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 (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.

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Maru Asayo
Maru Asayo
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Féminin Age : 79
Messages : 66
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(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Vide
MessageSujet: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitimeMer 12 Sep - 18:28


le petit oiseau va sortir ~
feat - Kidagakash Nedakh / Atlantis: The Lost Empire
(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  27393775
• NOM Asayo
• PRÉNOM(S) Maru
• AGE 22 ans
• CIVILITÉ Célibataire
• MÉTIER Femme de Ménage (krr krr)
• SEXUALITÉ Hétérosexuelle
• GROUPE Adult
• POUVOIR Aura
ma poire belle Hélène
« salade de fruits jolie jolie jolie ♪ »

Au bout du couloir, tu remarques que le panneau « attention, passage glissant » est enfin mis. Tu dis enfin parce que d’habitude, elle oublie de le mettre et qu’à chaque fois, tu tombes. Soit sur elle, soit sur le sol, soit dans le seau. Quand tu tombes dans le seau, tu la regardes, elle, la fautive. Et elle, elle te regarde aussi. Avant d’hausser les épaules et de dire que c’est ta faute. C’est toujours de ta faute, avec elle. Elle.

Maru – Tu veux ma photo ?

Elle et ses yeux bleus, comme les eaux des mers circassiennes, qui te regardent et te font comprendre que tu es un crétin. Ils brillent assez souvent, ses yeux. Assez fort, aussi. Elle a de longs cils, allongés par la pose d’un mascara, qui suivent paresseusement le mouvement de sa paupière lorsqu’elle cligne des yeux. Chaque coup, tu remarques la trace d’un eyes-liner de couleur différente. Bleu. Rouge. Argent. Or. Blanc. Noir. Tu remarques le crayon, assorti à l’eye-liner. Elle se maquille léger mais se maquille quand même. Le bleu ressort sur sa peau légèrement plus bronzée. Tu ne lui as jamais posé la question, celle qui te brûle les lèvres quand tu la vois. « Pourquoi as-tu la peau bronzée ? ». Tu imagines déjà la réponse : le haussement de ses épaules, rondes, cachées sous un t-shirt blanc, et la moue de son visage, le pincement de ses lèvres, belles, pulpeuses, bien dessinées, le haussement de ses sourcils, eux aussi blancs. Elle t’aurait répondu un « J’sais pas. Mon père, peut-être. ». T’es loin d’imaginer qu’elle ne connait pas son père. Qu’elle ne connait que sa mère. Et que sa mère fait les trottoirs pour une fille qu’elle a gardée, faute d’argent, mais qu’elle aime. La couleur bronzée de sa peau, elle vient certainement de son père. Mais on n’en sait pas plus. Elle aurait repoussé des mèches, blanches, d’un geste désinvolte. Ses cheveux blancs, immaculés, à la teinture parfaite, qui font que quand on la croise dans la rue, noyée, étouffée par la masse japonaise, perdue dans les cheveux noirs et ternes, on la remarque, elle. Alors que les vieilles fuient les cheveux blancs sous les teintures noires, elle, elle fuit le noir pour retrouver l’immaculé. Pour retrouver la neige et sa couleur pâle, claire, sans tâche. Ses cheveux, longs, fins, coiffés… N’importe comment. Ca t’a toujours étonné, le fait qu’elle n’ait pas une frange droite, rectiligne, bien nette. Elle a une frange bizarre, avec des mèches plus longues, qui viennent chatouiller son nez, barrer son œil gauche. C’est bizarre. Mais tu trouves ça classe. Ca fait un peu négligé. Ca lui colle bien. Sous ses yeux, deux tâches. On pourrait croire à un tatouage. Sauf qu’elle est trop nunuche et que la douleur, elle n’aime pas. Alors, c’est juste de l’eyes-liner, le bleu, celui qui pète. Ca ressemble à des traces de guerre. C’est un peu près ça. Le bleu, c’est sa couleur préférée. T’as compris ça au bout d’une semaine, après avoir vu ses fringues. Des jeans – bleus – des t-shirts – un peu nawak – et beaucoup de salopettes. Après, tu ne sais pas ce qu’elle cache d’autres dans son armoire. Il doit certainement y avoir des robes, des trucs qui tuent les rétines.

