« Tu es faible tu es fourbe tu es fou Tu es froid tu es faux tu t’en fous. »

feat - Kanra (Izaya Orihara ♀) / Durarara!

• NOM Tsukiyou, la jolie petite Mackie appartient à cette jolie et extrêmement grande, famille Tsukiyou. On dit qu'ils étaient huit enfants... • PRÉNOM(S) Mackenzie, dite Mack, Mackie, Kenzie, ou bien encore Kenny ou Ken, pour ceux qui tiennent vraiment à passer la fin de leur vie gâchée par les magouilles de cette saloparde. • AGE Dix-sept ans, l'âge qu'on déteste tous : l'année des dix-sept ans aux dix-huit ans paraît longue, lorsqu'on attend la voiture tant désirée qu'on a à la maturité.

• CIVILITÉ Cette question est inutile, Mackie est folle, elle en a pas grand chose à foutre, voyez vous. • SCOLARITÉ 2e années d'études à Aomori sont derrière elle. • SEXUALITÉ Personne ne connaît la réponse, mais si vous désirez finir encastré dans le mur ou empilé dans votre propre casier fermé à double tour, ça ne vous coûte rien de lui demander. • GROUPE The JOKER's. Mackie est inclassable. • POUVOIR DTC. Ce pouvoir lui va bien, reflète très bien sa personnalité, et cela l'amuse... Au moins, si elle s'amuse avec ça, elle sera pas en train de racketter des gamins...

cette fille ressemble à tout le monde

« alors on dirait qu'elle est partout, mais en plus, elle EST partout... »

Bouleversé, bouleversé
N'est-ce pas assez ? Ce n'est pas assez
Mes pulsions destructrices ne sont pas satisfaites
Fragiles, fragiles, aussi fragiles qu'un homme
Après tout, un homme abandonné tue mécaniquement.

Mackie est une de ces nombreuses filles typiquement japonaise qui ressemble pathétiquement à toutes les autres. Mackie, elle est la fille typiquement nippone, ses cheveux ne sont pas blonds, ses yeux ne sont pas bleus, elle est une japonaise pure souche. Ses traits sont fins, ses yeux sont ceux de tous les japonais, sa peau est lisse et douce comme celle d'un abricot. Bizarrement et heureusement pour elle, elle n'a pas une tronche de calculette comme les trois quart des jeunes gens qui entament leur puberté et qui ont la peau grasse comme si on leur avait étalé du beurre sur la figure. Mackie, elle a une peau blanche, aussi blanche que le lait, et extrêmement lisse, toute lisse, comme la peau des plus beaux fruits du monde, ni sèche, ni grasse. Mackie, elle a la peau parfaite pour un visage parfait sur un corps parfait, de toute façon. Kenzie, elle est, malgré elle, une fille qui ressemble à presque toutes les asiatiques sur les magasines. Elle peut être aussi bien mignonne kawaii cute moe desu avec plein de petits cœurs comme elle peut être cool&sexy avec ses grandes jambes toutes fines et sans aucun petit poil. Mackie, elle est ce genre de personne qui peut passer pour une gamine ou pour une adulte, cette adolescente qui peut facilement se retirer sept ans aussi bien physiquement que mentalement, tout comme s'attribuer dix ans physiquement, mais pas mentalement, par contre. Il lui suffit d'enfiler des vêtements de gamine toute mignonne pour être "à croquer" comme le disent toutes les fangirls des choses mignonnes, ou bien de se maquiller et d'enfiler une jupe qui arrive en haut des cuisses, des talons aiguilles et le sac à main pour avoir l'air d'une pute adulte. Ou presque. Enfin, suivant les habits, Mackie, elle peut être n'importe quoi. Suivant les mimiques, Mackie, elle peut être sexy ou moemoecute. Comme toutes les nippones, elle n'est pas franchement bien grande, comme toutes les nippones, elle n'a pas des bouées de sauvetage au niveau de la poitrine, mais, comme toutes les nippones, elle est mignonne à croquer, et, comme toutes les anglaises, elle a de longues et fines jambes, ainsi qu'une bonne paire de fesse. Aussi, comme toutes les filles à leur Maman, elle ressemble traits pour traits à sa génitrice, mais avec de longs cheveux noir ébène et un visage un peu plus asiatique. Oui, Mackie n'est qu'à moitié asiatique, sa mère étant anglaise, son visage est donc un mélange harmonieux de traits nippons et anglais, mais, dans le visage de Mackie, on retrouve immédiatement le visage de sa gracieuse mère chérie. Enfin, des hanches ni trop larges, ni pas assez, une paire de fesses rebondie, des seins d'une taille normale, un physique bien féminin et pour tous les goûts, Mackie n'a strictement rien à envier aux gamines avec leur bouille d'ange, ni aux bimbos sexy et désirées, puisqu'elle peut être les deux à la fois.

Enfin, à part ça, je disais donc qu'elle n'était pas vraiment le typique blond aux yeux bleus européen, étant vraiment nippone et même aucun ancêtre blond du côté maternel, elle n'avait donc aucune chance d'hériter de cheveux dorés. Mais elle ne s'en plaint pas, elle aime ses cheveux, ses beaux cheveux noirs de jais, ses cheveux aussi sombres que le tableau noir, qui contrastent plus que bien avec son teint aussi blanc que la craie. Et puis, elle en est aussi plus que fière, en tant qu'enfant de la famille Tsukiyou, elle était sûre d'avoir ces cheveux ébènes. Car tous les enfants de la famille Tsukiyou avaient cette chevelure sombre, car tous les gamins Tsukiyou avaient cette même bouille à moitié nippone à moitié européenne. Avec ces cheveux bruns, Mackie s'est aussi vu dotée d'une paire d'yeux d'une couleur assez unique. Parfois noisette, virant au plus sombre, comme les yeux bleus virent parfois au gris, ceux de Mackie virent au brun foncé, ils éclaircissent selon la luminosité, sûrement, et éclairciront sûrement d'avantage avec l'âge. Parfois, elle met des lentilles rouges, ça l'amuse, ne me demandez pas pourquoi, elle aime cette couleur chaude, et que ses yeux soient teintés de cette couleur lui plait. Niveau vestimentaire, il lui est donc obligé de porter l'uniforme de l'école, mais elle n'aime pas réellement les uniformes, la petite Mackie. Ayant plutôt un style négligeant, elle a souvent la flemme de nouer correctement son nœud, de fermer son gilet d'hiver, de boutonner sa chemise jusqu'à la fin, et d'arrêter de retrousser ses manches en hiver. L'uniforme d'été est le moins personnalisable, Mackie doit donc le supporter. La plupart du temps, elle met un sweat shirt à capuche par dessus son uniforme, ou bien un manteau. Hors du pensionnat, elle s'habille souvent léger, et elle préfère les vêtements de ville basiques que les choses farfelues... Mackie, elle ressemble à tout le monde, mais elle est unique à la fois.

mackenzie, on peut tout lui raconter, c'est une super amie

« jusqu'au jour où elle nous fait un coup de crasse bien calculé, et avec le plus beau des sourires »

Soudain tu crias et un camion te heurta,
Ton odeur mêlée à celle du sang m'étouffe
La chaleur de l'été rit, irritée en me disant "C'est bien fait pour toi",
Et comme le chant dérangé des cigales, le ciel bleu d'été s'assombrit.

Mack, Mackie, Macken', Kenzie, Ken, Kenzouille, Te-pu, Connasse, Salope, Ordure, Ordure, Ordure, Ordure... Tous ces noms là sont attribués à Mackenzie. Enfin, peut importe quel nom vous lui donnerez, peu importe ce que vous en pensez, vous ne saurez jamais rien sur Mackie. Elle est trop mystérieuse, elle est trop incompréhensible, insaisisable, elle est là, mais tu peux pas la toucher, tu peux pas la sentir. Elle est là, mais tu la vois pas, tu sais qu'elle est là, tu la sens, elle est omniprésente, opressante, elle épie chacun de tes gestes, elle suit chacun de tes pas. Tu marches dans la rue, puis tu as l'impression que quelqu'un te stalke, te suit, t'espionne. Alors tu regardes derrière toi après avoir entendu des bruits de pas. Personne. Au dessus de ta tête, perchée sur un poteau avec une agilité hors norme, il y a Mackie. Puis tu clignes des yeux. Elle a disparut. Elle est rapide, elle passe partout, du toit de l'immeuble à derrière toi. Et elle fait peur, elle t'étouffe. Sa présence est insupportable, sa présence est étouffante, alors on a du mal à vivre, on a du mal à respirer. Elle sait que t'as rien demandé, elle le sait des bien, mais elle s'en fiche complètement, au contraire. C'est marrant de s'en prendre aux faibles, aux innocents, car Mackie est faible et lâche. Car celui qui s'en prend au plus faible est lâche, celui qui s'en prend au plus fort est con, Mackie le sait, et elle préfère les faibles, c'est plus amusants. Mackie, elle est partout, elle est nulle part, elle apparaît quand on s'y attend le moins, elle apparaît au coin d'une rue puis disparaît après le passage d'un camion. Elle est très forte à cache-cache. Mackie, elle traîne dans les couloirs, elle est partout, elle a les yeux partout, elle sait tout, sur toi, sur moi, sur nous. Elle connaît toutes les rumeurs, elle connaît tous les mensonges, et les vérités, et elle prend un malin plaisir à faire du chantage pour que ces rumeurs ne soient pas répandues partout. Ne vous laissez pas avoir, lorsque c'est entre les mains de Mackie, ça ne s'échappe pas, ça ne peut pas s'échapper, alors ça sera répandu, mais elle aura gagné, car vous aurez marché dans la combine. Puis elle vous laissera comme un con, tout seul, sans défenses, après avoir joué.

Car Mackie, elle est comme ça. Elle est hypocrite, elle est lâche, elle est faible et forte à la fois, elle est fayotte, elle parle de toi derrière ton dos, elle répand des rumeurs fausses sur toi, te fais punir à sa place, elle fait de tes amis tes ennemis, elle t'emmerde littéralement, tu sais que c'est à cause d'elle que tu perds tout, que tu deviens fou. Elle t'a choisit, tu es sa victime, tu peux rien faire contre Mackie, elle réussira toujours à tout esquiver. Elle te rend fou, elle t'affaiblis, elle t'affole, et une fois qu'elle a assez joué, une fois qu'elle en a marre de toi, une fois qu'elle s'est lassée de sa victime, elle va te jeter, seul, dans ta merde. Elle est hypocrite, elle te fait des sales coups, des crasses, elle te fait punir, elle monte les gens contre toi, puis elle vient te dire bonjour avec un grand sourire. Elle est trop mignonne, trop adorable, et elle trompe, elle berne. Elle est horrible, affreuse, méchante. Instable, elle est lunatique, elle change d'avis comme de chemise, elle est folle, elle est pas équilibrée, elle est défaillante, elle tombe. On dirait un pantin, un jouet détraqué, une poupée mutilée. Mackie, elle est folle, folle, psychopathe, il lui manque une case, elle est dangereuse, elle en rit. Mais Mackie, elle est faible, un rien peut l'ébranler, Mackie, elle défaille, elle déraille, elle vacille, titube, puis tombe, elle tombe, et personne ne la rattrape. De toute façon, Mackie, elle a bien sept frères, mais elle n'a plus personne. Elle sera toujours seule. La seule personne qui était capable de supporter, d'ignorer...non...la seule personne qui était assez con pour ne pas remarquer sa folie était son jeune frère. Ou bien est-ce qu'il était fou, lui aussi ? Mais on n'en saura jamais rien : il est mort. C'est comme un pantin. Ronald était les fils, Mackie le pantin, les fils se sont cassés, maintenant, le pantin est tombé, maintenant, il n'y a plus rien pour le soutenir, le faire vivre. Mackie, elle fait des conneries. Elle ne boit pas, elle ne fume pas, elle ne se drogue pas non plus. Mais elle fait des conneries. Mackie, elle est cette fille qui en a dans le crâne. Cette fille, un peu un génie, d'ailleurs, ce genre de fille qui utilise son énorme Q.I pour faire chier, pour magouiller. Elle tourne et retourne les situations dans son cerveau, elle calcule tout, tes réactions, ce qu'il va se passer, tout est calculé à l'avance, tout est magouillé. Mackie, elle est vive, elle est rapide, elle a les yeux partout, elle a l'esprit partout. Mackie, elle magouille avec les yakuzas, elle fréquente des dealers et fait du chantage pour avoir une partie du fric si elle trouve des clients, elle drague les barmans, elle donne des coups de main aux tueurs en série, elle rit lorsqu'elle assiste à un pillage de banque, elle ne vient pas en aide à une frêle et jeune fille qui se fait harceler, elle arnaque, elle fait des promesses qu'elle ne tient pas, évidemment, elle triche au poker pour ramasser gros, elle fait des paris, et elle gagne toujours, parce qu'elle triche, parce qu'elle magouille. Il est impossible de savoir ce qu'elle pense, ce qu'il se passe encore dans sa petite tête. Tout est calculé à l'avance, tout est prédit, tout.

Pour Mackie, tu ne seras jamais qu'un pion sur son jeu d'échec, un pion à virer un jour ou l'autre, un pion qui se fera manger, ou peut-être le meilleur des pions. Échec et mat. Lorsqu'elle a finit la partie, lorsqu'elle n'a plus envie de jouer, alors elle range les pions. Game over. Mackie, elle ne se lie pas d'amitié, enfin si, il lui arrive de se lier d'amitié, mais ce n'est jamais gratuit. En général, il lui arrive de vouloir préserver un de ses pions, car il lui sert, car il lui est utile. Oui, elle est comme ça, Mackie, elle se sert de toi, comme bouclier par exemple, parce qu'elle a le chic pour se mettre dans des situations bizarres et délicates. Mackie, elle n'aime personne, elle déteste la race humaine, tout comme les autres animaux. Mackie, elle n'aime personne, elle n'aime qu'elle, elle n'aime que Ronald. Mackie est folle, elle a oublié combien elle aimait la nature, les animaux, ses frères, ses amis, lorsqu'elle était petite. Mackie, elle change, Mackie, elle est instable. Mackie oublie, aussi. Vite, très vite. Mackie ne pleure plus, Mackie a-t-elle encore des sentiments ? Peut-être un peu, lorsqu'elle repense à son frère, mais Mackie ne pleure plus, Mackie ne pleure pas, elle rit. Elle rit lorsqu'elle est en colère, elle rit nerveusement, elle se moque, elle est bizarre, elle rit pour rien. Mais Mackie reste une jeune fille, même si elle est complètement détraquée maintenant, même si elle est si bizarre. Elle ne se bat pas façon Hulk ou Chuck Norris, elle est faible, elle s'envole lorsqu'on lui fout un coup de poing. Mackie, un jour, elle va magouiller, elle va tomber sur un lascar de trois mètre de hauteur sur deux mètre de largeur, bâtit comme un mur en béton, elle va essayer de faire du chantage, de magouiller, de faire de l'humour, puis, pour la dernière fois de sa vie, user de son art de la provoc', avant de se faire casser la gueule et de crever la cervelle encastrée dans le mur. Et ce sera bien fait pour sa gueule, après le mal qu'elle a déjà fait.

Oh et...
Mackie est plus que gourmande, c'est peut-être sa seule part d'humanité. Ce qu'il reste de l'être humain doté de sentiments qu'elle était auparavant. C'est peut-être un petit espoir.
Car tout le monde connait Mackie, tout le monde fuit Mackie. Elle est la fille qu'on n'a pas envie de croiser dans les couloirs, la fille qu'on évite, le cauchemar des plus jeunes.

elle a jamais eu une enfance très facile

« c'est p't'être pour ça qu'elle est pas très équilibrée »

» Préambule : Fraternity.}

Même si nous sommes séparés,
Nous sommes comme la constellation des Gémeaux dans le ciel.
Même lors d'une journée bruyante, même lors d'une nuit solitaire,
Nous sommes des Gémeaux, destinés à nous rencontrer au-delà du ciel.

« On dit que la famille Tsukiyou avait huit enfants, est-ce vrai ? Est-ce faux ? Beaucoup de rumeurs circulaient sur cette famille plutôt louche, cette famille richissime qui était là depuis des générations et des générations, ce grand manoir luxuriant qui se dressait, entouré d'une forêt plutôt sombre, coupé de la ville... Les enfants n'allaient pas à l'école, des instituteurs privés venaient leur faire cours chaque matin, dit-on. Mais personne n'en savait plus sur les enfants, ni les parents, ni les grands-parents, et encore moins sur les tantes, oncles, et cousins. On racontait que cette famille était immense, immensément riche, mais personne ne savait d'où venait tout cet argent. Elle était redoutée, haie, aimée, respectée, elle impressionnait beaucoup de personnes, c'était un peu comme une légende, une légende réelle, car aucun membre de la famille Tsukiyou ne connaissait, ni ne côtoyait, les autres personnes de la petite ville, c'était une famille fermée, qui n'acceptait de recevoir que les personnes de la haute société. Ils étaient indépendants et n'avaient besoin de personne pour subvenir à leurs besoins. D'ailleurs, ils n'avaient besoin de rien : ils étaient riches. »

« Pourquoi les éléphants ont des défenses ? »
« Parce que ça ferait con avec des moustaches. »
« Mackenzie ! »
« Pardon Maman... »

Il y avait huit enfants. Sept garçons et une seule petite fille, l'avant dernière. Mackenzie, qu'elle s'appelait. Elle se nommait Mackenzie, et était un peu le bijoux précieux de tous, en tant que seule et unique fille. Ses aînés s'occupaient plus que bien de leur petite sœur. Il y avait très peu de bagarres entre les garçons, ils s'entendaient tous très bien, plus que bien. Les grands s'occupaient bien de leurs cadets, les cadets respectaient leurs aînés, bien que quelques petites disputes éclataient parfois entre les garçons, certains ayant un fort caractère et n'étant pas réellement compatibles. Maman était une jolie femme douce et charmante, bien élevée, une jeune femme d'origine Irlandaise, et c'était grâce à cette jeune femme que les garçons et leur petite sœur étaient dotés d'un joli prénom anglophone. Papa était un homme Japonais digne et fier, fort, il était la fierté de ses bouts de choux, le héros à ses bébés, il aimait sa famille et la protégeait le mieux possible. Maman était la femme idéale et l'amie rêvée, Papa était le Prince charmant et un ami protecteur. Leurs enfants étaient tout simplement des anges. Ou presque... Mackenzie grandit. Elle s'entendait assez bien avec ses grands frères, mais elle développait une énorme complicité avec son frère, de onze mois son cadet. Les deux étaient aussi liés que des jumeaux : tellement complices, tellement synchros, ils se comprenaient, se complétaient et, étant de loin les plus turbulents, s'amusaient comme des fous à faire d'innombrable bêtises ensemble. Et ce, dès leur plus jeune âge. Ils dessinaient sur les murs du grand salon, couraient dans le manoir, descendaient les escaliers en glissant sur la rampe, faisaient des élevages d'escargots, attrapaient des bourdons pour les glisser dans le chandail de Maman, faisaient tourner en bourrique leur nourrice et leurs domestiques, mettaient de la colle dans le shampooing et de la mousse à raser sur la cuvette des WC... Ils se faisaient souvent gronder pour leurs bêtises qui énervaient beaucoup leurs parents, et qui, parfois, énervaient aussi leurs grands frères. Mackenzie était une grande sœur adorable avec son frère, enfin...adorable... Tout est relatif. Ils s'entendaient comme chien et chat, se disputaient pour jouer, se donnaient des coups, se sautaient dessus pour se battre jusqu'à ce qu'un des deux se mette à pleurer à cause d'un coup mal contrôlé, et ils étaient toujours en compétition, comme deux garçons, alors que Mackie est belle et bien une petite fille. Les deux enfants se bagarraient sans cesse pour jouer, ce que Maman trouvait d'une vulgarité absurde, elle n'acceptait pas le fait que sa fille soit aussi peu féminine et se bagarre avec son jeune frère. Elle n'acceptait pas le fait que son unique fille veuille porter les vêtements masculins de ses frères et crache sur les jolies robes roses à dentelles et à froufrous. Elle n'acceptait pas le fait que sa jolie petite fille veuille couper ses longs et beaux cheveux pour faire comme ses frères. Elle n'acceptait pas le fait que ses deux derniers soient aussi mal à l'aise dans leurs jolies chaussures bien cirées tous les matins par les domestiques et veuilles à tout prix les enlever et marcher pieds nus même dans le jardin.

« Et c'est quoi le bébé de la jument ? »
« Le jumeau ! »
« Mackenzie, tu exagères ! Le petit de la jument et de l'étalon s'appelle le poulain, Ronald. »
« Non, je suis pas xagère, t'es nulle, hein, Maman... »

De leur côté, les deux gamins s'amusaient comme des fous. Mackie avait onze mois lorsque son petit frère est né, il n'y avait donc pas tellement d'écart entre les deux, presque un an, Papa et Maman n'avaient pas attendu longtemps avant de faire le dernier qui était, d'ailleurs, né prématurément. Mackenzie avait donc sept frères. Le tout premier, Eliott, avait neuf ans de plus qu'elle. Le deuxième se nommait Flynn et avait sept ans de plus qu'elle. Le troisième et le quatrième se nommaient Mewey et Dewey, des jumeaux qui avaient trois ans de plus que Mackie. Bryan, le cinquième frère avait deux ans de plus que Mackenzie, et Weslee, le sixième frangin, avait un an lorsque Mackenzie est née. Ils n'étaient pas tous très éloignés au niveau de l'âge, mais ils donnaient plutôt énormément de travail aux nourrices et domestiques, qui devaient à chaque fois s'en occuper en prendre soin des garçons et de la petite fille comme s'il s'agissait de pierres précieuses rares et encore plus fragile que les pages d'un livre ancien. Tout se passait plus que bien, tout allait tranquillement.

La vie est un long fleuve tranquille...

» Chapter I : Complicity.}

Quand tu es perdu et que tu as peur,
Ferme tes yeux et sens les battements de mon cœur.
Même lors d'une matinée froide, même lors d'un après-midi maussade,
Nous sommes connectés l'un à l'autre via des sons.

« Dis, Mackie ? Tu sais pourquoi on dit cerf-veau ou pas poule-âne ? »
« Mais non, t'es nul, le cerveau c'est dans la tête ! Même que les messieurs, ils ont un cerveau et les madames, elles ont une cervelle. »

Ils étaient donc huit enfants. Huit enfants qui vivaient sereinement dans leur manoir. Huit enfants qui avaient tous une particularité : leurs cheveux ébènes, hérités de leur père. Oui, ils avaient tous des cheveux noirs de jais, des cheveux aussi sombre que la nuit, des cheveux soyeux, des cheveux noirs, aux reflets d'une autre couleur, pour certains. Ronald, par exemple, avait des cheveux noirs avec quelques reflets bleutés. Les cheveux des jumeaux s'éclaircissaient légèrement pour virer au châtain, le châtain de leur mère, Dewey avait même les cheveux légèrement plus clair que son jumeau, d'ailleurs. Weslee aussi, avait des reflets roux. Mackie, elle, avait des cheveux ébènes, sans vraiment trop de reflets. Ils étaient noirs, noirs tabac, un noir pur, un noir profond. Le noir qui porte malheur, le noir qui représente le mal. Et le même noir que son père. En tout cas, petits, les sept frères et leur unique sœur étaient typiquement nippons, même si certaines chevelures éclaircissent davantage que d'autres, au fil des années, à la naissance, ils étaient bruns, tous bruns, d'un brun pur et frais. Et ils avaient tous la même bouille. Il n'y avait aucun doute sur leur identité, ils étaient bien frères et sœur, la même bouille, même si Mackie avait des traits plus féminins, évidemment. Le même visage, des copiés/collés, tout en modifiant l'âge physique. Évidemment, les jumeaux étaient ceux qui se ressemblaient le plus. Il était dur, même pour Papa, parfois, de les reconnaître lorsqu'ils passaient en coup de vent. Et ça les faisaient rire, ils en jouaient, s'amusaient à s'habiller similairement, pour rendre chèvre leurs autres frères et leur petite sœur. Seule Maman arrivait à les différencier sans même les regarder. "Dewey a une démarche plus souple et rapide que Mewey, qui a une démarche lourde et lente. La voix de Mewey est un tantinet plus grave que celle de Dewey." affirmait-elle, alors que personne n'en savait rien, personne ne les trouvaient différents, tout le monde avait l'impression qu'ils étaient comme des clones. Enfin, Ils étaient huit enfants aux cheveux aussi noirs que la pupille de nos yeux.

« On va jouer au ballon dans la maison. Plus les choses qu'on casse c'est cher, plus on gagne des points. »
« Et si Maman fait une crise cardiaque si on a réussi à casser son beau vase, on a directement gagné la partie. »
« Non, non, Donald, dès qu'on entend Maman crier et arriver en s'arrachant les cheveux, on se fait la malle ! »
« Moi c'est Ronald. Mais t'as raison, Maman Godzilla est trop féroce, il vaut mieux aller se cacher dans un arbre dans le jardin et attendre qu'elle retrouve l'escabeau. »

Mackie s'entendait bien avec son frère. Mackie aimait son frère. Et c'était réciproque. Ils ne se disputaient que très rarement, si ce n'est jamais. Ils ont toujours tout fait ensemble, ils faisaient leurs devoirs ensemble, étudiaient ensemble, se brossaient les dents ensemble, mangeaient ensemble, jouaient ensemble, dormaient ensemble... Le seul endroit où ils étaient seuls était les toilettes, si bien que, lorsqu'ils étaient fâchés, l'un des deux s'enfermait dans les toilettes pour ne plus voir l'autre, jusqu'à ce qu'un de leurs grands frères arrive pour le déloger. Mais ils étaient vraiment rarement fâchés. Ils se battaient pour rien, se donnaient des coups de poings et de pieds pour rien, se mordaient, se griffaient, mais c'était un jeu, un jeu de brutes, certes, mais c'était un jeu, un simple jeu. Comme deux garçons, mais, je le répète, Mackie est une fille, une vraie fille. D'ailleurs, elle avait un peu du mal à faire avaler son côté "garçon manqué" à sa mère qui s'obstinait à lui faire porter des robes roses à froufrous et à dentelles, avec des petites fleurs dessus, et à lui faire des couettes. Mais Mackie détestait tout ça. C'était la seule fille des Tsukiyou, alors pourquoi il fallait qu'elle soit aussi masculine ? Toujours la première à se rouler dans la boue, dans le jardin, elle était aussi celle qui jouait le mieux avec un ballon, et de tous les sports. Football américain, soccer, tennis, basket, handball, tout. Il suffisait de lui expliquer clairement les règles du jeu. Aussi habile avec le pied qu'avec la main, aussi rapide avec une batte qu'avec une raquette, sportive, agile, souple, rapide, elle était douée en tous les sports, mais de tous, elle préférait le combat. Et son partenaire favoris, c'était Ronald, son jeune frère, qu'elle s'amusait tellement à embêter en l'appelant "Donald". Tout ce passait bien, tout allait très bien. Les deux derniers faisaient toujours énormément de bêtises et embêtaient royalement leurs grands frères. Mackie aimait la nature, les insectes, les animaux. Petite, l'idée d'éplucher les mouches en leur arrachant les ailes, puis les pattes, la mettait hors d'elle. L'idée d'accrocher des casseroles à la queue d'un chat ne lui venait même pas à l'esprit. Et encore moins l'idée de menacer un homme avec un couteau. A cette époque, Mackie était encore très équilibrée, toujours énergique, et une fille adorable, bien qu'assez indisciplinée et "garçonne". Mackie ne déraillait pas encore...

...mais Mackie dérailla.

« Papa, Maman, Eli' a encore regardé mes sous-vêtements avec son pouvoir, c'est comment que tu appelles ça, Maman ? L'inceste ? »
« Qu-?! »
« Oh, et Dewey est un monstre qui porte malheur, ça l'amuse, il a tué un homme, c'est lui qui a fait perdre le contrôle au conducteur du camion qui allait écraser Mewey... L'autre fois, Bryan m'a raconté l'histoire du Chaperon Rouge, il a faillit perdre le contrôle du loup, il aurait pût me manger, j'ai eu très peur...il ne maîtrise pas bien son pouvoir, tu sais, il y a peut-être une école spécialisée pour les enfants comme eux, pour les dresser et leur apprendre comment manier leur pouvoir. Par exemple, l'autre fois, Weslee a voulut changer la vieille voisine en or, mais je sais qu'il ne le peut pas sur des êtres vivants, mais ça peut toujours être dangereux, hein Maman ? C'est dangereux, ce sont des monstres, mes frères... »

C'était devenu son nouveau petit jeu, ça. Monter ses parents chéris contre leurs propres fils, leurs propres enfants. En leur racontant toute sorte de bobards ou bien des choses vraies qu'elle dramatise, ou bien en utilisant le don de ses frères comme prétexte à chaque bêtises. Eliott eut droit le premier aux réprimandes de ses parents, alors qu'il ne faisait pas grand chose avec son rayon X, et que l'idée de regarder la culotte de sa sœur ne lui venait même pas à l'esprit, il avait d'autres choses à faire et, s'il regardait des sous-vêtements, ce ne serait certainement pas ceux d'une gamine même pas pubère et, surtout, de sa propre sœur. Puis, les garçons, comme tous les enfants dotés de dons, commencèrent à manifester leur pouvoir, chacun à leur tour, tous vers la même période. Évidemment, l'aîné commença à essayer de le contrôler, seul, mais sa sœur faisait des siennes, et il lui arrivait de faire quelques bêtises. Assez pour que ses parents, sous les directives de la petite Mackenzie, l'envoient dans ce pensionnat où les enfants dotés de pouvoirs surnaturels devaient étudier, tout comme l'avait fait Mr Tsukiyou lorsqu'il était plus jeune, d'ailleurs, avant de rencontrer sa chère épouse et de terminer ses études. Et, un par un, les garçons se suivirent. Mackenzie était douée, Mackenzie était vicelarde, Mackenzie était un génie et, le sourire aux lèvres, elle manipulait ses parents comme on manipule des pantins, envoyant ses frères à Aomori, pour le plaisir de les voir quitter la maison, pour le plaisir de voir le manoir se vider peu à peu des affaires des garçons, pour avoir Ronald et ses parents à elle seule. Ronald qui n'avait l'air de manifester aucun signe qui permettait de dire si lui aussi avait un don ou pas. Mackie, de son côté, n'en savait trop rien, mais elle préférait rester avec Papa et Maman, donc ne pas avoir besoin d'aller à Aomori. Et, si jamais elle avait un pouvoir, alors elle espérait pouvoir apprendre à le maîtriser seule. Rêverie d'enfant, ce n'est pas vraiment si simple d'avoir un pouvoir, et elle le saura bien assez tôt. Ou pas vraiment, en fait. En tout cas, c'est depuis ce jour que Mackie devint une vraie peste, une salope, une connasse, une pourriture, une ordure.

« Tu sais pourquoi les filles courent pas vite ? Parce qu'elles ont des nénés, et qu'elles ont du lait dedans, et que si elles remuent trop, ça fait du yaourt. »

Et, avec son frère, armée de son Nounours lorsqu'elle était petite, puis de couteaux lorsqu'elle grandit, elle commença à virer au mauvais, avec son frère, toujours avec son frère. Les deux gamins qui se battaient et jouaient innocemment, les deux gamins qui couraient après un ballon de baudruche, qui construisaient des bateaux en papier pour les faire flotter dans les flaques d'eau avant de constater que le papier absorbait l'eau, qui s'amusaient à poursuivre les papillons... Ces deux êtres innocents furent bientôt réduits à devenir de plus en plus "vulgaires". Leurs grands-frères étant partis, Papa et Maman donnaient un peu plus de liberté à leurs deux derniers qui avaient donc plus ou moins le droit d'aller dans les rues, si ils étaient accompagnés d'une dizaine de domestiques pour subvenir à leurs besoins, d'un chauffeur privé et d'un garde du corps, mais les deux fripouilles, toutes les deux autant machiavéliques et pourries d'intelligence l'une que l'autre, arrivaient à faire fonctionner leurs deux cerveaux de génies ensemble et donc à échapper des griffes de leurs envahissants domestiques. Alors ils trainaient dans les rues, rackettaient, faisaient des rencontres plus ou moins déconseillées, pariaient, jouaient. Puis, la nuit, ils fuguaient, pour aller jouer au poker et amasser gros grâce à leur génie et leur incontournable tricherie bien calculée, pour défier les intellos aux échecs et parier en misant gros, car ils étaient mauvais ces deux là. Mauvais et inséparables, plus qu'inséparables.

» Chapter II : Unity.}

Traversant les vagues houleuses, comme
Deux hirondelles
Qui noient tes yeux verts tremblotants
Où les larmes y ont éteint cette ardente passion
Accrochée à ce mensonge
Que j'éteins à mon tour

Tu peux crier. Mackie. Tu peux t'égorger, t'étrangler, t'étouffer, Mackie. Il ne reviendra pas. Tu sais qu'il ne reviendra pas, plus jamais. Est-ce que tu crois que c'est en pleurant que son fantôme viendra te prendre dans ses bras pour te réconforter ? Il était content, l'autre jour, il faisait un centimètre de plus que toi, il avait enfin réussit à te dépasser ! Et tu avais célébré ça avec lui, vous aviez fait les cons ensemble, c'était quand ? Avant qu'il ne tombe malade, sûrement. Il a pas pût être guéri, t'y peux rien, tu peux rien y faire. Il est mort, mort, et il ne reviendra jamais. Alors tu essaies de retenir tes larmes, tu essaies de ne pas pleurer, tu t'arracherais les yeux pour ne pas pleurer, Mackie. Mais tu ne pleures pas, tu cries, tu rages, tu casses tout sur ton passage. Tu renverses la table, tu frappe dans le mur, jusqu'à te bousiller les doigts, les mains, les poings, les pieds, les genoux. Tu saignes de partout, mais tu ne t'arrêtes pas et tu continues de crier. C'est comme si on t'avais arraché une partie de toi. C'est comme si tu ne vivais que pour lui, comme si tu ne souriais que pour obtenir ses sourires en retour. Alors tu frappes tout, tu vas jusqu'à lever la main sur le corps de ton pauvre frère qui dort, et qui va continuer de dormir longtemps, sans respirer, sans que son cœur batte. Ton père t'appelles pour essayer de te faire revenir à la maison. Il s'intercale devant toi et ta mère que tu as frappé violemment, comme si c'était de sa faute que ton frère soit mort. Ta mère qui te regarde, horrifiée, elle a peur, elle pleure, mais elle n'a pas peur pour elle. Elle sait que son bébé n'est pas un monstre, elle a juste peur pour toi, pour tes mains, pour tes pieds que tu meurtris autant. Et puis, après t'être bousillé les cordes vocales, tu tombes dans les bras de tes parents et tu pleures, tu pleures dans leurs bras comme un gros bébé, comme le grand enfant que tu es, Mackie, on dirait un bébé qui vient de tomber et qui court se réfugier dans les bras de sa Maman en chouinant pour avoir le baiser magique qui guérit TOUT ! Mais le baiser magique ne ramènera jamais ton frère à la vie. Les bras maternels t'enveloppent pour te calmer, la grande main ferme de ton père vient se poser sur ta tête pour caresser tes cheveux et tu te mets à pleurer, Maman se joint à toi, pour son fils, Papa est fort, alors il ne pleurera pas. Pour toi, pour Maman. Et tes pleurs sont calmés par la douceur maternelle, par la protection paternelle, par l'odeur parentale.

« Hé, Mackenzie, ça fait comment de voir son frère mourir ? C'est à cause de ça que tu changes d'école à la fin de l'année ? Il paraît que tu vas dans une école de gens bizarres et pas normaux... En même temps, c'est pas étonnant, t'es pas vraiment normale toi non pl- »
« Est-ce que je te demande si tu programmes ton suicide social ? Si tu comptes t’enchaîner à une enclume et te jeter dans la Seine ? Si tu prévois de t’injecter des pesticides ? »

Depuis ce jour, t'étais plus la même, Mackenzie. Tu étais plus froide, plus mesquine, plus féroce. Tu étais devenue la saloperie que tu es maintenant, toujours. On peut pas vraiment dire que tu as perdu le sourire, au contraire. Mais c'est un peu comme si ton frère était ton cerveau. Ton frère est parti et cet évènement t'a ôté le peu qu'il te restait de raison. Tu est devenu la traitresse, l'hypocrisie incarnée, et pourtant, de plus en plus de gens te faisaient confiance. Les humains sont si faibles, les humains sont si niais, si naïfs. Et ça t'amuse. Tes sourires sont froids, tes rires sont glacés, tu fais peur, Mackie. Tu as commencé à fréquenter des groupes de personnes peu fréquentables, tu as commencé à vendre de la drogue, tu as continuer à magouiller comme tu le faisais avec ton frère, mais tes magouilles étaient de plus en plus mauvaises, tes crimes étaient de plus en plus importants. Oh, mais tu n'as tué personne à ce jour, tu es bien trop lâche pour t'en prendre à quelqu'un, voyons. Tu t'es tapé le frère de ta "meilleure amie", puis son copain que tu avais un peu beaucoup shooté de multiples boissons douteuses, tu as tabassé la sœur d'un de tes camarades qui ne voulait pas te donner son portefeuille, tu as commencé à racketter les mômes de primaire qui te filaient tout avant de se barrer en courant, tu as faillit aller à la gendarmerie, une fois, alors que tu étais embobinée dans un sale coup monté contre toi. Mais tu as magouillé. Encore. Et tu t'en es sortie... encore. Puis tu as gagné du fric en vendant des choses illicites ou bien en arnaquant un peu trop, ça t'a valut énormément de courses-poursuites dans les rues, et si quelqu'un n'avait pas été là pour toi, ce jour là, tu aurais put te tuer à faire des conneries aussi grosses que ta personne -quoique, tu n'es pas vraiment très dodues, entre nous-...

« On est quitte, maintenant, mon ange en chocolat ♥ »

Depuis que ton frère est décédé, alors il n'y a rien qui t'arrêtes, rien qui te raisonne, tu n'as plus rien sur quoi t'appuyer. Tu es seule, faible et vulnérable. Ce gars, ce gars que tu viens de sauvagement amocher alors qu'il n'était déjà pas bien frais car il sortait d'un bistrot, ce gars qui t'avais abordé en riant, puant l'alcool, ce gars qui avait essayé de t'attraper, de te toucher... Il avait eu ce qu'il méritait, c'était ce que tu pensais, du moins. Mais tu n'aurais jamais tâché de pourpre tes jolies mains d'une pâleur éclatante, si ton frère avait été là, car cet inconnu n'aurait même pas osé poser une seule de ses sales mains dégueulasses sur ta jupe -bien trop courte, certes, mais ce n'est pas une raison-. Tu grandis, tu grandis si vite, sans ton frère, sans tes autres frères qui ne sont même pas présents pour te remonter le moral. Tu leur en veut, oubliant que c'est toi qui a fait en sorte que les parents les envoient à Aomori, ce pensionnat où tu iras un jour, toi aussi... Ce pensionnat que tu hais, que tu renies, qui hante tes pensées, ce pensionnat qui t'aurait séparée de ton frère, ce pensionnat que tu repousses, comme ton don que tu ne veux pas posséder. Et tu fixes ta victime d'un air neutre. Un sourire cannibale orne tes lèvres et anime ton visage froid, ton visage lisse et pâle. Tu lèches ton couteau comme Maman t'as pourtant dit de ne jamais faire, parce que c'est dangereux et que tu peux te couper la langue. Tu as envie de rire devant ton propre massacre, fière de toi, car il n'y avait que Ronald qui avait le droit de te pincer les fesses pour blaguer, ou bien de faire claquer les bretelles de ton soutien-gorge sur ton dos pour te faire mal, et pour le plaisir de se prendre une gifle aussi. Tu râlais, tu le giflais, tu te battais avec lui, mais tu réalises maintenant à quel point ces taquineries de grands gamins te manquent. Alors tu t'extirpe de tes pensées moroses et nostalgiques et tu passes tes mains dans tes cheveux, avant d'apercevoir -un peu trop tard- un homme de quelques années de plus que toi, qui te vole ton couteau des mains et te menace avec ta propre arme, pour te faire rester immobile.

« Mais t'es complètement fêlée, t'as craqué ton string, ou quoi ? Ce gars a des millions de potes, tous des lascars immenses, ils vont te faire la peau, ma p'tite ! Mais si tu me promets de...payer, alors je veux bien te couvrir un petit moment, enfin, si tu vois ce que je veux dire... »
« Ah ouais...apparemment, certains hommes descendent vraiment des singes. »

Il avait des cheveux teints d'un rouge cramoisi, un rouge sang-séché, c'était laid, tu tires la langue, mécontente par la venue de ce jeune homme que tu ne connais même pas, qui ne te connaît même pas, et qui te demande un truc louche d'un air louche. Ses yeux bruns rieurs lui donnaient un air encore plus con qu'il avait l'air de l'être, ses habits étaient plutôt assez chics, il arborait un air sûr de lui qui te rappelait un de tes frères. Tu es méfiante et tu le regarde en levant les yeux, en baissant la tête, comme un un félin sur ses gardes, tu le fixes. Si tu étais vraiment un chat, tu te serais mise à hérisser les poils en crachant sur cet individu louche. Mackie, ne fais confiance qu'à toi, et à personne d'autre. Par contre, incite les gens à te faire confiance, pour mieux les berner ensuite. Tu aurais pût répondre autre chose que cette vanne peu originale et complètement sotte, mais c'est le clash qui est venu à ton minable cerveau en premier, et le clash qui lui cloua le bec. Tu aurais très bien pût lui dire que tu ne le paieras jamais un sou, ou bien encore que tu ne gâcheras jamais une de tes nuits pour la passer en compagnie d'un inconnu aux cheveux rouges brûlés, mais cette phrase est sortie de ta bouche plus vite que la foudre abat un arbre. Et ça ne répondait à aucune de ses propositions, tu n'en avais strictement rien à foutre. Le gars que tu venais de bien amocher avait des potes qui faisaient trois fois ta taille et dix fois ton poids chacun, des tas de muscles, des mecs louches, qui te feront du mal. Mais tu calcules tout, tu t'attends à tout. Alors tu adresses un adorable et grand sourire angélique au garçons avec ses cheveux cramoisis. Il tourne le dos à ta victime, donc il ne peut pas voir ce que toi tu vois. Des hommes, des hommes qui ragent devant leur ami alcoolique qui vient de se faire sauvagement charcuter les bras. Et ces hommes fixent tous une même personne : celle qui a le couteau dans les mains. Pauvre homme aux cheveux rouges qui n'a rien demandé à personne...

« Bye-Bye ! »

Impitoyable, Mackie, tu es une fille horrible, tu es une fille cruelle. Alors tu profites de la situation pour t'éclipser gaiement, gentiment, en sautillant et en chantonnant comme une enfant innocente, avec ta bouille toujours angélique, à la recherche d'autres personnes à tromper, d'autres magouilles à faire... Parce que tu échappes à toutes les punitions, Mackie, et tu sacrifies à chaque fois un innocent, tu es si cruelle, Mackie. Tant mieux pour toi. Tu te casses en narguant le pauvre homme sans défenses. Tu es une saloparde, une pourriture. Et la dernière chose que tu entends sont les bruits de coups sur la figure de ce type dont la seule erreur était de t'avoir proposé de l'aide. Certes, en échange de quelque chose que tu ne voulais pas, mais il allait t'aider, et, au lieu de le laisser se faire tabasser, tu aurais pût chercher dans ton cerveau un moyen de t'en sortir gratuitement, et d'épargner l'homme. Mais tu es une pourriture, Mackie, et l'idée de réfléchir pour le simple fait de sauver la vie -ou le physique- d'un homme qui a déjà commencé à endommager ses cheveux en les teintant d'une couleur affreuse, ne t'es même pas venue à l'esprit. Tu te fous des malheurs des gens, même ceux qui ont de bonnes intentions -quoique, ce mec louche devait bien avoir des idées derrières la tête-. Quitte à mentir sur ton âge et à te faire passer pour une petite fille de dix ans -qu'il n'aurait probablement pas touché s'il était nette, bien qu'une petite fille de dix ans serait incapable d'utiliser un couteau pour bousiller le bras d'un homme comme tu viens de le faire-, ou bien à t'inventer une vie en disant que tu es riche -ce qui est vrai, entre nous- et que ton lord va bientôt venir te chercher en limousine, ou bien encore, je sais pas, moi, dire que tu es la reine des Wakkuputus, ces bestioles inventées par ton frère Bryan qu'il introduisait dans ses histoires pour t'endormir, toi et ton énergumène de frère, lorsque Maman perdait la tête car vous n'arriviez pas à vous endormir tellement vous étiez excités comme des puces, et qui deviennent des furies enragées lorsque l'on touche à leur reine vénérée. Enfin, Mackie, tu es tellement intelligente que tu peux inventer plein de truc, tu es tellement machiavélique et manipulatrice que tu peux faire croire tout et n'importe quoi à n'importe qui, tu avais plein d'astuces possibles pour sauver votre peau à tous les deux, mais c'est bien fait pour lui, tu vas me dire, il n'avait qu'à pas te parler, hein, après tout... Sa mère n'a jamais dût lui dire de ne pas parler aux filles qui viennent de prendre le bras d'un homme pour un morceau de jambon à trancher.

« Hey, c'est toi l'enfoiré qui a buté Willy ? C'est toi, HEIN ? »
« Quoi ?! QUOI ?! M-mais n-non ! Mais non ! C'est ELLE ! ELLE ! Putain, elle est partie où cette enculée ? Mais c'est pas moi ! C'est pas moi ! Non ! C'EST PAS MOI ! A L'AIDE ! AAAAAAH ! »

» Chapter III : Tenacity.}

Bien ! Tu n'as plus tes lunettes, n'est-ce pas ?
Devons-nous t'en voler des nouvelles ?
Mieux vaux le demander au président du conseil (haha)
Ça te va si c'est moi qui demande ?

Et donc...
Et donc... Ben, elle s'est retrouvé là, Mackie, un peu comme une pauvre conne, un peu comme une clocharde. A Aomori. A ses quinze ans, donc un an plus tard que l'âge minimum d'entrée. Ses frères y ont tous été à l'âge de quatorze ans, mais Papa et Maman on décidé que Mackie y entrerait à quinze ans. A cause de ses problèmes, de son équilibre mental pas équilibré du tout, et à cause d'autres choses, aussi, des choses de parents, quoi. Ils voulaient encore garder leur petite Mackie un an, peut-être. Et ne pas trop la brusquer, aussi, après le "départ" de Ronald, du petit Ronald chéri de la famille... Mackie vivait pourtant une vie de rêve, tout avait repris un cours normal, bien que Ronald ne soit plus là, elle ne semblait pas vraiment bouleversée. Foutaises, elle était brisée, détruite. Mais elle ne le paraissait pas. Elle rackettait, menaçait, elle se battait, elle trichait au poker, gagnait, perdait, souffrait, parfois... Quand elle ratait ses coups, quand elle s'en prenait à plus fort et qu'elle n'arrivait pas à se tirer d'affaire. Mais Mackie, elle se tire toujours d'affaire. Ou presque toujours. Il lui ait, bien sûr, arrivé de bouffer les poings rageux de certaines brutes à qui elle s'en était prit -ou indirectement-, ou bien qu'elle avait menacé, défié, ou encore provoqué. Ah ça, la provocation, ça marche pas mal, elle y arrive bien, Mackie. Et elle trainait dans les rues jusqu'à pas d'heure, elle fuguait, parce qu'aucun enfant de la famille Tsukiyou n'avait le droit de mettre un pied sur le trottoir sale d'une ruelle, normalement... Normalement. Mais Mackie, à partir du jour où son frère mourut d'une maladie inguérissable et mortelle, ne fut plus jamais grondée par un de ses parents. Ils la choyaient comme jamais, lui offraient tout ce dont elle voulait, elle avait tout, cette saloparde. Tout, absolument tout. Jusqu'au jour où... Non. Il n'y eut pas d'évènement traumatisant qui dévoila son don à ses parents. A vrai dire, tous les enfants Tsukiyou avaient un don hérité de leur géniteur, sauf Ronald qui avait hérité cette absence de particularité de sa mère. Papa réussit alors à comprendre et identifier le don de son unique fille lorsqu'elle l'empêcha de transformer l'eau en or, une journée où Papa avait voulut s'enrichir grâce à son incroyable don. C'est tout. Et elle fut envoyée à Aomori. Avec ses frères, ses frères qu'elle ne voulait pas revoir, qu'elle avait peur de revoir. Car c'était à cause d'elle qu'ils étaient tous dans cette merde.

Et elle met pieds à terre, à Aomori. C'était une jolie ville, oui, mignonne... Mais Mackie s'en fichait royalement, elle était occupée à grogner rageusement sa haine envers ses parents de l'avoir amené à revoir ses...ses six frères. Alors elle frappait dans le premier cailloux qui venait se loger devant la pointe de son pied, alors elle donnait des coups dans le ventre des passants qui la croisaient, alors elle continuait de marmonner dans sa barbe des insultes que ses parents n'entendaient même pas, étant à l'autre bout du Japon. Alors elle stressait et angoissait à l'idée de revoir ses frères qu'elle avait royalement foutu dans la merde. C'est comme si elle avait craché au nez du diable après avoir été envoyée au Paradis, puis qu'on l'avait exclue du Paradis, et qu'elle se retrouvait donc nez à nez avec un diable enragé. C'était la même chose, et Mackie craignait pour son jolie minois adorable, bien qu'elle doute sur le fait que ses frères osent lever la main sur leur machiavélique petite sœur chérie. Ce jour là, alors qu'elle allait entrer pour la première fois au pensionnat, elle prit bien soin de se vêtir d'un gros pull à capuche et à poches -bien que les poches ne soient pas totalement nécessaires, entre nous- pour essayer de se camoufler le plus possible lors de la visite, et même des premiers jours, espérant pouvoir se cacher de la vue de ses frères. Ses frères qu'elle reconnut entre mille, ses frères qu'elle vit s'approcher, et qui avaient pourtant énormément changé depuis leurs treize années.

« Tieeeeens, mais c'est pas Mackie ? »
« T'as l'air encore plus dérangée qu'avant, ma pauvre. Tu veux goûter à ma mousse au chocolat recette allégée pour pas que tu grossisses trop ? »
« Mackichouchounette ♥ Comme ça fait longtemps ! »
« Viens dans les bras à Grand frère Dewey et Grand frère Mewey, et-AÏE ! »
« Mackie ! Alors toi aussi, les parents t'ont envoyé ici ? »
« Soit pas heureux, Bry', c'est cette saloperie qui a fait qu'on est là, hein... »

Ah, elle pouvait enfoncer la capuche sur son crâne, elle pouvait cacher son visage, ses yeux bruns aux reflets rougeoyants, elle pouvait tirer la langue le plus possible pour essayer d'annuler les pouvoirs les plus destructeurs de ses frères, ils s'approcheront toujours, ils la reconnaîtront toujours. Cette peste qui avait ruiné leur adolescence en les envoyant dans ce pensionnat. Maintenant, c'était à son tour de rester ici. Ah, c'est bien fait, Mackie, tes frères ont même eu tort de ne pas te frapper, de ne pas te faire payer pour ce que tu leur a fait. Tu as eu peur, mais ça ne t'a pas vraiment fait réfléchir, hein, et tu continues de harceler les élèves, de les stlaker, de les oppresser, de les étouffer, de les effrayer... Et à ce jour, tu entames ta deuxième année d'études à Aomori.

« ...merde... »

Et là, tu te demandes comment tu as fait pour en arriver là...

et puis elle a un pouvoir qui te fout la rage

« dans ton cul, chéri ♥ »

DTC - Faire perdre le contrôle de son don à une autre personne, le rendre difficile à maîtriser.
Malgré le fait que Mackie n'ait que deux ans d'expérience à Aomori, elle maîtrise plutôt bien son pouvoir qui ne demande pas extrêmement de force, ni de concentration. Et qui lui est d'ailleurs extrêmement utile, elle qui a le chic pour se fourrer dans les affaires les plus déraisonnables, elle utilise son don pour essayer de retirer le plus possible d'attaques de l'adversaire, ou plutôt, de la victime désirant se venger d'un coup de crasse qu'elle lui aurait fait. Mackie, c'est un parasite, un parasite, qui hante ton don, qui l'annule, qui le rend difficile à maîtriser, ou bien plus faible. Quand Mackie est dans les parages, quand Mackie tire la langue, alors ton don s'estompe à une vitesse folle, jusqu'à ne plus avoir effet du tout. Et ça l'amuse. Elle a l'air de ne pas sentir grand chose lorsqu'elle utilise son pouvoir, elle a l'air de ne pas forcer, de ne pas se concentrer plus que ça. Mais, au contraire, il paraît que le pouvoir de Mackie a une grande influence sur sa force physique. Si elle utilise trop ce dernier, la pauvre deviendra toute flagada et tombera, trop épuisée pour faire un pas devant l'autre jusqu'à sa chambre, et vous vous retrouverez avec quelques kilogrammes à porter. Mais elle n'est pas folle, Mackie, elle reste sur ses gardes, elle ne s'évanouirait pas comme ça. Alors elle ne l'utilise qu'un laps de temps, essayant de ne pas forcer quand "Ça marche mal, ce truc, quel don inutile !". Mackie classe ce pouvoir Jokerien dans les faibles, elle n'aime pas son don, elle aimerait avoir un truc plus méchant, plus féroce, un don de guerrier, quoi. Force décuplée, par exemple, pour pouvoir se défendre un minimum lorsque ses larbins décident de se révolter, ou que ses victimes retournent leur veste. Enfin, en attendant, son pouvoir l'avance bien lorsqu'il s'agit de se protéger des autres personnes, ou bien de les voir rager parce que Mackie est dans le coin, donc leur pouvoir fonctionne pas vraiment comme ils l'attendent.

Enfin, c'est peut-être pour ça qu'elle est si oppressante, Mackie, d'ailleurs. Même si son don n'est pas activé 24/24h, sa simple présence suffit à affaiblir un chouilla le don des personnes se trouvant dans la même salle qu'elle. Oh, bien sûr, sa présence ne suffit pas à annuler complètement les autres dons, juste à les affaiblir un peu, un tout petit peu, si bien que seuls les plus réactifs remarquent que leur pouvoir est pas comme d'habitude, avant de s'apercevoir que Mackie se balade dans le même couloir. Mais Mackie, pour utiliser son pouvoir, elle...elle tire la langue. Ça paraît bizarre, c'est peut-être pour la concentration, ou bien c'est peut-être simplement comme ça qu'elle arrive à utiliser son pouvoir, mais, après tout, un de ses frères change bien les objets en or avec son genoux. Elle, elle y arrive en tirant la langue, comme une gamine, tout en vous crachant au nez :

« Dans ton cul ! »

derrière l'écran se cache...

« scintillante pixellisation »

• PRÉNOM ou PSEUDO Mackenzie, c'est très bien .W. • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS Trois mots : Je suis parfaite ♥ ! • PARRAINÉ ? Akira machin chose bidule truc muche chouette Shimizu, mais je connaissais avant de toute façon è3é (Parce que je suis parfaite). • DOUBLE COMPTE ? Mackenzouille est mon unique compte. • CODE ? BOUM SHAKALAKA ! • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Je vais pas m'éterniser, alors c'est mon dernier mot x)... Ah, et, désolée d'avance pour les quelques éventuelles petites fautes de frappe ou d’inattention x).