'un air surpris puis pris un filet de sauce sur le plat de mon couteau avant de le porter à mes lèvres. C'était ... délicieux ! Jamais je n'en avais goûté d'aussi bonne ! C'est pire que LE NUTELLA ce truc ! Tu as l'impression que tu vas fondre pour te dissoudre comme une flaque mousseuse ! C'est un peu comme dans la PUB Nespresso quand la petite tasse épuisé par au paradis des tasses pour se détendre dans un bain de café... hummm.... rien que dit penser, ça te donne drôlement envie ! J'avais beau être un "méchant", j'avais mes délices comme tout le monde ! J'entamai mon plat avec plaisir, me préoccupant peu de ce qui se passait autour de lui et complètement en immersion symbiotique avec cette sauce... L'envie d'aller soudoyer le chef pour qui me donne la recette, au pire jusqu'à le tuer me vint à l'esprit et je pris la grande résolution d'aller le voir tout à l'heure.

« Je n'ai pas de chat, ce qui est dommage d'ailleurs, car j'aime beaucoup ces animaux. Mon amour caché... Disons que je n'en ai pas non plus, enfin je pense... Les déceptions non plus, je ne m'intéresse pas vraiment aux garçons pour aller aussi loin. Quant à mon pouvoir... »

Finalement, je le relevai mes yeux de son plat d'un air perplexe. Bref, elle avait pas de vie ou elle refusait d'en parler. Concernant les chats, je n'aimais pas les chats, ni les animaux en général. Ces stupides bêtes qui prennent tes jambes pour des planches à faire leurs satanées griffes ou à te mordiller le mollet comme si c'était un jouet en plastique m'énervait au plus haut point. L'envie de les envoyer vivre dans une autre galaxie n'était pas déplaisante mais ils étaient féroces, vicieux, bref c'étaient vraiment les animaux des sorcières, comme ma prof' d'anglais. Je soupirai rêveur puis rapportai mon attention sur le professeur. Enfaite, c'est marrant quand ils disent je suis "Le professeur", comme s'ils étaient uniques au monde ! Surement, un léger problème de reconnaissance par leurs parents car ils avaient fait un boulot banal, quoique dans une école où les risques d'explosions nucléaires sont 100 fois plus élevés qu'à Hiroshima qui a... quand même explosé, on se demandait comment certaines ne prenaient jamais une corde ou ne se tuait jamais d'un balle dans la tête... Ma dernière phrase me fit réfléchir, ça avait été peut-être été le cas dans le passé... Enfin, je dérivais complètement du sujet et l'utilisation du "Le professeur" ne semblait pas être le cas de Mélodie. Aussi dit-elle quelle n'a pas d'histoires d'amour, bon.. je suis un gars mais bon, en voyant les regards inquiètes qu'elle envoyait de ses yeux comme des gyrophares un jour de tempête, j'aurai dit qu'il y avait 50% de chance qu'elle soit intéressé ou déjà sur le coup avec le fumeur de service.

« Bien sûr... »

Puis elle sembla hésiter avant de parler de son pouvoir mais finalement reprit. Elle me regarda avec malice.

« Eh bien, je ne vois pas pourquoi je te le dirais. Après tout, c'est un secret, les professeurs savent les dons des élèves, mais l'inverse ne fonctionne pas. Sauf pour certain cas, mais pas plus. »

Bah tiens, un secret d'état bien sûr ? Quand on voyait déjà l'hermaphrodite d'Haine que j'aimerais bien enfermer dans une Pokéball pour ne pas voir sa tête se transformai toutes les deux secondes en cours et évitai à mon pauvre coeur de faire une crise cardiaque, je me dis que je ferai mieux de ne pas m'avancer sur ce terrain-là. Un ange passa.

« Oui comme vous dites pour certains qui ne sont pas très discrets... Regardez l'hermaphrodite... *change de conversation avant de dire quelque chose d'autre* C'est vraiment très bon... » dis-je en piochant dans mon assiette un morceau de viande.

