le petit oiseau va sortir ~

feat - nom prénom / série

• NOM Milthrope • PRÉNOM(S) Cassandre • AGE 17 ans • CIVILITÉ Célibataire • SCOLARITÉ 2ème année • SEXUALITÉ Bisexuelle • GROUPE JOKERS • POUVOIR Ondes Radio

Appearence

« Ce sont toujours les mochetés qui critiquent le physique des autres mochetés.»

Cassandre, c'est une belle jeune fille. Même presque une jeune femme. Parce qu'elle a déjà dix sept ans, qu'elle a pratiquement fini sa croissance, et qu'elle est déjà très belle. En réalité, physiquement, elle n'est peut-être pas spécialement plus belles que certaines. Mais ce que les hommes, et les femmes aiment chez elle, c'est l'étincelle qui crépite dans ses yeux bleus, cette étincelle inaccessible. Celle qui fait que Cassandre est libre et indépendante. Que quoi qu'il arrive, elle ne sera dépendante de personne, et que personne ne pourra l'influencer. On la trouve belle, simplement parce qu'elle est inaccessible. Mais évidemment, que son corps joue un peu dans tous ça. Et elle en prend soin. Notamment ses cheveux blonds très clairs qu'elle coupe
régulièrement chez le coiffeur pour garder sa coiffure coupé court qui représente tant pour elle. Parce que, les cheveux longs, c'est gênant, et sales. Pour son visage, elle ne se maquille pas, mais tient quand
même à garder son teint ni trop pâle, ni trop bronzé. Le reste n'est au fond qu'un tas de chair recouvert d'os, mais c'est apparemment ce tas de chair qu'aime les autres personnes. Alors elle fait des efforts, elle prend soin de ses ongles, sans non plus y mettre du vernis pour bien se faire remarquer. Elle aime bien ses ongles aussi, pour se défendre, elle se sert de ses armes primitif quand elle est en danger, quoi de plus normal? Donc cela inclus aussi ces petites canines alignées avec les autres dents bien blanches. Du haut de ses 1m67, elle a une taille normal, ou peut-être est elle un peu grande pour la taille moyenne des Japonais. Elle est assez fine et sportive, et assez souple. Ses formes sont ni trop généreuses ni pas assez, elle a des seins adaptés à sa
taille et des hanches bien marquées. Côté habits, elle est bien obligée de porter l'uniforme du pensionnat, mais
quand elle le peut, elle s'habille selon ses préférences. Quelques fois, elle porte des talons, ni trop hauts, ni trop aiguisés – il serait bête de se tordre une cheville devant tout le monde -, avec une robe légère et simple, ou un pantalon moulant ses jambes fines. Mais quelques fois, elle a envie de se sentir plus légère, alors elle enfile juste des baskets, avec un vieux tee-shirt délavé et un pantalon troué. Parce qu'avant tout, les vêtements c'est
fait pour se sentir bien, et non pour se sentir beau.

Personnality

« Ôtons nos masques le temps d'un instant »

Cassandre, c'est le paradoxe. Cassandre, c'est l'illogique, c'est l'incompréhension. C'est l'une des erreurs de la nature qui se réfugie au pensionnat, auprès des autres conneries que la nature a pu faire. Cassandre, c'est une erreur, mais elle est fière d'en être une. Cassandre, elle ne changera jamais, mais toute son existence est basé sur le changement. Elle a d'abord été l'enfant naïve et insouciante. Puis l'adolescente idiote qui ne cherche qu'à se faire remarquer. Et enfin, elle est devenue la pétasse qui se fout de tout le monde et ne pense qu'à sa propre poire. Du moins, c'est ce qu'il paraît.

