Venise P. Bluebird
★ Age : 30 ★ Messages : 23 ★ Inscription le : 31/07/2012 ★ Localisation : Ici ou là. Mais plutôt ici. | Sujet: Venise • L'oiseau de l'île entre feu et glace Mar 31 Juil - 17:39 | |
| le petit oiseau va sortir ~ feat - Garry / Ib
| • NOM Bluebird • PRÉNOM(S) Venise Prince • AGE 18 ans • CIVILITÉ Fiancé • SCOLARITÉ 1ere année • SEXUALITÉ Bisexuel • GROUPE Garden’s Key • POUVOIR FLORAISON - Capacité de transformer certaines parties de son corps en plantes |
ma poire belle Hélène « salade de fruits jolie jolie jolie ♪ »
Venise est blond. Il faut bien commencer par quelque chose alors voilà : Venise est blond. D'un autre côté, étant issu de l'accouplement entre un islandais et une ukrainienne, il eut été étrange qu'il naisse le poil aussi noir qu'une nuit sans étoiles – même si ça aurait permis à Monsieur Bluebird de confirmer ses soupçons sur la liaison de Madame, mais passons. Venise est donc blond. Mais pas de ce blond chaud, rayonnant, jaune comme les blés et doré comme le soleil d'été, non, nous ne parlons pas de ce blond là. Ici, je vous parle du blond froid des pays nordiques, un blond presque blanc, argenté comme neige d'hiver, presque bleuté par le reflet du ciel grisonnant ; tel est le blond de Venise. De loin on pourrait le croire albinos ou même vieux, mais non, il a juste des gènes de viking, c'est tout. Le reste de sa chevelure en elle-même n'a rien de bien particulier : des cheveux fins qui ont tendance à onduler mais sans jamais s'emmêler, coupés courts avec tout juste ce qu'il faut de bouclettes qui lui retombent sur la nuque, une mèche savamment étudiée pour lui tomber n'importe comment sur le visage et lui voiler les yeux. Toujours douce et propre, le jeune homme sous ses airs de badboy mécheux je-m'en-foutiste prend en réalité grand soin de sa tignasse, qu'il lave et coiffe avec amour chaque matin. Que voulez-vous, on a beau se coiffer comme un rockeur, ça laisse des marques d'être le benjamin de trois sœurs. Bien sûr, il y a un détail que vous n'avez pas oublié de noter - car vous êtes tous très observateurs – ce sont les trois racines qui partent du sommet de son cuir chevelu pour se mêler à la troupe de mèches blondes. Ces appendices herbeux ne sont que l'expression tout à fait incontrôlée de son cher pouvoir adoré, qui aime lui rappeler sa présence et son emprise sur lui par ce genre de petites attentions - comme lui rendre les cheveux verts par exemple, même si ça ça arrive aussi quand il reste trop longtemps dans la piscine, à cause du chlore. Il va de soi qu'elles sont impossibles à arracher comme de simples mauvaises herbes et le premier qui s'y tente risque de passer un mauvais quart d'heure ; c'est très douloureux et Venise n'est pas particulièrement du genre à se laisser faire quand on lui fait mal.
Bien, next. Comme on peut s'y attendre, le jeune homme a les yeux bleus. Bleu-gris-vert de la mer quand il fait pas beau. Ça n'empêche pas que ça reste beau à regarder, les yeux de Venise, mais ce ne sont pas vraiment des yeux lumineux, brillant d'amour et de joie de vivre. Ce sont les yeux d'un enfant solitaire, qui a grandi sur une île paumée au milieu de l'océan Atlantique et qui vous lance le regard calme et pénétrant de celui qui a déjà passé des journées entières à regarder les vagues parce qu'il avait rien d'autre à faire et ce sans être ni emo, ni poète. Je pourrais vous dire que, quand il souri, ses iris s'illuminent alors et que tout son être se transforme en une personne rigolote et chaleureuse mais ce serait faux ; Venise ne sourit pas beaucoup et, quand il le fait, ses yeux ont au contraire tendance à s'assombrir de façon énigmatique et assez sexy, quand on y pense. Hé, qui a dit que les blonds ne pouvaient pas être ténébreux ?
Maintenant attaquons le reste de sa personne, la partie couverte d'épiderme. Blond aux yeux bleus vivant dans un pays froid, Venise est bien évidemment blanc comme un cul. Il possède une peau fragile, héritée de son père, digne d'une pub pour crème Mixa. D'ailleurs, il en prend grand soin, ce qui explique qu'il ait le visage lisse et pas l'ombre d'un bouton d’acnés – sauf bien sûr dans les parties de son dos qu'il n'est pas assez souple pour atteindre. Son visage est un peu allongé, la ligne de sa mâchoire élégante, ses lèvres pâles et ses cils longs et presque translucides. En fait, rien de tout ça ne lui donne vraiment un air viril, ce qui ne l'empêche pas de l'être – du moins une fois sorti de sa salle de bain. Sa peau de bébé recouvre un véritable corps d'homme, étiré par l'adolescence et musclé par ses soins. Du haut de son mètre quatre-vingt-quatre de nordique en pleine croissance, il fait vraiment tâche aussi bien dans les couloirs que dans la rue. Mais il ne s'en plain pas et continue d'arborer fièrement son torse étroit et ses pieds chaussant du 46 fillette. S'il n'est pas très large d'épaule et si ses mains ne sont pas aussi masculines et calleuses qu'on aurait pu le souhaiter, Venise exhibe pour se rattraper une belle plaquette de chocolat blanc – mais tout juste ce qu'il faut, pas trop non plus, il fait très attention à se maintenir au bon dosage muscle/graisse – des jolies fesses et des touffes de poils entre les pectoraux et sous le nombril jusqu'à l'aine. Et comme il est blond et que la Nature est bien faite, ses poils ravissent celles et ceux qui en raffolent tout en en restant assez clairs pour être facilement ignorés par celles et ceux qui en raffolent pas du tout. Perfect.
Son style vestimentaire est assez inutile ici puisque nous nous trouvons dans un pensionnat avec uniforme obligatoire, mais disons pour être rapide que Venise préfère en général les vêtements aux teintes pastelles, claires ou carrément sombres. Sa garde robe est très peu colorée ce qui lui convient parfaitement et il aime être vêtu de façon simple, voire négligée. Entre le beau gosse et le fils de riche, sa tenue comporte des jeans ou pantalons de toile, un manteau long, des t-shirts ou des chemises. Rien de bien innovant en fait. Très banal tout ça. En fait avec ses oreilles multiplement percées et sa moue distante de héros de shojo, il fait vraiment cliché. Ah, et si parfois vous le croisez avec une paire de lunettes sur le nez à la bibliothèque, ne vous y trompez pas ; il y voit très bien, il se trouve juste canon avec.
mylife.com « ôtons nos masques le temps d'un instant »
Vigdis Finnbogadóttir | 17 ans | Ex-petite amie de Venise Si on retournait un tome au hasard de Coeur Grenadine, qu'on secouait bien fort, je suis presque sûre que Venise finirait par en tomber. C'est simple, ce mec ressemble à s'y méprendre au héros d'un de ces romans pour jeune fille en fleur. Si on attrapait John Travolta par le t-shirt, dans Grease, et qu'on tirait suffisamment pour le sortir du poste télé, c'est Venise qui se balancerait au bout de notre bras au final. À croire qu'il s'en est inspiré. Vraiment, je comprends pas comment un type pareil peut exister dans la vie réelle : plutôt mignon, un regard sombre, descendant d'une famille riche à en pleurer, dépensant sans compter... Il suffisait que je lui montre un collier dans une bijouterie pour l'avoir, c'était la belle époque ! Je le revois encore qui m'attend à la sortie du lycée, le cul sur sa moto et la clope au bec. Mes copines m'enviaient toutes et je dois avouer que c'était chouette, d'être admirée de la sorte. Après il y aura toujours des mauvaises langues, des jaloux, pour dire que notre relation n'était que superficielle, que sortir avec un badboy à la ramasse ça craint, mais je les emmerde. Moi, les fake Edward Cullen, ça me fait craquer. Même si j'ai jamais trop compris pourquoi il a toujours refusé d'enlever ce bonnet moche de sa tête...
Alaska Angel Bluebird | 24 ans | Cadette de la famille Bluebird et grande sœur de Venise Mon frère ? Un dur à cuire ? Un espèce de playboy des basses-cours ? Non, mais, hahahahahaha ! Laissez moi rire ! Vous voulez que je vous dise, moi, ce qu'il en est vraiment sur ce môme ? C'est qu'une petite tapette, rien de plus, rien de moins. Croyez moi, garçon ou fille, il leur roule des pelles sans la moindre distinction – mais c'est pas ce que je voulais dire par tapette. Un homme, un vrai, un Danny Zuko de premier ordre, ça fume ça boit ok, mais ça se bastonne aussi et ça casse des dents. Eh bien ce zouave là, c'est pas du tout son genre. Grande gueule peut être, mais incapable de gagner une baston comme il se doit ! Je ne compte pas le nombre de fois où je l'ai croisé, la face explosée, pendant qu'il rentrait se terrer dans sa chambre en ruminant vengeance et autres. Sale geek, à quoi ça sert d'aller se défouler sur un clavier des jours entiers quand un mec plus costaud vous a laminé ? Pff, et ça ose jouer les Dom Juan après ça, tu m'étonnes qu'il arrive pas à sortir plus de quelques mois avec quelqu'un ! … Et même, sans parler des bagarres, c'est juste un soumis. Il donne des coups dans le vide et, au final, se laisse malmener de tous côtés. Vous voulez un exemple ? Quand il était petit avec les filles, c'était notre poupée, on s'amusait souvent à le maquiller et autres – sale habitude qu'il semble avoir gardé, vous avez vu à quel point il est coquet ? Il prend soin de son physique ? Son apparence ? Comment voulez-vous qu'il soit viril après ça ! - et un jour on l'a déguisé en lapin. Il était adorable. Il a pleuré tout le long et, vous savez quoi ?, depuis il a une peur bleue des lapins. DES LAPINS. La honte. D'autres exemples ? Vous savez combien de langues il parle, hm ? Il en parle six. Et lesquelles s'il vous plait ? L'islandais, l'anglais, l'ukrainien, le russe, le français et le japonais. Autrement dit : la langue de papa, la langue internationale, les deux langues maternelles de maman, la langue qu'on l'a obligé à apprendre pour communiquer avec sa fiancée d'outre-océan et pour conclure la langue de ce pensionnat où on l'a envoyé de force. Soit une langue utile contre cinq totalement obsolètes. Honnêtement, vous pensez vraiment qu'il serait allé les apprendre de lui-même s'il n'était pas aussi soumis ? Je pense pas non. En fait, Venise, il est comme son addiction aux macarons : ridicule.
Tom Peter | 62 ans | Ancien professeur particulier de Venise Ce garçon, parler six langues ? J'ai du mal à le croire. J'ai été son professeur particulier pendant six très longues années et malgré les assertions de sa mère comme quoi c'était un enfant brillant et bien je n'en ai jamais vu l'ombre durant ma classe. Si au début il se montrait doué c'est allé en se détériorant au fil des années, si bien qu'à la fin il ne venait même plus aux leçons ou se contentait de dormir pendant. La famille Bluebird a fait appel à mes services pour la seule et bonne raison qu'en plus d'être un professeur renommé je savais tenir ma langue sur certains détails, comme l'étonnante coiffure du jeune Venise. Et même s'il est sans doute l'un des élèves les plus calamiteux de ma carrière, je ne m'en plains pas car c'est également sans doute l'un de ceux pour lequel j'ai été le mieux payé ..
Dana Bluebird | 48 ans | Mère de Venise Je suis très fière de mon petit Venise, mon unique garçon. Je ne vois pas pourquoi ses sœurs s'obstinent à rire de lui ou même son professeur à s'en plaindre. N'est ce pas un amour ? Je le sais, moi, sa mère, je le sais ce dont il est vraiment capable. C'était un enfant si intelligent étant petit, toujours premier de sa classe, dans les meilleurs partout. Comment pourrait-il être devenu cette graine de délinquant que Mr Peter nous décrit toujours ? Même sans parler de ses notes, nous avons éduqué Venise de la meilleure façon qu'il soit, ses manières sont irréprochables et personne ne devrait pouvoir lui faire de remarque là dessus. Nous lui avons appris tant de choses... les bonnes manières, la façon de se tenir à table et en grande société, la danse de salon et la musique... Tout est passé ; le piano, le violon, le violoncelle... Non, vraiment, je ne peux pas croire que mon petit prince soit devenu ce garçon qu'ils me décrivent tous.
Erík Bluebird | 51 ans | Père de Venise Venise... Mon fils, le seul, j'avais fondé tant d'espoirs en lui. Vous savez, la famille Bluebird fait partie de ces familles où tous les membres ont un pouvoir. Tous. Mais il a fallu que ce pouvoir, Floraison, tombe sur Venise. Mon héritier. Quelle déception, quelle honte... Mais si encore il arrivait à le contrôler, comme ses sœurs avant lui ont réussi à contrôler le leur, mais non ! Il fallait que ces trois maudites herbes lui poussent sur la tête... ! Sans doute que tout ceci a contribué à faire de lui l'enfant solitaire qu'il est devenu. Pas vraiment d'amis, même avec ses sœurs – son propre sang ! - il restait distant. Oui, si solitaire, et pourtant si hautain parfois ! Je le vois bien dans la façon dont il me regarde, de temps en temps, cette lueur de supériorité qui brille dans son regard... Moi qui pensais l'avoir correctement éduqué. Où ai-je donc failli ?
Venise Prince Bluebird | 18 ans | Venise lui-même Ils ne comprennent rien. Tous autant qu'ils sont, ils ne comprennent rien. Ils ne voient qu'une partie du puzzle, qu'une poignée de pièce dans le millier qui le constitue. Venise est un badboy ? Venise est une tapette ? Venise est un cancre ? Venise est un ange ? Venise est une déception ? Venise vous emmerde, Venise est juste comme il est. Il aime les macarons, a peur des lapins et n'entretient que des relations de surface, et alors ? D'abord c'est super bon les macarons et vachement effrayant les lapins avec leurs dents qui coupent là. Ensuite, à quoi ça me servirait d'avoir des vraies relations ? C'est pas comme si ça m’intéressait de trouver l'amour puisque, de toute façon, je suis déjà promis à une autre. Non, vraiment, le superficiel ça me convient très bien.
PÈRE CASTOR ♪ « il est temps d'arrêter le temps »
Le début de l'histoire de Venise ne commence pas exactement comme celle de tout le monde. La plupart des gens sont venus au monde suite au coup de foudre unanime et réciproque de leurs géniteurs ce qui fait que, pendant un temps du moins, ils ont vécu dans la joie et l'amour. Tel ne fut pas le cas pour Dana et Erík Bluebird. Dana était riche, Erík était riche et ils décidèrent d'un commun accord de se marier pour devenir encore plus riches ensemble. Rien de plus, rien de moins. La seule petite particularité que l'on peut leur accorder, c'est sans aucun doute les pouvoirs. La famille de l'un comme de l'autre présentait cette petite touche d'originalité en le fait que chacun de ses membres se révélait porteur d'un pouvoir surnaturel. Parfois le même, parfois non, mais toujours pourvoir il y avait.
Ainsi Dana, ukrainienne de naissance, déménagea-t-elle jusqu'en Islande pour rejoindre son mari et la vie qui l'y attendait. Là bas elle mis au monde successivement trois filles, à des âges assez rapprochés pour en faire de vraies complices et camarades de jeu : Cheyenne, l'aînée, Alaska, la cadette et enfin Savane, la benjamine. En effet, madame Bluebird avait toujours montré un drôle d’intérêt pour les prénoms bizarres ainsi qu'une nette préférence pour leur écriture française – un pays qui l'avait toujours faite rêver. Elle suivait néanmoins une certaine logique dans l’appellation de ses enfants ; Cheyenne était la plus grande, elle avait donc un nom de nation. Alaska celui d'un Etat et Savane celui d'un lieu. C'est donc en toute logique que, cinq ans après la naissance de la plus jeune des sœurs, Venise hérita du nom d'une ville.
Toute son enfance, le garçon se révéla un garçon intelligent mais indéniablement faible. Aussitôt sa venue au monde, ses sœurs considèrent cette petite poupée moche et braillante comme leur nouveau jouet, idée mal placée qu'elles conservent aujourd'hui encore. Venise grandit donc entre l'éducation presque princière que lui imposaient ses parents et les tortures physiques et morales que lui imposaient ses sœurs. Un être sain dans un environnement sain, ne dit-on pas ?
En fait, sa vie était relativement banale jusqu'à l'année de ses 12 ans. Année fatidique où il finit bien par arriver. Son pouvoir. Son père était télékinésiste, sa mère possédait une force surhumaine, Cheyenne pouvait se changer en animal, Alaska voler dans les airs et Savane faire la pluie et le beau temps. Lui, un beau jour, trois racines lui poussèrent sur le haut du crâne, lui causant une douleur abominable. Il se roula en boule dans le salon, hurla jusqu'à rameuter toute la maisonnée et, finalement, s’évanouit. Voilà, c'était le début de l'enfer. Car si la famille Bluebird est belle et bien une famille « à pouvoirs », c'est surtout une famille à pouvoirs qui se cache. Et on a beau dire, de l'herbe sur la tête c'est pas ce qu'il y a de plus discret.
Venise dut donc quitter l'école et, à partir de ce jour, il n'eut le droit de sortir qu'un bonnet solidement vissé sur le crâne. On engagea un professeur particulier à la discrétion légendaire et on fit semblant que tout était normal. Alors que rien ne l'était, visiblement. Son père était dépité qu'un pouvoir aussi ridicule et inutile tombe sur son unique fils, sa mère semblait vivre dans une dimension parallèle et totalement insensible à celle nommée « réalité » et enfin ses sœurs n'en furent que plus cruelles. Elles avaient en effet remarqué que désormais, lorsqu'il pleurait, ce n'étaient plus des larmes mais des pétales qui lui roulaient sur les joues et ce détail anodin les amusait beaucoup, à tel point qu'elles le faisaient pleurer le plus possible pour rire aussi souvent.
C'est à ses 14 ans que sa mère arriva un matin dans sa chambre, apparemment forte heureuse de ce qu'elle avait à lui annoncer. Venise s'était déjà assombri à force de rester sans cesse enfermé chez lui comme la honte de la famille et ses notes avaient chuté, mais ça Dana ne l'avait pas remarqué. Aussi ce matin Venise apprit-il que, en plus de vivre dans une cage dorée, il avait désormais une fiancée de cinq ans son aînée qui l'attendait sagement de l'autre côté de l’océan. Elle aussi était issue d'une famille riche et à pouvoirs – conditions sine qua non de son père – et, de plus, française – condition sine qua non de sa mère. Le père de la jeune fille avait refusé d'envoyer une photo de sa fille, mais au moins Venise connaissait-il son nom : Lune. Après la nation, l'Etat, la plaine et la ville, sa mère semblait avoir réussi à alpaguer une planète. Elle devait être contente.
La suite, c'est vraiment la crise d'adolescence banale. Venise n'allait plus à ses cours, sortait sans permission, dépensait de l'argent sans compter, enchaînait aussi bien les filles que les mecs et son pouvoir continuait à lui pourrir la vie. Entre ses expressions incontrôlées et les crises affreusement douloureuses durant lesquelles il était proche de se changer complètement en végétal, il ne savait plus quoi faire. Désespéré, autant par l'attitude de son fils que son pouvoir, son père finit par mettre un terme à tout ça : il avait trouvé un pensionnat où il pourrait apprendre son pouvoir. Il se trouvait au Japon, soit le plus loin possible de chez eux, et il avait un an devant lui pour apprendre la langue. Top chrono. Et malgré sa colère et sa honte, Venise fit ce qu'il avait toujours fait : il obéit.
Un an est passé et la langue japonaise n'a désormais plus de secret pour lui si on oublie quelques petites lacunes. Il est désormais dans l'avion, en route pour ce pays et cet établissement qu'il ne connaît pas et dont il ne veut pas. Il va sans dire qu'il en veut à ses parents, à sa famille, de le chasser comme ça comme le vilain petit canard qu'il est. Et si une froide colère commence à mûrir quelque part en lui, une partie de lui espère sincèrement que cet « Aomori » va l'aider avec ce pouvoir qui a gâché sa vie.
SO AWESOME « je suis comme je suis, à prendre où à laisser »
Si un Top 10 des pouvoirs les plus inutiles existait, celui de Venise y figurerait sans doute en bonne position. En effet Floraison lui permet de changer certaines parties de son corps en végétal, quelques exemples : lorsqu'il pleure des pétales lui tombent des yeux, des racines lui ont poussé sur la tête, parfois quand il y a du soleil ses cheveux deviennent vert à cause de la chlorophylle, il lui est déjà arrivé de se couper et de voir de la sève sortir au lieu de sang, une fois alors qu'il était en colère des épines lui ont poussé sur tout le corps – ça fait un mal de chien – et je vous raconte pas ce qui est tombé un jour dans les toilettes au lieu de la selle attendue. Il ne contrôle absolument pas son pouvoir, qui fait ce qu'il veut de lui, et il évite soigneusement les siestes en plein air depuis qu'il s'est réveillé, après l'une d'elle, fixé au sol par des racines venant de son propre corps. Et si encore il n'y avait que ça. Car en prime, il y a les crises. Elles sont rares mais particulièrement douloureuses ; durant celles-ci son organisme entier semble vouloir se changer en plante. Il tremble de tous ses membres, comme lors d'une méchante grippe et il est obligé de lutter de toutes ses forces pour empêcher la transformation de se faire totalement. Il aime bien les arbres mais en devenir un n'a jamais été un de ses rêves. Après chacune de ses crises il reste très faible pendant quelques jours et, quand il arrive enfin à se lever, c'est d'une démarche gourde, rendues rigides par les plaques d'écorce qui lui couvrent encore la peau de manière éparse.
Bref, tout ça pour dire que Venise hait son pouvoir. Qu'il aimerait bien s'en débarrasser. Que c'est impossible. Et que donc il aimerait bien le contrôler. Vraiment. Sinon, un jour, il risque de ne plus être assez fort et on retrouvera au petit matin un rosier géant dans son lit, au lieu du corps de chair attendu.
derrière l'écran se cache... « scintillante pixellisation »
| • PRÉNOM ou PSEUDO Venise c’est bien ! • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS Eurgheogvr zpçgvçzèg çzgevçgzrv. C’est quelques mots non ? (a) • PARRAINÉ ? Alone like a boss • DOUBLE COMPTE ? Un jour ? • CODE ? Ok by Kain • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Veni Vidi Vici 8D |
Dernière édition par Venise P. Bluebird le Dim 5 Aoû - 16:14, édité 8 fois |
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