le petit oiseau va sortir ~

feat Cass Cain from Batman comics

• NOM Watanabe • PRÉNOM(S) Ran (orchidée) • AGE 17 ans • CIVILITÉ Célibataire et fille unique • SCOLARITÉ Troisième année • SEXUALITÉ Homosexuelle : préfère les fleurs aux abeilles. • GROUPE Heart's key • POUVOIR Vision d'aigle

ma poire belle Hélène

« salade de fruits jolie jolie jolie ♪ »

"Ran ? Ouais, elle est mignonne."
A dix-sept ans, certaines filles ont la classe, d'autres sont canon, d'autres encore carrément belles : autant de qualificatifs qui ne peuvent en aucun cas s'appliquer à Ran, avec son mètre soixante, ses cinquante kilos toute mouillée et ses cheveux noirs coupés à la diable. En dehors des cours, elle porte habituellement des T-shirts à inscriptions débiles du type "Celui qui lit ça est un con" qui camouflent efficacement ses formes déjà presque absentes, des jeans trop larges, et des Vans usées jusqu'à la corde qui lui valent une démarche vaguement traînante et particulièrement peu féminine. Elle a tendance à se cogner contre tout ce qui dépasse - d'abord parce qu'elle a la flemme de faire attention, ensuite parce que son pouvoir flingue complètement son appréhension des distances - et arbore donc régulièrement bleus, coupures superficielles et brûlures au premier degré, plus ou moins désinfectés et pansés. Si elle n'a pas, au premier abord, un aspect particulièrement soigné, elle attache une grande importance aux odeurs, et se parfume tous les matins : un parfum d'homme au vétiver qu'elle a piqué à un des mecs de sa mère, il y a trois ans. Ses pieds et ses mains sont plutôt grands pour sa taille - elle chausse un 39-40 - avec de longs doigts, fins comme le reste de son ossature.
Son visage est plutôt quelconque, assez joli : rond, avec un petit nez, des lèvres fines qui découvrent des dents bien rangées, restées très blanches malgré la cigarette - elle fume, en cachette de la direction bien sûr, depuis deux ans -, et de grands yeux brun-vert - seule particularité qui détonne au milieu de ses traits typiquement nippons - qu'elle ne maquille jamais. Ran rit souvent et sourit encore plus fréquemment, ce qui creuse ses joues de fossettes et la rend, non pas jolie, mais charmante à n'en pas douter, et même plutôt attirante.
Oui, à la réflexion, Ran n'est sûrement pas belle, mais elle est sans doute assez mignonne.

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« ôtons nos masques le temps d'un instant »

Comme beaucoup d'adolescents, Ran est une joyeuse feignasse qui n'a d'autre ambition que de profiter de la vie en faisant le moins d'efforts possibles. Elle se projette très peu dans l'avenir, n'arrive absolument pas à s'imaginer dans dix ans, et vit au jour le jour. Son goût certain pour les blagues de gamins et sa grande habileté dès lors qu'il s'agit d'esquiver travaux et responsabilités la classent irrémédiablement dans la catégorie des potaches. Assez bordélique, elle ne fait guère de différence entre ses propres possessions et celles des autres : si elle est généreuse, ne refuse jamais de dépanner quelqu'un et propose même spontanément de partager nourriture, clopes ou autres artefacts, elle pioche aussi abondamment dans les affaires de ses connaissances ou colocataires lorsqu'elle en a besoin et ne demande pas toujours la permission, ce qui peut se révéler relativement pénible quand il s'agit de la supporter au quotidien. Remarquablement décomplexée, elle n'a aucune pudeur - ou presque - ce qui, là aussi, est plutôt déroutant lorsqu'on n'est pas prévenu.
Bien qu'elle fasse partie des "bêtes noires" des autorités compétentes, Ran ne transgresse pas les interdits pour le plaisir : ayant grandi sans cadre, ou presque, elle est convaincue - sans doute à raison - de bien connaître ses limites. Par conséquent, elle ignore tout simplement les règles qui lui déplaisent, et prend donc régulièrement des heures de colle ou des travaux d'intérêt général, pour possession de tabac - souvent - d'alcool - plus rarement - et, parfois, pour présence en des lieux incongrus à des moments incongrus.
Bien qu'elle soit assez populaire, en raison de et malgré les traits de caractère sus-cités, Ran n'a aucun véritable ami à Aomori, tout comme d'ailleurs elle ne déteste - notoirement - personne. En trois ans, aucun des habitants du pensionnat ne l'a jamais vue vraiment en colère, ni triste. Complètement phobique de l'engagement, elle fuit les prises de tête comme la peste, et quand elle sent qu'une relation risque de devenir plus importante que les autres, elle s'en éloigne, tout simplement.

PÈRE CASTOR ♪

« il est temps d'arrêter le temps »

L'histoire de Ran commence un matin où Risa Watanabe, splendide métisse eurasienne et avocate renommée au barreau de Kyôto, se réveille avec une gueule de bois si phénoménale qu'elle n'a que le temps de courir jusqu'aux toilettes et d'y vomir ses tripes avant de se recoucher avec une bouteille d'eau, un tube d'aspirine et l'impression persistante qu'une horde de tanuki farceurs creusent leurs terriers dans son pauvre crâne. Dans le sac de Risa, il y a le numéro d'un type canon rencontré la veille en boîte et avec qui elle a baisé furieusement sur la banquette arrière de sa voiture, comme l'adolescente qu'elle n'est déjà plus depuis longtemps ; dans les canalisations de la ville de Kyôto, quelque part, il y a sa pilule microdosée.
Le numéro est faux, bien entendu.

Deux mois après, Risa se rend compte qu'elle est enceinte. Elle a plus de trente ans, elle a largement de quoi payer une nourrice qui lui permette de continuer à travailler comme douze, et de toute façon aucun type n'est assez courageux pour les supporter, elle et son boulot ; alors peut-être que ça devait arriver.
Ran Watanabe est donc élevée pendant les six premières années de sa vie par des nourrices qui se succèdent à des intervalles de trois mois maximum, les horaires dantesques de Risa venant rapidement à bout de leur résistance. Et puis Ran est une enfant turbulente : bavarde, curieuse, parfois indiscrète, elle ne cesse de poser des questions, arrache ses jupes plissées et ses chemisiers à manches-ballon pour courir en culotte dans l'appartement, et profite de l'heure de la sieste pour "rectifier" sa coupe de cheveux à l'aide de la paire de ciseaux à ongles de sa mère et sans celle d'un miroir. Souvent, quand elle rentre le soir et qu'elle vient embrasser sa fille déjà couchée, Risa se demande comment elle a pu enfanter ce petit machin maigre aux cheveux trop fins et ébouriffés.
Alors, elle se dit que finalement, le type de la boîte de nuit n'était peut-être pas si canon que ça.

A l'âge de six ans, Ran, qui rentre à l'école primaire, finit par poser à sa mère la seule question qui la turlupine vraiment. Alors Risa lui répond, franchement, parce que si son métier l'oblige à être d'une hypocrisie nuancée, dans sa vie personnelle elle n'a jamais pris de gants ; et Ran se tait. C'est comme si on l'avait éteinte : la boule de nerfs devient une gamine calme, contemplative, et surtout remarquablement indépendante, parce qu'entre une mère qui n'est jamais là et un père qui n'existe pas, elle a plutôt intérêt à savoir se démerder. A sept ans, elle rentre toute seule de l'école et possède sa propre clé ; à huit, elle sait se servir du four et des plaques électriques. A neuf ans, elle imite la signature de Risa sur ses bulletins qui disent toujours la même chose : "résultats sans rapports avec ses capacités". Ran aime mieux jouer au foot avec les mecs à la récréation et faire la sieste au fond de la classe pendant les heures de cours qu'avoir de bons résultats et l'approbation de ses profs ; elle est un peu plus intelligente que la moyenne, ce qui lui permet de garder la tête hors de l'eau sans effort, alors pourquoi s'en faire ?
Plus grande, parfois, elle regarde sa mère, cette splendide Eurasienne à la chevelure luxuriante, au corps sculptural, aux mouvements gracieux et à la carrière idéale ; la honte lui tord l'estomac, et elle se dit que ce n'est même pas la peine d'essayer.

C'est peu après ses treize ans que Ran se rend compte que quelque chose ne va pas : qu'elle voit des choses que les autres ne voient pas, qu'elle est la seule à pouvoir lire les réponses au questionnaire posées à l'autre bout de la salle sur le bureau du professeur et qu'elle n'arrête pas de se casser la figure parce que ses pieds lui semblent à peine moins loin que le grillage qui ferme la cour du collège - elle n'est pourtant pas si grande. Quelques mois plus tard arrive la lettre du pensionnat Aomori. Ran fait ses paquets, embrasse sa mère du bout des lèvres, prend le Shinkansen, change à Tokyô en s'écrasant les orteils sous les roulettes de sa valise, et en route pour la grande aventure. Ses colocataires de dortoir ont rapidement envie de les défenestrer elle et son bordel, mais notre héroïne survit.
A l'âge de quinze ans, Ran, les mains croisées derrière la tête, compte les mouches au plafond tandis qu'un brave garçon s'échine au-dessus d'elle, et se dit que, vraiment, les mecs sont plus marrants pour jouer au foot que pour avoir des contacts physiques rapprochés. Six mois plus tard, elle se retrouve avec la langue d'une fille dans sa bouche, et en conclut que, vraiment, les filles sont plus intéressantes à embrasser que pour parler chiffons - d'ailleurs, elle déteste parler chiffons.

A dix-sept ans, Ran est restée la fumiste du fond de la classe, celle qui ne fiche pas grand-chose mais qui garde la tête hors de l'eau. Quand on lui fait la remarque, elle sourit, et elle hausse les épaules, parce qu'après tout, elle y arrive comme ça, alors pourquoi s'en faire ?

SO AWESOME

« je suis comme je suis, à prendre où à laisser »

Les yeux de Ran ont un pouvoir d'accommodation trois fois supérieur à celui d'un humain moyen, ce qui lui confère une acuité visuelle en proportion et lui permet, entre autres, de repérer et reconnaître des objets situés à longue portée sans que cela n'altère sa vision de près. En contrepartie, elle a une appréhension des distances absolument déplorable et une conscience de l'espace autour d'elle à peu près inexistante, ce qui lui confère un talent rare pour se cogner dans tout et n'importe quoi. Plus jeune, elle avait même de sévères problèmes d'équilibre.

derrière l'écran se cache...

« scintillante pixellisation »

• PRÉNOM ou PSEUDO Elenne • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS J'ai vingt-ans-bientôt-vingt-et-un, mais ça le champ en dessous de mon avatar a dû vous le dire. Sinon dans la vie je fais majoritairement de la musique, et je RP depuis huit ans. J'ai en horreur les fautes d'orthographe, les broccoli, et l'obligation de poster en forme de roman-fleuve qui fut un temps la norme en matière de forum RPG, mais autrement, je suis plutôt sympa comme fille. • PARRAINÉ ? Nein. • DOUBLE COMPTE ? Niet. • CODE ? Okay by Shigeru • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Je vous aime déjà ! :D