« Ne dépendre de personne, et laisser personne dépendre de soi. »

C'est sa clef qui lui permet de survivre. Cassandre transpire l'indépendance, la liberté. Après l'avoir tant de fois cherchée quand elle était jeune et idiote, par la cigarette ou tout autre connerie comme ça, elle l'a enfin réellement trouvée. Alors, Cassandre c'est le renard blanc qui voyage tout le temps indépendamment, à la recherche de quoi survivre. C'est le renard blanc rusé, qui est près à tout pour parvenir à ses fins. Mais le renard, c'est aussi celui qui creuse sa tanière pour élever ses petits. Et qui est près à risquer sa vie pour assurer leur survie. Ainsi, paradoxalement, Cassandre s'attache assez vite aux gens. Jamais, au grand jamais elle ne le montrera ou même se l'avouera. Car c'est contre ses principes. Mais elle tient beaucoup au peu d'amis qu'elle a. C'est pour cette raison qu'elle fait tout pour ne pas en avoir. Elle est direct, vulgaire, violente, sauvage. En fait, Cassandre c'est un garçon dans un corps de fille. Elle ne cherche pas à ressembler physiquement à un garçon, non au contraire, mais au fond, elle a un comportement de garçon. Elle est brute, rigide, susceptible, insensible -cela reste à prouver-, égoïste, et jamais elle n'acceptera de se faire exploiter. Mais cela va très loin, car elle ne voudra rendre aucun service, du genre, tâches ménagères, travail, et non, elle ne lèvera pas un seul petit doigt pour aider à vous relever. Je vous l'ai dit, c'est un garçon dans un corps de femme. Néanmoins, elle aime son corps. Non,
pas narcissique, juste mégalomane. Parce qu'elle a en effet un beau corps. Un corps de femme, quoi, et elle sait s'en servir pour manipuler les gens. Ce n'est pas son passe-temps favori, mais quelque fois, quand
il faut obtenir des autres, il faut bien les convaincre. Parce que sinon, elle n'aime pas l'hypocrisie, ou le faux-culisme. Curieux, pour une personne qui entend toutes les conversations au téléphone, et qui
fait tout pour ne pas que ça se sache.

« La meilleure arme contre un adversaire, c'est son ignorance. »

Elle fait tout pour ne pas que son pouvoir soit su par les autres élèves, ou même ses sentiments, son caractère. Elle s'est construit un rempart autour d'elle, un rempart bien solide qu'elle même a parfois du mal à franchir. Parce que, malgré l'amitié qu'elle pourra avoir avec certaines personnes, elle restera toujours aussi fermée, distante, et surtout méfiante. Comme je l'ai dit précédemment, la jeune fille n'aime pas faire semblant, sauf en cas de nécessité. Cependant, cela ne l'empêche d''enchaîner petit-ami, sur petite-amie. Elle ne recherche pas
l'amour, mais aime bien ce genre de relation, tant qu'elle ne dure pas trop longtemps. Certains la traitent de « pute » et c'est peut-être vrai, parce qu'elle ne s'attache jamais vraiment à ses petits-amis, elleest toujours aussi distante et froide qu'avec une personne normal, elle le accordera juste en plus des baisers et des caresses que d'autres n'ont pas droit. C'est totalement pour son plaisir personnel et pas pour l'autre personne. C'est un moyen de se réconforter, de trouver un peu d'affection. Mais quand la personne devient trop collante, énervante, ou tout simplement qu'elle s'en lasse, elle s'en débarrasse telle une chaussette usagée. Et ça fait mal pour l'autre. Les garçons ont d'ailleurs tendance à s'accrocher, tandis que les filles comprennent mieux. Cependant, Cassandre a un petit plaisir à voir les garçons essayer de s'accrocher à elle. Bien évidemment, il y a une limite à tous ça. Et à un moment, elle en aura vraiment marre et sera bien moins clémente – si on pouvait déjà appeler cela de la clémence -, il ne faut pas exagérer non plus, à un moment il faut qu'ils comprennent tous ces
garçons qui tombent amoureux d'elle.

« La vie est une escroquerie. »

Mais Cassandre, au fond c'est quelqu'un qui cogite beaucoup, en plus des ondes qu'elle reçoit presque en constance. Ça aussi elle évite de le montrer. Elle a beau se convaincre que l'homme est de nature égocentrique, autodestructeur et que c'est comme ça, elle n'arrête pas de penser à la vie, à ce grand jeu dont personne ne connaît vraiment le but. Elle adore fouiller sur internet quand elle le peut et piquer des jolies citations qui reflètent chacune un petit bout de vie, d'expérience. Elle garde tout cela pour elle. Et quand elle en peut plus elle prend sa belle moto et roule le plus vite possible pour sentir le vent lui rappeler sa liberté. Cependant, le pensionnat n'est pas un très bon endroit pour être libre. En effet, elle a apparemment beaucoup de restrictions, comme les autres élèves Et elle sera la première à s'en plaindre.


