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 qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.

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qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Vide
MessageSujet: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeVen 17 Fév - 23:25

Dès votre plus jeune âge, on vous apprend à respecter les adultes. Tous les parents étaient passé par là, « les adultes ont toujours raisons. », et plusieurs autres dérivations de cette phrase. Petit, tu t'imagines déjà dans la peau d'une grande, tu les imites, on te punit, tu attends avec impatience cette majorité qui ne semble jamais venir, des illusions pleins les yeux, imaginant plein de belles choses, déjà passés à la télévision, sous le regard presque attendri des parents. Pour d'autres, ce mot signifie une « libération » ; c'est quitter le cocon familial, vivre de soit-même, même si au fond on sera toujours dépendant de ces parents. C'était assez banal, pas franchement étonnant. Et puis, il y a ces nouveaux adultes, légèrement adolescents au fin-fond, gardant toujours ce léger air enfantin qui caractérise plus d'une personne. Ils pourraient bien-être considérer comme des jeunes adultes un peu trop mature, alors qu'ils sont encore loin du cap de la trentaine, ou alors pas assez matures, trop gamins, trop saoulant.

Ainsi, pour ce qu'ils allaient faire, Haine et Shion pouvaient être classer dans la dernière catégorie. Allez savoir pourquoi, mais c'était Haine qui avait eu cette idée. Shion n'était pas très très dortoir, alors quand Haine avait exposé son projet, son rejet se volatilisa brusquement. Cela faisait un bon petit moment qu'il n'avait rien fait de vraiment concret. Enfin d'un côté, vous allez dire que le dortoir C est moins peuplé que les deux premiers. Ça aidait aussi. Il avait accepté, même si ce n'était pas leur boulot, sauf si il ne le savait pas, après tout, on ne lui en avait jamais parlé. Le dortoir C était composé des pensionnaires les plus âgés du pensionnat, il espéra secrètement qu'ils étaient plus propres, parce que fouillez dans la merde des autres, ce n'était pas son truc, non. Enfin, ce n'était encore que de vulgaires adolescents, ne contrôlant pas leur propre poussées d'hormones. C'est vite dit, mais après avoir constater que quelqu'un avait mis dans le plat d'un pensionnaire - qui avait eu brusquement des poussées de chaleurs - du viagra en guise de sauce, non, non ça ne le faisait. Bien-sûr, le Directeur n'avait rien, trop papa ours. Et en pleins dans ses débuts au pensionnat, c'est pour cela qu'il ne pouvait plus saquer ses adolescents, allez savoir ce qu'ils peuvent planquer dans leur antre. En voyant la gueule pas impassible du tout de Shion, on aurait pu croire qu'il se croyait dans Destination Finale. Vous imaginez ? « Destination Finale 6 : la chambre de toutes les horreurs. » Ça partait un peu n'importe comment, n'est ce pas. Même si ça pouvait être marrent, il agrippa la manche du haut de sa compagne, enfonçant sa tête au creux de l'épaule avant de balancer un simple.

« .... Je te jure que si la première chambre qu'on visite - la première hein ! - est un lieu de débauché ou tout c'que tu veux, je me casse. pas question que je tombe sur de l'héro'. »

C'était dit.Shion ne se rendait vraiment pas compte de la tête qu'il avait ; une gueule de gamin qui fait continuellement la moue, sous le regard amusé d'Haine, grande habituée. Au beau de quelques secondes, il se redressa et prit une position normale, c'était assez galère de marcher, une tête sur son épaule, mais passons. Shion laissa Haine la guidait vers le dortoir C, pas très étonnant puisqu'elle connaissait le pensionnat comme sa poche. Arrivés au troisième étage, ils filèrent tranquillement en sachant pertinemment que les élèves avaient cours. Il s'immobilisa quand il vit Haine, tout sourire - elle devait surement être excitée comme une puce, à l'idée de fouiller sans se gêner - ouvrir la porte de la première chambre. Ni une, ni deux, Shion suivit la demoiselle dans la chambre, tout en prenant soin de fermer la porte derrière lui pour qu'ils se soient pas déranger durant leur fouille. Allez savoir combien de temps ça allait durer. Ce n'était pas franchement son truc de fouiller dans les affaires des autres, mais pour cette fois, une lueur d'amusement et de gaieté le surprenant, le poussa à franchir le cap. C'est ainsi qu'il s'installa sur le lit, et commença à regarder dans les tiroirs de la première table de chevet, y découvrant en premier un magazine féminin, et des papiers de sucreries usagés. Cependant, le deuxième tiroir était vide.

« Tu trouves quelque chose d’intéressant ? »

Shion lui avait demandé, insatisfait de ne rien trouver de véritablement intéressant dans cette chambre. Mais peut-être, y avait-il quelque chose de plus intéressant le placard que fouillait Haine ? Il s'était alors étalé sur le dos, contre un lit inconnu qui empestait le parfum, fixant le plafond, comme s'il cherchait une réponse à une question particulière. Se remotiver, se remotiver. Une fois allongé, il était difficile de le relever. A moins qu'Haine est trouvé quelque chose en particulier... Qui sait, ce que réserve la chambre d'une fille.
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Haine Teruko
Haine Teruko
haine

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qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Vide
MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeSam 18 Fév - 16:54

Haine jubilait. Quand elle s’était reveillée ce matin là, rien de bien passionnant ne l’attendait. Une journée de cours comme les autres, banale à pleurer, peut être un élève ferait un trou dans le mur avec son pouvoir ou enverrait son copain à l’infirmerie, mais rien de plus. À midi, elle irait manger avec les autres profs ou rentrerait chez elle se faire des nouilles instantanées pour ensuite sortir ses papiers et ranger, organiser ses cours futurs, corriger les rares devoirs qu’elle donner, faire le ménage et enfin prendre une douche chaude. Peut être que Shion serait passé la voir dans la soirée, histoire de regarder un film ou boire un café, ensuite il serait allé se coucher, elle aussi, et la journée aurait été terminée sans que rien d’intéressant ne se soit passé. Voilà le programme habituel de notre chère professeur. Seulement ce matin là, un évènement vint bousculer son train-train quotidien.

Cet évènement ? Un simple sms sur son portable, alors qu’elle venait à peine de se lever. Et de qui, s’il vous plait ? Eh bien de Ken Matsumoto, bien sûr ! Un simple sms dans lequel il lui suggérait gentiment d’utiliser son après-midi pour vérifier que les élèves du pensionnat respectaient bien les règles plutôt que de le passer à ranger sa chambre. La jeune femme n’eut même pas besoin d’accepter ; c’était un ordre de toute façon.

Sa matinée et son midi se passèrent donc comme elle l’avait prévu : elle fit cours et mangea. Woah. Sauf que à peine le repas terminé elle sauta sur Shion - après tout, elle avait besoin d’un partenaire pour cette tâche difficile - et lui exposa rapidement son plan. Il ne se fit pas prier et vint avec elle, partant tout deux tels deux explorateurs des temps anciens en terre inconnue et sauvage. Moquez-vous, mais une chambre d’adolescent recèle des dangers bien réel. Cependant, si Haine adorait fouiller dans les affaires des autres et ne reculait pas devant les horreurs qu’elle y découvrait parfois c’était loin d’être le cas de son collègue, aussi opta-t-elle pour les chambres du dortoir C, bien plus soft que moins nombreuses que leurs homologues des dortoirs A et B. Elle ne voulait pas se retrouver avec un Shion amorphe et traumatisé au bout d’une chambre seulement, c’était tellement plus marrant de fouiller à deux ! En sifflotant joyeusement, l’enseignante sortie et déplia une feuille de sa poche.

Citation :

Interdiction (plus ou moins formelle) de :
    • Ne pas porter son uniforme scolaire en cours.
    • De se promener nu hors des douches.
    • Sortir du pensionnat en semaine.
    • Circuler dans l'école après 22h00.
    • D'avoir en sa possession de l'alcool, des cigarettes ou de la drogue.
    • De sécher les cours.
    • De sortir en ville sans groupe et accompagnateur si on a moins de 18 ans.
    • De dormir dans une autre chambre ou un dortoir différent du nôtre.
    • D'utiliser son pouvoir contre quelqu'un ou quelque chose.
    • D'avoir une relation entre adulte et élève.
    De posséder dans sa chambre : tabac (sauf pour le Dortoir C), drogue, alcool, animaux (excepté poissons rouges), appareils électroniques (téléviseurs, consoles de jeux, machines à laver, lave-vaisselle - excepté ordinateurs), nourriture / boissons en grande quantité, armes (blanches ou à feu, pieux en bois compris). Gare aux inspections surprises des prof ♥
    • De toucher un cheveu de Hinata Matsumoto ♥ PS: je t'aime ma poupougnette ♪♫

Le règlement. Mais elle se plaisait à l’appeler sa « liste de courses ». Pourquoi ? Mais bien sûr parce que tout les objets confisqués tombaient directement… dans sa poche ! Enfin, si elle le voulait. C’était aussi une des raisons pour lesquelles elle adorait faire l’inspection des dortoirs. De l’alcool ? Pour elle. Une console de jeu ? Pour elle. Un stock de gâteaux au chocolat ? Pour elle. Oui, vraiment, c’était exactement comme aller au supermarché. Sauf que c’était gratuit. Soudainement, Shion lui attrapa la manche et enfouit son visage dans le creux de son cou. Haine sourit.

