DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !
Elle n’était pas réveillée. Non, pas du tout. Cette sonnerie fit l’effet d’une bombe dans l’esprit de la jeune fille ; elle qui rêvait d’un magnifique monde satiné où vivait de nombreux petits lapin blanc.
Ce paysage idyllique, était devant tes yeux, tu aimais cette vision de la vie. Les lapins gambadaient dans les prés, toi à leur coté, guillerette et riant aux éclats… Quelle vision magnifique n’est-ce pas ?
Quant à ce bruit strident, tu viens tout juste de l’entendre. Il t’insupporte. Tu te tournes et te retourne dans ce lit si bien fait la veille. Cet horrible son te pousse à sortir de ce trauma naïf et doux et à devenir violente : tu donne un vif et puissant coup de poing dans ce réveille-matin, qui valse à deux mètres loin de toi. Lui qui ne t’as rien fais de mal : ce n’est pas lui le responsable de ce bruit.
Tu es en colère, ça se voit. Tu ne reprends toujours pas tes esprits et, dans ton délire je-tue-toute-personne-suspecte-qui-peut-être-responsable-de-mon-réveil-un-samedi-aux-aurores, tu t’acharne. Ma chérie, tu piétines ce réveil métallique. Maintenant que tu t’es défoulée, tu réfléchis. Tu t’en veux de l’avoir maltraité mais c’est un chieur qui ne n’a que ce qu’il mérite car il n’a fais que t’embêter depuis… Depuis…
Ariel regarda son portable faute de réveil (ah bah oui c’est bête hein). Il était sept heure moins cinq. Sept heure moins cinq !? Un samedi ?! Elle regarda son pauvre réveil réduit en charpie : irréparable. Son réveil ne sonnait pas à 6h50 ! Elle se tape la tête de la paume de sa main avant de se rendre compte que le terrible bruit n’avait cessé depuis son réveil quelque peu mouvementé. Elle voit ses colocataires sortir comme des fusées et là, c’est la révélation ! Mais oui bien sur ! C’est l’alarme incendie !
Oui, tu viens de gagner à In Ze boite, tu as remporté l’épreuve physique en bousillant un réveil matin en une minute et trente-trois secondes et tu as remporté l’épreuve des questions en découvrant la réponse de cette question compliqué. Désormais un sourire béat trône sur ton visage. C’est magnifique, tu répondis juste à la question sans l’aide de personne…
Comme tu es sotte petite, c’est l’alarme incendie et tu le sais car tu as remporté le dixel des noms propres au jeu le plus idiot du monde. Là normalement, tu devrais sortir dans la cour comme on te l’a si bien expliqué, mais non, reste plantée là comme un piquet à attendre… C’est bien Ariel, tu viens de découvrir que tu ne servais à rien. Applaudissez la.
Elle se rendit compte de la gravité de la chose qu’un court (oui oui, finalement c’était court) laps de temps après ses pulsions destructrices. Elle enfila un poncho avec des poches. Elle ne l’avait jamais mis faute de couleur et de taille. Mais elle dût ce contenter de cette « loque » trop grande. Histoire de cacher le fait qu’elle dormait légèrement. Elle ne voulait pas partir en culotte non plus oh ! Celui-ci restait le plus rapide à mettre contrairement à toutes ses robes, et il était assez grand pour la couvrir entièrement. Puis l’adolescente chopa en vitesse son lapin en satin. Non, elle hésita. Mais pas le temps d’hésiter lors d’un incendie bon sang ! Elle le prit finalement et le mis dans sa poche. Elle ne pouvait pas l’abandonner aux flammes.
Quand elle arriva dans la cour, essoufflée comme si elle avait courut un marathon, elle fut tout d’abord surprise. Elle était derrière la masse d’élève mais elle réussit à se faufiler au devant. Les pauvres, ils devaient avoir été tirés de leur lit comme elle ! Elle scruta toute les mines cadavériques des jeunes en recherche de quelqu'un qu’elle connaissait mais en vain. Elle était là depuis peu au pensionnat mais elle avait déjà quelques connaissances. Dommage qu’elle ne vit personne de sa classe et personne connut : sa lui aurait évité pas mal de souci. Après avoir lorgné toute les têtes encore endormies, son regard se posta sur l’homme et les énormes bus devant elle. Il portait un horrible survêtement jaune fluo et des baskets. Lui au moins avait l’air réveillé ! Et bien idiot. Elle avait finalement conclut que c’est Ken Matsumoto : le père d’une de ses camarades de chambre. La fille aux cheveux saumons se rappelait avoir déjà vu cet homme étrange, il lui avait raconté un tas de trucs inutiles comme où fallait-il aller pour avoir des cheveux multicolores ou des trucs comme ça. De toute façon elle ne l’avait pas écouté. Il était fou. Elle avait découvert ça quand il lui avait annoncé de l’appeler « Maman Pingouin ». Un pingouin jaune fluo ! Il pourrait faire un effort !
