« Hey dis. T'as vu l'truc là-bas ? »

Avouons. Jusqu'ici, Lilian va avoir du mal à se fondre dans la masse. Au Royaume-Uni, me direz-vous, un rouquin d'un mètre soixante-dix-neuf ; et huit millimètres ; ça passe relativement inaperçu ! ... Au Japon, beaucoup moins. Surtout quand le truc en question est borgne (fuite) ! ... Petites explications. Reprenons donc notre affaire du début !

Lilian Ravelyn Kurokawa - Cahan si l'on précise le nom de jeune fille de sa mère, est un anglais de dix-huit ans, un mètre soixante-dix-neuf et des poussières, dont la carrure se justifie de TRÈS normale. Il tient même d'un léger modèle d'allumette qu'il tiendra autant de son père que de sa mère ; c'est beau la génétique. Autrement dit, il n'a pas les épaules très larges et rentre dans une catégorie de personnes qualifiées de filiformes, longilignes, etc... Bref, c'est une allumette. Le terme d'allumette se justifie : il est roux ; et les têtes d'allumettes sont rouges, n'est-ce pas ? ; et quand on dit roux, c'est bien roux. Et oui le sucre blanc se fout aussi de la gueule du sucre roux ; haha. Quoique, la roux tourne... Bref ? Des cheveux roux, donc, sans aucun jeu de mots s'il vous plaît. Mi-longs sur les côtés du visage, courts pour le reste. Généralement ils ont droit à un coup de peigne le matin pour défaire les nœuds, et après, c'est basta. Heureusement pour Lilian, ils s'emmêlent assez peu rapidement. Lesquels cheveux sont bien évidemment ... collés ? sur sa tête ronde. Pauvre tête... (fuite bis). Ah, et il a généralement une mèche ou frange mise du côté de son oeil droit.
Visage... ? Classique, ovale, assez long. Quoique. Ou pas. Tout dépend du plan... Enfin, de la prise de vue. ... BREF DE LA MANIÈRE DONT VOUS LE REGARDEZ. De trois-quarts son visage pourra paraître assez long, mais de face, c'est tout à fait classique, idem que de profil. De dos... Comment vous voulez voir sa bouille de dos, au fait ? Bref. Les pommettes plutôt hautes, des y... Rectification. UN OEIL grand ouvert pour capter le monde sous toutes ses coutures ; l'autre est caché par le beau cache-oeil en cuir noir que voici. Alors, nous y venons. Pourquoi ce cache-oeil ? Tout simplement parce que Lilian est né avec un oeil aveugle ; ou presque mais il ne peut pas l'exposer à la lumière, et comme il va pas garder son oeil fermé tout le temps : cache-oeil... Son oeil valide est plutôt bleu-vert, avec une petite nuance de orange autour de la pupille ; un vrai cercle chromatique dans la mirette celui-là ! ; et l'autre est bleu... pâle, limite blanc. On pourrait même dire transparent, mais ça serait assez flippant. N'espérez pas non plus voir cet oeil caché : pas d'exposition à la lumière à cause de sa haute photosensibilité. Et à moins que vous n'ayez le don de voir dans le noir comme en plein jour... Mais, me direz-vous : il s'y prend comment le matin ? C'est simple, en hiver, il fait encore nuit quand il se lève donc pas de problème, il allume sa lampe après avoir mis son cache-oeil à l'aveuglette ; ce qu'il fait depuis loooooongtemps. En été, il ferme les volets et sinon il garde l'oeil fermé et se grouille de mettre son cache-oeil avant de se retrouver vraiment borgne. Oui, dans le noir cet oeil malade voit très bien... Même peut-être un peu mieux que l'autre ; ça déstabilise, mais ça le fait rire. Par contre en plein jour il ne voit que la moitié des choses à cause de cette dégénérescence. C'est l'oeil droit qui a hérité de ce défaut. Lilian le tient de son père dont les yeux sont atteints d'un symptôme rare : ils s'éclaircissent et sont atteints de cécité un peu plus chaque jour. Heureusement pour Lilian, son oeil est juste extrêmement sensible à la lumière du fait d'une quasi-cécité. Il déteste un peu son père pour ça, et beaucoup plus pour autre chose.
Son nez. Droit, fin, bref c'est le truc classique et caucasien qu'on retrouve chez notre Lilian qui a tout hérité de sa mère ! Son visage, ses yeux, ses cheveux ; y'a encore que sa carrure et son oeil droit qu'il tient de son père ce pignouf ; sa tendance à la minceur, son sourire lumineux, sa flemme du sport, le gène de grande taille... Bref, monsieur tient plus de sa chère mère que de son père "adoré"...

Pour le reste, nous avons dit que Lilian est quelqu'un de plutôt filiforme. C'est vrai. Avec sa démarche un peu lente, mais souple, un style totalement anglais qu'il ne fait pas exprès d'avoir. A ossature fine musculature fine : il s'en porte très bien ; donc si vous le voyez sprinter sans raison, pas d'inquiétude, ça lui arrive, ce n'est ni contagieux ni à caractère grave. Il a des mains plutôt osseuses ; ne vous inquiétez donc pas si en cours vous le voyez pianoter dans le vide juste pour se marrer sur les articulations de ses doigts et de ses mains qu'il voit bouger sous sa peau quand il le fait ; et des doigts longs, des doigts de pianiste comme dit sa mère qui joue du piano. Il ne le croit pas vraiment, et se borne à utiliser ses doigts là pour tourner les pages de livres divers dont il raffole un tantinet. De ce côté là on n'a pas grand chose à dire sinon qu'il peut parfois paraître d'avoir juste la peau sur les os ; il y a certains moments où ce n'est pas si faux que ça... Hélas ?

... Et ? C'est tout ?
*BRIQUE*

.

« A l'abordage ! »

Non vous n'avez pas un pirate devant vous.
Oui vous avez un fou devant vous...
Non Lilian n'est pas réellement sain d'esprit.
Oui ! ce type est mentalement flingué.

Le moins qu'on puisse dire de Lilian c'est qu'il est un brin excentrique ; ET IL S'ASSUME ! Déjà, avec son cache-oeil, faut le faire. Donc il a décidé ; depuis ses douze ans et quelques ; de virer dans l'excentricité ; et la stupidité (énième fuite de Narrateur). Il fait souvent un peu n'importe quoi, sans être dévergondé. Il est anglais DONC excentrique ; et pas de paf. Quand on dit excentrique c'est aussi légèrement beaucoup capable de tout et n'importe quoi. Comme de hurler "RENDS-MOI MON MIKADO" en plein intercours ou heure de permanence ; un autre point de sa personnalité qui sera développé juste après ; pour X raison ; qui dit souvent qu'il n'y a pas de vraie raison. Notons aussi qu'il prend n'importe quel pari ou défi, pourvu que ce soit pire que crétin, et que le lot de compensation soit suffisant à ses yeux ; un paquet de Mikados ou de Pocky. Il est à peine givré, c't'enfant. Avouons, un peu ; beaucoup. A prendre en note également : son sens de l'humour. Oui ! Lilian a beau être un déjanté son humour reste britannique, et donc fin, ciselé, assez cinglan et très porté sur l'humour noir. Ca ne l'empêchera pas de s'enfoncer avec des blagues débiles et souvent pas drôles, mais comme on dit : on s'en fout !

Vous avez peut-être sursauté à l'annonce de « Rends-moi mon Mikado ! » Chose normale. En fait, Lilian est un peu morfal sur les bords, et possède une légère addiction à ce qui est sucré ou épicé ; ça l'empêche pas de rester une allumette, ce saligaud ! Donc si par malheur vous piochez dans les Mikados... comment dire ? Vous êtes bon pour lui trouver un défi qui fera que dans le lot de compensation s'il réussit, il casera forcément : un paquet de biscuits. « Même que c'est bon les Mikados. » Certes, certes. Ne cherchez pas d'où lui vient cette attirance pour tout ce qui est sucré, c'est une large préférence que beaucoup ont. L'épicé par contre... Bah voilà. Ca lui plaît, il grignote souvent un truc aux épices, n'importe quoi. Alors là attention. S'il a horreur que vous fassiez le pique-assiette avec lui, attendez vous à ce que lui le fasse avec vous. Généralement il attend que vous ayez fini votre assiette, et s'il reste quelque chose, il prend ; sinon : dé-ce-ptioooooooooon (bvuhuhuhu *PAF*). Ne vous étonnez pas non plus de l'entendre dire « ... J'ai faim. » alors que vous l'avez vu manger quelque chose à peine dix minutes avant. C'est une constante chez lui, et ça fait qu'il est plutôt... Calme, en fait quand on y pense. Il s'enfile quasiment trois paquets de Mikados ou de Pocky par jour, et c'est ... une allumette qui comate les trois quarts de sa journée, en fait...

Oui. Lilian est quelqu'un de calme. Limite somnolant. Il comate, sommeille, s'ennuie... Comme vous voulez ! Mais bon courage pour le faire bouger. Oui, ça lui arrive de sprinter sans raison mais c'est occasionnel. La plupart du temps ce type est une vraie carpette ; limite vous dormiriez sur lui qu'il s'en rendrait pas compte ! A ceci voilà l'explication : c'est aussi quelqu'un d'appliqué. Il se concentre sur ses études et le travail mental prend le pas sur le travail physique. Il donne l'impression de somnoler la plupart du temps, mais dans sa petite tête, c'est une permanente réflexion. Sur plein de questions existentielles de sa vie, notamment : « Comment prouver à mon père qu'il a tort sur toute la ligne ? » Pour ceux qui se le demanderaient, monsieur est en froid avec son cher paternel, et ce depuis un bon moment ; oh, allez... dix ans ? Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. Non, ce qui nous intéresse, c'est son calme "carpettien" si j'puis dire. Il bosse, il n'a trouvé que ça pour prouver à son père ; tiens en fait ça avait un lien ; que celui-ci a tort. Donc il reste calme, studieux, appliqué, et surtout... assez vagabond mentalement en cours. Il vous paraîtra sûrement ailleurs que dans le cours ; même s'il est assis à côté de vous ; mais il écoute. C'est une autre petite constante chez lui.

Bah oui. Parce que si vous ne l'avez pas encore deviné, Lilian est quand même un peu rêveur. Ca ne fait jamais de mal à personne de rêvasser un peu de temps en temps ; et dans son cas ça reste très raisonnable. Ca lui arrive, de décrocher d'un cours pour se mettre à penser à autre chose, mais c'est occasionnel. Généralement il se laisse à rêvasser quand il s'ennuie, que tous les devoirs sont faits... Ou qu'il a ce que tous les ados ont, on eu un jour, et aurons : LA FLEMME.

Réfléchi, réchéfli, réflexation intense... Monsieur n'est pas grand chose d'autre qu'un intellectuel ; encore un truc de son père, ça ; qui passe son temps à réfléchir. Il est fait pour les longues études, et sa capacité de réflexion lui permet de se faire vite une réputation de bon élève. C'est vrai, les études longues, c'est pour lui. Collez un bouquin dans les mains ; un genre de pavé de 500 pages ; et vous êtes sûr qu'en moins de quatre heures il l'aura fini. N'essayez par contre pas de lui demander de résoudre un exercice de maths. S'il le fait, ce sera juste pour que le prof ne l'écharpe pas vif, autrement, les maths, il s'en fout un peu.

Mais maintenant que ça c'est fait, on va pouvoir passer à autre chose ! Eh bah oui, monsieur est un véritable Kaléidoscope. Ca a plusieurs facettes mais on sait jamais sur laquelle on tombe ; ou presque.

Pour le reste ça se tient à deux trois trucs qui peuvent être rapidement expliqués ; et heureusement d'ailleurs. Du genre... « Avez-vous déjà vu Lilian de mauvais poil ? °w° » ou encore « S'il était phobique, de quoi il aurait peur et quelles seraient ses réactions ? °w° » ; on aime les problématiques façon dissertation même si la dernière est très, très, très nulle.

Nous allons donc passer au dernier point de ce long commentaire : Lilian mal luné ; attention ça peut faire mal.

Lilian mal luné ça peut donner pleins de trucs plus ou moins rigolos ou plus ou moins douloureux.

Pour faire simple car nous n'avons pas envie de faire long et de nous casser... l'oreille gauche ; est-ce possible ? je me le demande, on va dire que oui ; nous allons dire que Lilian de mauvaise humeur c'est : cynique, potentiellement invivable, à claquer, borné, susceptible, on en passe et des meilleures, et vaut mieux en passer et des meilleures justement. Non pas qu'il soit ... ÉNERVANT, mais si, il l'est. Hélas. Quand il est mal luné, malade, fatigué... vous êtes sûr de repérer des baffes perdues. Cela dit il est déconseillé de le gifler pour lui remettre les idées en place. Il le prendrait mal, très mal. Et il vous détesterait d'autant plus que c'est quelqu'un de plutôt rancunier ; et qu'il a bonne mémoire.

... Et qu'il n'a absolument AUCUN sens de l'orientation !

Donc, bon.

Enchanté ?

Vous connaissez sûrement les belles histoires d'amour qui commencent quand Machin rencontre Truc, et que Truc tombe amoureuse de Machin, et que c'est réciproque et patati et patata... Ca fait partie des grands classiques de la vie et c'est pour ça qu'on en voit partout. Y'a eu des déceptions avant mais y'a aussi eu la chance de tomber sur l'âme soeur. Bref, ce genre d'histoire, on le connaît.
Seulement, il faut bien que ça arrive un jour. C'est donc comme cela que Juliet ; prononcer Yuliet ; Cahan a réussi à rencontrer Shou Kurokawa, lors d'un voyage d'affaires. Alors secrétaire, et d'origines russes, elle ne se doutait de rien de ce qui allait arriver. Shou, non plus.

Et pourtant...

... La suite on la connaît, hein, alors zut.

Le zouave que nous connaissons ; alias Lilian Ravelyn Kurokawa ; est né à Oban un 17 mai, jour étonnamment ensoleillé pour l'Ecosse. Fils unique, il a hérité d'une certaine particularité de la part de son père. Son oeil droit est atteint de demi-cécité. On aurait pu croire qu'il était né avec des yeux vairons, mais en fait non. Juliet avait déjà trouvé que Shou avait des yeux étonnamment clairs pour un japonais, et savait à quoi s'en tenir. L'oeil droit de son fils, pâle et presque blanc, était tout simplement sujet à une haute photosensibilité, et les lumières de la maternité faillirent bien le rendre aveugle d'un oeil. Dès lors on lui posa un pansement dessus, pour empêcher toute lumière de pénétrer dans la cornée. Chose relativement pratique... Mais peu approuvée par le reste de la famille, qui voyait déjà d'un mauvais oeil l'union d'une anglo-russe et d'un japonais.

Lilian ne connut jamais ses grands-parents, aussi bien paternels que maternels, ceux-ci ayant coupé tout contact avec leurs fils et fille respectifs, par orgueil.

Cela dit ça n'empêcha pas ses parents de se débrouiller parfaitement dans l'éducation de leur enfant. Ayant des parents de nationalités différentes, notre cher ami est trilingue depuis longtemps. Anglais, russe, et japonais. Le russe lui étant enseigné par sa mère, le japonais par son père, et l'anglais... Vu que c'est sa langue maternelle et qu'il l'utilisait en cours on le dira pas, mais ce sont ses profs ; pour le coup on l'a dit ! Cela fait donc trois langues qu'il maîtrise plutôt bien, même s'il a le réflexe d'utiliser l'anglais.

Lilian Ravelyn. Pourquoi forcément ces prénoms ? Par choix maternel, tout simplement. Lilian est un prénom mixte mais essentiellement masculin dans les pays anglo-saxons, et Ravelyn plaisait simplement par sonorité ; et à Shou aussi, remarquez. Etant déjà mariés, ses parents ne souffrirent pas autant qu'ils auraient dû de leur séparation avec leurs parents. Et Juliet s'appelait Kurokawa. Elle était certes un peu mécontente de porter le noms de beaux-parents qui la haïssaient, mais elle gérait sûrement mieux ce sentiment que si Shou s'était appelé Cahan, noms de beaux-parents qui le haïssaient aussi. Fin de l'interlude.

Lilian a toujours vécu à Oban. Généralement, pour les vacances, ils allaient dans diverses destinations. Londres, Paris, Moscou, et une fois... Okinawa. L'Australie aussi a fait partie de la liste des endroits à voir, et Sydney a été pour lui, du haut de ses quinze ans, un véritable coup de cœur. Mais ça c'est tout ce qui s'est passé assez récemment...

Enfant, Lilian était vif, casse-pieds, et toujours dans les jambes de sa mère ou de son père. Principalement de sa mère puisque son cher paternel allait tant bien que mal en voyage d'affaires avec ses yeux qui le rendaient handicapé visuel un peu plus chaque jour. La petite famille faisait avec, et Juliet donnait des cours à son domicile, initiant ainsi son fils à la lecture ; enseignement auquel il porta une grande attention et se retrouva rapidement à lire les romans de la bibliothèque, aiguisant sa perspicacité et son sens de la compréhension. Et puis, ça l'amusait de passer ses journées avec des bouquins mis en pile près du fauteuil ; il avait alors tout juste cinq ans. Ce ne déplaisait pas à Juliet qui ne l'avait pas dans les pattes 20h/24.

Cela dit...
Non, rien.

A l'école notre cher hurluberlu ; oui c'en est un ; faisait preuve d'une grande application dans son travail, aussi bien personnel que collectif, malgré un brin de timidité due à son jeune âge. Oh, avec le temps ; et surtout depuis le temps ; ça s'est arrangé. Y'a que le regarde et on se dit que c'est pas possible qu'il ait été timide. BAH SI ! ... Bref ?

Comme vous pouvez vous en douter... les années finissent toujours par passer. En l'occurrence, le principal intéressé se retrouvait souvent pris entre deux flocons de neige en plein été ou nageait dans un océan de 20°C d'atmosphère en plein hiver. Vous vous en doutez aussi, son pouvoir décidait de se montrer, et faisait des siennes, puisque Lilian ne le maîtrisait pas du tout ; et ne le maîtrise qu'encore un tout petit peu. De ce fait il arrivait à tomber malade en plein été, mais n'avait jamais rien en hiver ; ça énervait autant que ça amusait ses camarades, lui par contre, n'en riait pas tant que ça. Il se rendait petit à petit compte de sa différence,f finissant par opposer une farouche résistance à ces flocons de neige ou cette brise tiède. Évidemment, il y avait autant en utilisant ce pouvoir involontairement qu'en le retenant que ça... l'assommait. Au bout de même pas deux heures il commençait à comater, et au delà... Il s'écroulait purement et simplement sur sa table, sans que personne, même lui, ne comprenne un traître instant ce qui se passait.
Comme vous vous en doutez toujours, ça ne plaisait pas au prof, et il se faisait immédiatement sonner les cloches, sans que ça ait de véritable effet ; allez secouer une serpillière.

Puis il y eut tout ce qui allait derrière. Sautes d'humeur, adolescence en vrac, la dispute avec le paternel, l'arrivée du cache-oeil, la grande question sur comment il allait prouver à son père que celui-ci se plantait lamentablement... Jamais content, souvent énervé, et un travail de plus en plus acharné au niveau scolaire. Et son renvoi. A cause de cette rédaction à sujet libre qui amena à une énième dispute, surtout avec son père, sa mère préférant rester diplomate et essayer de comprendre le pourquoi du comment pendant que son fils faisait un heureux mélange d'anglais, russe et japonais pour invectiver son père ; mélange cohérent, c'est ça le pire ; qui lui répliquait uniquement dans sa langue natale. Vous devinez la suite, Kaléidoscope ; Lilian en fait ; a préféré aller s'enfermer dans sa chambre pour passer ses nerfs sur on ne sait trop quoi ; d'après les murs, en lançant ses classeurs et cahiers contre les murs en question ; résistant ainsi à l'envie d'écharper son père.

La joie totale.

Son arrivée à Aomori part de ce principe. Au cours de la troisième dispute de la même semaine, Lilian se lança lui-même un défi :

« Tu m'en crois pas capable, c'est ça ? Tu sais quoi ? J'en ai marre ! marre que tu me prennes pour un abruti ! Et ouais, j'en suis un, et fier de l'être, parce que j'suis bien l'fils de mon père ! Ca fait de toi le plus beau crétin de la terre. J'irai étudier à l'étranger, et tu vas voir quand je reviendrai ! Rira bien qui rira le dernier ! »

... Welcome here ?

« Alors, là ! non, Monsieur ! Il en va de soi que je proteste vivement, et réfute vos arguments selon lesquels ; et encore d'après vous ; ce genre de pouvoir a une praticité certaine ! Ouvrez donc vos esgourdes à ce plaidoyer qui ne volera sûrement pas plus haut qu'un poussin de basse-cour ! Mais non, jamais, Ô grand jamais ! je n'avouerai que ce pouvoir est pratique. Certes, me direz-vous, vous n'en savez rien : vous n'en avez vous-même aucun. A cela, je réponds ! oui, Monsieur, le karma, Dieu, la providence ; appelez les comme il vous plaira ; m'ont doté d'un pouvoir et j'assume presque parfaitement ce fait. Mais je vois d'ici venir votre question : un pouvoir ? Ou vous vous moquez de moi, ou alors c'est vrai. Dans ce cas, lequel ? Sachez, Monsieur, que mon pouvoir consiste à contrôler la météo. Oh, je ne suis pas non plus responsable du cyclone Katrina, mais sur une grande échelle, je serais peut-être capable de faire éclater un orage juste au dessus de votre tête. Monstre ! que je suis. Faux ! Et si cela m'amuse, très peu, cher Monsieur. Des avantages à pouvoir rafraîchir l'atmosphère autour de moi si je le désire, oui, à pouvoir créer une petite bruine en plein été, oui. Mais tout cela coûte un certain don d'énergie et possède plus d'inconvénients que d'avantages ! S'il me prend le fait d'oublier que je "m'amuse" avec ce pouvoir, tout peut très vite dégénérer, et malgré ce que vous pouvez pensez, c'est arrivé souvent. Oui, Monsieur, je ne suis pas normal ! j'avoue, je le crie haut et fort, je n'ai pas peur ! A quoi cela me servirait-il de me cacher si je suis né ainsi ? Dieu ne fait-il aucune erreur ? N'a-t-il rien créé, selon la philosophie de Candide ; ouvrage de Voltaire ; tout pour le mieux dans le meilleur des mondes ? S'il faut dire que tout est au mieux, alors, oui, Monsieur, je suis heureux d'être moi. »

A la suite de cette rédaction à sujet libre que lui avait donné un de ses professeurs, Lilian eu droit à une convocation chez son directeur et dut passer l'année suivante à faire cours chez lui. L'argument utilisé était celui qu'il effrayait les autres élèves. C'était tout juste l'année passée...

Il aime...

• Dormir, c'est un potentiel flemmard
• Le sucré, l'épicé ; manger en général, et pas touche au Mikados
• Les rédactions ; il s'amuse comme un fou devant une copie de rédaction, faut pas chercher
• Les câlins ; collant ? lui ? non, pas du tout
• Embêter les gens
• Avoir la paix ?
• Sa mère
• Le Royaume-Uni en général
• Faire mumuse avec la météo

Il aime pas...

• Son père
• Choper la crève après avoir fait mumuse avec la météo
• S'ennuyer ?
• Se faire embêter
• Les trucs amers
• Trop de devoirs ; tue les devoirs
• Les placards
• Le froid
• Les araignées ; ... bwerk (xwx)