« .... Je te jure que si la première chambre qu'on visite - la première hein ! - est un lieu de débauché ou tout c'que tu veux, je me casse. pas question que je tombe sur de l'éro'.
_ Allons, me dis pas que tu as peur d’un magazine playboy tout de même ? »


Ah oui, ça aussi c’était pour elle si elle en trouvait un ! Son ami la lâcha et elle continua à gambader joyeusement, sa jupe suivant le moindre de ses mouvements dans un bruissement aérien. Arrivée devant la porte de la chambre A001C elle sortit le passe-partout emprunté au concierge - il fallait qu’elle pense à en faire une copie pour son usage personnel d’ailleurs - et entra dans l’antre. Elle s’attendait à beaucoup chose ; des immondices sur le sol, des montagnes de vêtements, des cours étalés un peu partout, une odeur de chacal en décomposition, aussi fut-elle un peu déçue par l’ordre apparent de cette chambre là. Pfeuh, même pas drôle. Tandis qu’elle se dirigeait vers le lit de gauche, Shion partit à droite et chacun fouilla à des degrés divers. Haine, plus habituée, inspecta rapidement les tiroirs de la table de chevet - il fallait être nigaud pour cacher quelque chose là - avant de simplement soulever le matelas et faire le tri de ce qui s’y trouvait.

« Tu trouves quelque chose d’intéressant ? »


Elle laissa retomber le matelas dans un nuage de poussière peut encourageant.

« Non, les futilités habituelles ; journal intime et photo de je ne sais quelle star de j-pop. »

Avisant la grande commode dans laquelle les filles pouvaient ranger leurs vêtements, Haine attrapa une chaise et monta dessus. Pour une fois, elle était contente d’être grande. Le bras tendu, elle fouilla à tâtons le dessus du meuble, la langue sortie tellement elle était concentrée.

« Aaah… attends je crois que… ouais ! »


Elle ramena sa main, victorieuse, une bouteille ambrée à la main. Les élèves avaient décidément une imagination bien limitée. Le visage sérieux, la jeune femme examina l’étiquette. Hum, du whisky et en anglais en plus ! Si c’était pas de la qualité ça… Sautant en bas de son piédestal, elle alla vers Shion qu’elle trouva mollement allongé sur le deuxième lit. Se penchant au dessus de lui, elle lui sourit d’un air amusé.

« Ça va, pas trop fatigué ?


Puis ramenant la bouteille dans son champ de vision.

_ Un petit coup avec moi ? »

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qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Vide
MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeSam 18 Fév - 23:15

« Fatigué ? Nan, pour une fois, j'ai fait une nuit complète. »

Monsieur préférait se féliciter lui-même, faire comme si il n'entendait pas les remarques puériles, des suites à la phrase qui-voulait-tout-dire. A l'air de faux-insomniaque, Shion avait des allures de vampires, quand à ces heures de sommeil. Chez lui, l'ennuie entraînait la paresse, qui entrainait le sommeil, et qui entrainait ainsi un Shion en rogne. Nous obtenons donc la solution « Ennui > Paresse > Sommeil > Big Bad Wolf (si on songe à le réveiller). » Allez savoir d'où il sort cette chose. Monsieur ne dormait qu'une heure ou deux dans son lit la nuit. Ensuite, il fixe le plafond, change de position toutes les deux minutes pour pouvoir tenter de se rendormir, en vain. Alors, au lieu de prendre un somnifère, celui-ci l'attendant fermement dans l'un des placards qui composaient sa cuisine, il ne faisait rien d'autre que allumer son ordinateur, ou d'ouvrir son petit-tiroir à DVD. On se serait cru un samedi soir. Ses heures de sommeil, elle était toujours en pleine journée, pendant un cours, ou en pleine sieste. D'ailleurs, il ne savait pas vraiment d'où provenait se déréglage brusque. Enfin, c'était pas comme si il s'était d'un coup motivé pour pouvoir dormir normalement. En supprimant le dernier mot, évidemment. Naturellement, on lui avait posé beaucoup de questions - de problèmes aussi, malheureusement - à propos de ce rythme de sommeil si particulier, celui-ci répondant sans cesse qu'il est insomniaque. Il fait mine de rien quand il voit les yeux de ses interlocuteurs roulaient vers le ciel, l'air de rien. Enfin, ce n'était pas franchement quelque chose qu'il racontait, comme ça. Parce que ses pseudos-problèmes penchèrent très facilement dans des situations assez vicieuses. Enfin, personne ne l'avait ouvertement traité de pervers, actuellement, mais ça se voyait. Même pour un imbécile comme Shion, ça se lisait dans leur regard. Qui prononcera le mot finira surement avec un coquard. Enfin, il le pensait, ça pouvait être autre chose, plus ou moins pires, qui le faisait dangereusement sourire.

Shion tiqua en se posant sur la trouvaille d'Haine. Il savait alors ce qu'il allait se passer. Malgré le fait qu'il tienne pas franchement l'alcool, Haine lui proposerait de boire, Shion accepterait et ils boiraient tout en foutant le bordel autour d'eux. C'était si facile à deviner. Quand on connaissait Haine comme Shion, on savait d'avance ce qui se passerait, on pouvait même lire dans ses pensées à certains moments. Il acquiesça quand il vit le visage d'Haine, tout sourire, se rapprochait. Pas besoin de soupirer. D'un bond, il se redressa, de sorte à ce qu'il soit assit, se retenant de se rallonger à nouveau, et cherchant des verres. Finalement, il reparti faire une fouille, de sorte à ce qu'il trouve des verres propres, objectant Haine qui préférait boire, à partir de la bouteille. Certes, Shion le faisait souvent, mais c'était seulement quand il était seul. Là, il préférait éviter le conflit d’intérêt. Pour une misérable bouteille de whisky, certes.

« On prend des verres, hein. »

Shion n'avait pas entendu la réponse de l’intéressée pour allez à chercher dans les placards - c'était le premier endroit auquel il avait pensé, bizarre certes, les étudiants n'avaient pas la chance d'avoir une cuisinière dans leur chambre - deux verres. Il tomba donc sur une pile de tee-shirt tout propre, une culotte qui trainait dans la mauvaise case, avant de tomber sur le même journal intime qu'avait trouvé Haine, celle-ci n'y portant pas vraiment intérêt quand elle l'avait trouvé. Légèrement curieux, il ouvrit le journal, voulant voir ce qu'il y avait dans la tête d'une adolescent, et franchement, il n'était pas dessus. Il fit alors un léger signe de main à Haine pour qu'elle porte son attention vers lui, et le lit à haute voix.

« Cher journal,
Désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais ce mois-ci était vraiment horrible. Tu te rappelles du garçon que je t'avais dit un peu plus tôt, ce grand blond hyper craquant. Eh bah tu vois, je suis allée le voir sous les conseils de ma coloc' et je me suis déclarée à lui. Il m'a rejeté. CE SALOP. CE CONNARD. CET ENCULE. Si ça se trouve, il avait un mst ou il était homo. A moins qu'il ne porte que des slips.... IMAGINE. Rahlala si tu savais, enfin, ça va, je me console en mattant le cul de Teruko-sensei, IL EST TELLEMEEEEEENT SEXXXXXXX. Oh je t'ai pas dit ! Tu sais, l'autre prof de CDP, Tsukiyo-Sensei, et bien il..."
»

Shion ferma aussitôt le journal intime, tout pâle. Il marmonna vaguement un :

« Il faut brûler cette chose. ... C'est plus un journal, ça. »

A ces mots, il songea à balancer le journal par la fenêtre, mais non. Peut-être que quelqu'un le trouverait et le répandrait dans le pensionnat. Alors, il le remit à sa place, soigneusement, abandonnant sa quête de verres, et pris deux grosses gorgées de whisky avant de fixer Haine, et éberluait, s'exclamant d'un :

« Il fait chaud tout d'un coup, hein. »

Et de commencer à retirer lentement sa chemise. Le fou, il se croyait en plein séance de strip. Dans une chambre d'élève en plus.

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Haine Teruko
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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeDim 19 Fév - 18:17

« Ça va, pas trop fatigué ?
_ Fatigué ? Nan, pour une fois, j'ai fait une nuit complète.


Haine sourit.

_ Oh, c’est rare ça. »

Ce qui était vrai, elle était bien placée pour le savoir. Shion, dormir ? C’était comme demander à un ours de ne pas hiberner, c’était impossible. Shion ne dormait pas, jamais. Si bien qu’elle avait arrêté de se faire discrète quand elle s’introduisait dans sa chambre pour lui piquer un truc ; il était toujours réveillé de toute façon, faire du bruit ou non n’y changerait rien. Le seul inconvénient, c’était que toutes ces heures perdues la nuit il les rattrapait la journée. Un peu comme un animal nocturne en fait, et mieux valait ne pas le réveiller lors de ses siestes journalières. Ses élèves l’avaient vite compris d’ailleurs, à leurs dépends souvent.

« Un petit coup avec moi ? »

Elle lui agita la bouteille sous le nez et ça eut l’effet escompté ; Shion se redressa. D’ailleurs, Haine dû reculer rapidement pour ne pas se prendre sa tête en pleine remontée. Il était rapide quand il le voulait, le bougre. Tandis qu’il s’appliquait à s’asseoir et se remettre les idées en place, la jeune femme attaqua l’ouverture de la bouteille, chose ardue s’il n’en est. Pendant qu’elle s’acharnait de la sorte, son ami se leva et repartit en expédition dans la chambre. Haine leva un sourcil interrogateur ; eh bien, il était pris d’une soudaine envie de fouille ?

« On prend des verres, hein. »

Ah, tout s’expliquait. Elle lui aurait bien répliqué que, non, pas la peine, mais il ne l’aurait pas écoutée. Boire à la bouteille ne l’avait jamais dérangée au contraire de son compagnon et elle s’en serait sûrement contentée. De toute façon, elle doutait fortement qu’il arrive à trouver dans verres dans la pièce. C’était censé être une chambre après tout, pas un open bar. Shion ouvrit le premier placard qui lui passa à portée main et examina son contenu. Apparemment rien d’intéressant vue la tête qu’il tirait, sans doute des vêtements et autres trucs du genre. Ce qui se trouve normalement dans un placard dans une chambre, en somme. Sauf que, au moment où elle était enfin arrivée à ouvrir la bouteille et portait le goulot à sa bouche, il lui fit un signe de main un étrange sourire aux lèvres.

« Cher journal…

Oooh, il avait remis la main dessus ! Et apparemment était bien assez curieux pour le lire. Par expérience - et parce qu’elle l’avait fait plusieurs fois - Haine savait que c’était une mauvaise idée. Mais elle le laissa tout de même continuer, amusée malgré elle.

_ Désolée de ne pas t'avoir écrit plus tôt, mais ce mois-ci était vraiment horrible. Tu te rappelles du garçon que je t'avais dit un peu plus tôt, ce grand blond hyper craquant.

Grand blond hyper craquant ? Hum, le jeune Okada peut être. Elle était loin de connaitre tout les blonds du pensionnat.

_ Eh bah tu vois, je suis allée le voir sous les conseils de ma coloc' et je me suis déclarée à lui. Il m'a rejeté. CE SALOP. CE CONNARD. CET ENCULE. Si ça se trouve, il avait un mst ou il était homo. A moins qu'il ne porte que des slips.... IMAGINE.


Haine se mit à rire, sans même savoir ce qui l’attendait ensuite. Elle s’essuya la bouche d’un revers de main, se félicitant de ne pas boire et rigoler en même temps : produisait en général un effet assez… particulier. Shion continuait de lire.

_ Rahlala si tu savais, enfin, ça va, je me console en matant le cul de Teruko-sensei, IL EST TELLEMEEEEEENT SEXXXXXXX. Oh je t'ai pas dit ! Tu sais, l'autre prof de CDP, Tsukiyo-sensei, et bien il... »

Et voilà. La jeune femme, douce et sexy, recracha la totalité de la gorgée alcoolisée qu’elle venait de prendre, s’étouffant à moitié de l’énormité qu’elle venait d’apprendre. Il y avait désormais des tâches ambrées partout sur la moquette devant elle et les rares feuilles qui y trainaient, sans parler de son chemisier blanc qu’elle venait de ruiner. Mais plutôt que de s’apitoyer sur son sort, elle partit dans un grand et fou éclat de rire. Rien que pour la tête de Shion, c’était mythique. Il avait refermé le journal intime d’un coup sec, le visage pâle et l’œil hagard.

« Il faut brûler cette chose. ... C'est plus un journal, ça.
_ Non, surtout pas ! »


Alors qu’il le rangeait, Haine se précipita sur lui et le lui pris des mains pendant que lui lui ravissait la bouteille d’alcool. La jeune femme le regarda du coin de l’œil en engloutir deux gorgées tout en cherchant la bonne page dans le cahier.

« Moi, je veux savoir ce qu’elle dit sur toi, ajouta-t-elle d’un ton taquin. »

Foutue page, où elle était passée celle là. Soudain, elle regarda avec des grands yeux Shion qui commençait à se déshabiller. Wtf ?

« Il fait chaud tout d'un coup, hein. »


À croire qu’il allait lui faire un striptease. Haine, soupçonneuse, recula d’un ou deux pas sans le quitter des yeux - pourquoi gaspiller une telle vue, hein ?

« Si c’est une ruse pour récupérer ce journal, ça ne fonctionnera pas. Je compte bien lire le point de vue de cette jeune fille sur Tsukiyo-sensei. »

La chemise rejoignit le sol. Une bonne chose de faite. Ça commençait à sentir le roussi. Le regard de braise de la jeune femme se décala lentement jusqu’à la bouteille de whisky. D’un bond, elle s’avança vers lui et tenta de la récupérer, mais sans succès. Elle se mit à sourire - alors qu’elle ne devrait pas, elle était dans une chambre d’élève bon sang ! - et lui tourna lentement autour. Elle voulait la bouteille. Mais pour ça, il fallait qu’elle l’attire jusqu’à elle pour la lui arracher des mains. Haine sortit le journal de derrière son dos et l’agita devant lui.

« Si tu veux ce journal, il va falloir venir le chercher ♥ »

Après tout, que pourrait bien faire une Haine joueuse avec ce genre de pièce à conviction ? Rien, bien sûr, sauf peut être le photocopier et… le placarder partout dans le pensionnat ? Une grande idée. Qui pouvait encore être évitée si Shion acceptait de lui rendre l’alcool. Quoique.
Elle sentait qu’un étrange jeu du chat et de la souris venait de commencer.


Dernière édition par Haine Teruko le Jeu 5 Avr - 13:59, édité 1 fois
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qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Vide
MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeDim 19 Fév - 20:37

La chemise était maintenant à terre, sous le regard éberlué d'Haine. Shion fixait la bouteille, la personnifiant presque. La boisson l'avait brutalement mis en chaleur, à croire qu'il avait bu la moitié de la bouteille. Mais non, le professeur de CDP n'avait bu que deux gorgées de la boisson alcoolisée, deux misérables gorgées. Voilà un exemple concret pour voir qu'il ne tenait pas l'alcool, et avait un peine un degré de résistance, contrairement à Haine. Enfin, il savait arrêter avant que ça ne tourne au drame. Il fût surpris d'une brève hallucination en faisait une allusion à Alice au pays des merveilles. « Drink meeeee. » semblait chuchoter la bouteille. La première réaction qu'eut le garçon, fût de secouer la bouteille pour la faire taire. Intelligent. Cependant, il ne la lâcha pas, non il prit une autre gorgée. On aurait pu penser à un acte suicidaire vu sa pâleur. Ça en faisait presque peur. Cependant, petit à petit, sa peau reprit une couleur normale, et ses joues rosirent légèrement. Sûrement du à l'alcool. Au lieu de faire tomber la bouteille, il l'avait gardé dans sa main. S'il la faisait tomber, le liquide alcoolisé coulerait sur la moquette, et rejoindrait ce qu'avait recraché Haine à l'écoute du journal intime, et ça, la brune ne le supporterait surement pas. C'était elle l'alcoolique ici, pas lui. D'ailleurs, où était le journal ? Shion n'avait pas suivi ce qu'il s'était passé quand il avait englouti l'alcool, il vit le sourire narquois de celle-ci, le journal dans la main, cherchant désespérant la page pour savoir ce qu'elle n'avait pas pu entendre de sa bouche. Il écarquilla les yeux, pas étonnant puisque l'article qu'il avait lu, était le dernier en date. Elle pouvait si facilement tomber dessus, et s'il lisait l'article... il ne pourrait plus la voir en face pendant une bonne semaine au moins, tellement c'était humiliant. Quand il entendit la déclaration de guerre, Shion - torse-nu, certes - avança d'un pas, se frotta le poing droit, une étrange aura maléfique se dégageant de lui. Il ne fit pas attention à la chanson « Catch me if you can » qui passa alors dans sa tête, tellement cette phrase allait à la situation actuelle.

« HAAAAAAAAAAAIIIIIIIINEEEEEEEE-CHAAAAN. ♥ »

C'est à cet instant que Shion sourit. Et qu'il faisait peur, très très peur. Le "chan" pouvait en témoigner. Il n'utilisait que très rarement les préfixes japonais, étant donner le nombre d'étrangers dans le pensionnat et aussi parce que je cite « ça me fait chier. ». Ainsi, Shion, avec ses yeux qui brillent ouvrit de nouveau sa bouche.

« Tu. Vas. Lâcher. Ce. Journal. Immédiatement. »

C'est face à la réaction d'Haine - lui indiquant que parler ne servirait à rien - que Shion partit à la poursuite de la possesseur du journal dans la chambre. Il avait de plus longues jambes qu'elle, ça n'allait que passer. Il pouvait entendre le léger rire de sa proie, le bougre. Sautant sur les lits, écrasant sa chemise à plusieurs reprises, il pu entendre cependant le bruit d'une lampe qui s'éclata à même le sol, surement la lampe de chevet. Le cirque dura moins de dix minutes, enfin d'après lui, c'était sûr. Haine courrait assez vite - quoique, elle avait l'habitude -, Shion était sorti depuis longtemps de sa léthargie, il avait cru l'attraper plus tôt, mais la femme pouvait se montrer plus imprévisible que prévue. Ainsi, il réussit à la plaquer contre la moquette, enfin partiellement, puisqu'il tenait juste ses cuisses avec un bras, l'autre bras tendant vers le journal. Haine, pas si idiote que ça, lui fracasse le journal dans la gueule avant de se redresser et de s'échapper des mains de son agresseur. Une main sur sa tête, et encore plus agacé, il se redressa - pas automatiquement, certes - mais il reprenait du poil de la bête, il le sentait. Il repartit sauvagement à la poursuite du lapin brun en fuite, et par chance, il la plaqua entièrement contre un des lits de la chambre. Il ne bougea plus, resserrant son étreinte contre elle pour qu'elle ne puisse pas fuir à nouveau, reprenant son souffle. Le sport, ce n'était pas son dada. Son nez, plongé dans la chevelure de la brune, qui s'agita un peu avant de s'immobiliser définitivement. Plus un bruit ne fut émit, à part le grincement provenant du lit. Shion se redressa lentement, coinçant les jambes d'Haine, et la retourna, de sorte à ce qu'il puisse la voir. Toujours essoufflé, il dit tout simplement :

« J'ai gagné. »

Avant de se lever, et de s'asseoir à côté de la silhouette allongée. Il fit comme elle, il s'allongea et tourna la tête vers Haine, lui donnant la bouteille. Il tiqua un instant, hésita, s'approcha, effleura les lèvres de la jeune fille avec les siennes. La douce odeur boisée des cheveux s'étaient propagé sur son visage étonnamment, se mélangeant avec le peu d'alcool qu'elle avait bu. Il recula, perplexe, avant de revenir vers elle, et de recommencer. Ce n'était alors au simple état d’effleurement. L'alcool lui montait à la tête. Il reprit alors sa position initiale, ne faisant que jouait avec les cheveux de la brune, avec ses doigts. Il laissa son regard se poser sur la lampe hors d'usage, et autres choses qu'ils avaient fait tomber, qu'ils avaient écrasé comme s'ils s'étaient de vulgaires chevaux. En fixant à nouveau les prunelles incendiaires d'Haine, il ne pouvait que esquiver d'un :

« Me regarde pas comme si j'avais fait une bêtise. »

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Haine Teruko
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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeDim 19 Fév - 22:33

« HAAAAAAAAAAAIIIIIIIINEEEEEEEE-CHAAAAN. ♥ »

Shion souriait. Shion faisait peur. Shion se frottait le poing d’un air menaçant. Shion était torse nu. Shion avançait vers elle. Shion était tout de même sacrement sexy dans cette tenue.

« Tu. Vas. Lâcher. Ce. Journal. Immédiatement. »

Haine sourit à son tour.

« Dans tes rêves, chaton. »


Comment ne pas s’énerver face à un surnom aussi ridicule ? Surement était-ce impossible, en tout cas pour un Shion bourré après seulement trois gorgées de whisky. Petite nature, va. La jeune était plus petite que lui et pouvait s’en enfiler plusieurs bouteilles sans même avoir la tête qui tournait. Et vous appelez ça un homme, hein ? Une lavette plutôt ! Enfin, pas assez lavette pour qu’elle ne court pas à toutes jambes pour l’esquiver quand il fonçait sur elle, tout de même. Haine avait une grande gueule, des pensées assez fixes et radicales, mais savait quand il valait mieux fuir tout de même. Et là c’était le cas.

Le brun s’élança vers elle et elle partie à toute allure. Courant autour de la table basse, marchant dessus quand elle n’avait pas le temps de faire autrement, elle se félicita mentalement de faire son jogging tout les samedis. Ça aide à se maintenir en forme. Tout en courant, elle tenta tant bien que mal d’apercevoir la bouteille qui ne devait pas quitter la bouteille de Shion et qui, elle l’espérait, était fermée. Sinon, avec tout ce remue ménage, ils risquaient bien d’en retrouver le contenu sur le sol. Ce qui serait fort dommage, un tel gaspillage… quoi, l’état de la chambre qui n’était pas la leur ? Mais on s’en fout, roh !

Bien plus agile que son compagnon par la danse et le sport, Haine bondit de lit en lit, se glissa entre ses bras et dans son dos, tout pour qu’il ne l’attrape pas mais sans s’éloigner pour autant. Son objectif était là, dans ses mains - et il était bien bouchonné, heureusement. S’en éloigner serait contraire au but recherché. Seulement voilà, au bout d’une dizaine de minutes de lutte acharnée on commence à fatiguer et une erreur de timing peut se produire. C’est ce qui arriva. Alors qu’elle gambadait joyeusement, elle traina un peu trop et Shion, en bon désespéré et tel un rugbyman aguerri, sauta et lui saisit les cuisses au vol. avec grâce et délicatesse, ils s’effondrèrent tout deux sur la moquette et y restèrent jusqu’à ce que la jeune femme, dans sa douceur légendaire, assomme son ami à coup de journal intime et ne s’échappe à nouveau. Mais finalement, ralentie par tant de cabrioles, Haine se fit attraper une deuxième fois et plus durablement cette fois-ci. Sur le lit, le nez dans l’oreiller, Shion allongé sur son dos, elle ne pouvait plus bouger. Immobile, elle profita donc cette pause pour reprendre sa respiration jusque là haletante. Quelle course !

Le souffle de Shion lui chatouillait agréablement le cou quand il la retourna. Les mains crispées sur le journal, elle s’apprêta à lutter pour le conserver.

« J'ai gagné. »


Sur quoi il se releva, s’assit et se recoucha. Ah. Il avait de toute évidence oublié. Il lui tendit la bouteille et elle se redressa le temps d’en boire une lampée avant de se relaisser tomber, inanimée, sur le matelas. Sentant son regard sur son visage, elle tourna la tête vers Shion. Il la fixait une drôle d’intensité qui devait sans doute s’expliquer par l’alcool dans son sang et le marathon qu’ils venaient de courir. De drôles de papillons se mirent à voler dans son estomac. Il s’avança doucement vers elle, comme s’il allait l’embrasser, ses lèvres frôlant les siennes avant de se reculer avec un air interrogateur. Son haleine sentait le whisky et elle ne pu s’empêcher de se lécher les babines pour y récupérer le liquide sucré qu’il y avait déposé. Il était saoul de toute façon, il ne dirait rien. Shion s’approcha une deuxième fois et elle ne fit toujours rien, comme si elle n’était qu’une simple spectatrice à ce qui était en train d’arriver. À nouveau sa bouche caressa la sienne avant qu’il ne se rallonge complètement, ses doigts jouant dans ses cheveux bruns. Haine avait arrêté de respirer.

Reprendre le même raisonnement que la dernière fois ne servirait à rien. Le jeune homme si mit à explorer la chambre du regard alors que les yeux de sa compagne était fixé sur lui, sur lui et rien d’autre. Elle n’arrivait plus à réfléchir, son cœur lui faisant mal à force d’hésiter entre le rythme effréné ou au contraire la morne crise cardiaque. Que faire ? Elle en avait envie mais ne pouvait pas le faire. Pourquoi, parce que c’était son meilleur ami ? Pour la première fois, elle réalisa que c’était pas ça, la raison.

« Me regarde pas comme si j'avais fait une bêtise. »

Shion était revenu vers elle et la fixait d’un air revêche. Pour un peu, elle aurait presque sourit.

« Mais c’en est une, même toi tu le sais. »

Si elle ne voulait pas céder, ce n’était pas par peur de le perdre comme elle se le répétait tout le temps. Après tout, pourquoi le perdrait-elle ? Lui il savait et depuis longue date pour son pouvoir, ce petit détail qui les avait tous fait fuir. Non, si elle ne voulait pas, c’était par peur de elle-même. Elle avait peur d’y accorder trop d’importance alors que pour lui, ce ne serait rien. Haine avait l’impression d’être redevenue la gamine qu’elle savait avoir toujours été, 17 ans et en pleine crise d’adolescence. L’expérience traumatisante de la vie en plus. Mais parfois, il faut savoir être simple. La vérité sort toujours de la bouche des enfants, sans doute parce qu’ils pensent moins et agissent plus.

« Mais parfois, les bêtises font avancer les choses. »

Haine tendit les mains vers lui et, avec une lenteur qui relevait autant de la douceur que de l’angoisse, prit le visage de Shion entre ses mains. Étirant son long cou, elle vint poser ses lèvres sur les siennes, lui offrant ce premier baiser, prémices de beaucoup d’autres, qui lui affleurait l’esprit depuis tout à l’heure.
Elle l’avait fait. Elle espérait ne pas le regretter.


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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeLun 20 Fév - 22:39

« Raaaaaaaaah. T'es chiante à ag-. »

Shion fût interrompu par la puissante odeur qui faisait frétiller ses narines. La douce sensation d'une chair inconnue, s’associant à ses petites lèvres, s'en était presque fou, venant d'elle. Après tout, c'était elle qui enchainait les triades sur le pourquoi du comment Shion agissait mal. A ce moment-là, Haine se transformait en mère, et Shion suivait la marche en devenant son fils qui ne faisait que des bêtises. Jolie comparaison, certes. Shion, sous l'effet de l'alcool ne l'oublions pas, ne fit rien, non. Il avait laissé faire ce geste presque innocent, de peur de tout gâcher. Comme tout homme méritant, il aurait pu en profiter pour la tripoter. Lui peloter les nibards par exemple. Il ne l'avait pas fait... depuis leur lointaine première nuit. Ce souvenir lointain lui avait fait de l'effet, m'enfin vu son état, il ne savait pas s'il avait juste. Il avait juste semblé que c'était un peu bizarre pour des « meilleurs amis. » Enfin, on sait tous qu'une puissante amitié fille-garçon se transformait souvent en relation sérieux. Bien entendu, Shion n'en savait quasi rien. Disons qu'il n'arrivait pas à l'imaginer en couple avec elle, après tout ce qu'ils avaient fait ensemble, puérils ou pas. Haine, il le voyait juste comme une sœur. Pas petite, pas grande. Une sœur, tout court. Tiens. Il voyait la bouteille parlée encore. Il avait beau s'être arrêter de boire, l'alcool lui montait à la tête. Bordel, il détestait ça. Il détestait planer, ressembler à un junkie, parler comme Bobbie. Ça le faisait pas sur lui, enfin selon lui. Ce simple touché qui se transforma en baiser ne dura que quelques instants. Pas longtemps en réalité, surement, mais pour lui, ça ressemblait à une éternité. Et cette éternité a été beaucoup trop courte. Parce que, mine de rien, il avait kiffé. Haine, en tant que maîtresse de la cérémonie, le rompit. Shion avait les yeux clos, mais mis ses mains sur celle d'Haine, pour que celle-ci ne retire pas ses mains de son visage. Cette sensation de froid, ça lui foutait des frissons, mais il trouva ça plutôt agréable. Il rouvrit les yeux, et tomba sur les yeux d'Haine. De sa peau, de ses lèvres qui s'étiraient. Un véritable petit artifice. Ses yeux brillèrent.

