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 Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]

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Hikari Okada
Hikari Okada
dindon

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Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Vide
MessageSujet: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeVen 30 Déc - 16:30

Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] 21 Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Th_rin11
Un sot trouve toujours
Un plus sot qui l'admire.


« Hikari, tu fais quoi ?
- Je cherche un truc...
- Non, t'es restée là-dessus ? T'es grave quand même, on a cherché ensemble, c'est pas la peine maintenant ! Allez, viens, on va bouffer, on verra après pour ton machin là...
- Non mais je suis sûre que je vais le trouver cette fois-ci, je suis certaine qu'il est là...
- En plus tu t'es toujours pas changée punaise ! Il fait froid, viens je te dis !
- Partez sans moi, je vais juste vérifier et je vous rejoins.
- Bon bah à tout à l'heure alors... »

Hikari pénétra dans l'entrepôt en trottinant, encore transpirante du cours de sport qui venait de s'achever, un sourire aux lèvres. En effet, même si la majorité tendait à vouer une haine passionnelle à l'endurance, la blondinette, elle, appréciait la course à pied, et se délectait de la sensation du repos après l'effort. Son sourire s'effaça bien vite lorsque, actionnant l'interrupteur de la salle, elle se rendit compte que la lumière ne s'allumait pas.

« Non, sérieusement ? Allez quoi... »

Et hop, une, deux, trois, cinq, dix fois : mais non, ce n'est pas en répétant son geste comme une arriérée - quoique cette réaction soit tout à fait humaine - que l'ampoule se mit à fonctionner. Elle poussa un soupir et entreprit sa recherche dans la semi-pénombre ; il était dix-huit heures mais déjà le soleil déclinait, sans compter qu'il était en grande partie dissimulé par de lourds nuages gris qui ne présageaient rien de bon.

« Peeetit petit petit, où c'est que tu te caaches ? Allez, c'est pas drôle, viens, maintenant ! »

Non, vous ne rêvez pas : Hikari Okada était bel et bien en train d'appeler son porte-feuille. En même temps, quelle idée de se trimbaler avec un objet aussi précieux dans sa poche en plein cours de sport ; sauf que l'adolescente avait voulu exhiber devant ses chers camarades son tout nouveau porte-feuille customisé - sur lequel elle avait passé un mois - et qu'elle n'avait pas voulu le laisser sans surveillance dans les vestiaires. Il avait donc désagréablement pesé dans sa poche puis avait finalement disparu. Hem.

Absorbée dans sa recherche, elle fouilla l'entrepôt de fond en comble, allant jusqu'à remuer du vieux matériel cassé et poussiéreux dont on s'était débarrassés dans un coin, sans aucune méthode ou esprit de logique. Bientôt l'agacement se transforma en anxiété. Elle était tellement fière de son travail ! Et toutes ces cartes de fidélité que l'objet contenait, sans compter sa carte d'étudiante, son argent... Et puis toutes ces photos collector de son frère en train de dormir dans des positions étranges, ou les vieilles photos de famille qu'elle avait pu emporter au pensionnat... C'était catastrophiiique ! Non, ne pas perdre espoir. Au moins, elle était sûre qu'il n'était pas dehors, elle avait fait trois fois le tour de la piste d'athlétisme pour vérifier et avait déjà fouillé les toilettes. Elle se souvenait très nettement être allée chercher les sifflets dans l'entrepôt ; son porte-feuille avait dû tomber à ce moment-là. Et si on lui avait volé ? Non, non, non, ne pas y penser ! Son porte-feuille était plus grand que sa main, pourquoi était-ce si difficile de le retrouver ?

Une violente bourrasque de vent lui arracha un frisson, et bientôt elle entendit des gouttes de pluie frapper contre le sol. Génial, elle allait se tremper en rentrant, et en plus elle se les caillait en débardeur et en pantacourt. Mais tout lui serait égal, du moment qu'elle retrouvait son précieux porte-monnaie.

Elle était fichue entre un entassement de cartons en équilibre précaire et une rangée de raquettes de ping-pong lorsqu'un bruit de pas se fit entendre. Surprise, elle se retourna vivement, et sa main - qui traînait un peu en l'air - déstabilisa toute la pile de rangement qui se répandit par terre dans un fracas bruyant.

« Oh merde ! »


Dernière édition par Hikari Okada le Jeu 21 Juin - 15:01, édité 1 fois
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Raimu Buichi
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeVen 30 Déc - 18:31

Espeon lui donna un désagréable coup de bec sur le crâne, lui faisant pousser un cri de douleur.

« Eh ! Ça fait mal ! »

Roucoulant moqueusement, le volatile partit se poser sur le grillage près de Umbreon. Raimu continua de lui pester dessus mais l’autre s’en moquait de façon flagrante, commençant à lisser contentieusement son plumage. Finissant par se calmer, le maître rejoignit ses oiseaux, appuyant son front contre les mailles de métal. Il aurait sûrement une marque après, mais c’était sans importance.

La vue du toit de l’école était tout de même imprenable. Le ciel ce soir là était d’une beauté étrange. Des tons de gris, tous différents, se mêlaient et s’accordait avec cette grâce terrifiante que seule la nature peut produire. Le soleil, à peine visible sous cette couverture ouateuse, apparaissait par intermittence, illuminant les pelouses du pensionnat et la campagne environnante de brefs et lumineux rayons dorés. Entre l’or et le miel, il faisait briller de milles feux les nuages gorgés de pluie, les gouttelettes dispersant sa lumière en autant d’éphémères arcs-en-ciel. Raimu soupira doucement devant la beauté torturée qui se dégageait de ce ciel de juillet. Le temps était à l’orage.

Une bourrasque humide le fit frissonner et il resserra frileusement sa veste autour de lui. Oui, il était frileux, et alors ? Le coup de vent décoiffa les deux colombes qui, mécontentes, partirent retrouver leur nid et leur abri. Face à cette désertion, le garçon resta planté sur le toit et les regarda voler jusqu’à ce qu’elles disparaissent de son champ de vision. Les ingrates. Il ramassa le sac de graine qu’il avait utilisé pour les nourrir et le fourra dans sa poche avant de s’approcher une nouvelle fois du bord. Il n’avait pas envie de rentrer, alors autant s’occuper. L’herbe de la pelouse était couchée sous la brise et les perles d’eau les alourdissaient d’avantage. Pourtant, malgré ce temps de chien, il restait quelques suicidaires malgré eux pour courir en minishort sur le terrain d’athlétisme. Raimu les suivit un instant du regard, admiratif devant leur combativité, avant que ses yeux ne se fixent plus précisément sur une tignasse blonde. L’amour vous donne des ailes - comme redbull - mais aussi une vision supersonique ; c’était Hikari. Son cœur rata un battement et il se rapprocha encore, collant une nouvelle fois son visage au grillage gelé. Bien sûr, Hikari-senpai était une vraie, elle ! Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, elle continuerait de courir quoiqu’il arrive ! Sauf que là, en l’occurrence, elle courait pas. Il la vit entrer dans l’entrepôt avec d’autres filles, supposant qu’elle allait ranger les ballons ou autres accessoires sportifs, ce qui la cacha malheureusement à sa vue. Dommage.

Il resta encore un moment sans bouger, regardant dans le vide - dans la direction de l’entrepôt tout de même - réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir faire maintenant. Rentrer et lire un bon bouquin. S’entraîner aux tours de magie avec Vaporeon, qui n’était pas encore au point. Jouer à Pokémon Diamond pour la quatrième fois. Faire un salade de fruit avec un bol chipé dans la cuisine. Faire ses devoirs, éventuellement. Demander à Shigeru de l’aide pour ses maths. Tiens, les copines de Hikari sortaient de l’entrepôt sans elle. Changer la litière de Glaceon. Envoyer un sms à… Une minute. Sans elle ? Raimu se redressa brusquement et fixa avec insistance la bouche noire des portes du bâtiment. Non, aucune trace de sa blonde préférée. Mais où était-elle ? Il attendit une minute. Puis deux, trois, dix et finalement craqua. Dévalant les escaliers en courant, il se précipita vers l’être de son cœur en bon chevalier blanc. Enfin, en bon nigaud surtout.

La pluie se mit à tomber alors qu’il traversait les terrains de sport et il sprinta sur les derniers 100 mètres, la veste plus ou moins sur la tête. Lui qui, à la base, voulait juste se rapprocher discrètement et voir que si tout allait bien, il rentra en trombe dans l’entrepôt pour se mettre à l’abri de l’averse. S’ébrouant comme un chien, un grand fracas suivit d’un vilain juron venus de la droite le firent soudainement sursauter.

« Hikari-senpai ? C’est toi ? »

Se dirigeant vers l’origine du bruit, il finit par apercevoir le t-shirt blanc de la jeune fille dans la pénombre ambiante - il n’y avait donc pas de lumière dans ce lieu ? Soulagé de voir qu’elle était apparemment encore en vie, Raimu sourit dans le vide et se dirigea vers elle sans regarder où il mettait les pieds. Après tout, il était pas amoureux de n’importe qui. C’était une warrior, oh.

« Ça va, rien de cass- eeeeeeeeeeeeeeeeeh ! »

Il marcha sur une balle de ping-pong tombée par là et roula dessus, esquivant juste à temps le grand écart pour finir sur les fesses. Dans sa chute incontrôlée, il avait eu le réflexe con, mais humain, de vouloir s’accrocher à la première chose qu’il avait trouvé ; une pile de carton pleine de maillots de sport puants lui tomba dessus, l’écrasant autant sous le poids que sous l’odeur. Bien sûr, c’est ce moment là que choisit le vent pour faire claquer avec violence les portes du bâtiment, les coupant définitivement de toute lumière.

« … Aie. »


Et c’était qui la princesse en détresse maintenant ?
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Hikari Okada
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeLun 2 Jan - 18:40

« Hikari-senpai ? C’est toi ? »

La jeune fille fronça les sourcils un instant, le temps de se remémorer l'identité du possesseur de cette voix. Cela remontait à un certain temps, tout de même... Elle le connaissait, c'était certain. Puis la silhouette d'un garçon aux cheveux en pétard se dessina contre le mur d'en face ; elle eut tout juste le temps d'avoir une savante illumination que le nouvel arrivant, qui entamait une nouvelle question, bascula plus ou moins gracieusement en arrière. Le cri qu'il poussa ponctua son interrogation, et le fracas causé par la chute d'une pile de boîtes en carton s'occupa de finir en grande pompe ses propos. Pour terminer le tout, la porte claqua, plongeant l'entrepôt dans une obscurité totale.

« Aïe. »

Hébétée, Hikari resta parfaitement immobile l'espace de quelques secondes, tentant de comprendre tout ce qui s'était passé. Tandis qu'elle observait un silence confus, une désagréable odeur de transpiration lui parvint, et elle fronça le nez.

« Raimu ? » lança-t-elle, hésitante, scrutant la pénombre pour discerner l'adolescent. « Tu t'es fait mal ? »

Raimu Buichi, ou l'un des rares nouveaux qui avait pris plaisir à sa première visite du pensionnat, ce qui avait ravi notre petite tête blonde. Cela faisait bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas adressés la parole pour de bon - un petit « Salut » par-ci, un « Ça va ? » par-là, mais jamais une réelle discussion. La situation n'était certes pas des meilleures pour une conversation, mais elle était soulagée d'avoir un interlocuteur qu'elle appréciait ne serait-ce qu'un peu.

« Attends, j'arrive, bouge pas. » Les mains tendues devant elle, elle entreprit une avancée laborieuse, se guidant à l'aide de la délicieuse odeur de chien mouillé qui devenait de plus en plus intense à mesure qu'elle approchait, lâchant des « aïe » et des « putain » toutes les cinq secondes, comme n'importe quelle lady digne de ce nom. « T'es où ? »

La réponse n'eut pas le temps de lui parvenir qu'elle touchait au but - littéralement. Elle trébucha contre ce qui était certainement le pied de Raimu, resté assis, et s'effondra - telle une déjection - en travers sur lui et quelques maillots sales. La blondinette lâcha un juron à mi-voix, s'excusa et se redressa comme elle put. Pour mieux se situer dans l'espace, elle laissa sa petite main vagabonder aux alentours. Ses doigts frôlèrent une peau tiède ; pour identifier la partie du corps qu'elle était en train de toucher, elle palpa légèrement ce qu'elle pensa être une joue, puis, en remuant, elle atteignit une lèvre. En somme, elle était totalement avachie sur le pauvre garçon.

« Ah, excuse-moi... » Maladroitement, Hikari essaya de se relever parmi les dossards, ce qui eut pour seul effet une palpation d'épaules. « Euh, elle est où la sortie ? »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeMer 4 Jan - 10:17

Il se sentait minable. Si, vraiment. Il devait être le seul garçon du pensionnat qui, en voulant sauver une fille, s’était retrouvé écrasé sous une pile de maillots puants. Avec un peu de chance, elle ne l’aurait pas reconnu et son honneur serait sauf - avouez que c’est tout de même d’un tue l’amour extrême.

« Raimu ?

Pas de chance. Il poussa un grognement pour lui-même, dégouté que cette scène catastrophique reste à jamais associé à lui dans l’esprit de sa senpai. D’un autre côté, il était content ; elle l’avait reconnu au simple bruit de sa voix. Comment pouvait-il ne pas s’en émouvoir ?

_ Tu t'es fait mal ?
_ Non, c’est bon
, articula-t-il en tentant de se dégager, mon nez est à l’agonie et je me prends la pire de douche de ma vie en rentrant, mais sinon tout va bien ! »

Un peu comme un skieur pris dans une avalanche, plus il bougeait et plus la situation empirait. Il avait désormais les jambes emmêlées, par il ne savait quelle malchance, dans un des vêtements ce qui l’empêchait de se relever. Alors qu’il pestait contre sa maladresse et ces satanés profs de gym qui pouvaient pas mettre leurs affaires sales ailleurs, il entendit vaguement Hikari lui dire qu’elle arrivait. Oh non, c’est trop mauvaise idée ça !

« C’est pas la peine senpai, je vais m’en tirer ! »


Mais elle ne l’écoutait apparemment pas, poussant insulte sur un insulte, mais se rapprochant indéniablement de lui. Elle était nyctalope ou quoi ? Enfin, là n’était pas la question. Il se débattit comme un beau diable, déchirant peut être un maillot ou deux sur le coup ; il ne fallait surtout pas qu’elle le voit dans cet état ! Les portes s’étaient peut être refermées sur la lumière, il ne voulait pas prendre de risque. Raimu venait de réussir à libérer une de ses jambes et repoussait la couette malodorante que lui faisait les vêtements quand la voix de la blonde s’éleva, bien plus proche de lui qu’il ne le pensait.

« T'es où ?
_ Att- ! »


Trop tard. Lui marchant dessus - il aurait mieux fait de ne pas libérer sa jambe - la jeune fille trébucha et tomba sur lui de tout son long. En fait, il avait très bien fait de délivrer sa jambe. Il se mit à rougir furieusement, tant et si bien qu’il avait peur d’illuminer la pièce sa rougeur incandescente. Heureusement pour lui, l’homme n’était pas une ampoule et le noir resta complet. Hikari jura, s’excusa, lui enfonça son coude dans le ventre - ce qui lui coupa la respiration -, le genoux dans la cuisse - quelques centimètres de plus et il était cuit - avant de finalement se décider à procéder de façon moins dangereuse - pour lui - et plus méthodique. Doucement, le garçon sentit sa main se balader sur lui, à la recherche de repères. Il ne savait pas du tout quoi faire. En temps normal, il se serait déjà enfuit en courant depuis longtemps, mais il était dans l’incapacité physique de le faire actuellement. C’était la première fois de sa vie qu’il restait son long, et si près, d’une fille. Enfin, d’une fille qu’il considérait comme une fille. Bref, il se comprenait. Et ce n’était pas n’importe qu’elle fille, c’était Hikari-senpai. Il avait arrêté de respirer, son cœur avait cessé de battre, sa bouche était plus sèche que le grand canyon à midi. Donnez lui une minute de plus et il mourrait heureux. Finalement, ses doigts trouvèrent sa bouche et ses lèvres et Raimu fut tellement surpris par ce contact qu’il pris une inspiration. Même entourée de t-shirt sales et puant, elle sentait bon.

Loin de toutes ces considérations fleurs bleues, la jeune fille s’excusa une nouvelle fois avant de s’asseoir sur lui et d’arrêter tout simplement de bouger. Une grande idée, sans doute sa meilleure jusqu’ici.

« Euh, elle est où la sortie ?
_ Quelle sortie ? »


Raimu était en train d’agoniser, la chaleur de la blonde contre lui suffisant à lui faire danser des petites lumières devant les yeux. Elle allait le tuer, aussi sûrement qu’un coup de foudre tue un alpiniste imprudent. D’un autre côté, vu qu’il ne s’était jamais déclaré, elle pourrait toujours plaider l’homicide involontaire - c’était déjà ça. Alors que des papillons dansaient la rumba dans son ventre, le garçon secoua soudainement la tête pour reprendre pieds dans la réalité. Un coup de tonnerre termina de l’y clouer. Ok. Procédons par étapes. Dehors. Orage. Tempête. Dedans. Entrepôt. Pas lumière. Hikari-senpai. Sur ses genoux. Maillots sales. Sous lui. Coincés. Où est la sortie ?

« Ah, euh, la sortie était derrière moi, donc je suppose qu’elle y est toujours. »


Sauf si dans son prodigieux combat contre les tissus il s’était détourné de sa destination, comment le savoir ? Le mieux déjà, c’était de se lever. Il tenta donc de se relever mais Hikari lui écrasa les doigts à peine eut-il posé la main au sol. Il la retira vivement avec un couinement étouffé et, alors qu’elle s’excusait pour la troisième fois, se décida à prendre les choses en main.

« Tu sais quoi ? Bouges pas. »

Normalement avec les maillots dégagés et ses deux pieds libérés - bien que l’un ait réussi à passer par la manche de l’un des dits maillots - il devrait pouvoir se mettre debout sans grand problème maintenant. Seulement voilà, avec une blonde maladroite assise sur lui et qui le frappait - involontairement - aux moindres de ses gestes, ça risquait d’être difficile. Tâtonnant à son tour dans le noir ambiant, il trouva l’épaule et enfin les genoux d’Hikari. Assurant sa prise, il se releva avec la jeune fille dans les bras - comme prévu, elle ne pesait rien, il en pleurerait presque tellement elle était parfaite - et avança laborieusement vers un espace plus dégagé. Donnant un coup de pied dans un des cartons vides qui leur bouchait le passage, il arriva enfin à une aire dégagée où ni vêtements, ni balle de ping-pong ne jonchaient le sol. Raimu la déposa là, un peu à contrecœur, mais bien obligé par le sien qui risquait de céder à tout moment. Souriant dans le vide, il posa la question fatidique :

« Bon, on fait quoi maintenant ? »

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Hikari Okada
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeMer 4 Jan - 15:36


Hikari était en train d'établir un palmarès impressionnant de jurons et d'excuses, qu'elle lâchait certainement toutes les trente secondes ; même quand il n'y avait plus de raison, comme un réflexe conditionné. Assise sur un garçon qu'elle connaissait à peine dans un entrepôt plongé dans le noir, elle était loin d'être habitée par un quelconque trouble de pré-pubère, ne voyant dans cette position qu'un aspect pratique - et confortable, il fallait le dire.

« Ah, euh, la sortie était derrière moi, donc je suppose qu’elle y est toujours. »

Pertinent, comme remarque, très pertinent. La jeune fille tourna la tête, cherchant un rai de lumière à ras du sol qui prouverait la présence d'une porte. Rien. Bon, apparemment, la sortie était dissimulée par une quelconque étagère.

Un couinement. Étonnée, l'adolescente comprit à retardement qu'elle venait d'écraser sans pitié la main de Raimu et retira précipitamment son pied en lâchant une nouvelle excuse confuse.

« Tu sais quoi ? Bouge pas. »

Ah, ça, elle savait bien faire, du moment qu'on le lui demandait correctement ! Mais ce n'était pas vraiment une solution, quand même. Plutôt quelque chose de provisoire - ils n'allaient quand même pas rester là des plombes en attendant que la lumière se fasse ? C'était finalement stupide. Tant qu'à faire, autant s'écraser un bon coup, se cogner partout, tomber une dizaine de fois, mais au moins ils ressortiraient rapidement. Couverts de bleus mais ils ressortiraient.

« Dis, on devrait paa-aaah ! »

Elle... décollait ? Toute absorbée dans sa réflexion philosophique sur l'utilité relative de la passivité, elle s'était à peine rendue compte que Raimu avait remué pour s'accroupir en la tenant fermement. L'adolescente devait admettre qu'elle était surprise. Pas qu'elle considère le garçon comme une lavette, mais elle ne l'imaginait pas assez fort pour la soulever aussi aisément. A mieux y réfléchir, il avait beau avoir des expressions enfantines, il était loin d'être maigrelet, mais elle n'y avait jamais fait attention ; les quelques fois où elle l'avait vue les bras nus, elle ne s'était pas attardée dessus.

Hikari fut tirée de ses souvenirs lorsque Raimu la reposa au sol. Elle posa avec précaution un pied après l'autre, de crainte de glisser sur un cône en plastique ou une balle de ping-pong qui aurait roulé jusque là.

« Bon, on fait quoi maintenant ? »

Bonne question encore une fois.

« Euh... » Le bruit du tonnerre interrompit cette introduction à une tirade enflammée. « On va essayer de trouver la sortie, c'est pas si grand cet entrepôt ! Je vais y aller, reste là. »

Devant vos yeux ébahis, voici venir, tant attendue de tous, Hikari Okada, ou l'incarnation de la non-féminité même ! Non vous ne rêvez pas, elle s'élance bien droit devant elle, à l'aveuglette, les bras tendus, manque de tomber sur un chasuble, oui c'est toujours bien elle qui s'explose la tête contre un panier de basket, tourne à angle droit, croise les bras devant sa tête et part en trottinant telle une déesse invulnérable. Mais non, elle n'est pas invulnérable, alors elle rencontre violemment une étagère, tombe sur un genou en s'égratignant, fait un tour sur elle-même et, après de multiples BONK et AÏE, elle proclame :

« HAHA ! Trouvée ! » Ne te prends pas pour une génie, c'est simplement l'éclair qui a attiré ton attention en se faufilant dans l'interstice de la porte. Mais laissons-la à son idylle de mélomane. « Je vais t'ouvrir, comme ça tu pourras mieux - BOUARGH ! »

A peine eût-elle entrouvert la porte que celle-ci, propulsée par une bourrasque de vent, lui frappa brutalement le front. Dans le même temps, elle se reçut une rincée d'eau si intense qu'elle la trempa de la tête aux pieds en une seconde. Aveuglée, sous le tonnerre, elle s'évertua à refermer l'ouverture malgré la véritable tempête qui sévissait au-dehors. Lorsqu'elle y parvint, elle était gelée, et il lui semblait que la pluie avait pénétra sa moelle osseuse.

« Euh... Tant qu'à faire, on devrait attendre que ça se calme, je pense pas qu'il y ait moyen de rentrer maintenant. »
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeMer 4 Jan - 21:37

« Bon, on fait quoi maintenant ?
_ Euh... »

Voilà qui allait les avancer. Souriant et fixant le noir là où devait approximativement se trouver Hikari, Raimu attendit en silence que la jeune fille trouve une solution. Après tout, c’était lui qui avait posé la question, il n’allait pas en plus y répondre, ce ne serait pas juste ! Un brusque coup de tonnerre éclaira la scène en noir et blanc, donnant aux ombres et aux formes des allures effrayantes de monstres endormis. Le bruit des trombes d’eau rebondissant sur le toit de tôle faisait un vacarme épouvantable et ce n’était que maintenant qu’il le remarquait. Super ambiance, trop romantique et tout. Merci Dieu, j’te revaudrai ça.

« On va essayer de trouver la sortie, déclara soudain sa compagne, c'est pas si grand cet entrepôt ! Je vais y aller, reste là.
_ Quoi ? Non, attends ! »

Autant parler à un mulet sourd, la jeune fille avait déjà disparu dans l’obscurité ambiante. C’était pas bien dur qu’un autre côté, suffisait qu’elle fasse deux pas et il ne savait plus du tout où elle se trouvait. Une grande idée, ça, l’entrepôt sans fenêtre. Il allait en toucher deux mots au Directeur, c’était vraiment pas normal ! Déjà qu’il n’y avait pas de lumière, si en plus il n’y avait pas de vue sur l’extérieur ! C’était un véritable scandale ! Mais l’heure n’était pas aux récriminations véhémentes, l’heure était à retrouver sa chère tête blonde et, si possible avec elle, la sortie. Se guidant plus ou moins aux cris divers et variés qu’elle poussait, Raimu s’engagea dans le chemin royal qu’elle lui avait dégagé ; à force de se prendre tout ce qu’elle trouvait, il n’y avait plus rien pour lui. Soudain, un grondement lui fit lever les yeux et quelques secondes à peine après, un éclair zébra le ciel, illuminant la salle en passant sous la porte.

« HAHA ! Trouvée ! »

Ah, Hikari avait de toute évidence découvert sa cible. Et Raimu aussi, grâce au rugissement satisfait qu’elle venait de pousser. Il se dirigeant à nouveau dans la direction de sa voix, il fit quelque pas à l’aveuglette avant que, dans un boucan de tout les diables, le battant de la porte s’ouvre sous les rafales de vent et laisse entrer la lumière extérieure. Le cri de douleur - très gracieux - que poussa ensuite Hikari lui fit dresser les cheveux sur la nuque. Merde était-elle blessée ?!

« Hikari-senpai ? Ça va ?! »

Et, tel le jeune cabri des montagnes, il s’élança au milieu des cartons et des caisses, fonçant vers la porte qu’il voyait se profiler devant lui. Quand il arriva enfin à sa hauteur, Hikari venait de réussir à la refermer. Trempée jusqu’aux os - d’après ce qu’il avait pu en voir - et elle lui dit d’une voix mal assurée :

« Euh... Tant qu'à faire, on devrait attendre que ça se calme, je pense pas qu'il y ait moyen de rentrer maintenant. »

Savançant vers elle, il posa ses mains sur ses frêles avec un « sploch » dégoutant. Elle tremblait, il entendait ses dents s’entrechoquer. Il en avait strictement rien à faire de ce qu’elle racontait.

« Tout va bien, tu t’es pas fait mal ? »


Et, sans lui demander son avis, il l’amena contre le mur et la fit s’asseoir. Ils étaient assez près de la porte et il attendit le prochain éclair pour constater des dégâts. Des habits imbibés d’eau, une plaie au genou et une sur le front entre les deux yeux. Une vraie casse-cou. Retirant sa veste, il la posa sur son petit corps parcouru de frissons.

« Tiens, je te donne déjà ça. Si jamais tu continues à avoir trop froid, enlève ton t-shirt et je te filerai le mien. »

Raimu n’était pas médecin, mais il était prévenant. Il savait que des vêtements mouillés collés au corps, il n’y a rien de pire, mais il n’était pas assez en forme mentalement pour lui proposer sans s’évanouir de se changer - et si un éclair malvenu lui faisait apercevoir un morceau de peau ? Non, trop risqué, il ne voulait pas faire une syncope. En attendant, il regrettait de ne pas avoir le même pouvoir que Iris ; on bon feu, là, ça ne leur ferait pas de mal. Ou le pouvoir de Lilian sinon, il pourrait arrêter l’orage le temps qu’ils rentrent se mettre à l’abris. Le sien, au fond, ne servait pas à grand-chose, juste pour les blessures…

Il se pencha brusquement sur le genou d’Hikari, fixant avec insistance la plaie qui s’y était formée. Il pouvait toujours essayé. Le garçon n’avait presque jamais usé de son pouvoir sur une autre personne que lui-même et il doutait d’y arriver, mais essayer ne coutait rien.

« Bouge pas, lui répéta-t-il pour la deuxième fois en moins de dix minutes. Je vais tenter quelque chose. »

D’abord, désinfecter. Ou séparer du sang tout ce qui lui était étranger. Ça, c’était la partie la plus facile. Il approcha sa main du genou et, doucement, le sang commença à s’élever vers elle. Heureusement il n’avait pas besoin de ses yeux pour cette opération, seule comptait la sensation d’intrusion. Les morceaux de gravier finirent par en tomber, suivit de façon imperceptible par des organites de moindre taille. Fiou. Maintenant, ramener le sang là où était sa place ; dans la veine. Chez lui c’était facile, c’était son corps, il se contrôlait en permanence sans réel problème. Là il allait devoir rester concentrer tout du long, en permanence. Un peu comme au début de sa maitrise, quand il avait 12 ans et découvrait les rudesses de son pouvoir. Le liquide vital fit donc demi-tour puis, après quelques tentatives de fuites, de décida à rester dans l’organisme où était sa place.

« Fiouuuu, j’avais encore jamais essayé de l’utiliser sur quelqu’un d’autre que moi. Que c’est dur ! »


Puis, se redressant, il prit le visage d’Hikari entre ses mains et lui fit baisser la tête, fixant son regard sur le début de croute formé sur son front.

« Allez, je me charge de celle-là et c’est fini. Courage ! »

À nouveau il activa son pouvoir.
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Hikari Okada
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeLun 16 Jan - 15:24


« Tout va bien, tu t’es pas fait mal ? »

Étonnée de l'empressement de Raimu, Hikari agita la tête en signe de négation avant de se souvenir qu'ils étaient plongés dans l'obscurité. Elle ne comprenait pas pourquoi il était aussi inquiet ; ce n'était certainement pas la première fois ni la dernière qu'elle s'était écorchée et cognée de partout. A force de grimper aux arbres, de courir là où elle pourrait se casser la cheville des dizaines de fois, d'avancer tout droit en kamikaze dans le noir, et de faire une multitude d'acrobaties sans échauffement, elle s'habituait à se blesser. Mais ce n'était jamais rien de grave ; l'hôpital n'était la plupart du temps pas nécessaire. La plupart du temps.

Elle n'eut pas le temps de répondre qu'il la faisait s'asseoir, lui offrait sa veste tiède et trop grande pour elle et lui proposait même son T-shirt. Sans lui laisser l'occasion de protester, il enchaîna :

« Bouge pas, je vais tenter quelque chose. »

Tente mon ami, tente. Surprise, elle baissa les yeux, essayant de comprendre ce qu'il s'apprêtait à faire. Puis elle vécut une des plus étranges sensations de sa vie. Il se traficotait des trucs bizarres dans son genou. D'abord elle sentit que de minuscules éléments s'extirpaient de sa plaie ; mais ce n'était qu'une impression, à peine perceptible. Vint ensuite quelque chose de bien plus effrayant : son sang ne lui obéissait plus. Le liquide bougeait en elle ; elle le sentait vaguement, sans parvenir à comprendre ce qui se passait. Ce n'était pas douloureux, non, ça... chatouillait. Elle réprima à grand peine un cri de stupeur.

« Fiouuuu, j’avais encore jamais essayé de l’utiliser sur quelqu’un d’autre que moi. Que c’est dur ! »

Hikari déglutit, frappée de stupeur. Jamais elle n'aurait soupçonné une telle maîtrise du pouvoir de Raimu. Elle se souvint que, le jour de son arrivée, il lui avait raconté qu'il s'était longuement exercé, pouvait l'utiliser pour guérir des plaies par exemple. C'était la première fois qu'elle en faisait l'expérience directe et elle était... sur le cul.

Deux mains tièdes se posèrent de part et d'autre de sa tête ; elle sentit un souffle chaud s'abattre sur son front.

« Allez, je me charge de celle-là et c’est fini. Courage ! »

Et l'opération reprit, toujours accompagnée de ces sensations étranges. Une fois qu'il eût terminé, la jeune fille se tâta le genou... qui ne saignait plus. C'était juste... incroyable. Comme tout à Aomori, mais visiblement, elle ne s'était pas habituée à la multitude des pouvoirs dans le pensionnat. A l'hébétude succéda bientôt l'émerveillement, et Hikari se transforma, tel un Transformers, en Super Moulin à Parole Je Te Laisse Pas Le Temps De Parler.

« Je... Ouah, c'est génial, c'est super ! C'est incroyable de pouvoir faire ce genre de choses ! Merci beaucoup ! Roh punaise, je sens plus rien... Tu peux faire ça sur toi-même alors ? Et tu dis que c'est la première fois que tu fais ça sur quelqu'un d'autre ? T'y es arrivé du premier coup ! Si c'était moi je pourrais jamais... T'arrives vachement bien à te concentrer, et dans le noir en plus ! Je pourrais être jalouse mais là je suis trop admirative pour l'être ! Mais t'es un génie ! Je raconterai ça aux profs, ils devraient te donner une récompense, c'est obligé ! » Elle s'interrompit, frappée par une illumination divine. Elle attrapa le poignet de Raimu et l'attira vers le bas. « Tu dois être crevé, assieds-toi... Je sais pas quoi faire pour t'aider, mon pouvoir est nul... T'as froid ? Je peux te redonner ta veste hein. Tu veux que je te trouve un tapis pour t'allonger ? »

Elle ne savait pas pour lui, mais quand elle utilisait son pouvoir de manière prolongée, jusqu'à ses limites elle ressentait une fatigue intense couplée à une sensation de froid très désagréable. Elle frotta ses deux mains contre les épaules du garçon pour le réchauffer et ôta la veste qu'il lui avait donnée.

« Moi j'ai pas froid, reprends-la. »
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeMer 25 Jan - 16:10

Hikari se laissa bizarrement faire. Vu son tempérament casse-cou peu commode, Raimu s’était plus ou moins attendu à devoir débattre pour réussir à l’immobiliser, voire même l’attacher le temps de l’opération. Mais non, rien. Sans doute que la sensation de liquide vivant sous sa peau avait dû un peu la calmer. Lui la connaissait bien et y était même habitué, un peu comme s’ils étaient deux dans son corps ; lui et son sang. Quand celui-ci échappait à son contrôle, c’était comme s’il entrait dans une colère monstrueuse et se mettait à tout casser sur son passage. Fort heureusement, le garçon ne savait pas durcir son sang, sinon à n’en pas douter qu’il briserait sûrement quelques murs. De toute façon cet aspect là de son pouvoir ne l’intéressait pas, il ne voulait pas faire de mal avec. Il ne voulait pas faire de mal tout court.

Les joues de sa senpai lui brûlaient les doigts. Sans savoir si c’était à cause de la différence de température entre eux ou juste parce que c’était elle, Raimu continua son opération en se déconcentrant le moins possible. Ce qui n’est pas toujours évident quand on tient entre ses mains le visage de la fille qu’on aime. Mais il était fort, brave et inébranlable, si bien qu’il réussit à mener sa mission à bien et même à la lâcher une fois celle-ci terminée. Ce fût sans doute la partie la plus difficile, mais il y parvint.

« Je...


Raimu avait la tête qui tournait. Ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Lorsqu’il utilisait son pouvoir trop longtemps ou pour réaliser des choses qu’il ne maitrisait pas totalement, il était pris d’une grande fatigue et de vertiges ; tous les symptômes de l’anémie en somme. Quelle ironie, il se sentait comme anémié quand il empêchait les autres de perdre du sang. Mais Hikari, près de lui, parlait. Il devait l’écouter.

_ Ouah, c'est génial, c'est super ! C'est incroyable de pouvoir faire ce genre de choses ! Merci beaucoup ! Roh punaise, je sens plus rien... Tu peux faire ça sur toi-même alors ? Et tu dis que c'est la première fois que tu fais ça sur quelqu'un d'autre ? T'y es arrivé du premier coup ! Si c'était moi je pourrais jamais... T'arrives vachement bien à te concentrer, et dans le noir en plus ! Je pourrais être jalouse mais là je suis trop admirative pour l'être ! Mais t'es un génie ! Je raconterai ça aux profs, ils devraient te donner une récompense, c'est obligé ! »

Il n’arrivait pas à en placer une. Alors qu’elle faisait une pause dans son monologue pour la première fois, le garçon ouvrit grand la bouche pour lui répondre quand elle attrapa son poignet et le tira vers elle. Assis avant même d’avoir pu dire « ouf », il loucha sur la distance entre leur deux épaules. Non, ne pas y penser, ne pas y penser, ne pas y penser. S’évanouir sur une fille, y a tout de même mieux comme technique de drague.

« Tu dois être crevé, assieds-toi... Je sais pas quoi faire pour t'aider, mon pouvoir est nul... T'as froid ? Je peux te redonner ta veste hein. Tu veux que je te trouve un tapis pour t'allonger ? »

Sidéré, Raimu regarda la blonde tenter de le réchauffer. Il était bouillant, elle était bien trop près de lui ! Comment pourrait-il avoir froid ? Il avait plutôt l’impression d’avoir de la fièvre…

« Moi j'ai pas froid, reprends-la, dit-elle en lui tendant son manteau. »

Sans bouger, le brun attendit qu’elle continue. Mais elle se tût. Apparemment, elle attendait une réponse. Ô joie, il allait pouvoir parler, enfin ! Doucement, il repoussa la main qui tenait la veste avec un sourire.

« J’ai pas froid. Toi, par contre, tu es trempée alors garde-la. L’utilisation de mon pouvoir ne fait que me fatiguer et me fait un peu tourner la tête aussi, ma température va bien. »

En fait, non, elle était en hausse, mais ce n’était qu’un détail.

« Par contre, si tu euh… pouvais éviter de trop bouger ? Le temps que ta plaie coagule il faut que je contrôle ton sang et si tu bouges et, ahem, t’éloignes de moi ça va me compliquer la tâche… »

Le garçon remercia muettement le ciel qu’il fasse noir, il ne voulait pas qu’elle le voit rougir. C’était, à n’en pas douter, les propos les plus osés qu’il ait jamais dit. Elle allait pas se vexer, hein ? Puis, repensant à tout ce qu’elle avait dit, il essaya de répondre aux multiples questions qu’elle lui avait posé. Alors, voyons voir…

« Je… suis loin d’être un génie, commença-t-il d’une voix que la fatigue engourdissait. J’ai réussi parce que c’est une action que je répète souvent sur moi, ça n’a rien de sorcier. Et puis…

Il hésita un peu, mais c’était Hikari-senpai après tout, il pouvait tout lui dire.

_ C’était pas vraiment la première fois que je l’utilisais sur quelqu’un d’autre. »


Dernière édition par Raimu Buichi le Sam 18 Fév - 12:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeMer 15 Fév - 17:33


« J’ai pas froid. Toi, par contre, tu es trempée alors garde-la. L’utilisation de mon pouvoir ne fait que me fatiguer et me fait un peu tourner la tête aussi, ma température va bien. »

Dubitative, Hikari fit la moue. Même si ses arguments tenaient la route, elle avait l'impression que Raimu faisait des sacrifices pour elle et n'appréciait pas du tout cette sensation ; à ses yeux, c'était plutôt lui, la princesse fragile en danger à sauver et à enrouler dans une couverture au coin du feu. Pas qu'il manquait de virilité - elle ne le critiquait pas du tout -, mais ce n'était pas non plus un monstre de testostérone - tant mieux d'ailleurs -, et elle le voyait plutôt du genre appliqué mais fragile. Même si elle découvrait peu à peu des aspects forts de sa personnalité qu'elle ne soupçonnait pas.

« Par contre, si tu euh… pouvais éviter de trop bouger ? Le temps que ta plaie coagule il faut que je contrôle ton sang et si tu bouges et, ahem, t’éloignes de moi ça va me compliquer la tâche…
- Hein ? Oh là, oui, excuse-moi, j'arrête. »

Plus facile à dire qu'à faire. Rien que le fait de savoir qu'elle devait rester immobile lui donnait une furieuse envie de bouger, de sauter sur place, de faire le tour de l'entrepôt en courant et en se payant toutes les étagères imaginables. Le parfait esprit contradictoire du gosse de base qui, si on lui interdit formellement de manger des épinards, voudra absolument enfreindre cet ordre en sachant pertinemment qu'il ne supporte pas le goût du plat. Pour satisfaire cette pulsion puérile, elle se mit à taper machinalement du pied par terre et à remuer les doigts. Tant mieux pour elle, il faisait noir.

« Je… suis loin d’être un génie. J’ai réussi parce que c’est une action que je répète souvent sur moi, ça n’a rien de sorcier. Et puis… C’était pas vraiment la première fois que je l’utilisais sur quelqu’un d’autre. »

Pour souligner cet aveu terrifiant, un éclair illumina brièvement l'entrepôt. Étonnée, Hikari arqua un sourcil. Il se contredisait lui-même ? Pourtant, ce n'était pas une faute grave d'avoir déjà utilisé son pouvoir sur une autre personne que soi... Et Raimu n'était vraiment pas du genre à mentir pour se donner plus d'importance. Elle attendit qu'il poursuive mais, voyant que le silence s'installait, la jeune fille prit les devants :

« Ah bon ? Ça s'est mal passé, c'est pour ça que tu ne me l'as pas dit tout de suite ? Enfin, t'as pas à me raconter, t'inquiète pas. »

Après trois ans au pensionnat, Hikari savait pertinemment que la plupart des élèves préféraient ne pas parler de leur vie avant Aomori. La découverte d'un pouvoir n'était jamais agréable - à quelques exceptions près -, et elle avait appris à ses dépends qu'il valait mieux ne pas se montrer trop curieuse. Un don aussi puissant que celui de la maîtrise du sang avait peut-être causé des drames, et elle n'avait pas bien envie de réveiller en Raimu des souvenirs douloureux s'il ne le souhaitait pas.

« Tu sais, je trouve ça bien que t'utilises ton pouvoir pour soigner, tout ça. Enfin, à la base c'est plutôt agressif, comme pouvoir, j'aurais jamais imaginé qu'on puisse faire des trucs comme ça avec. » Une pause. « Donc pour moi t'es un peu un génie. Si j'avais eu ton pouvoir, je sais pas ce que j'en aurais fait, mais ça aurait pas été terrible. »

Oh, elle préférait ne pas l'imaginer. Elle qui rêvait depuis toute petite d'être à la tête d'un gang, de faire partie d'un clan de yakuza, d'être impliquée dans des bagarres de rue, d'avoir un surnom de combattante. Si elle avait eu ce pouvoir, que serait-elle devenue ? Quelles conneries aurait-elle pu faire ? Se serait-elle laissée submerger par la violence ? Ah non, ne pas spéculer, elle voyait déjà des rubriques sanglantes de faits divers. Toute réflexion faite, Raimu avait un caractère bien plus fort que le sien. Et puis, il était vraiment pur, comme une héroïne de shojo. A croire qu'il n'était pas humain. Elle ne pouvait qu'avoir de l'admiration pour lui.

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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeSam 18 Fév - 12:36

« Par contre, si tu euh… pouvais éviter de trop bouger ? Le temps que ta plaie coagule il faut que je contrôle ton sang et si tu bouges et, ahem, t’éloignes de moi ça va me compliquer la tâche…
- Hein ? Oh là, oui, excuse-moi, j'arrête. »


Hikari s’immobilisa. Il ne la voyait pas mais l’imaginait très bien, et même comme ça c’était assez comique. En fait, on sous-estime grandement les capacités d’un pouvoir tel que celui de Raimu. Faire des piques de sang, des boucliers de sang, des fouets de sang ne sont qu’une infime partie des possibilités envisageables, parmi les plus agressives. On pouvait transfuser son sang, on pouvait désinfecter les blessures, arrêter les hémorragies aussi bien internes qu’externes, on pouvait sauver des vies avec. Et c’était ce côté-là que le garçon utilisait. Mais ce n’était pas tout. On pouvait aussi provoquer de terribles souffrances à quelqu’un en contrôlant le sang à l’intérieur de son corps, on pouvait arrêter son cœur de fonctionner, on pouvait le manipuler comme une marionnette en faisant exécuter ses gestes souhaités à son liquide vital, sentir son rythme cardiaque et en déduire si la personne mentait ou non. De plus, on pouvait se faire une parfaite appréciation de l’autre et de son corps. Raimu contrôlait actuellement le sang d’Hikari ainsi, même les yeux fermés, il avait une parfaite image d’elle, du moindre de ses gestes et de ses mouvements. Il pouvait savoir là où elle s’était fait un bleu, là où elle s’était coupée, il pourrait même dire son taux de cholestérol. C’était un pouvoir très intrusif en somme, gênant même, il n’aimait donc pas l’utiliser sur d’autre que lui, même si parfois il le fallait. Aussi, ni le remue de ses pieds, ni celui de ses mains ne lui échappa. Cependant il ne dit rien ; c’était déjà bien plus que ce qu’il n’espérait de sa part.

Comme dans un mauvais film d’horreur, l’éclair surgit au moment où il faisait une révélation plus ou moins capitale. À croire que quelque part, tout là-haut, un metteur en scène cosmique s’était décider à coller aux clichés terrestres. Haha, très drôle. Il sentit la jeune fille lever un sourcil. Oui, il avait dit le contraire un peu plus tôt, mais ce n’était pas vraiment un mensonge ; c’était la première fois qu’il l’utiliser pour soigner quelqu’un d’autre.

« Ah bon ? Ça s'est mal passé, c'est pour ça que tu ne me l'as pas dit tout de suite ? Enfin, t'as pas à me raconter, t'inquiète pas. »

Raimu, dans le noir, fit la moue. Il avait envie de lui raconter. De lui dire à elle ce qu’il n’avait jamais dit à personne d’autre, parce que c’était Hikari-senpai et qu’il avait une grande confiance en elle. Mais il avait aussi peur. Peur qu’elle ait peur de lui, après ça. Qu’elle le prenne pour un monstre ou juste que son regard change, comme les enfants de ses précédentes écoles en apprenant son nom de famille. C’était la première fois qu’il se faisait des amis quelque part, il ne voulait pas perdre ça.

« Tu sais, je trouve ça bien que t'utilises ton pouvoir pour soigner, tout ça. Enfin, à la base c'est plutôt agressif, comme pouvoir, j'aurais jamais imaginé qu'on puisse faire des trucs comme ça avec.
_ Ça, tu peux le dire
, lâcha-t-il avec un sourire désabusé.

Elle essayait de le réconforter. Elle était gentille.

_ Donc pour moi t'es un peu un génie. Si j'avais eu ton pouvoir, je sais pas ce que j'en aurais fait, mais ça aurait pas été terrible. »

Le garçon leva son regard vert sur elle, même si elle ne pouvait le voir. S’humectant les lèvres, il se décida à parler.

« Je suis sûr que tu en aurais fait bon usage. Même si tu penses le contraire, blesser les gens est une expérience traumatisante et il faut énormément de sang-froid pour le faire volontairement.

Comment dire ça…

_ Je… j’en sais quelque chose, ma famille est spécialisée dans ce domaine. Ils auraient aimé que je sois comme eux, mais moi… moi je voulais pas faire mal. Je n’ai pas le sang-froid nécessaire pour, tu vois ? »

Il essayait de faire passer tout ça sur le ton de la plaisanterie, comme si le fait qu’il s’oppose à tout son clan n’était qu’une gigantesque blague. À la vérité, il pourrait très bien tuer quelqu’un s’il le voulait. Seulement il n’était pas sûr de réussir à vivre avec ce poids sur la conscience.

« Je pense, commença-t-il, que nous avons notre pouvoir pour une bonne raison. Sans le mien, je serais mort. Donc toi, il doit forcément y avoir une raison pour laquelle tu as eu le tien. Tu n’aurais jamais eu contrôle du sang et je n’aurais jamais eu… euh… ton truc. »

Quelle dommage sa réplique avait si bien commencée ; philosophique, profonde, classe au possible, et ne pas connaitre le don d’Hikari avait tout cassé. Décidément, Raimu ne pouvait pas être cool, c’était au de-là de ses capacités.
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeSam 3 Mar - 20:55

« Je suis sûr que tu en aurais fait bon usage. Même si tu penses le contraire, blesser les gens est une expérience traumatisante et il faut énormément de sang-froid pour le faire volontairement. »

Hikari acquiesça pensivement, oubliant que Raimu ne pouvait pas remarquer son signe de tête dans la pénombre. Même si ces paroles auraient pu aisément apaiser son angoisse, elles n'avaient que ravivé son inquiétude. Elle avait un peu peur d'elle-même. Mais elle n'y pouvait rien, ces histoires de yakuza, de combats mythiques entre gangs, et même les quelques bagarres qui avaient lieu dans le pensionnat, ça lui échauffait le sang, lui faisait battre le cœur, donnait un teint rosé de jeune fille vierge folle amoureuse à ses joues. Et comment pouvait-elle expliquer toutes ces pulsions de violence qui la prenaient ? Combien de personnes avait-elle rêvé de voir mourir sous ses mains ? Si elle avait été un homme musclé d'un mètre quatre vingt-dix plutôt qu'une adolescente taillée comme une brindille, sûrement aurait-elle été une dangereuse délinquante.

Enfin, peut-être exagérait-elle un peu sur l'aspect sombre de sa personnalité - noooon. Avec son pouvoir, elle avait eu l'occasion de faire des victimes. Mine de rien, il y avait toujours cette petite angoisse de plonger quelqu'un dans le coma avec une dose d'anesthésie trop forte. Et pourtant, elle ne s'en était pas servie.

Puis le souvenir de sa mère se tordant de douleur lui revint en tête, et elle prit une profonde inspiration pour chasser cette vision. Non, Raimu avait raison. Kain souffrait déjà bien assez de sa capacité à torturer n'importe qui ; jamais elle n'aurait mis à profit un contrôle du sang pour ce genre d'utilisations. Impulsive, mais pas violente pour le plaisir. Juste un rêve de la fillette qu'elle était encore aujourd'hui, qui s'imaginait plus forte qu'elle ne l'était réellement.

« Je… j’en sais quelque chose, ma famille est spécialisée dans ce domaine. Ils auraient aimé que je sois comme eux, mais moi… moi je voulais pas faire mal. Je n’ai pas le sang-froid nécessaire pour, tu vois ? »

Questions philosophiques et travail d'introspection s'évanouirent en une fraction de seconde. Hikari leva la tête vers Raimu comme un chien qui sent l'odeur des croquettes. Famille spécialisée dans le domaine. Mais ça voulait tout dire, ça ! Quelles familles pouvaient être violentes et contraindre un fils à l'être comme eux, mis à part les yakuzas ? Non. Impossible. Kya. KYAAAAAH. Son interlocuteur, là, tout près d'elle, était un yakuza ? Et il s'était rebellé contre eux ? C'était une histoire de drama, ça ! Non, elle s'emballait. Raimu ? Elle essaya de l'imaginer en tatoué baraqué en chemise, cheveux plaqués en arrière, et se mordit violemment la lèvre inférieure pour ne pas pouffer. Il était doux comme un agneau, impossible.

Niveau de compréhension et d'empathie lors de la confession d'un jeune garçon pur et innocent : 0.

« Je pense que nous avons notre pouvoir pour une bonne raison. Sans le mien, je serais mort. »

Hoho. Hohoho. Histoire croustillante. Hikari trépignait sur place. Il lui donnait trop de pistes pour rester dans l'implicite, c'était atrocement frustrant !

« Donc toi, il doit forcément y avoir une raison pour laquelle tu as eu le tien. Tu n’aurais jamais eu contrôle du sang et je n’aurais jamais eu… euh… ton truc. »

Face à l'hésitation de Raimu, Hikari sourit doucement et finit à sa place :

« L'anesthésie. Mon pouvoir, c'est l'anesthésie. »

Le raisonnement du garçon était convaincant. Ses pensées se tournèrent tout naturellement vers Kain. Depuis ses quatorze ans, elle n'avait eu qu'une conviction : son pouvoir avait pour seule utilité la limitation des dégâts causés par celui de son frère. Quoi de plus complaisant que l'idée d'une complémentarité parfaite, de deux destins liés ? Ce n'était pas une grande romantique ni une adepte des romans à l'eau de rose, mais cette pensée la ravissait.

Mais les sous-entendus de Raimu revinrent à la charge dans son esprit. Elle n'allait pas laisser passer la perche qu'on lui tendait ! Avide de renseignements, elle remua un peu - oubliant au passage la consigne de son soigneur - pour se tourner vers l'adolescent, dont elle voyait les yeux tout proches briller malgré l'obscurité.

« Tout à l'heure, tu disais que ta famille voulait... euh... faire autre chose de ton pouvoir... Pourquoi ? Enfin, qu'est-ce qu'ils ont de spécial ? Ils voulaient t'exploiter ? Je veux pas être intrusive, mais j'aimerais bien... euh... savoir... »

« C'est des yakuza ? Allez, dis, dis, dis ! »
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeDim 18 Mar - 22:45

Hikari hocha pensivement la tête. Assis à même le sol, les yeux baissés vers ce dernier, Raimu n’en avait pas moins senti les nombreux vaisseaux sanguins qui constituaient son visage se mouvoir au même rythme que sa tête. Fabuleux pouvoir. Mais trop intrusif à son goût. Le garçon se promit muettement de ne plus jamais l’appliquer sur quelqu’un sans lui en expliquer les usages avant. Il avait beau fermer les yeux et se cacher la face dans ses bras croisés, il n’en sentait pas moins le cœur de la jeune fille battre de façon irrégulière. La tentation d’arrêter de contrôler son sang était forte, mais alors sa blessure se remettrait à couler et ça il s’y refusait. Tant pis, une fois dans sa vie, Raimu allait être confronté de plein fouet aux sentiments des autres. Là où habituellement sa naïveté lui servait de cache-œil, plus aucune barrière aussi bien psychologique que physique ne lui obstruait la vue. À voir s’il allait survivre à ça.

« Je… j’en sais quelque chose, ma famille est spécialisée dans ce domaine. Ils auraient aimé que je sois comme eux, mais moi… moi je voulais pas faire mal. Je n’ai pas le sang-froid nécessaire pour, tu vois ? »


Mouvement de la tête, brusque accélération du rythme cardiaque. Est-ce que c’était… de l’excitation ? Non, il ne voulait pas savoir, non. Hikari était en train de frétiller. Du moins était-ce ainsi qu’il le percevait. Elle frétillait, de joie, comme si ce qu’il venait de dire recelait quelque chose de joyeux - mais alors ce quelque chose devait être bien caché, parce que lui-même ne le voyait pas. Apparemment, cette histoire de violence plaisait à sa senpai. Elle se mordit la lèvre en même temps que ses poumons se gonflaient et que son diaphragme se contractait. Courageusement, Raimu se dit qu’il devait continuer son discours vaille que vaille, aller au bout de son idée au moins.

« Je pense que nous avons notre pouvoir pour une bonne raison. Sans le mien, je serais mort. Donc toi, il doit forcément y avoir une raison pour laquelle tu as eu le tien. Tu n’aurais jamais eu contrôle du sang et je n’aurais jamais eu… euh… ton truc.

Pourquoi trépignait-elle ? Il essayait de parler sérieusement !

_ L'anesthésie. Mon pouvoir, c'est l'anesthésie. »

Elle sourit, alors il lui sourit aussi - dans le noir. Avec un soupir de soulagement, il la remercia ce qui mit fin à son temps de parole. Le garçon lui avait exposé son point de vue, ce n’était pas plus à lui de parler maintenant. Et Hikari ne se fit pas attendre ; il la savait parfaite, mais il la pensait bavarde également. Et apparemment, il avait raison. Bougeant malgré ses indications, elle frétilla jusqu’à se rapprocher de lui. Curieuse aussi, donc.

« Tout à l'heure, tu disais que ta famille voulait... euh... faire autre chose de ton pouvoir... Pourquoi ? Enfin, qu'est-ce qu'ils ont de spécial ? Ils voulaient t'exploiter ? Je veux pas être intrusive, mais j'aimerais bien... euh... savoir... »

Raimu se renfrogna sensiblement. Il pensait avoir assez évité le sujet pour que Hikari lui parle de leur pouvoir plutôt que de ses sordides histoires de famille. De toute évidence il en avait trop dit et la jeune fille avait une mémoire sélective. Ça lui apprendrait à donner des exemples à base de vécu. La prochaine fois, il tiendrait sa langue.

Mais le brun n’était pas un menteur pour autant. Quiconque lui posait clairement une question avait toujours une réponse claire en retour. Il fonctionnait comme cela depuis toujours et continuerait aussi longtemps qu’il le pourrait.

« Tu aimes ça, la violence et les gangs, non ? »


Son cœur et le sang qu’il charriait l’avait trahie au premier battement. Raimu sourit tristement dans la pénombre, remerciant une nouvelle fois l’orage de cacher ainsi ses expressions à la belle. Il n’y avait aucun reproche dans sa voix, seulement peut être le ton de quelqu’un qui l’avait vue et vécue au quotidien et s’étonnait qu’un enfant puisse l’envier pour ça. Après tout, qu’est-ce que l’on pouvait trouver de si fascinant à ces groupes de personnes, réunies dans le seul but de leur propre intérêts et du malheur des autres ? Cette question là, il ne la posa pas à haute voix ; il en connaissait trop bien la réponse.

« Vu que tu aimes ça, ça m’étonne un peu que tu n’aies pas entendu parler du clan Buichi, mais je suppose que c’est mieux ainsi.


Il s’humecta pensivement les lèvres. Il ne savait pas comment le dire. À chaque fois c’était la même délicate opération ; comment assouvir la curiosité - mal placée - sans faire peur pour autant ? Sans doute était-ce mission impossible.

_ Ma famille est une famille de yakuza. Elle a sous son autorité la majorité des trafics illégaux du sud du Japon.


Oui, « elle » et pas « nous ». Raimu ne se comptait déjà plus des leurs.

_ Mon grand-père en est le dirigeant et mon grand-frère le sera après lui. Moi je ne prétends à rien, je devais juste bien servir Hagane en tant que bras droit et digne petit frère. Disons juste que la découverte de mon pouvoir m’a donné un nouvel intérêt à leur yeux. »

Le regard dans le vague, il appuya sa tête sur le mur de tôle derrière lui. Dehors, un éclair éclaira le paysage avant que le tonnerre ne gronde. Restait plus qu’à voir comment Hikari allait prendre toutes ces révélations.
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Hikari Okada
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeVen 25 Mai - 20:30

« Tu aimes ça, la violence et les gangs, non ? »

La bouche de Hikari s'ouvrit et s'agita, sans qu'aucun son ne parvienne à franchir la barrière de ses lèvres. Prise au dépourvu, la jeune fille ne parvint qu'à lâcher des balbutiements inintelligibles pour tenter de se justifier. Parce que dit comme ça, elle avait l'air d'une barbare assoiffée de violence qui rêvait de viol et de meurtre et riait grassement en avisant une pauvre victime se faire tabasser sur le trottoir d'en face. Cette vision lui donna un frisson, sans savoir s'il s'agissait de la crainte de devenir cet individu caricatural sans même s'en rendre compte ou d'une excitation morbide en se figurant ce genre de scénario dans un film. Elle ne savait plus où était la limite entre fiction et réalité. Elle qui se vantait de supporter les scènes les plus atroces des séries trash et traitait de mauviettes cucul la praline ceux qui détournaient le regard d'un air répugné, elle n'arrivait pas à faire la part des choses. Où était la plaisanterie, dans tout ça ?

Bordel, encore de la philosophie. Il fallait qu'elle arrête de réfléchir comme ça, ou elle allait avoir un mal de crâne épouvantable. Son estomac était déjà tordu sous l'effet d'un malaise indéfinissable. Elle ne s'attendait pas à une question aussi abrupte de la part de Raimu - qui s'avérait plus perspicace qu'elle le pensait -, et ne parvenait pas à savoir si elle devait prendre ses propos comme des reproches ou une simple constatation. Nulle trace d'animosité dans sa voix, et pourtant elle comprit immédiatement qu'il ne partageait pas son avis, loin de là. Il fallait dire que ce garçon avait l'air aussi agressif qu'un Bisounours.

« Vu que tu aimes ça, ça m’étonne un peu que tu n’aies pas entendu parler du clan Buichi, mais je suppose que c’est mieux ainsi. »

... Sérieusement. Elle avait visé juste. Ce n'était pas une blague ? Elle ne venait pas de plonger dans un de ces drama au scénario prévisible où le héros, qui paraît inoffensif, fait partie du plus terrible des clans de Yakuza et ceci est son secret inavouable qui pourtant sera révélé jusqu'au moindre personnage de la série ? Bon, elle était certes un peu - voire carrément - vexée de ne pas connaître ce fameux clan Buichi - en même temps, elle s'y connaissait plus en fiction qu'en faits divers réels -, mais la découverte était trop fantastique pour qu'elle y prête trop d'attention.

Hikari retint son souffle, toute question philosophique disparue. Elle se trouvait bel et bien dans le plus grand de ses fantasmes. Ses yeux d'un bleu pétillant étaient comme scintillants dans l'obscurité, tandis qu'elle scrutait son interlocuteur avec le plus grand des intérêts.

« Ma famille est une famille de yakuza. »

C'était dit. Cette déclaration lui fit tourner la tête. Elle se demanda un instant si Raimu n'était pas en train de se moquer d'elle, avant de se dire que venant de sa part, c'était impossible - il n'éludait jamais ses questions et répondait toujours franchement. Cet argument n'était plus vraiment valable, puisqu'elle n'avait jamais soupçonné qu'il était issu d'un clan de Yakuza, mais elle aurait préféré plonger droit dans une connerie plutôt que de passer à côté du plus grand scoop Aomorien qui lui avait été donné de voir. A ses yeux en tout cas.

« Elle a sous son autorité la majorité des trafics illégaux du sud du Japon. »

Ah, c'était pour ça qu'elle ne connaissait pas les Buichi. Ils venaient du Sud ! Tout s'expliquait. (Elle venait surtout de se trouver une justification pour ne pas se sentir minable, mais passons.)

Vu la manière dont il en parlait, Raimu ne se sentait pas inclus dans le Clan. Il avait un manque d'enthousiasme flagrant, mais l'engouement de Hikari était assez intense pour eux deux.

« Mon grand-père en est le dirigeant et mon grand-frère le sera après lui. Moi je ne prétends à rien, je devais juste bien servir Hagane en tant que bras droit et digne petit frère. »

Hikari respirait difficilement. Elle déglutit, les mains tremblantes, fixant sans ciller l'adolescent qui s'obstinait à ne pas croiser son regard. Apparemment, il était la clef d'une intrigue. C'était sans conteste le héros de l'histoire, celui qui refusait de prendre la succession et qui était confronté malgré lui à des affaires douteuses, ce qui mettait en péril sa vie sociale. Il devait garder le secret, ne rien dire à ses camarades, et pourtant il tombait amoureux, et alors il ne pouvait se retenir, mais elle allait prendre peur, et c'est alors que son meilleur ami découvrait tout et qu'il l'aidait à mener une vie normale, et puis...

« Disons juste que la découverte de mon pouvoir m’a donné un nouvel intérêt à leur yeux. »

La blondinette cligna enfin des yeux et baissa la tête, assaillie par un brusque sentiment de culpabilité. Elle avait négligé ce détail. Les pouvoirs. Un goût amer dans la bouche, elle inspira profondément et ferma les paupières. Avec ses délires d'otaku, elle piétinait les souffrances de Raimu. Il ne fallait pas trop lui en demander, à cette petite égoïste ; elle préférait divaguer plutôt que se confronter au malheur de son entourage. Les pouvoirs, il n'y avait que ça qui la ramenait à la réalité. Son frère avait tellement souffert avec le sien qu'elle était sensibilisée à ce sujet.

Le tonnerre gronda. Hikari ne savait pas quoi dire, comment réagir, mitigée entre la honte et le désir brûlant de rêver. Des années de fantasme sur les Yakuza, ça ne s'efface pas en un claquement de doigts.

« Je suis désolée. »

Sa voix, plus douce qu'à l'ordinaire, s'était brisée. C'était rare, qu'elle se repentisse. Elle s'excusa sur un coup de tête, sans vraiment savoir pourquoi, sans se sentir capable de s'expliquer. Les personnes qui trouvaient des sens profonds à de simples excuses, elle les trouvait bien bêtes, parce qu'elle ne comprenait pas leur raisonnement.

« Je suis désolée, Raimu. Mais... »

C'était le « Mais » qui changeait tout. Le « mais » qui faisait d'elle ce qu'elle était, une gamine égocentrique incapable de se priver de quoi que ce soit si ce n'était pas dans son propre intérêt ou celui de son frère. Le « mais » qui ôtait tout sens à ses propos, qui annonçait la contradiction qu'elle était. Hikari se proclamait insensible, méprisait les fleurs bleues, hurlait comme une damnée lorsqu'un énième DVD violent se retrouvait entre ses mains, s'imaginait en délinquant grand et baraqué, parcourait d'un œil avide les articles traitant de la violence dans les rues. Et pourtant, parfois, Hikari se demandait si elle était vraiment ce qu'elle proclamait être ; elle se disait qu'un peu de douceur ne ferait pas de mal à sa personnalité, qu'elle devrait gagner en féminité. Hikari adorait les batailles chevaleresques à coups de barres de fer et pourtant elle grimaçait en lisant certains faits divers.

Hikari n'était qu'une pauvre prétentieuse qui se donnait des airs et qui ne parvenait pas à choisir entre la barbarie à l'état pur et ce qu'elle jugeait être « une sensibilité ridicule ».

« ... Les yakuza, ils ont vraiment les valeurs qu'on voit dans les films ? Je veux dire, tu appelais ton père avec un nom spécial ? T'allais à l'école comme tout le monde ? Et on t'apprenait à te battre, seulement à mains nues ou avec des couteaux ? Et les armes à feu, t'y avais droit ? T'en as déjà vu ? Et il y avait de la compétition ? Tu voyais les autres clans, parfois ? Vous buviez du thé aussi ? »

Hikari avait renoncé. Hikari préférait être indiscrète, insensible et otaku comme elle l'avait toujours été, plutôt que se risquer dans une évolution qui lui faisait peur.
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MessageSujet: Re: Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥]   Il pleut, il pleut, bergèèreuh [PV Raichuu ♥] Icon_minitimeLun 15 Oct - 21:26

Elle frissonna, une série de sons sans queue ni tête sortant de sa bouche en même temps que la stupeur la frappait. Raimu s’en voulu, peut-être y était-il allé un peu trop fort avec sa réplique ? D’un autre côté c’est aussi le but des phrases chocs, créer une certaine réaction chez l’auditeur. Et ça semblait avoir plutôt bien marché dans le cas d’Hikari, vu les soubresauts de son organisme. Le garçon se mordit un moment les lèvres, un peu hésitant à savoir s’il devait continuer ou non vue la réaction de la blonde. Mais d’un autre côté, c’était elle qui en avait demandé plus, alors pourquoi se taire ? Autant lui donner ce qu’elle voulait.

Au fur et à mesure qu’il avançait dans ses explications, il la sentait réagir à ses côtés. Comme il s’en doutait, les histoires de gangs et autres mafieux semblaient la passionner au plus haut point. Il ne s’était pas vraiment attendu à ce genre de hobby pour sa dulcinée, plutôt même tout le contraire en fait. Pour lui Hikari était le summum de la mignonnerie, la femme parfaite, il l’imaginait volontaire et douce à la fois, aimant manger les bons petits plats qu’il lui préparait et ne s’approchant pas d’une arme à feu à moins de 10 mètres. Autant dire que sa découverte subite sur ses rêves secrets avait un peu eu l’effet d’une douche froide. Raimu faisait tout pour s’éloigner le plus possible de sa vie passée et voilà que la seule fille qui lui plaisait ne rêvait que d’une chose : la vivre ! Mais la vie de yakuza était loin d’être un conte de fée. Et ça il comptait bien le lui faire comprendre.

« Mon grand-père en est le dirigeant et mon grand-frère le sera après lui. Moi je ne prétends à rien, je devais juste bien servir Hagane en tant que bras droit et digne petit frère. »

Hikari avait de plus en plus de mal à respirer, ça en devenait plus que gênant. Sentir tous les remous de son corps, ses palpitations les plus intimes, c’était pire qu’un film X en 3D. La sentir si proche de lui et surtout si excitée rendait le garçon complètement fou, mais pas pour la bonne raison. Ce qu’il lui disait là, lui-même l’avait vécu comme un véritable traumatisme. Elle semblait y penser comme à un fantasme. Il n’en pouvait plus, il fallait que ça cesse.

« Disons juste que la découverte de mon pouvoir m’a donné un nouvel intérêt à leur yeux. »

Retombée brusque de l’euphorie de la jeune fille. Oui, le pouvoir, bien sûr. Le point commun de tous les pensionnaires. Et sans doute également le point sensible de la majorité d’entre eux. Tous ici avaient eu une expérience unique de leur pouvoir, sa découverte, son vécu. Et même s’ils étaient tous différents, chacun pouvait comprendre que l’autre ait du mal à en parler ou l’utiliser. C’était sans doute l’avantage d’une école comme celle-ci, pour les gens anormaux.

« Je suis désolée. »

Sa voix déjà frêle, se brisa. Cette fêlure fut plus efficace qu’une claque pour Raimu, qui ouvrit de grands yeux paniqués. Non. Non non non non non non ! Il ne fallait pas qu’elle soit triste ou désolée ! Dans son plan parfait elle devait comprendre que la violence c’est pas bien, que la paix et la justice ‘y a rien de mieux et après ils devaient rire de conserver et se promettre une franche et longue amitié (et plus si affinité), mais à aucun moment sa voix ne devait se briser de la sorte !
Alors que le garçon commençait sérieusement à s’en vouloir, Hikari reprit la parole :

« Je suis désolée, Raimu. Mais... Les yakuza, ils ont vraiment les valeurs qu'on voit dans les films ? Je veux dire, tu appelais ton père avec un nom spécial ? T'allais à l'école comme tout le monde ? Et on t'apprenait à te battre, seulement à mains nues ou avec des couteaux ? Et les armes à feu, t'y avais droit ? T'en as déjà vu ? Et il y avait de la compétition ? Tu voyais les autres clans, parfois ? Vous buviez du thé aussi ? »

Raimu la fixa un moment sans rien dire – dans le noir, mais bon – la bouche ouverte de stupéfaction. Finalement, après quelques secondes à gober les mouches, il décida qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer et s’adossa en soupirant contre le mur, un sourire aux lèvres malgré lui. A quoi bon lui résister ? La reine commande, le serviteur obéi.

« C’est… c’est juste n’importe quoi comme questions ! s’exclama-t-il dans un éclat de rire désabusé. C’est comme demander aux indiens s’ils scalpent vraiment les gens, c’est totalement cliché ! »

Il ne disait pas ça méchamment, il fallait dire aussi que les questions d’Hikari amenaient forcément à ce genre de réponse.

« Bien sûr que j’allais à l’école comme tout le monde, mon nom de famille ne fait pas de moi un enfant différent des autres. Juste que j’avais pas trop de copains, parce qu’ils avaient peur de moi, à cause de mon nom justement.

Une enfance assez solitaire quand on y pensait, malgré qu’il ait été bien entouré personne n’avait jamais vraiment osé trop l’approcher. Quel fardeau ce nom.

_ Les yakuzas n’ont de valeurs que ce qui leurs rapportent du profit, ils ne servent que leur propre intérêt, continua-t-il. C’est comme une grande entreprise en fait, tout est permis pour arriver au sommet et si pour ça il faut écraser les entreprises plus petites, mettre les employés au chômage et réduire leurs familles à la misère, eh bien on le fait. »

Hoho, mais quelle charmante métaphore que voilà ! Un peu subtile pour parler de règlements de compte au couteau et de meurtre peut-être, mais Hikari n’avait pas forcément besoin de connaitre les détails les plus sordides.

« Oui je sais me battre. Avec n’importe quoi. » Il n’avait pas très envie de s’étendre sur ce sujet. « Et bien sûr qu’on boit du thé, on est japonais non ? »

Elémentaire mon cher Watson.

Spoiler:
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