Comme on était presque à la fin de notre plat. Enfaite encore quelques bouchées et j'avais presque fini mon délicieux mon plat. My god que c'était bon ! La conversation commençait tout doucement à ralentir. Je la regardai d'un air simpliste puis mordit dans un morceau de viande. Miam miam... Et finalement, je déposai mes couverts dans l'assiette et m'essuyai la bouche avant de boire un bref coup de Gini. J'observai à la dérober une nouvelle fois les autres tables et remarqua qu'à une table, ça semblait drôlement bien s'amuser à faire des bras de fers et autres jeux pourtant gamins. Il soupira et rapporta son attention sur Mélodie. Par mon poisson rouge, je ne saurai vraiment plus rien avaler. C'en est presque à vomir maintenant. Je posai un coup sur la table et ma main qui soutenait ma tête et me pinçai légèrement les lèvres. Après la dernière phrase que j'avais prononcé, j’espérais que l'herma' n'avait pas une ouïe super-fine. Enfin le pingouin arriva et déposa un petit pot de sauce et des biscottes italiennes devant moi. Hein ? C'est pas censé être fini l’apéritif ? Je regardai la texture avait un étrange pressentiment et soupirai bizarrement.

« Mais, et toi alors ? Une déception ? Un amour caché ? Ou le nom de ton animal de compagnie ? »

« Tiens... Je ne savais pas que des batailles d'eau étaient prévues, c'est original... »

Il la regarda d'un air narquois et sourit. Ma dernière déception ? Ne pas avoir encore torturer quelqu'un de la journée. Mon amour caché ? Aucun, c'est porter un boulet plus qu'autre chose. Un animal ? Nada, j'ai horreur de ça. Bref, toutes les questions qu'elle venait de poser était presque inutiles. Et comme un tic d'avoir mangé pendant plus de deux heures, je pris la biscotte et la tremper généreusement dans la sauce. Je n'avais pas entendu ce qu'avait dit le pingouin à propos de cet entracte mais je m'en fichais, ça devait être surement délicieux. Lorsque j'avalai, je ne sentis pas grand chose. Puis je croquai une deuxième fois et là ce fût une sensation étrange. Bizarrement, je commençais à avoir très chaud et ma bouche commençait sérieusement à me démanger. Puis d'un coup " BOUM !" comme Hiroshima, ça explosa dans ma bouche. MAIS C'EST QUOI CE BORDEL ? C'est bourré de piments ce truc-là ? C'est même pas des petits piments, ce sont des extra-forts ! C'est surement le truc qu'on utilise pour déboucher les W.C !! Dans mon empressement, je renversai le pot par-terre et attrapai mon verre et le descendit d'un traite. Erreur, boire ne fait qu'augmenter l'impression déjà extra-forte d'épicé. Mais là, c'est pas seulement épicé, c'est invivable. Je me levai d'un bond et attrapai la carafe d'eau et sans même utiliser mon verre but dedans. Maintenant, je comprenais ce que c'était la souffrance.

« MAIS C'EST QUOI CETTE MERDE ????? » criai-je.

J'avais les joues complètement en feu et la respiration haletante. J'appuyai mes mains contre la table.
Bon dieu ! Je relevai les yeux vers le foutu pingouin près à lui envoyer la note, c'est à dire une douleur atroce. Mes yeux prirent une couleur ambré rougeâtre et sous l'impulsion de la trop forte émotion, il se déclencha. Le pingouin lâcha son plateau qui se fracassa au sol et se cambra vers l'arrière. Les yeux complètement révulsés et un mince filet de sang coulant lentement de sa bouche. Je passai une main devant mes yeux me forçant à arrêter la torture et grincer fortement les dents. Bon dieu que ça piquait ce truc à la con ! Le pingouin retomba et s'évanouit...