Maru – Et si tu dégageais de mon seau ? Histoire que je puisse continuer mon boulot.

Elle a une voix un peu grave, mais pas trop. Ca fait quand même assez voix de fille, en fait. Quand elle travaille, elle parle fort, parce qu’elle a ses écouteurs dans les oreilles et qu’elle n’entend plus rien. Tu lui as déjà arraché ses écouteurs pour lui parler. Elle s’est calmée, sa voix a baissé d’une octave. C’était tout de suite mieux. Elle pourrait être intimidante, si elle ne mesurait pas un mètre soixante. Et encore, un mètre soixante, c’est uniquement pour arrondir. Souvent, tu la regardes de hauts. Pas méchamment, juste parce que t’es plus grand. Pour rattraper le coup, elle porte des talons de plus de dix centimètres. Ca lui donne un mètre septante, mais ce n’est pas pratique pour nettoyer. Elle les porte quand elle fout que dalle, quand elle se balade. Quand elle nettoie, c’est autre chose. Des tennis, de différents couleurs. Tu ne t’es jamais amusé à les compter. Tu te doutes qu’elle doit en avoir la blinde dans son armoire. A chaque fois, tu la regardes. Dans ses salopettes larges, des t-shirts qui souvent lui collent au corps. Mais pas trop. Elle est bien roulée, quand on y pense. Une poitrine, que tu devrais comparer à des melons, ceux avec la chair orange – pas de pastèque, quoi – si tu le devais. Et des hanches fournies et taillées avec soin. Ce que tu ne sais pas, c’est qu’elle complexe assez sur ses hanches. Parce qu’elles sont trop larges et que ça lui fait un gros cul.

Maru – Oh mon Dieu ! J’ai le cul de Nicki Minaj !

Maru, elle ne se prend pas la tête sur son physique.

Maru – Mais t’avoueras quand même que j’ai un cul énorme.
mylife.com
« ôtons nos masques le temps d'un instant »

Maru, c’est le genre de personne maladroite. Sauf qu’elle, elle garde la classe quoiqu’elle fasse. Si elle tombe, que ce soit dans un couloir ou même dans la rue, elle se ramassera avec panache avant de se relever et de continuer comme si de rien n’était. La plupart du temps, elle retrouve l’équilibre in extremis et se casse en rigolant, comme pour dire que « C’était une blaaaaaaaaaague ». En parlant de blagues, celles de Maru sont toujours pourries. Généralement, c’est tellement nul qu’elle rigole toute seule. Ce qui la fait rire, c’est les blagues style emballage de Carambar. C’est stupide, quoi.

Maru – Même pas vrai, d’abord.

Maru, c’est le genre de fille bordélique et paresseuse, qui regarde le bordel de sa chambre en se disant « Il faut que je range » mais qui ne le fait qu’une fois sa garde-robe totalement vide et ses vêtements totalement sales. Maru est une adepte de la procrastination. Elle reporte tout sur le lendemain. Un problèent quand elle se mt à nettoyer. C’est la poussière qu’elle réveille. Maru est allergique à la poussière. Ce qui fait qu’elle éternue et pleure quand elle nettoie. Les gens interprètent le phénomène comme étant les larmes du démon de la Paressattitude qui sommeille en elle face à l’exorcisme du nettoyage. Une fois que Maru, son maque de médecin sur la gueule, est lancée, elle ne s’arrête plus. Elle est partie pour nettoyer les salles de classes, les couloirs, bref, ce qu’elle doit faire. Tout comme Blanche-Neige qui siffle en travaillant, Maru chante en récurant. Elle chante faux, mais elle chante quand même. Des chansons de lycéennes. Chaque phase du nettoyage a une musique particulière, en fonction des gestes qu’elle doit faire en récurant. C’est bizarre, quoi.

Maru – Façon, les cafards ont la belle vie.

Maru, c’est le genre de personne tordue. De toutes les peurs bizarres, dans ce monde de fous, Maru a la pire. Autant les araignées la font juste rire. Autant le sang la rend juste admirative. Autant les espaces clos la font chier. Autant le noir, ça ne lui fait que dalle. Autant la superglue la fait gueuler. La glue ! La glue ! C’est la peur la plus stupide qui soit. Maru a juste trop peur de rester collée encore une fois. Quand elle était petite, elle avait voulu réparer une barbie. Et elle s’était mis de la colle plein sur les doigts, avant de fermer le poing. Colle à séchage rapide, ça a séché. Superglue. Elle a du aller aux urgences. Pour de la colle. Maintenant, elle a peur que ça lui arrive de nouveau. Donc, elle a peur de la colle. C’est anormal, quoi.

Maru – Y a bien des gens qui pissent dans leur froc devant un saucisson.

Maru, c’est le genre de personne à chialer devant des films romantiques, les trucs que les adolescentes en mal d’amour regardent dans leurs soirées entre copines, pelotonnées les unes contre les autres dans le fauteuil en se passant un bol de pop-corn. Sauf que Maru, elle pleure toute seule, comme une grosse débile de la vie, sans pop-corn, sans copines et sans pyjama. Elle pleure toute seule parce que pleurer, ça fait couler son maquillage et qu’elle est juste trop moche avec les lignes noires qui strient sa peau. C’est l’unique raison, en fait. Enfin, il faut juste savoir qu’elle n’a jamais pleuré en regardant Titanic. Ca la faisait juste rire comme une grosse démente, en voyant tous les gens qui glissaient sur le pont du bateau pendant qu’il coulait. C’est sentimental, quoi.

Maru – C’est Chuck Norris qui les a punis. Fallait pas que Jack crie qu’il était le roi du monde.

Maru, c’est le genre de gosse à rejeter la faute sur les autres et ce, même quand c’est sa faute. Elle n’aime pas quand on l’accuse. Et puis, elle n’en peut rien si ce sont les autres qui salissent et font des bêtises. C’est un ange, quoi.

Maru – C’est pas moi, c’est lui !

Maru, c’est le genre de personne à ne pas manger de viande. Tout le monde confond. Ils disent tous qu’elle est végétalienne parce qu’elle ne mange que des produits végétaux. Est-ce de sa faute si elle fait une réaction allergique aux œufs ? Est-ce de sa faute si elle ne supporte pas le fait de manger du poisson à cause des arêtes ? Même les poissons sans arête, elle n’aime pas. En fait, Maru, c’est aussi le genre de personne à ne pas aimer des choses stupides. Comme les arêtes dans le poisson, à commencer. Ou encore les oreillers durs. Elle ne supporte pas de dormir sur un oreiller dur parce que quand elle se réveille, elle est non seulement de mauvaise humeur mais également toute endolorie de partout. Elle déteste l’utilisation du mot « carpette ». Et le chocolat. C’est dégoutant. Elle trouve les pieds particulièrement ignobles. Elle n’aime pas les batraciens. Non pas qu’elle en ait peur. C’est juste dégoutant aussi. C’est visqueux, flasque et gluant. C’est deg, quoi.

Maru – Le mot ‘carpette’, c’est juste n’importe quoi.

Maru, c’est le genre de personne à ne as avoir que de mauvais côté. Elle est toujours là, toujours là, comme si elle savait ce qui allait se passer. Vous pleurez dans un couloir et dans les minutes qui suivent – après qu’elle ait capté que, non vous ne rigolez pas – à vous tendre un paquet de mouchoirs, le sourire aux lèvres. Le sourire, c’est important dans son métier. Sinon, ça fait peur. Et Maru fait peur si elle ne sourit pas. En même temps, elle aime ça, même si à la fin de la journée, elle grogne et insulte tout le monde devant son miroir parce que ses joues lui font un mal de chien, à force d’être étirées tous les jours. Elle est toujours prête à aider les élèves – et même les profs, aussi – en difficulté. Sauf pour les mathématiques, où là, elle essaie de comprendre mais le temps qu’elle met, l’autre a déjà compris. Ou alors, elle tente un truc, mais c’est pas le bon raisonnement et elle se perd elle-même et elle finit toujours par se vider un paquet de marshmallows parce que ne pas trouver la solution, ça la rend malade. Maru mange toujours des marshmallows quand il s’agit de résoudre un problème, que ce soit en math ou dans la vie de tous les jours. Elle aurait très bien pu faire psychologue si elle avait eu assez de fric pour faire des étudies supérieures. C’est gentil et un peu intelligent, quoi.

Maru – Je suis le fantasme des Scouts : Toujours prête !

Maru, c’est le genre de personne à ne se souvenir que des trucs inutiles. Genre les paroles de chanson – enfin, elle chante en yaourt, quoi – ou encore de la couleur du pull de Monsieur Y le premier septembre. Elle se souvient de ce dont elle ne doit pas se souvenir – comme la gamelle que vous vous êtes pris, la dernière fois, et que vous êtes tombés dans le seau d’eau – mais pas de ce qu’elle doit se souvenir – votre date d’anniversaire. C’est déréglé, quoi.

Maru – Si ! Même qu’après, t’as gueulé que ta culotte était trempée alors que tu avais tes…

Maru, c’est quand même une personne qui aime beaucoup de choses et tout le monde. Elle peut passer des heures à s’extasier sur la beauté du monde, même si un chat se fait écraser. Elle peut passer des heures à rire comme une grosse conne en mangeant des bonbons. Elle aime plein de choses. Les bonbons, déjà. Et les hiboux. Elle ne peut plus se passer des hiboux. Ce n’est quand même pas pour rien que c’est son animal préféré. Et qu’elle rêve d’en adopter un. Elle aime les peluches aussi. D’ailleurs, elle en planque une dans son armoire, pour se rappeler sa maman et sa maison. Elle aime les arcs-en-ciel, parce qu’on n’en voit pas beaucoup et que c’est super joli. Elle adore acheter des choses inutiles, comme une couchette pour chat en forme de chat. Alors qu’elle n’a pas de chat. Au final, elle s’en sert comme oreiller. Elle adore danser aussi. Et chanter mais on l’a déjà dit. C’est un bisounours, quoi.

Maru – Et mon poing de bisounours dans ta gueule, tu le veux ?

Maru, c’est un joyeux mélange, quoi.

Maru – Et mon cul, c’est du poulet.

PÈRE CASTOR ♪
« il est temps d'arrêter le temps »
Kanori – Tu sais, moi, des hommes, j’en ai vu beaucoup.

La jeune fille, assise à la table d’une cuisine petite et mal éclairée, pose son bol de chocolat et soupire. Dehors, le train passe, faisant tinter les couverts dans les tiroirs et les verres dans l’évier. Ses cheveux blancs et mal coiffés tombent sur ses épaules et certaines mèches vont jusqu’à s’échouer dans son bol, rendant à ses pointes la couleur sombre et japonaise qu’ils auraient dû avoir.

Maru – Je sais, m’man.

Kanori n’a pas le physique d’une mère. Ses cheveux ébène sont coiffés à la dernière mode, dans un dégradé de mèches fines et souples. Son corps lui donne vingt ans alors qu’elle en avait eu quarante-et-un le mois dernier. La mère était toujours vêtue de jupes courtes dévoilant ses jambes fines et agrandissait son petit mère cinquante en chaussant des talons ridiculement hauts. Ses décolletés offraient toujours une vue splendide. Elle arborait souvent un maquillage complexe, tantôt charbonneux, tantôt un étalage arc-en-ciel de couleurs vives. Sa peau laiteuse offrait à tous la nécessité de la toucher. Le moindre de ses mouvements la renvoyait à l’image qu’on se faisait d’un serpent se mouvant dans l’herbe. Si Kanori persévérait dans ce métier, dans ses danses enivrantes, enroulée autour d’une barre métallique et les visites nocturnes, c’était pour le bien d’une fille qu’elle avait appris à aimer. Au début, elle avait pensé à l’avortement. Mais l’opération coûtait bien trop cher. Kanori avait donc gardé Maru et neuf mois plus tard, la jeune mère de vingt ans succombait au charme du fruit de ses entrailles. Les débuts avaient été durs pour la jeune mère. Elle n’arrivait à rien avec son métier de danseuse. Elle avait finalement rejoint les autres filles sur les trottoirs, tout en essayant un métier de caissière qu’ele avait bien vite abandonné. Certaines n’étaient que des étudiantes en manque d’argent qui vendaient leurs corps pour payer leurs études. D’autres, jeunes ou plus âgées, étaient des étrangères introduites au Japon comme partout ailleurs dans le monde par la mafia du sexe. Kanori n’avait pas assez de contacts avec les autres filles, qui ne parlaient même pas le japonais, pour comprendre en quoi consistait cette mafia. Rien que le nom sous-entendait un nombre incalculable de choses que Kanori, en n’ayant jamais fini sa scolarité, comprenait.

Kanori – Tu vas au salon aujourd’hui ?
Maru – Non.

Maru n’avait pas continué ses études. Elle avait juste eu le temps de finir le lycée. La fac, elle s’était résignée à faire une croix dessus. Kanori n’avait pas d’argent et Maru se sentait incapable d’assumer et un travail et des études. Si elle avait pu, elle aurait fait la psychiatrie. Ou juste la psychologie. Elle se sentait prête à aider les autres, à les soigner et les guérir des maux de l’esprit. Kanori savait ce que sa vie abandonnait et parfois, elle se traitait de mauvaise mère. Maru était loin ‘être bête et parfois, elle était plus courageuse que Kanori. La fille avait donc débuté sa carrière comme balayeuse dans le salon de coiffure, à l’angle de la rue, où elle avait comme consigne de balayer les mèches de cheveux coupées, de les jeter ou encore de plier et ranger les essuies. Ce n’était pas bien payé. Mais elle survenait aux besoins familiaux en bossant.

Kanori – Je devrais peut-être pensé à me trouver un autre boulot…

Maru hausse les épaules. Sa mère disait ça depuis quelques années déjà. Depuis que Maru avait quitté l’école. Kanori aurait pu tout faire. Il y avait beaucoup de métier qui étaient à sa portée. Elle aurait pu être secrétaire, parce qu’elle tapait vite au clavier et qu’elle savait rédiger sans faute. Elle aurait pu être esthéticienne, parce qu’elle connaissait les produits à utiliser, elle savait manucurer, maquiller, épiler. Elle aurait pu être autre chose qu’une pute. Enfant, les autres de l’école se moquaient ouvertement de Maru. Sa mère était une pute, elle n’avait donc pas droit au respect. Au début, c’était dur. Après quelques baffes, c’était plu facile. Les garçons se sont mis à avoir peur d’elle. Elle était le Robin des bois du bac à sables. Elle défendait les pauvres contre les riches, protégeait la veuve et l’orphelin – même si, bon, il n’y avait pas de veuve.

Maru – Tu peux prendre ma place, au salon.

Kanori se retourne, dévisage sa fille. Une lueur inquiète passe dans ses yeux sombres. Sa fille tourne et retourne sa tasse entre ses mains. Elle a l’air soucieuse, pensive, dans son corps d’adolescente. Mais Maru n’est plus une enfant. Elle a eu vingt-et-un ans il y a peu. Kanori ne comprend pas où son enfant, son trésor, son soleil, voulait en venir.

Kanori – Mais…
Maru – Je t’aime, tu sais.
Kanori – Moi aussi, Trésor, mais…
Maru – Mais je ne peux pas passer toute ma vie ici, accrochée à tes jupes.