Sa y est. Il avait fini son discours. Un silence était derrière ses oreilles. Quoi ? Que ce passe-t-il ? Elle n’avait encore rien écouté. Comme d’autre imagina-t-elle. Certains zombis proches d’elle semblaient dormir debout. Finalement, elle n’avait peut être pas eut le pire réveil ici. Le flot d’élève l’a poussa dans le car. Elle s’assit sur un fauteuil le moins malfamé qu’elle trouva et se colla à la vitre. Le paysage était sympa de la où elle était. Elle repartit bien vite dans sa bulle, sans remarquer que quelqu’un s’assit à coté d’elle. De toute façon ce n’était qu’une place. Un inconnu comme un autre s’était assit là et ça n’allait rien changer.
« Bon, le temps que vous vous remettiez de la nouvelle, je vous fais passer ce petit papier contenant l’emploi du temps de ce week-end ressourçant! Ne le perdez pas, vous n’en aurez pas de deuxième ! »
Somnolente, elle reçut le papier que distribuait Ken sur les genoux. C’était un emploi du temps… Mais ! Elle ne savait pas où ils allaient tous là, dans ce bus malpropre ! Rien écouter ne lui réussi décidément pas. Le papier mystérieux l’intrigua. Elle l’observa longuement avant d’essayer de deviner la destination grâce aux activités. « Arrivée aux Sources chaudes » ? « Bain » WTF ? Elle était dégoûtée. Elle pensait à son pouvoir. Tout le monde la verrait ! Ce serait horrible. Oui, elle avait une peur phobique que l’on ait la témérité de voir sa queue de sirène. C’était bizarre mais elle avait toujours eut cette peur. Toujours.
Tranquillement, Ariel avait replongé dans son rêve immaculé plein de petits lapinous tout doux comme elle aime. Elle nageait dans un bonheur parfait lorsque le bus s’arrêta, emportant Ariel dans l’onde du choc. Elle se cogna contre le fauteuil de devant. Manque de pot, le type qui se trouvait devant sentit quelque chose dans son dos et se retourna. Elle se fit engueuler vivement par le gars, toujours le regard vague, nageant dans un monde parfait plein de gens parfaits constitués à 100% de satin. Son visage dut faire pitié à celui de devant car il se retourna, visiblement fâché de ne pas avoir créé de dispute. Elle ne le connaissait pas. Elle ne l’avait même pas entendu. Il n’existait déjà plus.
Le garçon à coté d’elle avait décidé de ne pas la laisser passer avant lui. De toute façon la fille aux cheveux roses le dérangerait surement en passant sur ses genoux. Il était bien plus grand. Ariel lui emboita donc le pas dans l’allée du bus. Le garçon passa devant maman pingouin et celle-ci lui donna une clé. Elle se demanda pourquoi elle n’en avait pas elle. Elle fut terriblement vexée. Le directeur annonça alors que ceux qui n’avaient pas de clé devaient partager la chambre avec ceux qui étaient a côté d’eux dans le bus. Cette phrase la chamboula. Quoi ?! Avec ce type chancelant là-bas ?! Bon, okay, elle n’avait pas le choix. En même temps elle ne savait rien de ce type aux cheveux bleu qui l’avait devancé. Il était gentil si ça se trouve ? Elle le suivit donc, dans les couloirs, à une distance favorable. Il s’attarda devant une porte, inspectant le numéro. Il finit par l’ouvrir et entrer. Il l’a ferme derrière lui.
Il se croit seul au monde celui là ! Il a rien écouté ou quoi ? Du calme Ariel, il n’a peut être rien écouté… Il ne savait peut être tout simplement pas qu’il était en binôme avec une inconnue… Ce cas, c’est le même que toi… Tu n’as rien écouté.
Tu t'approche à pas lents vers la chambre, faisant des petits pas silencieux et légers dans le couloir. Tu t'arêtes.
Tu es mignonne comme ça, les sourcils froncés, tes yeux oranges rivés sur cette porte férmee, à attendre le moindre mouvement de celle-ci. Oui, dans ce poncho brun trop grand pour toi, tu es décidément craquante.
Tu te décide, la porte ne s'ouvrira décidement pas toute seule.
*Toc Toc*