« Mhhh. »

Sa main droite quitta la première main d'Haine, et ses doigts se mirent à danser sur le menton de l'hermaphrodite, descendant petit à petit le long du cou de la demoiselle, avant de s'arrêter sur son sternum, tapotant fébrilement sur sa chair, se s'attardant pas sur les deux seins qui aimaient se faire sentir - soutif trop serré, il n'y avait que ça pour l'expliquer - , avant de remonta doucement et de reprendre définitivement place au creux du cou. D'abord concentré par son doigt, il dirigea son regard sur son visage. Ses joues avaient l'air d'avoir légèrement rosie, mais elle avait su se contrôler. L'habitude de jouer à la catin, surement, enfin il a semblé qu'elle s'était un peu calmée. Il se mit alors à sourire, comme un gamin. Comme un gentil pseudo-alcoolique. Il fit légèrement la moue avant de se redresser, l'air de rien. Mais pour l'instant, la chose qui lui préoccupait, était le fait qu'il fasse toujours aussi chaud. On était pas encore en juillet à c'qu'il sache, non. C'est ainsi qu'il perdit l'équilibre, et se cassa la gueule contre la moquette. L'emplacement sauvagement attaquée sur son crâne se trouvait à peine à côté. Il ne fit que hurler, comme un ours. C'était plus ou moins sexy puisque sa voix déraillait, passant du grave au aiguë sans que l'on est rien demandé. Il se redressa sous les rires de la brune, qui transportait avec elle l'essence même du whisky, horrible. ... Qu'avait-elle mangé ce midi ? Il secoua son abondante chevelure, avant de reprendre sa place, rattrapant sa dignité au passage et de rouler un patin à la brune pour la faire taire. Et aussi par simple plaisir. Celui-ci aurait pu aussi déboutonner avec sensualité, malgré l'alcool, certes, son chemisier si l'habit n'était pas aussi sale. Il ne restait plus que la méthode de bucheron. Il se redressa, et déchira de bas en haut la chemise, arrachant un petit cri de surprise à la jeune fille, certes, mais ça avait marché. Comme quoi, même les mauvaises méthodes marchaient. Et puis, son haut était aussi dans un salle état. Ainsi, Shion pouvait pleinement contempler la poitrine de l'hermaphrodite, et - dieu non ! - il ne s'en gênait pas. Ce n'est qu'en posant son doigt sur le nœud qui déférait entièrement le soutien-gorge qu'il se fit automatiquement stoppé. D'abord par une voix mentale, et puis par une main. C'est pas vrai, elle allait tout gâcher.

« Jeune débauchée. .... T'a cru j'allais en rester là ou t'a pas vu mon état ? »

La voix de Shion était très tremblante, mais très vive. On pourrait le confondre pour un simple comédien. Pour le moment, il cherchait juste une bouteille d'eau. Pour s'arroser avec. Putain qu'il avait chaud.

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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeMar 21 Fév - 22:22

Il râlait. Il râlait comme elle avait l’habitude de le faire lorsqu’il faisait quelque chose qu’il n’aurait pas dû, comme quand elle sermonnait parce qu’il l’avait embrassée ou tenue des propos un peu déplacés. Elle s’en fichait qu’il casse des choses, repeigne les murs des couloirs ou dorme en classe, tout cela n’avait aucune importance. Il n’y avait qu’eux deux qui l’étaient.

« Raaaaaaaaah. T'es chiante à ag-. »

Elle l’embrassa. Elle n’aurait jamais dû le faire, c’était sans doute l’une des plus grosses erreurs de sa vie - et elle en avait fait beaucoup ! - mais voilà c’était fait, elle l’avait embrassé. Après ça, comment l’engueuler lorsqu’il lui sautait dessus alors qu’elle faisait exactement la même chose ? Surtout que lui pouvait mettre ce geste sur le compte de l’alcool - trois gorgées et il était par terre, un peu pathétique - mais elle non ; sûrement que du sang russe coulait dans ses veines pour qu’elle y résiste aussi bien. Avec un peu de chance Shion aurait tout oublié demain, il tenait si mal l’alcool que ça n’aurait rien d’extraordinaire venant de lui. Pourtant à cette pensée - qui l’aurait sauvée - Haine eut un pincement au cœur. C’était lucide et avec toute sa tête qu’elle l’avait embrassé, elle espérait naïvement que pour lui aussi ce serait le cas.
En attendant, le baiser continuait. Ce n’était qu’une simple pression sur ses lèvres, juste le contact de sa peau sous ses doigts, mais elle ne voulait pas y mettre fin. Cependant toute chose en a une, même les meilleures, et Haine dû se résoudre à se détacher de lui, ses mains ancrées sur ses joues par les siennes. Elles étaient brûlantes, elle frissonna.

« Mhhh. »

Shion rouvrit les yeux qu’il avait fermé depuis le début. Dedans, une drôle de lueur fit espérer la jeune femme. Espérer ? Mais espérer quoi ?
Une des mains de l’enseignant quitta la sienne, s’approchant dangereusement de son visage jusqu’à se poser sur son menton. Ses doigts dansaient se long de son cou et de ses clavicules, provoquant chez elle des sensations inavouables et presque oubliées. Espérant muettement que ni le sang qui avait dû lui monter aux joues ni sa respiration accélérée ne seraient remarquées par Shion, Haine le laissa continuer son exploration sans rien dire, le regardant tout simplement. C’était étrange, comme s’il la découvrait pour la première fois. De sa clavicule, sa main descendit jusque sur son sternum avant de remonter se lover dans son cou, là où était sa place, sans même faire un détour vers ses seins comme elle s’y serait attendue de sa part. À croire qu’il n’était pas dans son état normal. La chaleur de ses doigts irradiait jusque dans sa nuque et elle sourit avec lui quand il étira ses lèvres. Haine attendait sagement, comme rarement elle l’avait fait, la suite des évènements. Était-ce terminé, ce simple baiser suffirait-il pour la journée et les mois à venir, ou y aurait-il plus ? C’était comme une drogue, maintenant qu’elle y avait gouté elle ne voulait qu’une chose ; continuer. Mais elle savait aussi que ce n’était pas raisonnable. Elle en voudrait plus, toujours plus, jusqu’à arriver au summum de la connerie et le regretter sa vie durant. Pour l’instant heureusement, sa raison dominait encore les pulsions plus primaires de son corps. Pour l’instant.

Shion se redressa et la jeune femme fixa sur lui toute son attention. Il se redressa et… tomba. Le moment était si intense et la chute si inattendue que Haine fixa quelques secondes la masse informe de son ami étalé sur le sol avant de réaliser ce qu’il venait de se passer. Il s’était ramassé. Shion s’était cassé la figure. Pendant qu’elle explosait de rire, le jeune homme se mit à hurler sa douleur et son malheur face à cette foutue gravité qui l’avait ramené à elle. Haine continuait à rire, son ventre pris de crampes douloureuses à force. Et puis tout se passa très vite. Shion se releva, se recoiffa - femmelette -, remonta sur le lit, l’embrassa. Sous la surprise, elle se laissa faire avant de prendre activement part à la chose. Comme une drogue, plus elle en avait plus elle en voulait. Elle laissa sa langue entrer dans sa bouche et lui répondit goulument, refermant ses bras autour de son cou comme le plus sûr des étaux. C’était mal, elle ne devrait pas faire ça, mais elle en avait envie. Il avait un goût sucré d’alcool, mélangé à celui plus acide de la pomme et l’autre, fumeux, de la cigarette. En fait, il avait toujours aussi mauvais goût. Ce qui ne l’empêchait pas de s’en régaler.
Le poids de Shion sur son corps, depuis combien de temps ne l’avait-elle pas senti ? Cette masse qui l’empêchait de respirer à sa guise, sa respiration sur son visage, les ressorts du matelas qui lui rentraient dans le dos. Haine aurait pu rester ainsi des heures si lui n’avait décidé de se relever au bout de quelques petites minutes. Sans prévenir, il saisi son chemisier et le déchira. Là, comme ça, naturellement, comme si c’était normal de déchirer les vêtements des gens alors qu’il existe des manières civilisées de les enlever. Certes son haut était ruiné par le whisky mais ce n’était pas une raison d’écourter sa vie pour autant ! Elle poussa un cri de contrariété mais ne poussa pas plus loin ses récriminations, la chaleur du ventre tout aussi nu de son compagnon sur le sien lui faisant voir le bien fondé de la chose. Après tout, comment savourer le corps de l’autre si du tissu nous en bloque l’accès ? Sérieusement, elle n’était plus à une chemise en lambeaux près - et surtout elle avait bien d’autres idées en tête, autrement plus intéressantes. En fait, ce n’est que quand ses mains se glissèrent jusqu’à l’attache de son soutien-gorge qu’elle réalisa dans quelle pente dangereuse elle s’était engagée et, surtout, où ça allait la mener. Haine le stoppa avant que ce ne soit trop tard.

« Jeune débauchée. ....

Elle haussa un sourcil.

_ T'as cru j'allais en rester là ou t'as pas vu mon état ? »


Honnêtement, elle n’avait juste pas réfléchit. Elle s’était dit qu’elle allait l’embrasser, qu’elle le voulait et sa réflexion s’était arrêtée là. Après tout, rien d’autre ne comptait sur le moment. Et d’ailleurs, elle n’avait toujours pas envie de pousser plus loin, car sinon elle allait réaliser à quel point c’était une connerie et tout arrêter sur le champ. Pour l’instant, elle avait envie de continuer, vivre dans l’instant présent. Elle aurait des remords plus tard.

« Jeune débauchée ? »

Oui, elle avait sciemment ignoré la deuxième partie de sa phrase. D’un mouvement de hanche, elle roula sur le côté entrainant Shion avec elle, se retrouvant de ce fait au dessus de lui. De faible force de femme - elle en avait tellement plus sous son apparence masculine - Haine plaqua les poignets du jeune homme contre le matelas, le dominant de toute sa hauteur. Et lui offrant au passage une magnifique vue sur sa poitrine abondante, mais passons. Elle le domina donc, souriant doucement.

« C’est moi la débauchée ici ? Qui déshabille mon amie en lui arrachant le vêtement du dos ? ajouta-t-elle en approchant dangereusement sa bouche de la sienne. Qui est à deux doigts de faire de même avec ses sous-vêtements alors qu’on est dans une chambre d’élève ? »

Elle combla la distance qui les séparait d’un baiser, en profitant pour le lâcher et plaquer ses seins, toujours aussi abondants, sur son torse nu - ce qui laissait rarement les hommes sans réaction. Elle glissa ses mains le long de ses flancs, visant clairement le creux de ses reins. On allait voir qui était la débauchée des deux, hé.


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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeSam 3 Mar - 0:10

Shion n'arrivait plus à penser. Enfin, étant donner la situation, c'était assez normal, mais il y avait un problème. Nonchalant, il posa son pousse sur sa lèvre inférieure, en quête de quelque chose. Une idée, une réflexion, une pensée, un objet, il ne savait pas vraiment. Pourtant, son esprit embrumé lui hurlait clairement que quelque chose clochait. Facile à perturber, Shion n'émit qu'un simple grognant, ne parvenant pas à bouger à cause du poids qui le surplombait. Agréable au contact, certes. Il ne songea à peine de l'éjecter. Non, ce n'était pas son rôle habituel, de toute l'histoire, Shion est et sera l'unique personne qui se fera éjecter, en oubliant évidemment la lointaine soirée où les deux adultes s'étaient laissés aller. Il ne fit alors que dégager la tête pour avoir plus ou moins un peu d'espace, sans pour autant la basculer et la faire tomber du lit, ce n'était pas son attention. Le mot ne voulut pas sortir.

« ... At-tend. »

Shion plissa les yeux, tentant tant bien que mal de réunir une nouvelle fois ces pensées. C'en était devenu une habitude, il savait parfaitement que ça n'allait pas le faire d'un coup, mais Shion, grand maso, insistait. Tant pis si son pouvoir se déclencherait au passage. Il se repassa alors chaque passage de la journée, sans se soucier du regard de la femme à moitié dénudée qui le surplombait. Peut-être que se taper la tête contre un mur accélérerait la chose... ? Idée rapidement abandonnée puisqu'il n'avait pas vraiment la force nécessaire pour écarter la brune d'après lui. Il ferma les yeux, frottant le poing contre son front, il n'avait nul l'idée de se frapper, non. Il s'était suffisamment humilié devant elle, c'était suffisant. De vieux souvenirs plongèrent Shion dans un profond ennui, les rayant mentalement au passage. Il rouvrit brusquement les yeux. Il y avait un problème. Haine qui prend des initiatives, ça ne le faisait pas. Haine, cette Haine qui lui avait posé un atroce dilemme dernièrement dans la cuisine du pensionnat, qui trouvait ça étrange, ambiguë. Haine, cette Haine, qui s'était sentit mal-à-l'aise quand ce Shion quasi-lucide l'avait chastement embrassé. Haine, cette Haine, qui voulait préserver leur relation - comme Shion, même si la présence y est quasi-inexistante - . Haine, cette Haine qui tenait si bien l'alcool et qui était toujours lucide à cet instant-même. Un étrange malaise le surprit dans ses réflexions. Où était le Shion profiteur, pourquoi c'était-il brusquement arrêté pour réfléchir comme l'aurait fait Haine, normalement. Normalement. La situation était troublante ; à croire que Haine soit devenu Shion, et Shion soit devenu Haine. Habituellement, il s'en foutait. Il était plus ou moins ivre de toute façon, il pouvait faire n'importe quoi, qu'importe. Il oublierait tout le lendemain, et Haine s'en prendrait à lui, ou peut-être pas, qui sait. Ces personnes que nous sommes censés connaître par cœur, peuvent nous étonner chaque jour, n'est ce pas. Mais-là, il n'avait juste pas la foi. Il ne distinguait à peine les meubles, il était fatigué, il avait la nausée, tout le malheur du monde semblait se tenir sur ses larges épaules. Actuellement, il n'était dépendant que de cette petite voix faiblarde qui résonnait dans son crâne, et qui semblait savoir tout. Shion, continue, Shion, n'abandonne pas. Certes, il avait un supplément migraine en cadeau, mais cela lui convenait. Il planait.

« Haine. ... Tu trouves pas ça bizarre ce qui se passe là. »

L'affirmation était courte, nette, mais floue. Haine était intelligente, sauf si l'action lui avait fait perde la ligne. Tant pis. Il huma à nouveau le parfum qui émanait de la peau de la jeune femme. Pauvre fou. Il ne donnait lui-même envie, ne quittant pas ce petit corps qui se présenta à lui. Ça le faisait réagir, mais pourtant, il continuait à humer ce parfum aphrodisiaque. Il n'était pas suicidaire non. Il se sentait bien au fond. Ainsi, il enroula ses bras autour de la taille nue, ne s'étant toujours pas donné l'ordre de se concentrer sur les deux seins collés sur son torse. Il resserra l’étreinte, son nez enfonçait au creux du cou, tel un enfant dans les bras de sa maman. La scène passa alors de l'érotisme à l’incompréhension, puisque l'on ne pouvait pas donner de nom précis. Lentement, il se retira pour reposa son regard dans les prunelles sombres de l'adulte, et d'articuler un simple :

« Mais... j'vais profiter de mon état. »

Parce qu'il est Shion Tsukiyo. Et que s'il abandonnait Haine, il ne s’appellerait pas Shion. Son visage s'était brusquement éclairé, quand il s'empara des lèvres de la brune, un simple touché se transformant en embrassade passionnée, leurs langues engageaient dans un ballet effréné. Cette sensation l'avait brusquement renvoyé en arrière, se souvenant de leur première, éméchés, certes. Ses doigts froids s'amusaient sur la peau écarlate, montant, descendant, provoquant une chair de poule au passage. Il aurait pu continuer, et ne plus s'arrêter. Il bascula alors la brune, de sorte à ce qu'il la surplombe, et effleura légèrement le bout de peau du bas-ventre, et de poser ses doigts sur le bouton du pantalon. Il jeta un dernier coup d'oeil sur le visage de la femme, devenue fillette, et se glaça aussitôt.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeMar 13 Mar - 22:50

Shion remua sous elle. Aussitôt, Haine sut que quelque chose clochait. Ce n’était absolument pas normal. Shion n’aurait pas dû remuer, c’était contre sa nature profonde. Il n’aurait jamais risqué de gâcher une pareille occasion en or d’assouvir ses envies en remuant bêtement, il se serait contenté de profiter de la situation au maximum, sans prendre de risque. C’était un opportuniste qui n’avait aucune raison de tenter d’arrêter ce qui était en train de se dérouler, surtout si l’on prenait en compte son degré d’alcoolémie et le fait qu’il ne se souviendrait de rien le lendemain. Non, vraiment, rien n’expliquait ce soudain mouvement sous elle.

Ce qui ne l’empêcha pas de répondre à son baiser quand elle posa ses lèvres sur les siennes. Illogique. Il continuait à profiter et comptait lâcher sa bombe une fois qu’il n’y aurait plus rien à savourer ? Sans doute, ça lui ressemblait bien ce genre de plan machiavélique. Haine se détacha de lui et il recommença à la fixer de ce drôle de regard interrogateur. Il bougea une nouvelle fois, grogna, posa son pouce sur sa lèvre dans une pose de penseur grec. Tout ça n’augurait rien de bon. Elle tenta de ne pas y songer, de le distraire par des moyens bassement physiques comme ses mains sur ses hanches, mais Shion était malheureusement aussi têtu qu’elle quand il le voulait.

« ... At-tend. »

Haine s’immobilisa et attendit. Une seconde. Deux secondes. Non, ça n’allait pas. Il ne fallait surtout pas qu’elle arrête de bouger. Tant qu’elle agissait elle s’empêchait de penser au pourquoi du comment et aux conséquences de ses actes. Un moment de réflexion et c’en était fini de leur partie de jambes en l’air. Réalisait-il qu’en faisant ce qu’il était en train de faire il était en train de se condamner à une branlette solitaire ? Aucune idée, peut être était-il trop saoul pour le comprendre. D’un autre côté, s’il était assez lucide pour lui demander un temps mort histoire de réfléchir, il devait l’être assez pour ça aussi. Mon dieu, Shion était en train de préférer la discussion au sexe. Ce devait être très grave. La jeune femme continua de le fixer, une drôle d’angoisse lui nouant le ventre, pendant qu’il fermait les yeux et se frottait le crâne avec ferveur. Il n’était pas trop tard, elle pouvait encore lui sauter dessus et l’embrasser furieusement pour l’empêcher de parler. Seulement, quelque chose en elle lui disait de ne pas le faire. Sûrement la partie de sa conscience un peu plus mature que le reste de son être.

« Haine. ... Tu trouves pas ça bizarre ce qui se passe là. »

Ta gueule. Finalement, elle aurait dû le faire taire. Crac, c’est plus ou moins le bruit que fit son rêve éveillé quand il vola en morceaux. Si, c’était même trop bizarre. Tellement bizarre qu’ils allaient en rester là, elle ne voulait pas s’enfoncer plus loin dans cette étrangeté qui était tout sauf naturelle. Depuis le début elle se voilait la face pour ne pas craquer et s’arracher de ce lit, de ces draps et de ses bras. Ses bras qui lui enserraient la taille avec force, le nez dans son cou. Les cheveux de Shion lui chatouillaient la joue, presque autant que son souffle contre sa peau. Elle le sentit inspirer en même temps que sa poitrine se gonflait sous elle, aussi en fit-elle autant. Haine allait en profiter au maximum et, ensuite, elle partirait. Le jeune homme se redressa juste le temps de planter son regard dans le sien.

« Mais... j'vais profiter de mon état. »

Elle se laissa faire quand il l’embrassa une nouvelle fois, lui rendant caresse pour caresse. Savoure, ma grande, savoure. Parce qu’elle allait le repousser mais que ce serait pure folie de ne pas se faire plaisir avant. Et parce que, sans doute, il savait qu’il allait se faire repousser mais tentait le diable quand même. Mais elle n’avait pas assez bu, contrairement à lui, donc sa langue emmêlée à la sienne n’y changerait rien ; sa décision était prise. Shion la bascula soudainement sur le dos et elle sentit avec inconfort de nombreux objets lui rentrer entre les cotes. La bouteille de whisky, les ressorts du lit, le journal intime… elle avait presque oublié qu’ils avaient emmenés tout ça avec eux. Elle laissa les mains de l’enseignant courir sur sa peau, même quand il retroussa sa jupe elle ne dit rien. De toute façon, tout ça allait bientôt prendre fin. Et Shion finit par lever les yeux sur elle et se figea aussitôt en croisant son regard serein et, d’un certain côté, triste. Haine lui caressa la joue du bout des doigts.

« Si, tu as raison, c’est bizarre. »

Doucement, sans heurt, elle s’extirpa de sous lui et posa les pieds sur le sol jonché de débris. Ils avaient vraiment foutu le bordel. Lui jetant un dernier regard, elle lui sourit par-dessus son épaule nue avant de se lever sans lui laisser le temps de protester. Sa propre chemise étant en ruine et sa jupe lui interdisant toute métamorphose, la jeune femme se pencha pour récupérer celle de son ami, sale mais toujours entière. Elle l’enfila et la boutonna sans se presser, repoussant inconsciemment la séparation qui ne saurait tarder. Une fois vêtue et n’ayant plus d’excuse pour trainer, elle retourna vers Shion.

« Tu te souviendras de quelque chose demain ? »

Elle le connaissait par cœur, à se demander pourquoi elle lui posait encore la question. Une dernière fois, elle pris son visage entre ses mains et posa ses lèvres sur les siennes. Puis elle se redressa, la bouche tremblante et la bouteille de whisky serrée dans sa poigne de fer - elle en aurait besoin.

« À demain. »

Haine ne pensait pas que ça lui demanderait autant de volonté de sortir de cette chambre. Ni même autant de force pour lui sourire avant de le quitter. À peine la porte refermée derrière elle, elle déboucha la bouteille. Elle n’aurait pas le courage d’attendre d’être rentrée chez elle pour la vider.
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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeMar 17 Avr - 16:53

Shion n’appréciait pas le fait – même ! - que l’on puisse le planter. Généralement, il se mettait à grogner, à gueuler quelques petites affreuses vérités, puis finalement partir. Comme si rien ne s’était passé, avec la classe Shionesque en soi. Alors, quand la brune l’avait aussitôt repoussée, après lui avoir bien laissé le temps pour la tripoter, il n’avait pas réagi, ses paroles résonnant alors. Il laissa l’information atteindre le cerveau. Il nota donc « en plan » et « extrême frustration », et se rattacha directement au « mal à la tête » comme avec un lego. Shion leva la tête vers la brune, celle-ci semblait satisfaite, en plus d’une expression qu’il peina à identifier. Il la fixa alors, indifférent. « Si, tu as raison, c’est bizarre » résonnait dans sa tête, comme les échos d’une grotte profonde. Étrangement, il n’avait pas répondu. Il semblerait que vu sa tête, il avait fait assez de mal comme ça. Mais quel mal ? Le fait d’exprimer le fond de sa pensée ? Il n’avait pas prononcé la moindre connerie jusqu’à lors. Il en lâcha un profond soupir silencieux, sachant pertinemment qu’Haine ne le verra pas. C’est dans ces moments-là qu’il avait envie d’exprimer à quel point l’incompréhension pure qu’il éprouvait envers Haine le faisait tout simplement chier. Mais ça ne ferait qu’envenimer les choses, ou peut-être recevrait-il un poing en pleine gueule, qui sait. Elle devenait alors une inconnue. Et c’est dans ces moments-là que Shion avait peur ; peur de la voir brusquement s’éloigner à cause de cette incompréhension. Il cligna des yeux, réceptionnant alors les autres paroles en pleine face. Il plissa les yeux, avant de se laisser tomber sur le lit quand il entendit la porte claquée. Inconsciemment, il pesta.

« Imbécile. »

Envers lui, envers elle ? Il ne savait pas vraiment. Probablement pour les deux. Il passa furieusement une main dans la masse abondante de cheveux encres, comme agacé. Elle peinait vraiment à mesurer la portée de ses actes. En plus, elle avait prise la bouteille avec elle. Comment ferait-il pour oublier ? Il le voulait ! Doucement, il se décrispa, et planta son regard corbeau vers le plafond pastel. Ils avaient beau être « meilleurs amis », il ne suffisait de rien pour déclencher une quelconque broutille. M’enfin, il avait plus ou moins une bonne excuse. Il pouvait évidemment bien tenter de faire croire le lendemain qu’il avait oublié, mais elle le grillerait de suite. Peut-être, sûrement. Ses yeux se brouillèrent, pourtant il n’était fatigué. Il songea au fait qu’il n’avait plus rien à faire dans cette chambre, son « travail » était maintenant terminé, et sa putain de collègue l’avait planté. « Journée de merde. » Et puis, ça ferait très pédophile si on le surprenait, même avec son excuse. Ce ne fût pas long pour qu’il se lève, une main sur son œil droit, il s’apprêta à se lever quand il entendit un petit déclic de bouteille à travers la porte. Elle n’avait. Toujours pas bougée ? Elle cherchait quoi au juste ? A ce qu’il vienne comme un gentil toutou pour se faire pardonner ? Il resta bloquer en position assise sur le lit, ne sachant pas quoi faire. Le mouvement de recul s’estompa doucement. Il s’avança alors discrètement vers la porte, avant de s’asseoir à même le sol, s’appuyant alors sur la porte, comme recroquevillé. Il entendit les sons plus distinctement alors. Il releva alors sa tête vers le plafond, comme s’il aurait pu la voir. Une barrière invisible les séparait. Shion tendit son bras, un court instant avant de le remettre à sa place, et de parler, persuader qu’il pouvait l’entendre. Et puis, ce n’était pas comme si un mètre les séparait.

« Tu sais que t’es chiante ? »

Ce n’était pas vraiment une question. Plutôt une affirmation aux allures de questions. Ses doigts s’emparèrent d’une mèche, et jouèrent avec. Une sorte d’appui, peut-être.

« T’aura beau dire que t’es hermaphro, t’es pas unique. »

Sa barrière semblait céder. Les mots que l’on oubliait par peur de troubler, ses mots que l’on ne désirait pas entendre prononcer. Ses mots que l’on avait comme effacé pour ne plus blesser. Haine. Mué d’une étrange révélation, il s’était dit que si il ne disait rien, tout serait fini. A quoi bon se cacher, à quoi s’autocensurer ?

« T’es aussi incompréhensible qu’une fille quelconque. T’es chiante, tu parles pour rien dire, et puis tu me fais si mal à la tête. … Mais bizarrement j’aime ça. Si tu pouvais me passer la bouteille pour que je puisse tout oublier. »

Après tout, elle aurait tout le loisir de ne plus lui parler, ou de le frapper. Qu’importe !
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Haine Teruko
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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeLun 14 Mai - 11:18

L’alcool avait quelque chose de réconfortant. Il vous réchauffait agréablement la gorge, l’œsophage, le gosier sur sa descente. Un peu comme un vieil ami, une mère presque, qui vient vous réconforter en vous mettant une bonne couverture sur les épaules. Il vous écoute vous plaindre, ne cille pas devant les monstruosités de stupidité et d’égoïsme que vous déversez et, quand votre langue se tari, vous resserre un coup à boire pour vous donner de la force. Oui, l’alcool avec quelque chose de chaleureux. Et d’utile dans l’oubli qu’il procurait – même si ce dernier n’était qu’éphémère. Malheureusement pour Haine, il avait aussi quelque chose de terriblement frustrant. Cet oubli tant vanté, promis, elle ne le connaitrait pas. Ou du moins pas avec une seule bouteille de whisky. Tel était le drame de son existence, celui qu’elle partageait avec tous ces gens au foie trop performant, et aujourd’hui plus que jamais elle en voulait à mère Nature de l’avoir si bien préparée à résister à la débauche. Fuck, c’était trop demander que d’être bourrée après un coup dur ? De toute évidence, oui.

« Morphologie de merde. »

Avant d’amener une nouvelle fois le goulot à ses lèvres. Ok, ça servait à rien, mais au moins elle n’avait plus froid. Pourquoi ça d’ailleurs, hein ? Pourquoi faisait-il si froid lorsqu’on se rhabillait, tu le sais toi, Shion ?

« Tu sais que t’es chiante ? »

Haine ne sursauta pas, mais le liquide ambré arrêta de couler dans sa gorge. Venait-elle de rêver cette voix étouffée par le bois ou le brun se trouvait-il vraiment juste derrière la porte ? Une telle chose sous-entendait qu’il s’était levé, qu’il s’était déplacé, bref, qu’il avait fourni un effort. Ce que Shion ne faisait déjà pas au naturel, mais alors après avoir bu, encore moins. Bref, la jeune femme était soufflée et ne savait trop quoi en penser. Aussi est-ce du tac au tac qu’elle répondit.

« C’est toi qui est chiant. »

Niveau école primaire la réplique, mais c’était le premier truc qui lui était passé par la tête. La bouteille à moitié vide dans la main, elle était maintenant en train de regretter cette manie de parler avant de réfléchir. Pourquoi elle lui avait dit ça exactement ? … Oh, après tout, c’était pas tout à fait faux ; Shion était aussi chiant qu’elle, ils étaient égaux sur ce point-là.

« T’auras beau dire que t’es hermaphro, t’es pas unique. »

Seule dans le couloir, Haine fronça les sourcils. Qu’est-ce que c’était censé vouloir dire ça exactement ? Passablement énervée par cet après-midi mouvementé, cette révélation problématique sur ses sentiments pour son meilleur ami et maintenant la remarque de ce dernier, elle serra la bouteille dans sa main. Heureusement qu’elle n’était pas sous sa forme masculine.

« T’es aussi incompréhensible qu’une fille quelconque.

Pardon.

_ T’es chiante, tu parles pour rien dire, …

Pardon d’être une fille.

_ … et puis tu me fais si mal à la tête…

Pardon de ne pas être aussi hermaphrodite qu’elle voudrait l’être. Pardon de se laisser dominer de temps en temps, de ne pas réussir à faire la part des choses. De laisser ses sentiments la dominer, d’oublier de penser avec sa queue comme un vrai mec. Haine posa sa tête sur le battant de bois, plus mal que jamais.

_ Mais bizarrement j’aime ça. Si tu pouvais me passer la bouteille pour que je puisse tout oublier. »

Que faire. Fuir ? Ouvrir la porte ? Mais qui l’attendait de l’autre côté, exactement ? Un homme – quelconque -, un collègue, un ami – le meilleur -, un amant ? Juste Shion.
Elle saisit la poignée et la tourna brusquement, les lèvres déjà entrouvertes, prête à répliquer à ses accusations. Mais elle ne trouva que le vide devant elle et il lui fallut baisser la tête pour trouver la personne qu’elle cherchait. Elle ne s’attendait pas à le trouver par terre et, l’espace de quelques secondes, resta sans savoir quoi faire. Finalement, elle lâcha un soupir en souriant doucement et se laissa tomber face à lui, la séparation entre la moquette de la chambre et celle du couloir comme seule barrière entre eux. Il était adorable avec ses cheveux défaits, sa mine endormie et son absence de chemise. Pourquoi était-elle en colère déjà ? Secouant la tête pour se remettre les idées en place, elle posa la bouteille entre eux, un peu trop brusquement peut être. Oui. Donc.

« Désolée d’être comme ça, hein.

Plus boudeur qu’autre chose le ton.

_ Mais il faut me comprendre aussi, ça se mélange là-dedans, continua-t-elle en se tapant la poitrine. D’un côté il y a la fille, qui a envie de te traiter de goujat, te mettre une gifle et partir en râlant parce que tu t’intéresses plus à son entrecuisse qu’à sa personnalité ou le reste de sa personne. De l’autre il y a le mec, qui en a rien à battre et se dit que tu es un bon plan cul, qu’on s’en fout du reste, que c’est suffisant pour tomber dans tes bras à chaque fois que tu les ouvres.

Une pause. Elle fronça les sourcils, détourna le regard le temps de se concentrer et retrouver ce qu’elle voulait dire.

_ A moins que ce soit la fille qui trouve que le sexe suffit et le mec qui te veut aussi comme ami ? Roh, tu vois, je sais plus ! Je m’embrouille toute seule ! »

Elle agita ses bras en l’air avant de se passer la main sur la figure, désespérée par ses propres réfléxions. Entre ses doigts écartés elle en profita pour jeter un regard à Shion devant elle.

« T’as compris quelque chose à ce que je viens de dire, toi ? »
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MessageSujet: Re: qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee.   qui t'a dit que les adultes étaient trop matures ? ▬ Hainee. Icon_minitimeMar 5 Juin - 8:14

Shion, tu devrais avoir honte. De la fuir, encore et encore. Mais tu t'en fous. Parce qu'au fond, tu sais que tu seras à nouveau attiré vers elle, toujours. Au fond, t'es qu'un aimant qui ne fait que déconner.

La confiance en soi. Ce brusque sentiment qui s'était soudainement emparé du corps de Shion, qui l'avait presque rendu invincible, comme ce jour-là où il apprit à maitriser son pouvoir. Il pouvait le comparer à une montée soudaine d'adrénaline. C'était à la fois violent et doux, amer et puissant. Mais très agréable, même si ça l'avait profondément secoué. Il n'en avait presque jamais eu, et puis, Shion n'était pas un de ses types qui avaient des soudaines montées d'adrénalines. Enfin, on ne pouvait pas vraiment utiliser ce terme dans ce cas de figure. La confiance en soi. Il ne savait à peine si ça le définissait vraiment. « Parler avec son coeur », c'était trop guimauve. On va dire, parler ouvertement. Enfin passons. Quand il articula le mot « oublier », le dernier, il ouvrit véritablement les yeux. Il s'était senti bizarrement puissant, puis passa à un autre état ; l’incrédulité. Comme s'il ne savait plus ce qu'il disait, comme s'il ne l'avait jamais pensé. Cette confiance en soi, et cette façon de parler ouvertement disparurent aussitôt, enfin descendirent à la vitesse d'un grand V plutôt. Comme un grand decrescendo. Son fort-intérieur repassa alors ce qu'il avait dit, enfin plus ou moins dit car il avait oublié certains mots. Sur le coup de l'émotion, il ne connaissait alors que le résumé de la connerie - comme il le disait si bien - qu'il avait débité. Déjà alors, son cerveau commença à surchauffer aux vues de tous les scénarios possibles que lui offrait son crâne. Cependant, il était plus concentré sur sa bouche, devenue pâteuse. La chose en soit était assez gênante, et le fait qu'Haine est embarquée la bouteille d'alcool avec elle l'irrita quelques secondes. Cependant il ne bougea pas. Non, parce qu'au fond, le plus important, c'était la réaction de son amie. Les paroles semblaient avoir fait l'effet inverse de ce qu'il pensait, et au fond ça l'arrangeait. Il ne souhaitait pas retrouver l'odeur de désinfectant et de javel qui caractérisait si bien l'infirmerie. Il leva la tête en direction de la femme qui avait ouvert la porte, tentant de décrypter son visage. Doucement, son visage se détendit. A ce moment-là, Haine avait le même regard doux et attendrissant qu'elle adresserait à un gosse. Pas qu'il aime se faire considérer comme un gosse - ça non -, mais il aimait bien la voir agir de la sorte. Bizarrement, ça le rendait aussi doux qu'un agneau. Malheureusement, elle se remit à parler. Il retint un soupir ; plus tôt ça se finirait, mieux ce sera.

Et elle déballa tout ce qu'elle avait sur le cœur. Apparemment, c'était plus compliqué qu'il le pensait. Il ne s'attendait vraiment pas à ça. Entre temps, il s'était emparé du Saint Graal, le whisky, et en avala quelques gorgées, suffisantes pour faire disparaitre son malaise. A chaque mot, elle semblait prête à le tabasser, mais les coups de venaient jamais, étonnant. « Désolée d’être comme ça, hein. » La toute première phrase avait suffit à le désespéré. Et la suite n'était pas mieux ; il n'était pas aussi goujat que ça. Ce n'était pas non plus un connard. Elle pouvait clairement le dire, si celui-ci passait son temps à observer ses nibards, mais ce n'était pas le cas, non ? Il semblait qu'elle ne contrôlait pas certains mots, à moins qu'elle souhaitait lui balancer toutes ses intimes pensées. Un bon plan cul. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas pensé à ça, enfin quand il n'était pas sous l'emprise de l'alcool, évidemment. Parce que pour Shion, Haine, c'était Haine. Son antithèse. C'était son défouloir à misère, son porte-bonheur. Sa meilleure amie en soit. Mais apparemment, il aurait beau lui dire, ça ne rentrerait toujours pas dans la tête de la fille. Quelle imbécile, elle savait pertinemment qu'il n'était ce genre de personne. Enfin, tout ça pour dire qu'il n'avait absolument rien compris à la logique de la fille. Pendant quelques secondes, il s'était vu en elle. Cette dernière semblait elle aussi n'avoir rien compris à ce qu'elle avait dit. La tête que tirait Shion était hilarante, le résultat d'une réflexion qui avait abouti à griller ses neurones. Ils n'étaient pas tirés d'affaire, mais l'atmosphère s'était au moins un peu détendue. C'était mieux que rien.

« Non. »

La réponse était déjà connue d’avance, mais Shion préféra si attardé, histoire de ne pas la vexer à nouveau.

« Ta façon de parler me fait penser à une schizophrène. »

Évident. Elle parlait comme si la Haine fille et la Haine garçon étaient deux entités distinctes, il avait alors l’impression d’avoir affaire à deux personnes. La fille qui agissait comme une fille, et qui voulait le frapper sans raison, et le garçon qui lui est plus intéressant par l’arrière-train du garçon. Ça ne l’étonnait pas vraiment, du moins, il n’y avait pas fait trop attention. Elle semblait être sur le point d’exploser, un peu comme l’eau qui menace de déborder d’une casserole quand on cuit des pâtes. Si la situation aurait été plus légère, Shion se serait surement moqué d’elle, elle qui avait l’habitude de parler clairement. Lui aussi aurait bien voulu être simple d’esprit. On lui dit d’essayer, mais lui n’a juste pas la foi. Parce qu’on ne peut pas changer un type comme ça. D’ailleurs il avait oublié pourquoi ils s’étaient brouillés. Pour des futilités, sans doute, enfin ça ne serait pas étonnant. Deux garnements qui se brouillaient, et qui faisaient la paix "express". Parce qu’au fond, il ne se voyait pas en froid avec elle, pendant plusieurs jours. Ça ne le faisait pas, c’est tout. Se voyant alors au travers elle – merci à l’alcool, merci. – il se redressa et la serra dans ses bras, son bras gauche entourant son cou, sa main droite posé sur la tête de la brune, caressant la chevelure soyeuse, comme ferait un parent pour consoler un enfant. Sauf que lui ne savait plus du tout ce qu’il faisait.

« Ça va aller, ça va aller. »

Comme toujours, à chaque fois qu’ils se voyaient, à chaque fois qu’ils se parlaient. Il desserra son étreinte, mais garda sa main dans la chevelure de la jeune femme, avant de tapoter gentiment sa tête.

« Oublions ensemble. »

Son doigt indiqua la bouteille, à moitié vide. Il n’avait pas l’intention de la voir bouder jusqu’à la fin de la journée, parce qu’au fond, ça le ferait profondément chier.

« Qu'est-ce que le pardon ? Mais c'est la bonté du coeur, voyons. C'est l'amour le moins égoïste. »

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