« La liberté peut être que toute la liberté; un morceau de liberté n'est pas la liberté. »

C'est contre toutes les personnes qui essayeront d'enfreindre son indépendance, sa liberté ; que Cassandre se battra. Et ce sont ces gens qu'elle détestera plus que tout. C'est pour cela qu'elle déteste le système. La démocratie, pour elle, une connerie. Bien sûr, une connerie préférable aux dictatures, mais quand même quelque chose qui mérite d'être détesté. Elle déteste les gens qui dirigent. Elle déteste les gens qui enlèvent la liberté à d'autres gens. Elle déteste le système. Mais elle ne peut rien y faire, ni rien changer.

Story

« Il est temps de regarder le temps droit dans les yeux. »

« Le bonheur recèle toujours une part d'insouciance, et le malheur de constance. »

S'il vous plaît, pardonnez-moi, j'ai débarrassé la table aujourd'hui j'ai aidé papa à faire la vaisselle et j'ai rangé ma chambre comme il me l'a dit. Je sais que ce ne sont pas de si petites choses qui peuvent effacer
ce que j'ai fait, mais je me comporte bien tous les jours, alors il faut me pardonner.
La fillette rouvre les yeux. Elle observe la mare devant elle, et prend la main de son père à côté d'elle. Puis, elle se penche un peu, et scrute la surface de l'eau bien lisse pour y discerner des poissons.
-Tu crois qu'il y a des poissons ?
Son père lui lance un sourire énigmatique et ne répond pas. Elle se blottit contre lui. C'est alors qu'une petite bestiole se faufile entre deux cailloux et vint froisser la surface de la mare. Un sourire illumine le visage de la petite. Jusqu'à ce que le poisson disparaisse dans le tapis de terre au fond de l'eau. C'est à ce moment que le père décide qu'il est heure de rentrer. Leur petit moment est terminé, et il se fait froid. Alors, père et fille se dirige tous deux vers la maison située juste à côté de la forêt, et donc de la mare. Une fois rentrée, la fillette monte dans sa chambre, et s'allonge sur son lit, tout en serrant son nounours préféré. Elle examine le plafond, toutes les petites fissures, les toiles d'araignée, et la saleté. Puis, lassée de le regarder, elle observe sa peluche. Ses yeux, deux boutons cousus dans le tissus. Son nez, du fil noir formant un triangle. Et sa bouche, encore du fil cousu.
-Tu crois qu'il me pardonnera, un jour ?
Évidemment, la peluche ne répond pas. Et la fillette, pas satisfaite, s'assoit sur son lit. Elle aime son père. Oh que oui, elle l'aime plus que tout, mais elle sait qu'il ne lui dit pas tout. Il est beaucoup trop gentil avec elle. Alors qu'il ne devrait pas. C'est vrai, parce que c'est de sa faute, si sa mère est morte. Pendant l'accouchement en France, alors qu'elle était en train de voir pour la première fois le jour, sa mère est morte, elle n'a pas supporté. Et c'est de sa faute. Si elle n'avait pas été là, sa mère ne serait pas morte. C'était avant le déménagement au Japon. Et
alors, tous les jours, elle est gentille, elle fait ce qu'on lui dit, elle travaille bien, dur même, pour se faire pardonner. Parce que, son père ne croit pas en Dieu, mais elle a besoin d'y croire, elle a besoin qu'on la pardonne. Son père, lui dit que ce n'est pas de sa faute, qu'elle n'y est pour rien à la mort de sa mère, mais c'est ce qu'il dit. Et il ne dit pas la même chose de ce qu'il pense. Elle est sûre qu'il lui en veut. Elle le sent, à chaque fois qu'il pose le regard sur elle. Et ce n'est pas juste. Ou si, ça l'est. Une vie contre vie. Puis, elle ne le vit pas très mal. C'est vrai, à l'école elle s'amuse, elle a des copines, une éducation … La fillette se lève. Elle a décidé qu'elle a fini de penser, de se tracasser la tête. Elle va aller jouer avec ses autres peluches. Cassandre a huit ans.

« L'adolescence
n'est-elle pas une merveilleuse crise de folie qu'il ne faut pas
laisser passer sans trancher dans le vif de ses sensations. »

Le flash se déclenche et l'imagine se fige. Sur la photo, on peut voir une jeune fille aux longs cheveux blonds, souriante. C'est son anniversaire. Elle a treize ans. Ou plus exactement, elle aura treize ans le lendemain. Et c'est la fête. Son père lui a prêté la maison pour la soirée, pendant que lui passe la nuit avec l'une de ses femmes qu'il connaît depuis que quelques jours. C'est pour cela que la musique emplie la maison, que des lumière de plusieurs couleurs illumine la salle principale, et que pleins d'adolescents dansent au milieu de tout ça. Tout ces gens, Cassandre ne les connaît pas tous. En vérité, elle en connaît une dizaine, les autres elle les connaît juste de vu, au collège … Puis il y a ses amies. Et pleins de beaux garçons ! Elle espère d'ailleurs pouvoir plaire à l'un d'eux …
-Tu crois qu'il va m'inviter à danser ?
Sa copine, Nina, lui répond par un grand sourire et un haussement des épaules. C'est sa meilleure amie, du moins, par définition. En réalité, elle ne se confit pas beaucoup à ses amies, même si elle les admire. Elle a déjà essayé, pourtant, mais elles n'ont pas l'air de comprendre … Alors, elle aussi a même fini par abandonner cette histoire de pardon, malgré le fait qu'elle a encore la mort de sa même sur sa conscience. Elle essaye de faire comme ses copines, s'amuser le plus possible, être libre ! Et pour elles, la liberté, c'est fumer, faire le mur, boire … Alors Cassandre, elle suit. Elle aussi, se met du vernis de toutes les couleurs, se laisse pousser les cheveux pour être plus belle, et se met du crayon sous les yeux pour faire ressortir son regard. C'est comme ça
qu'elle a été influencé au collège. La soirée se passe bien, si ce n'estque le garçon qui lui plaît se met à embrasser une autre fille. Cela lui gâche d'ailleurs la soirée. Cette dernière se finit, pas trop tard pour des gens de treize ans, mais pas trop tôt pour en profiter. La jeune fille se couche le cœur lourd après avoir pleuré pour un garçon. Il est minuit. Cassandre a treize ans. Et ça a été sa pire soirée. Jusque là.

« L'adaptabilité s’acquiert par la voie du changement. »

Lourd. Noir. Tranquillité. Puis un bruit aiguë. Un « Biiip biiip biiip ». Cassandre ouvre les paupières. La lumière l’éblouie, puis sa chambre se dessine petit à petit devant elle. C'est un nouveau jour. Elle rassemble toutes ses forces pour soulever son bras et éteindre le réveille. Puis, elle passe la langue sur ses lèvres sèches, et y décèle le goût du sel. Le goût de ses larmes de la veille. Alors elle se souvient, de sa fête d'anniversaire, gâchée. Et la migraine l'écrase. Elle se lève. Habillée d'un vieux tee-shirt et d'un short, elle va dans la cuisine et se sert le petit déjeuner.
« Un attentat dans la célèbre université de Kyoto qui a fait un mort. En effet le jeune élève avait tout juste 19 ans, il … »
La jeune fille sursaute, et regarde dans tous les sens, jusqu'à qu'elle se rende compte que ce n'est que les informations. Mais la voix du présentateur lui fait encore plus mal à la tête.
-PAPAAAAAAA !PAPAA ?! Tu peux baisser le son de la télé, s'il-te-plaiiit ?!
Aucune réponse. Agacée, elle se lève, et se dirige vers le salon. La télé est éteinte. Elle cherche alors son père, et le trouve dans sa chambre. Dans le lit, la lumière éteinte.
-C'est toi qui a allumé la télé ?
Son père lui répond pas un grognement négatif, alors elle le laisse dormir tranquille. Voyant qu'elle est en retard, elle se dépêche de s'habiller, oubliant le curieux incident. Une fois préparée, elle va au collège à pieds, et rejoint toutes ses amies. On lui fête joyeux anniversaire, et elle se souvient que c'est aujourd'hui qu'elle a officiellement treize ans. Puis, la sonnerie retenti, et tous les élèves doivent aller en classe. Cassandre traîne un peu, puis elle décide qu'il est tant d'y aller, sinon elle pourrait avoir des problèmes, mais elle remarque que ses camarades de classe, sont encore en train d'attendre devant la salle. Elle pense alors faire un petit tour.
« Quoi ? Mais elle est si jeune, elle ne peut pas … !
-Oui, Madame, mais ce n'est pas la première fois, qu'une fille aussi jeune …
-Mais vous vous rendez compte ! Elle n'a que dix ans !
-Nous allons lui faire une biopsie et … »
Cassandre sursaute, s'arrête, tout en écoutant la suite de la conversation. Puis, elle regarde de tous les côtés. La cours de récréation est vide. Absolument vide. Elle est seule. Et d'où vient cette voix ? C'était la question à ne pas poser. La question sans réponse. La jeune fille secoue la tête, et se dit qu'elle a peut-être entendu une conversation, et que sa lui revient maintenant … Même si elle entendait les voix bien distinctement dans sa tête … Son cœur s’accélère. Et elle se souvient que ça lui a fait pareil ce matin. Est-elle devenue folle ? Elle a
pourtant toujours cru, que lorsqu'on devenait fou, on le sentait. Quoique, en fait, c'est idiot, puisque tous les fous nient qu'ils le sont. Elle décide de rejoindre sa classe, pour oublier tout ça. Mais les voix résonnent encore dans sa tête.
« Et si elle se trouve dans les 20 %?! Et si ma pauvre petite fille …
-Madame, je vais vous demander de raccrocher, je vous donnerai des nouvelle.
-D'accord …
-Bonne journée. »
Le vide se fait dans sa tête. Et c'est à ce moment là que la professeure arrive. Les yeux rougis, elle a pleuré. C'est sûre. Tous les élèves chuchotent et commentent la tête de la prof. Cassandre, elle est déboussolée. Elle a peur. Serait-ce une conversation de la professeure qu'elle aurait entendu ? Impossible. Non, elle doit se faire des idées, si ça se trouve, ça n'a rien avoir … Mais elle n'est pas convaincue. Elle a peur. Elle rentre dans la classe, et s'installe dans la classe. Tout le long du cours, elle est distraite, et la prof le lui fait remarquer plusieurs fois, ainsi que les regards insistants de ses amies. Mais la jeune fille s'en moque. Elle est terrifiée, par les voix qui se
sont installées dans sa tête.
« Oui, et tu sais, Jacqueline, elle a mis de la banane dans son compost et ses fleurs sont bien belles !
-Vraiment ? J'y penserai ! ... »
« La voiture est au garage, tu devra passer la prendre mardi ... »
« Benjamin a dit son premier mot, et tu sais lequel c'était ?
-Lequel ? »
« Je crois que j'ai perdu mes clefs ... »
Maintenant, toutes ses voix se mélangent dans sa tête, c'est la cacophonie. Tout cela lui donne la migraine, et c'est quand elle se recroqueville sur elle même, et qu'elle met ses deux mains sur ses oreilles, que la prof la fixe et lui demande s'il y a un problème. Voyant qu'elle ne répond pas, et qu'elle ne lui accorde aucun regard, elle s'approche. Tous les élèves rigolent et se moquent de la situation. La jeune fille se lève alors, et sort en courant se la classe, comme si les voix allaient s'arrêter. Mais aucun changements. La professeure la rejoint, et lui demande ce qu'il y a.
-Votre fille a réellement un cancer du sein ?
La réponse étonne la professeure, qui s'énerve.
-Vous m'avez écoutée au téléphone ?!
Mais Cassandre part déjà, en courant, elle se dirige vers l'infirmerie, pour que ce cauchemar cesse. Elle demande un médicament pour les maux de tête, et s'allonge sur le lit de l'infirmerie. Elle a entendu la conversation de sa professeure. Elle l'a entendue ! Qu'est-ce cette folie ? Ce n'est pas possible. Ça ne peut pas être possible. Et alors qu'elle essaye de se convaincre, les voix continuent, encore et toujours. Alors elle ferme les yeux. Et ce répète qu'elle n'est pas folle, qu'elle va se réveiller et oublier cette journée. Non, elle n'est pas folle. Elle ne l'est pas. Et contre toute attente, elle s'endort. Cassandre a treize ans. Et son pouvoir s'est déclenché le jour même de
son anniversaire.

« L'enfant se laisse vivre, l'adolescent attend de vivre, l'homme essaye de vivre, et le vieillard de survivre. »

Cassandre approche le stylo du papier. Elle s’apprête à poser la plume sur la feuille, mais renonce. Elle se frotte les yeux. Elle a mal à la tête. Il faut dire que depuis quelques heures, elle ne fait que réfléchir. Les pensées se bousculent dans sa tête. En plus des ondes de radio et de téléphones portables qu'elle entend en continu. Les ondes sont cependant, la nuit, moins actives. Elle éteint sa lampe de poche, pour éviter de réveiller les autres orphelins, et s'allonge sur son matelas. Ce pensionnat serait l'idéal pour elle. C'est sûr. Mais d'un côté, elle n'a pas envie qu'on lui dicte ce qu'elle doit et ce qu'elle ne doit pas faire avec son pouvoir. Cependant, rencontrer d'autres personnes, anormales, comme elle … Déjà, quand elle a appris qu'elle n'est pas la seule, son cœur a fait un bond dans sa poitrine. Elle n'est pas seule. Elle n'est pas folle. Il faut dire, que depuis l'incendie de sa maison, et la mort de son père, elle a fini par ne plus rien espérer de la vie. C'est à ce moment là qu'elle a tout perdu. Et en même temps tout gagné. Tout cela lui a donné la possibilité de grandir, d'apprendre à vivre, d'être autonome, de changer, et surtout de mûrir. Mais elle s'est retrouvée totalement seule. Seule, et en deuil. Puis elle a atterri contre son gré dans cet orphelinat. Parce qu'elle ne pouvait pas dormir sous un pont toute sa vie, sans que les services sociaux ne la remarque, évidemment. Mais il faut dire, qu'elle commençait à perdre la tête. La vie dans la rue n'est pas simple, et très vite, elle est devenue un fantôme aux yeux des passants, comme tous les clochards. Elle aussi fouillait dans les poubelles dans l'espoir de trouver un repas à moitié terminé, un vieux sandwich qu'un des bourgeois n'avait pas eu le temps de finir, ou qu'il n'avait pas trouvé à son goût. Les gens jettent tous, aujourd'hui. Puis, par hasard, une femme a remarqué sa présence, et surtout son jeune âge. Et elle a atterri dans cet orphelinat. Qui ne lui sert à rien. Car cela fait plus de deux semaines, qu'elle n'a pas été en cours. Elle se moque totalement des études. Elle ne veut pas entrer
dans le système. Elle déteste le système. D'ailleurs, elle déteste tout le monde, et cela lui va. Elle caresse ses cheveux blonds et courts. Elle se souvient, du jour où elle les a coupé d'un coup de tête. Elle en
a eu marre de ressembler aux autres filles. Elle en a eu marre de ces cheveux longs encombrants où se nichaient toute la crasse. Ça a été le début du changement. Le changement. Provoqué tout d'abord par son pouvoir. Quand son pouvoir est apparu, elle a totalement changé, et elle a perdu toutes ses amies. Des filles stupides, elle s'est rendue compte. Elle s'est retrouvée toute seule. Elle a perdu la tête. Puis elle a encore plus changée quand elle est devenue orpheline. C'était le prix, pouvoir entendre toutes les conversations téléphoniques, et la radio, contre la vie de sa mère, puis celle de son père. Elle s'en est toujours voulu. Mais elle s'est endurcie. Elle a gagné en force, en liberté. Elle est libre, et indépendante. Même si son pouvoir a toujours été là, pour la déstabiliser. Il lui apporte toujours de grosses migraines … Cependant, elle a appris à s'en servir pour son plein gré. Elle a dompté ces voix dont elle avait tellement peur au départ. Et elle en est sortie plus forte.
Cassandre ferme les yeux. Si elle s'en va, elle abandonne Ai. Ai, c'est son amie. Ou peut-être, sa petite-amie.
Elle ne sait pas vraiment. C'est avec elle qu'elle a découvert que l'amour est aussi possible avec les filles, et qu'elle peut être attirée par elles. C'est avec elle qu'elle a appris à embrasser une fille, à la
caresser … Mais au fond, elle n'a jamais été amoureuse d'elle. Elle l'aurait bien voulu, elle aurait voulu que ce soit réciproque, mais elle sent que ce n'est pas la fille avec qui elle peut avoir des sentiments. C'est juste une très bonne amie, qui lui a fait découvrir d'autres horizons. Il y a cependant des limites, des limites qu'Ai est en train
de franchir, et c'est mauvais. Ai se fait des illusions, elle s'imagine même un avenir avec Cassandre, alors que cette dernière sait très bien ce qu'il se passera … Elle trouve que Ai devient collante. Parce qu'elle tient à sa liberté. Et partir être peut-être la meilleure chose à faire. Oui, la meilleure, et là bas, au pensionnat, elle pourra enfin se sentir moins intruse, normale. Et ça sera pour elle une chance de recommencer tout à zéro. Adieu, tous les gens qu'elle connaît, tous ces gens de l'orphelinat qu'elle trouve orgueilleux, égocentriques et pleins d'autres adjectifs péjoratifs pour les qualifiés, tous résumés en un mot : humains. Ce sont des humains. Et elle, n'est elle pas une humaine? Pas entièrement, mais elle n'est pas un monstre non plus. Maintenant
elle le sait.Elle s'assoit. C'est décidé, elle ira au pensionnat. Etce pensionnat sera l'occasion de répondre à ses questions. Elle allume sa lampe torche, empoigne son stylo plume, et signe le contrat. Elle pose enfin tout à côté, éteint la lumière, et ferme les yeux. C'est avec un sourire aux lèvres qu'elle s'endort. Cassandre à 16 ans, et elle
intégrera le pensionnat Aomori à la rentrée prochaine.

SO AWESOME

« Je suis comme je suis, à prendre où à laisser »

Ondes Radio. En réalité, Cassandre ne perçoit pas que les ondes radio, mais aussi celles des télévisions, des téléphones portables … Dans un rayon de mille mètres environ. Et en général, elle ne le contrôle pas vraiment. Alors, vous imaginez, tout ce qu'elle doit entendre, à longueur de journée, parce qu'elle n'arrive pas à le stopper. C'est pour ça qu'elle a tout le temps des migraine, donc qui dit migraine qui dit mauvaise humeur -quoique elle s'y est habituée à force. Donc elle se bourre tout le temps de médocs, des médicaments pour les migraines, les maux de tête, pour dormir la nuit, pour contrôler ses nerfs, patati et patata. Mais on est là pour parler de son pouvoir. Pendant la première année dans le pensionnat, elle a fait quelques petits progrès, et arrive parfois à stopper le flux d'ondes, ou le maximum possibles pendant quelques temps, mais ça demande pas mal de concentration et c'est peut-être même plus fatiguant que de tout entendre. Et là où elle a fait le plus de progrès, c'est côté concentration, en effet, elle arrive plus facilement à se concentrer sur certaines conversations, ou informations. D'ailleurs, ce pouvoir est bien pratique pour espionner ses amis, ou même ses professeurs. Il suffit de tomber sur la bonne conversation et hop le tour est fait, Cassandre chope des informations supers secrètes et intimes. Le seul problème, c'est qu'elle les garde pour elle, bien sûr, ou s'en sert comme arme.

Derrière l'écran se cache ...

« scintillante pixellisation »

• PRÉNOM ou PSEUDO Kane • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS J'aime les escargots et j'en suis fière. • PARRAINÉ ? (si oui, par qui ?) Nope. • DOUBLE COMPTE ? Naaan. • CODE ? