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 Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu

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Kagami Nanane
Kagami Nanane
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MessageSujet: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeSam 6 Oct - 20:43

Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Rinicon2z&Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Black_Rock_Shooter_Icon_No_5_by_Mik

AkiraKagami

Elle essayait de sécher ses larmes traitresses qui coulaient
de plus en plus le long de ses joues à un rythme de moins en moins contrôlable.
Mais, plus elle s’acharnait à vouloir les dissoudre entre les fibres de son
pull et moins elle y parvenait. L’obscurité est la seule compagnie qu’elle
trouve pour le moment, et c’est bien là ce qui la terrifie tant. Elle a peur.
Sa gorge est serrée. Ses mains tremblent et ses jambes sont bien peu assurées
alors qu’elles enchainent, d’une façon bien mécanique, les pas les uns après
les autres. Se perdre dans le Pensionnat, quelle idée ! Il faut vraiment
être une imbécile finie pour parvenir à un tel exploit, surtout dans un
contexte pareil.

En fait, à bien y regarder, oui, c’est ce qu’elle est. Une
idiote terrifiée par la noirceur de la nuit, comme une enfant croyant encore au
Croque-Mitaine ou aux douteux monstres se cachant sous son lit. C’est presque
le cas, enfaite. Les jeux de lumières que la lune s’amuse à concevoir sur les
murs faisant face aux fenêtres avec l’aide des ombres des arbres de l’institut,
font germer un milliard d’idées dans la tête de cette gamine de seize ans.


Mais au fait, qui est-elle, cette demoiselle faisant plus que
pitié ? Oui, parce que malgré que l’on puisse en douter, cette silhouette
mal à l’aise a bien hérité d’un nom de ses géniteurs. Elle se nomme Nanane.
Kagami Nanane. Et présentement, elle erre sans réelle conviction marquée entre
les entrailles de ce bâtiment étrange ou elle loge depuis quelques mois. La
raison est simple, elle a encore perdu le contrôle de son « pouvoir ».
Ce qu’elle peut détester ça, vraiment. La plupart des âmes ici chérissent ces
petites particularités qui les rendent différents du commun des mortels, qui
les excluent de la ressemblance synthétique de l’humanité lambda.


Mais cette asiatique-là, elle vendrait sans hésiter son âme
au Diable pour ne jamais avoir posséder le contrôle du temps dans le creux de
sa paume. Enfin, contrôle est un bien grand terme, car encore une fois, cette
saloperie lui a échappé bien comme il faut. Preuve en est son état actuel.


Et dire que quelques heures auparavant à peine, elle était
dans la bibliothèque du lycée, en train d’essayer de se changer les idées. Pour
la première fois depuis qu’elle était arrivée ici, elle profitait d’une heure de
permanence avant le dîner pour lire un livre traitant d’un sujet différent que
ceux qu’elle voyait en cours d’ordinaire. Puis, alors que la faim commençait à
se faire sentir et qu’enfin la brune s’était décidée à prendre le chemin de la
cantine, bien qu’elle avait pour objectif d’éviter de croiser les regards des
autres. Ça ne la réussissait pas. Jamais.


La dernière fois qu’elle avait plongé ses grands yeux bleus
dans une autre paire que celle de son miroir, c’avait failli tourner à la
catastrophe avec une autre demoiselle. Heureusement, de justesse, elle s’en
était sortie sans trop de mal mais avait dû avoir recours à la chose qui l’avait
tout droit conduite ici, à Aomori. Encore. Alors, plutôt que de prendre des risques
qu’elle jugeait inutile, c’est le sol qu’elle fixait sans aucune émotion, s’apprêtant
à sortir de la pièce non sans avoir préalablement reposé le livre feuilleté
précédemment sur l’étagère qui lui était associé.


Et là, sans trop savoir pourquoi, au moment même où l’objet
toucha le bois du meuble tout prêt à l’accueillir, un souvenir lui revient.
Doux, agréable et chaleureux. Elle avait revu sa mère l’aider à s’emparer de l’un
de ses livres imagés pour lui faire la lecture avec d’aller dormir le soir. C’était
le petit rituel de sa famille, une histoire avant d’aller au lit. Et jamais sa
mère n’avait manqué une seule narration, même malade ou enceinte jusqu’aux
yeux.


A partir de là, et sans qu’elle n’y prête attention, son
pouvoir de Joker s’était activé pleinement. Ce qui lui avait paru n'être qu’une
poignée de seconde s’était en réalité révélé être une bonne tranche d’heure. La
bibliothèque était vide de monde et le noir ténèbres avait envahi les lieux. Personne
n’avait fait attention à elle. Dans son
onde, dans sa rêverie, elle se sentait bien. Mais dès lors que Kagami se rendit
compte être absolument seule entre les murs de cet endroit, la panique commença
à se frayer un chemin à travers son corps.


Certes, elle ne voulait pas croiser le regard d’autrui pour
le moment, mais une présence ne serait pas de trop. Ce serait… Réconfortant. Et
elle n’aurait plus cette détestable sensation de solitude, similaire en poids à
celle qui lui avait collé au derme le jour de son arrivée au Pensionnat. Le
vide la terrifiait de plus en plus. Elle aurait souhaité…
    « Quelqu’un… N’importe qui.. .S’il vous plaît… »
Oui, voilà, c’était exactement ça. En un chuintement digne d’un
petit chiot égaré, elle était miraculeusement parvenu à mettre des mots sur son
ressenti de l’instant. Et mine de rien, savoir ce qui nous empêche de regarder
ailleurs qu’un point imaginaire a la recherche de Dieu sait quoi, ça fait du
bien. Ainsi, on met un peu le pied à l’étrier et on peut se battre contre, en
théorie. Sauf que la Nanane est tout sauf concernée par une quelconque théorie,
quelle qu’elle puisse être.




Finalement, en ayant assez de déambuler a ne plus savoir où
elle se trouvait, la demoiselle s’adossa au mur le plus proche et se laissa
glisser jusque sur le sol avant de ramener contre elle ses deux genoux et d’enfuir
sa tête dans l’espace qu’ils lui offraient.
Son angoisse ne faisait que grimper, sans jamais s’arrêter, pareille a
un poison. Elle aurait tout donné pour pouvoir retrouver sa chambre et s’enrouler
dans ses couvertures pour se rassurée un peu. Sauf que ce souhait-là ne
semblait pas être prêt de se réaliser.
    « J’ai peur… » Soufflât-elle, à mi-voix ;
    davantage pour elle que pour une quelconque âme.
Elle n’était pas si sotte non plus, elle savait bien qu’il y
avait peu de chance pour que quelqu’un passe par là a une heure si avancée de
la nuit. Il ne lui restait plus qu’à attendre la venue d’un adulte faisant une
ronde de garde pour le supplier de la raccompagner jusqu’à sa chambre.


Le pire dans cette histoire, c’est que personne n’avait
remarqué qu’elle n’était pas présente au dîner et dans sa chambre. Elle le
savait pourtant, mais ça lui faisait mal. Elle était transparente. Ni plus. Ni
moins.


Dernière édition par Kagami Nanane le Jeu 11 Oct - 10:37, édité 1 fois
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Akira Shimizu
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MessageSujet: Re: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeSam 6 Oct - 23:31

Do you kill your friends, if you can fulfill your wish ?
Can you die for someone ?
They are synonymous words

Assis sur son lit, les yeux fermés, replié sur lui-même et enroulé dans sa couverture tout en gardant les yeux clos, j'étais perdu dans mes pensées. Tentant de faire le vide dans ma tête, le tri dans mes pensées qu'on pouvait qualifier de mélangées, je ne savais plus quoi faire. Le regard vide, respirant de façon irrégulière comme c'était devenu le cas presque tous les jours, je tentais de me libérer, de trouver une occupation susceptible de me faire oublier tous mes soucis. Quelque chose qui puisse extirper de mon esprit la totalité de mes problèmes, faire disparaître toutes mes envies pour me donner libre accès à ce que je pensais être la liberté. Retrouver à nouveau cette autonomie que je ne connaissais désormais plus, contraint de me reposer sur des simples choses, contraint de m'abandonner à ce qui était devenu pour moi une addiction. À sa seule pensée, mon corps frémissait, à sa seule évocation, l'envie s'emparait de moi, la folie prenant le dessus sur ma conscience à la seule vue de ce qui pouvait être comparé au pilier de mon existence. À l'unique chose qui désormais, me procurait un peu de plaisir.

Tout cela pouvait sembler ridicule, mais c'était devenu pour moi comme la personnification de ce que les gens appelaient un ami, un soutien qui était toujours là dans le besoin. Je sentais les sensations quitter mon corps en son absence, mes sens disparaître, mon corps trembler comme si un soudain stress s'était installé en moi. Le contrôle de ma propre personne était-il donc devenu improbable pour moi ? Étais-je donc condamné à vivre une telle vie, enchaîné dans l'ennui et la monotonie, me reposant sur ce qui n'était qu'un simple stimulant à de fausses sensations de plaisir ? Oui, d'un point de vue objectif, tout cela était vraiment ridicule, mais je ne pouvais me résoudre à arrêter. Je ne pouvais me résoudre à basculer dans l'obscurité, me priver de la dernière chose qui était pour moi bénéfique. D'un côté, la dépendance pouvait-elle vraiment être vue comme mauvaise, dans la situation où je me trouvais ? Abandonner toute sorte de sentiments jusqu'à ma propre conscience, l'impact d'un tel acte était-il mauvais pour moi-même, au fond ? N'était-il donc pas mieux de tout lâcher que de tenir à m'en écorcher les doigts ?

Life is a game. It's a survival. That's right !
How do you start ? Time and Space,
It's a crossroad through a gate ! Where do you go ?

Combien de temps était-je resté dans cette position à attendre, le regard perdu dans le vide ? Combien de temps avais-je passé ici, à attendre que mon esprit s'éveille à nouveau, me permettant de nouveau de me mouvoir ? Ma réflexion d'un temps que je ne pouvais mesurer avait-elle suffit à balayer mes doutes quant à cette vie que je menais ? C'était une chose dont je doutais, mais je ne pouvais me résoudre à croire que tout était fini. Je ne pouvais rester de marbre tandis que ma santé se dégradait, que mon esprit s'effritait au loin sous le joug de ce destin fatal auquel je ne semblais pas pouvoir échapper. Tout espoir s'était-il donc envolé de ma personne, me laissant dans un tourbillon de pensées dont je ne voyais pas la fin ? J'avais moi-même peur de connaître la réponse à cette question, peur de faire face à la vérité, peur de constater de mes propres yeux le genre de personnes que j'étais devenu. Devais-je donc à nouveau me brider de mes libertés, m'enfermer dans la drogue et l'illusion d'un plaisir réconfortant pour tenir le coup, même si je savais au fond, que mon esprit se détruisait petit à petit ?

Je me décidais finalement à ouvrir les yeux, découvrant le paysage morne et familier qu'était en réalité ma chambre. Après tout, j'avais fait face tellement de fois à cette même vision qu'elle ne m'exerçait désormais plus aucune surprise, mes yeux baignant dans l'ennui à la vue de ce spectacle des plus banals. Je ne pouvais pas me permettre de rester là, risquer de basculer à nouveau dans un état second qui n'aurait pour moi rien de bénéfique. Comme si de toute façon, il existait quelque chose qui puisse l'être pour moi, en cette situation. Je me relevais donc, dégageant mes épaules de la couverture qui tombait mollement sur mon lit, tournant la tête dans tous les sens pour tenter de trouver les affaires qui me seraient indispensables lors de ma sortie improvisée. Optant finalement pour mon portable et mon fidèle paquet de cigarettes que je n'avais cesse de trimbaler partout, désormais, je traversais ma chambre rapidement pour partir dans le couloir. C'est seulement une fois dans ce dernier que je remarquais que l'heure n'était plus aux sorties, que la nuit s'était déjà emparée du pensionnat, ce qui n'était pas pour me déplaire.

Nothing's gonna change with you in the world
Everything will be decided by the rules
Oh, We are traveling the past and the future through love

Me décidant enfin à m'aventurer dans les couloirs, je finis par choisir - et allez savoir pourquoi - de prendre la direction de la salle de musique : peut-être parce qu'il s'agissait du seul endroit où l'on était sûr de ne pas trouver d'élèves durant la nuit. Ou bien, peut-être parce qu'il s'agissait du seul endroit où l'on était sûr de ne pas trouver d'élèves du tout, quelle que soit l'heure. C'est seulement lorsque je poussais la porte que je compris l'étendue de mon erreur : quand une voix féminine toute proche me parvint, écartant ainsi de ma personne toute possibilité de tranquillité. Ainsi, je devrais donc me coltiner quelqu'un durant toute la soirée, bien que je ne regrette pas d'être venu ici, aimant aider les autres lorsque j'en avais la possibilité. Même si, dans son état actuel, c'est plutôt moi qu'on aurait dû aider. Une fille, recroquevillée sur elle-même, s'avouant sa peur à elle-même, plongée dans le noir, seule. Je m'approchais d'elle, m'asseyant à ses côtés, n'attendant pas un instant de plus pour sortir une cigarette que je portais à ma bouche. Ensuite, je sortis un briquet avec laquelle je l'allumais, m'adressant ensuite à la demoiselle :

« Tu as peur du noir ? »

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MessageSujet: Re: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeJeu 11 Oct - 10:36

S’il y avait bien une chose qui effrayait Kagami plus qu’elle-même et son pouvoir trop marqué, c’était les souvenirs de son passé. Refaisant toujours surface de manière fragmenté et vicieuse, souvent improbable même, ces choses-là trouvaient toujours le moyen de la faire regarder en arrière, vers son ombre et tous les souvenirs que cette chose immatérielle était en mesure de contenir. Des larmes, des cris, des peines ; à l’intérieur il y avait tout ça. Mais pas seulement. De temps à autres, même si c’était déjà bien plus rare, elle pouvait se remémorer les moments tendres passés avec sa famille entière, lorsqu’elle était encore « normale ».

A moins qu’elle ne l’ait jamais été mais que cette notion ne s’était pas encore intégrée en son âme et conscience, à l’époque. C’était là aussi fort probable.

Faible. Trouillarde. Fragile. Invisible. Transparente. Depuis son arrivée ici, Kagami était tout ça, et bien plus encore. Sans cesse, elle se le répétait, encore et encore, à tel point que n’importe qui d’autre ne voulant pas admettre une vérité telle serait devenu fou depuis bien longtemps maintenant. La Joker en était pleinement consciente, pourtant, et c’était sans doute ce qui l’empêchait de devenir complétement folle, quand bien même toutes les conditions pour était présentement intégralement réunies pour que ce soit le cas.

Sa respiration de plus en plus saccadée ne l’aidait en rien à se calmer. En silence, elle priait pour que âme viennent la rejoindre dans son antre improvisée de solitude, juste le temps que le soleil se lève, au moins. C’aurait pu être sa pire ennemie que la Nanane aurait tout de même sourit de toutes ses dents. L’angoisse de rester plus longtemps ici dans la plus totale des obscurités, seulement brisé par la présence de la lune qui commençait à jouer a cache cache derrière les nuages nocturnes la terrorisait, littéralement.

Cette fille est un paradoxe à elle toute seule.

Et il y avait une chose qu’elle n’avait pas prévue, c’était qu’enfin, sa solitude allait bientôt prendre un tournant vers son terme. Mais étrangement, nous sommes en droit de nous demander si c’était une réelle bonne chose, pour le coup. Ses prières avaient été entendues et exaucées. Magnifique. Mais encore ?

Une voix grave l’arracha à ses pitoyables lamentations, lui faisant brusquement reprendre pieds avec la réalité sombre et froide de cet endroit. Enfin. Quelqu’un. Pour une fois, Kagami ne voulait pas partir s’isoler Dieu sait où. Tant qu’elle avait un peu de compagnie jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de retourner dans sa chambre – l’angoisse lui paralysait momentanément les jambes – tout ne pourrait qu’aller bien. Enfin, c’était ce qu’elle se plaisait à croire dur comme fer. En définitive, l’aboutissement de cette percutions dans son quotidien solitaire ne fut pas aussi bénéfique que souhaité.

Il lui posa une simple question. Avait-elle peur du noir ? A la voir ainsi, personne n’aurait hésité à répondre oui. Pourtant. Même elle ne savait pas vraiment si c’était vraiment le cas. Elle ignorait tant de chose à propos d’elle-même qu’il eut été difficile de fournir une réponse argumentée et structurée dans l’immédiat, sachant que la véracité de cette dernière pourrait très bien se compromettre d’un instant à l’autre.

Puis dans ses yeux dansa une lueur rouge. Une flamme. Celle d’un briquet. En soit, ce n’était là rien d’extraordinaire, mais tant de souvenirs étaient ainsi rappeler à la Joker que tout son corps lui semblât s’être congelé sur place. Mais non, pourtant, car mue par un étrange instinct, elle se redressa et recula, jusqu’à ce que son dos ne butte contre le piano proche et fermé, bien qu’elle ne s’intéressait pas vraiment à ce point de détail, pour l’heure.

Ce feu, si semblable à celui de l’accident venant d’elle et qui avait poussé sa famille entière dans les bras de Lucifer. Elle fut prise de nausées, tout à coup. La peur reprenait le dessus, alors qu’elle avait fait tant d’effort pour la contenir. Comme si tout avait volé en éclat, encore.

De son orbite gauche alors naquit une informe danseuse bleue et frigide. Kagami la haïssait. C’était par la faute de cette chose si ce jour-là, elle avait perdu le contrôle de son pouvoir sur le temps lui-même. Voici le signe qu’elle perdait pieds, une nouvelle fois, vers les étendues de l’impuissance ou elle était souvent en train d’errer, depuis son arrivée ici.

Mais ce soir, elle ne voulait pas. Non, elle ne voulait plus provoquer de catastrophe comme celle qui l’avait conduite entre ces murs ci. Plus jamais. C’est pour cela que dans un rare élan de volonté sortie d’on ne sait où, l’asiatique se tint la tête et pressa fermement ses paumes sur la surface de son crâne. Comme si cela pouvait l’aider à redevenir elle-même.
    « Non… Je ne veux pas te laisser faire… »
Perturbée mentale. C’est ce dont elle avait l’air a ce parler ainsi toute seule. Tentative de s’auto-persuader que ce qu’elle faisait alors n’était pas tout à fait vain. Elle voulait y croire, vraiment.
Et elle eut raison.

La flamme curaçao s’évapora alors, laissant sa porteuse reprendre un certain self control sur sa personne. En se rendant compte de ceci, Kagami soupira de soulagement, bien que sa tête lui tourne quelque peu, comme à chaque fois que son pouvoir menaçait de se manifester contre son gré – soit la majeure partie du temps.

Essayant de recouvrer une respiration aussi posée que possible, l’adolescente réalisa alors qu’elle avait dû passer pour une imbécile devant sa compagnie improvisée, à agir de la sorte.
Laissant échapper un toussotement plus ou moins volontaire, elle détourna le regard et répondit finalement à la question posée plus avant.
    « Non…. Je ne pense pas avoir peur du noir… Enfin… Je ne sais pas. »
L’obscurité lui donnant un peu plus confiance, pensant n’être qu’une ombre de plus ici-bas, elle se permit même de renvoyer cette question à son lanceur d’originaire, telle un boomerang dont on ne veut plus.
    « … Et toi ? »
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Aomori
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LE PENSIONNAT

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Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Vide
MessageSujet: Re: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeDim 14 Oct - 11:59

    La flamme du briquet vacilla, éclairant brièvement les ténèbres de ses couleurs chaudes et mouvantes. Le visage blafard de la jeune fille, celui tout aussi pâle de son compagnon, leurs yeux, durant ces quelques secondes tout fut comme animé d'une vie propre. Puis la flamme s'éteignit, le noir oppressant revenant les hanter. La braise incandescente de la cigarette le dispersa à nouveau.

    Ils échangèrent des paroles, insignifiantes pour les murs qui en avaient déjà entendu que trop. Ils bougèrent, s'animèrent dans l'espace, sans même faire attention à la fumée qui montait, montait, montait... En volutes pâles, grises quand la lune se décidait à montrer le bout de son nez, elle montait inexorablement jusqu'au plafond où elle stagna en une mer fluide et aérienne. Elle rampa, longeant la pierre froide la surplombant, continua sa route sinueuse sans but jusqu'à buter sur un obstacle inattendu. Le détecteur de fumée.

    L'alarme incendie rompit instantanément le silence. Hurlant la menace brûlante de tous ses poumons synthétiques, les hauts-parleurs vomirent leur suite de notes incohérentes et aiguës dont le seul objectif était de réveiller tous les habitants du pensionnat avant qu'il ne soit trop tard. En même temps que le bruit se faisait infernal, une douche froide et continue s'abattit sur la salle de musique où avait été détectée la menace, trempant ses occupants jusqu'aux os. Humains, meubles, instruments de musique si fragiles, rien ne fut épargné par l'eau. Bientôt des adultes allaient arriver en courant, sans doute encore vêtus de pyjamas pour certains, pour vérifier le risque encouru par les élèves et les dégâts causés. Et punir, sévèrement, les fauteurs de troubles.

    Ils avaient intérêt à avoir disparu d'ici là.
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Akira Shimizu
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MessageSujet: Re: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeSam 20 Oct - 9:50

Je me demandais quand est-ce que les problèmes avaient commencé à arriver. À vrai dire, dans mon état, je n'aurai pas su dire combien de doigts il restait sur ma main droite, alors se poser ce genre de réflexions relevait d'une complexité extrême. Le regard vide, les yeux dirigés vers le plafond, je restais silencieux, recrachant la fumée de ma cigarette. Combien en avais-je pris, aujourd'hui ? Je n'aurai su le dire. Tout ce que je savais, c'est que le nombre était bien trop excessif pour que j'espère garder un esprit sain. Mais ce détail n'avait aucune importance, car en cet instant, en cette salle, durant une nuit noire laissant à peine transparaître le visage de mon interlocutrice, cette dernière semblait tout aussi dérangée que moi. Quand bien même ce ne serait pas le cas, je n'aurai pas prit la peine de cacher mon état, me fichant éperdument de la vision que les autres avaient de moi. Me trouver gentil, des plus méchants, dérangé ou au contraire sain d'esprit, ça n'avait pas d'importance : dans ce pensionnat pour le moins unique, la notion de normalité avait perdu tout son sens.

Finalement, tentant de m'extirper de mes pensées et de mettre un minimum d'ordre dans ma tête afin de revenir à la réalité, je dirigeais mes yeux vers la demoiselle que j'avais rejoint. Ayant adopté une attitude des plus aimables, je m'attendais à une réponse simple, mais ce fut totalement l'inverse de ce que j'avais espéré : la demoiselle avait reculé brusquement, se cognant à un obstacle dans son dos. C'était quoi, son problème ? Je l'avais abordé on ne peut plus gentiment, et elle reculait comme ça ? Peut-être que le tabas me tournait la tête, mais son attitude m'énervait au plus au point. En cet instant, son oeil à la teinte bleutée m'avait l'air des plus normaux malgré la flamme qui semblait y demeurer, de même que le fait qu'elle fixe la flamme, ce qui n'était pas sans vouloir dire une chose bien explicite : elle avait peur des flammes. Qu'est-ce que j'y pouvais, de toute façon ? Elle se parlait toute seule, et c'est d'un regard sceptique que je la regardais faire, intrigué d'un tel comportement. J'aurai voulu la traiter de schizophrène ou de dérangée mentale, mais je l'étais moi-même.

C'est avec une réponse assez floue qu'elle relança la discussion, agissant comme si ses actes étaient des plus normaux. Apparemment, ce n'était pas un comportement inhabituel de sa part, et je me serai certainement enfuit si j'avais été en état de réfléchir. Là, je ne pouvais que me méfier, que la regarder fixement d'un air qui voulait dire une chose simple : ne tente pas de me rouler. Pourtant, elle n'avait aucune intention mauvaise, mais c'est ce que je croyais, lorsqu'elle me renvoya la question, malgré mon air détendu - ou défoncé, à vrai dire. Je voulus lui répondre, mais un son résonna dans toute la pièce. Il m'apparut comme lointain, comme s'il sortait de mon imagination, et je mis quelques instants à comprendre de quoi il s'agissait : l'alarme incendie. Je me relevais rapidement, glissant dans ma poche ma cigarette qui avait été éteinte, et le briquet dans l'autre. Il s'agirait de ne pas laisser de preuve ici, puisque je savais que le personnel n'allait pas tarder à arriver. J'attrapais la demoiselle par la main et commençais à courir rapidement, sortant vite de la salle de musique.

« Fais chier, putain ! On peut jamais fumer en paix. »

Tel un enfant. Tel un enfant, qui semblait contrarié par un consigne qu'on lui aurait donné, bridant ses libertés et l'empêchant de faire ce qu'il aurait voulu faire. Pourtant, au final, je ne trouvais pas cette situation emmerdante. Si quelque chose aurait pu m'énerver en cet instant, c'aurait été cette cigarette gâchée qui se trouvait dans ma poche. Au contraire, une telle ambiance ne rendait le moment que plus intéressant, et brisait la monotonie que m'avait présentée la vie, en ces dernières semaines. Qui aurait pu se douter que la rencontre de cette fille dans la salle de musique prendrait un tel tournant ? Qu'après seulement quelques secondes passées à échanger des mots rapides, l'alarme incendie se déclencherait à cette heure-ci, lançant la totalité de l'école à notre recherche ? Je me retournais, fermant la porte de la salle de musique derrière moi et déchaînant toutes mes forces sur la poignée : cette dernière, et une petite de la porte commencèrent à geler aussitôt. Mon contrôle était, comme toujours, au point zéro, et mon absence de sobriété n'arrangeait en rien la chose.

Finalement, incapable de garder mon calme ou contenir ce pouvoir, les trois quarts de la porte se changèrent en glace sous le joug de la cryokinésie. Ne prêtant pas attention à ce simple détail, je me contentais de courir dans les couloirs, tentant d'échapper aux personnes que j'entendais déjà venir par là. Le personnel, très certainement, mais aussi bon nombre d'élèves qui n'auraient pas voulu être réveillé en cette nuit-là. Ou dérangés, tout dépendait de leur activité nocturne. Un sourire narquois, ou peut-être un sourire qui se rapprochait de celui qu'aurait tenu un psychopathe qui venait de retrouver la liberté. Je savais d'or et déjà cette situation des plus désespérées, et c'est ce qui la rendait intéressante : l'absence de possibilités ou d'échappatoire, le fait que nous soyons condamnés à nous faire attraper par les gens qui venaient d'en bas. La seule possibilité aurait été d'utiliser nos pouvoirs respectifs afin de nous en sortir, mais j'en étais incapable. À moins que je trouve le moyen de m'en rendre capable, et pour ça, il n'y avait qu'une seule solution.

« Embrasse-moi, et après, je pourrai nous sortir de là. » dis-je d'une voix directe.

Plantés là, au détour d'un couloir, sûrement assez loin des autres pour nous permettre de perdre un peu de temps à parler. Totalement défoncé, incapable de faire preuve de finesse ou de prédire la réaction de mon interlocutrice qui n'allait sûrement pas être des meilleures, je n'avais en tête que mon idée. Celle de l'utiliser pour réveiller mon autre moi, et principalement mon autre talent pour la cryokinésie. De cette façon, tout allait bien se terminer : l'un comme l'autre, nous échapperions au personnel, et repartirions dans nos chambres.

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MessageSujet: Re: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeLun 5 Nov - 11:01

Le déclenchement de l’alarme incendie avait fait se figer la Joker sur place. Littéralement. Les yeux écarquillés, une goutte de sang coulant le long de sa bouche, provenant de son nez, des muscles raidis comme ils ne l’avaient été que peu de fois jusqu’à présent. Ce triste spectacle ne dura pas, pourtant. La demoiselle n’eut ni le luxe ni le temps de comprendre parfaitement ce qui lui arrivait puisqu’une poigne ferme prit logis sur sa main et la trainait alors hors de la salle où elle avait précédemment trouvé refuge de… Mais de quoi, d’ailleurs ? C’est vrai ça, en y réfléchissant bien, même elle ne savait plus trop ce qui avait pu l’effrayer au point de se retrouver dans un tel état. Ce n’était pas bien vieux comme instant, mais elle avait l’impression, pourtant, que ça datait de plusieurs jours déjà. Et sa tête recommençant a lui tourner ne l’aidait pas à ordonner le peu d’idées qu’elle pouvait rassembler de façon plus ou moins cohérente.

Malgré tout, elle ne s’arrêtait pas de courir. Parce qu’il la trainait dans son sillage, parce qu’il paraissait si étrange que son ancienne curiosité mal placée ne put être muselé davantage et vint lui picoter les méninges pendant un quart de seconde. Ou peut-être, tout simplement, qu’il était différent. Oui, c’était le terme. Kagami ne le connaissait pas, mais elle était intimement convaincue que ce garçon n’était pas comme les autres. Premièrement, il émanait de lui une aura singulière, que jamais elle n’avait ressenti auparavant. Et puis… Il fallait souligner ce qui avait le mérite de l’être. Il ne l’avait pas abandonné.

Pour la première fois depuis son entrée à Aomori, la Nanane ne se sentait pas exclue. Elle n’avait pas été invisible, transparence ou simplement chose sans importance pour lui puisqu’il l’aidait à se sortir d’affaire. C’était bien la preuve qu’il avait un bon fond.

N’est-ce pas ?

Soudainement, comme prise d’une doucereuse folie et malgré ses vêtements trempés, l’asiatique s’attarde, a moitié-consciente de ce qu’elle fait, à faire s’étirer ses lèvres blafardes en un sourire émacié. Ca faisait longtemps, que son visage n’avait pas porté une chose pareille. Et mine de rien, ça lui allait plutôt bien. Enfin, non pas qu’elle était l’esquisse d’une mannequin, mais sur elle, un rictus de ce genre n’était pas ce que l’on pouvait appeler laid. Au contraire. Mais elle est aveugle, Kagami. Elle ne réalise pas qu’elle a le monde devant elle pour s’épanouir, non. Elle reste bloquée, figée, enchainée a un passé auquel elle ne peut rien changer.

Triste adolescence.

Finalement, à force de course poursuite, et après avoir bien réalisé que son camarade d’infortune paraissait avoir une affinité avec la glace – du moins plus que de raison – la demoiselle sentit son cœur rater un battement, à cause d’une simple incompréhension. Pourquoi l’aidait-il ? Qu’est-ce qu’il attendait en retour ? Sans doute ses agissements étaient-ils motivés. Le tout était de savoir par quoi. Sa respiration s’accélère, et elle ne se rends pas compte immédiatement que sa longue chevelure noire est maintenant libérée de toute entrave, ses attaches n’ayant pas résisté au surplus de mouvementes réaliser en si peu de temps.
Finalement, stoppée en même temps que son coéquipier de fuite en plus milieu d’un carrefour muni de plusieurs couloirs tous plus sombres les uns que les autres, la Joker essayât de réfléchir, autant que cela lui était possible. Son sourire avait fondu, bien qu’elle oscille encore entre réalité et étrange sensation de flottement. Son pouvoir et les effets secondaires greffés a ce dernier semblait lui réserver chaque jour un lot de surprises différentes.

Et c’est dans cette atmosphère fort peu rassurante que la suite de son cauchemar éveillé s’écrivit. La voix de son homologue s’éleva dans les airs et là, à ses yeux tout devint clair. En effet, il recherchait quelque chose. Et venait de le faire clairement savoir.

C’était si prévisible, après tout. Kagami aurait dû s’en douter. Mais non, elle est trop « à l’ouest » en permanence pour se rendre compte de l’évidence même, maintenant. Stupide Kagami. Pathétique Kagami.
Ainsi il réclamait qu’elle l’embrasse. Il prétendait qu’en agissant de la sorte, il pourrait les sortir de cette situation tous les deux et dans les plus brefs délais. Du moins c’est ce que la brune comprit sur le coup. Sauf que. Et s’il mentait ? La Joker n’avait aucune preuve de sa bonne foi, aucun gage qu’il tiendrait parole. S’il fallait, il allait s’emparer de son premier baiser et la laisser en plan, trempée, au milieu de ce dédale scolaire. Et de nouveau elle serait seule. Encore. Pour combien de temps, cette fois ?

Non. Elle ne voulait pas. Elle ne pouvait pas. C’était tout simplement au-dessus de ses forces. Choquée, voir même, peut-être un peu dégoutée, la Nanane fit deux pas en arrière, afin d’insérer une distance entre elle et le jeune homme, maître de la glace.
    « Non… »Murmurât-elle, ne sachant pas si dans la cohue et le brouhaha général, il serait audible ou non.
Son dos vient rejoindre la surface du mur le plus proche et ses mains se surélèvent jusqu’à venir se poser sur sa bouche, comme pour protéger cette dernière de toute tentative ennemie. Kagami n’avait jamais embrassé de garçons. Cette expérience en elle-même suffisait à la terrorisée. Son rythme cardiaque s’emballât de nouveau à la simple pensée que s’il voulait réellement l’embrasser, alors il n’aurait aucune difficulté à briser l’hypothétique barrière placée nouvellement devant sa bouche.

Kagami est une imbécile finie et le restera tant qu’elle n’aura pas reprit de nouveau confiance en elle. Mais. Elle est bien loin d’être une idiote. Elle sait que sa force et celle de l’élève près d’elle ne sont en rien comparable. Rien que par leurs morphologies respectives, déjà. Ça se voit, qu’elle ne fait pas le poids. Et elle a de nouveau peur. Encore.

Désormais, l’asiatique ne savait plus où donner de la tête. En définitive, qu’est-ce qui se trouve être le plus dangereux, dans cette situation ? Le fait de se faire attraper par des adultes ou des élèves mécontents d’avoir été interrompus pendant leurs activités divers et variées ou… ou rester auprès de ce singulier personnage ?

Si vous lui aviez posé la question dans la seconde, très honnêtement et sans méchanceté aucune, elle n’aurait su vous fournir une réponse cohérente et parfaitement bien construite. Elle avait peur. Si peur.

Et puis, elle avait froid, aussi.

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Akira Shimizu
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MessageSujet: Re: Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu   Lost in the Echo { feat. Akira Shimizu Icon_minitimeMar 6 Nov - 14:53

Nous étions là, au milieu du couloir, seuls, submergés dans tout ce noir qui avait prit le pensionnat d'assaut, comme il le faisait en toute nuit. Le silence semblait avoir pesé l'espace d'un instant après mes mots, rendant l'atmosphère plus froide qu'elle ne l'était déjà. Comme si en cet instant, le temps s'était arrêté, nous glissant dans un espace de solitude extrême, comme si le destin avait désiré que personne n'interrompe la décision de mon interlocutrice. Finalement, une réponse qu'il n'attendait pas avec autant d'impatience qu'une autre personne en aurait eu dans cette situation, le verdict tomba enfin. La sortie de cette enfer semblait s'éloigner plus que jamais lorsque le mot franchit ses lèvres pour parvenir à mes oreilles. Non. Elle avait refusé, ce qui n'avait rien d'étonnant. Reculant de quelques pas, semblant vouloir se protéger d'un éventuel acte de ma part, une nouvelle peur l'avait gagné suite à cette question. Toute la confiance qu'elle aurait pu accumuler venait de s'écrouler, me laissant incapable d'ajouter quoi que ce soit. Me laissant silencieux, défoncé, et à court d'idées.

Finalement, j'étais resté ainsi quelques secondes, le regard rivé sur le plafond, à me demander si j'avais bien fait de demander ça. D'un côté, sa réaction m'énervait, et je ne savais pour quelle raison. Le fait d'être incapable de prendre sur soi, peut-être ? La drogue devait me tourner la tête, et mon état plus ou moins défoncer hausser ma colère au point d'en balayer toute tolérance de mon esprit. Bien sûr, tout le monde aurait pu comprendre qu'une telle question - posée à l'improviste, qui plus est - avait tout le loisir de surprendre quelqu'un, et que même sans cet effet, bien des gens auraient refusé : et alors ? Mon cerveau tourmenté par la trop grosse consommation de drogue, aucune réflexion censée n'aurait été en mesure de me traverser l'esprit. Ce refus n'était en cet instant rien de plus qu'une volonté de me bloquer dans ma tentative d'échappatoire de cette merde dans laquelle j'avais réussi à me fourrer. Mais je savais aussi que rien n'allait avancer comme ça, et que la sortie ne se trouvait pas au bout d'une relation basée sur la non-confiance.

« T'inquiètes, j'te forcerai pas à le faire, j'ai qu'à trouver autre chose. »

Tout en espérant que ces mots puisse la rassurer, il soupira légèrement. Nous avions déjà perdu assez de temps, si bien que nous n'allions peut-être pas nous tirer de cette situation déjà assez merdique. Le problème, c'était que nous étions au troisième étage, et que nous serions incapable de nous tirer de là, quelle que soit la façon utilisée. Mon dernier recours était le pouvoir de la demoiselle qui m'accompagnait, et avec la poisse que j'avais - et quelle devait avoir pour s'être retrouvée avec moi, il ne nous serait d'aucune utilité. Quand bien même elle ferait preuve d'une awesomance hors du commun en me faisant découvrir un don de vol qui nous permettrait de dégager par la fenêtre du troisième étage et échapper au personnel, elle semblait être tellement effrayée par ma personne qu'elle ne m'aurait pas approché à moins de cinq mètres. Après une telle question, personne n'aurait pu se remettre avec simplement quelques mots, aussi rassurants soient-ils. C'est à ce moment que je me rappelais d'une chose : nous étions trempés, et arranger cet état était assez important.

Je soupirais doucement, m'avançant dans le couloir en lui adressant un bref signe de tête pour qu'elle me suive. Le fait de m'écouter ou pas dépendrait d'elle, ce n'était pas vraiment le moment de la traîner quelque part comme si elle n'était qu'un vulgaire sac que j'aurai jeté sur mon épaule - une méthode que je n'aurai cependant pas manqué d'employer avec bien des gens, soit dit en passant. Les voix semblaient se rapprocher, et apparemment, le personnel avait sans doute fini par comprendre la provenance de tout ce bordel. Ainsi, à moins de trouver brusquement un plan de secours qui nous permette de passer inaperçus, nous étions incapables de sortir de cette situation. Dans ma réflexion, je mis quelques secondes à remarquer une chambre, et ouvrais la porte sans gêne. Certaines personnes étaient en train de se préparer, ayant visiblement l'intention de sortir, à cause de l'alarme incendie. J'attrapais une veste sèche qui traînait sous un lit, refermant la porte en lançant un « excusez-moi ! » et ressortais aussi vite que j'étais venu.

« Mets ça, tu vas attraper froid. » déclarais-je en lançant la veste à Kagami.

Honnêtement, bien que j'essaie de montrer un minimum de confiance dans cette situation, je n'avais aucune idée de comment me sortir de cette situation. J'avais beau tenter de montrer une bonne image de moi, j'étais également inquiet quant à l'issue de cette histoire - ou le serait, si je n'étais pas totalement défoncé. Réfléchir, il fallait que je réfléchisse. Je devais trouver une façon de passer inaperçu, et non comme le déclencheur de tout ça. Tandis que mes méninges se remuaient, des élèves commençaient à pointer le nez dehors, me faisant tilter. Bien sûr, c'était comme ça qu'il fallait faire ! Se faire passer pour un élève, et j'avais déjà idée de comment faire. J'attrapais mon paquet de cigarettes, ouvrant la fenêtre la plus proche pour le jeter par la fenêtre, de même que mon briquet. Tant pis pour ça. Prenant une grande inspiration, j'attrapais la main de Kagami, lui adressant un sourire confiant avant de déambuler dans les escaliers. Bien vite, les membres du personnels arrivaient près de nous, et je pris un air énervé, tout en continuant de descendre, les fixant.

« C'est quoi, ce bordel ?! On est tout trempés ! »

À vrai dire, ce dernier détail n'avait pas manqué de m'agacer, c'est pourquoi il y avait de grandes chances que ce plan puisse marcher. Désormais, il n'y avait plus qu'à espérer qu'ils tombent dans le panneau, ce qui, dans la panique générale, risquerait d'être le cas. Ou pas, puisqu'après tout, ça ne dépendait pas que de moi...

Malheureusement, ce fut un échec. Comprenant immédiatement mon jeu, ils me saisirent aussitôt et m'emmenèrent vers la salle des profs. C'est alors que je compris : ils avaient un pouvoir, également, et j'avais négligé ce détail. Sous-estimer un pensionnat était certainement la plus grande erreur que je n'avais jamais faite, aujourd'hui. Au moins avais-je pu éviter à Kagami de se trouver embarquer dans tout cela, ma seule consolation étant qu'ils n'avaient pas de preuves, et de ce fait, que je ne risquais rien. Ou j'espérais...

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