Tout s’écroule pour la mère. Elle s’assied en face de sa fille. Sa petite fille déterminée à quitter le nid, à s’envoler. Loin, très loin. Elle attend l’explication, alors que son cœur se meurt dans sa poitrine. Elle attend que sa fille formule une phrase. Ou mieux ! Qu’elle lui dise que c’est une blague et que dès demain, elle retournera travailler auprès de la vieille Leiko, au salon de coiffure.

Maru – J’ai trouvé un job. Une annonce dans un journal, au salon.

Elle mentait. Un peu. Elle avait trouvé un travail, oui. Mais pas dans le journal. Quelqu’un, un vieux, qui lui avait parlé d’un pensionnat, à l’autre bout du pays. Un lieu où étudiaient des enfants dotés de pouvoir. Un type bizarre qui lui avait touché le bras au salon alors qu’elle battait fortement des cils pour éloigner les couleurs. Les couleurs, elles sont là en permanence, fortes ou légères. Elles flottent, s’enroulent autour des personnes, dans la rue, au salon, partout où il y a des gens. Maru pense que ce sont des auras. Elle n’a pas besoin de maitriser sa particularité pour vivre. Il suffit qu’elle parle aux gens, qu’elle pose des questions. Et qu’elle associe les couleurs au classement qu’elle a organisé toute seule, quand elle avait treize ou quatorze ans. A l’époque, les couleurs étaient floues. Elle pensait que c’était du à la lumière. Mais non. Les couleurs sont liées au caractère de la personne. Les couleurs disent qui sont les gens. Le travail, c’était dans l’école. Comme femme de ménage. Qu’est-ce qu’une fille de vingt-et-un ans irait faire comme femme de ménage ? A vingt-et-un ans, on a la vie devant soit.

Maru – Tu te souviens des couleurs ? Celles qui flottent autour des gens.
Kanori – Oui. Tu m’avais dit que mon… ‘Aura’ était le rose pâle, à tendance grise.

Maru avait vite compris que Kanori était une personne timide à tendance dépressive. Et ce n’était un secret pour personne.

Maru – Ils ont une explication au phénomène des couleurs, là-bas.
Kanori – Ils ?
Maru – Les profs, les gens.
Kanori – Une école ?
Maru – Un pensionnat. Ils ont besoin d’une femme de ménage.

Maru n’avait pas les qualifications pour être professeur. Elle avait juste dit qu’elle bossait comme balayeuse et plieuse d’essuies au salon. Et le vieux, le type bizarre qui la regardait en rigolant bêtement et qui lui avait dit être une maman pingouin – ça, c’était fun, par contre. Con, mais fun – lui avait proposé le pensionnat. Elle pourrait faire pareil, être payée, logée, nourrie. Elle aurait sa chambre, ses sorties, sa vie. Elle devait juste passer le torchon dans les salles, les classes, les couloirs. Maru regarde sa mère. Elle était faible, fragile, sur le point de s’effondrer. Mais elle ne devait pas craquer.

Kanori – …Tu pars quand ?
Maru – Fin de semaine.

Dans pas longtemps, m’man. En haut, elle avait déjà commencé à emballer quelques affaires, des trucs qu’elle voudrait vraiment prendre. Comme la peluche que sa mère lui avait offert, après s’être saignée aux quatre veines pour ramasser l’argent.

Maru – Je t’écrirai. Je t’appellerai.

Kanori hoche la tête. Lentement, comme un mécanisme, un robot mal huilé.

Maru – Je t’aime fort, tu sais.

SO AWESOME
« je suis comme je suis, à prendre où à laisser »

Autour des gens, c'est une lumière de couleur qui flotte. La couleur varie en fonction du caractère de la personne. C'est ça, le pouvoir exceptionnel de Maru : voir les Auras des gens. Mais Maru ne voit pas l'humeur, elle voit le caractère, parfois pâle, parfois un mélange de deux couleurs qui donne un dégradé à la photofiltre bizarre. Au tout début, elle n'y comprenait, pour ainsi dire, que dalle. Mais elle trouvait ça vachement marrant parce qu'elle pouvait cerner les personnes sans qu'eux la cernent. Maru ne peut pas voir sa propre aura mais ce n'est généralement pas un problème parce qu'elle se connait un minimum pour en deviner la couleur. Maru a dressé une liste de couleurs afin de l'associer aux caractères (après une looooongue étude et de très longues listes de questions qu'elle posait aux personnes ayant des couleurs inconnues). La voilà :

Les plus calmes ; passifs ; gentils ; rêveurs : bleu
Passionnés ; très amoureux ; effrontés ; hardis ; insolents : rouge
Ambigus ; versatiles ; aventuriers : jaune
Peureux; innocents ; doux(voire dociles) ; timides : rose (pâle)
Joyeux ; bon vivant ; enthousiastes ; drôles : vert
Pervers ; esprits tordus ; explorateurs avertis : orange
Chastes ; francs : blanc
Psychopathes ; cinglés divers ; haineux notoires ; racistes ; etc... : noir
Filles très féminines ; avare ; adepte de la luxure : rose (flash)
Masochistes ; soumis : violet

En gros.

Les inconvénients du pouvoir ne sont pas spécialement nombreux. Maru a juste tendance à voir des tâches de couleurs vives un peu partout, même quand il n'y a personne dans les couloirs. Ce qui fait qu'elle cligne souvent des yeux comme une grosse malade mentale mais elle n'y peut rien. Parfois, deux couleurs se mélangent et Maru ne les comprend pas, ça représente aussi un inconvénient pour elle car elle est alors incapable de décrire la personne. Elle fonce alors à la bibliothèque ou auprès du professeur d'Art plastique pour comprendre les origines de la couleur. Maru aime son pouvoir. Elle voit la vie en couleur mais ce n'est pas grave.

De toute manière, qui de mieux placé qu'une femme de ménage pour étudier les personnes sans être étudiée en retour ?
derrière l'écran se cache...
« scintillante pixellisation »

(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  002hq22a
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• DOUBLE COMPTE ? Euh, je... LA ! UN OISEAU MORT QUI VOLE !
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• C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Kanines Crunchies mes amis c'est bien le meilleur des biscuits. Quelle joie de croquer la vie en croquant Kanines Crunchies.
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Hinata Matsumoto
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MessageSujet: Re: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitimeMer 12 Sep - 18:34

J'ADOOOORE LE PERSONNAGE SUR TON AVATAR, AAAAH ! *fangirl*

EDIT :
en fait, ton personnage est trop cool, tout simplement. :love:


:welcome: darling ! ♥️.
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Maru Asayo
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MessageSujet: Re: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitimeMer 12 Sep - 18:38

    iiiiiiiiiiiiiih, merci ♥
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Hyuga Akamatsu
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(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Vide
MessageSujet: Re: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitimeMer 12 Sep - 19:22

:welcome:

Franchement. J'ai adoré ta fiche.
Je me suis bien marré devant ton caractère, cette femme de ménage promet !
Je n'ai vu aucun problème dans ta fiche, bon choix d'avatar, et puis tu me rapelles tellement un perso que j'avais fait un jour, une femme de ménage dépressive qui déteste les gosses et ultra vulgaire ♥️ Même si Maru parait plus aimable. Bref, osef, pardon.

Pour moi c'est tout bon, je vois rien à ajouter, déjà que ta fiche est bien longue comme il faut !
Tu es pré-validée, tu peux dorénavant :
Citation :



Un admin viendra officiellement te valider en te mettant ta couleur et tout le reste ♥️
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Hoang Anh Nguyen
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(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Vide
MessageSujet: Re: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitimeMer 12 Sep - 19:30

Je poste après Hyuga, je suis méchante krr krr ♥
Bienvenue chou ♥
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MessageSujet: Re: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitimeJeu 13 Sep - 15:15

    jhvkhcghgckcluykclyftc. Validée par Hyuga. :cool:
    Merci, merci, merci ♥️ *w*
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(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Vide
MessageSujet: Re: (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.    (A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.  Icon_minitime

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(A) Maru Asayo • Les cafards ont la belle vie.

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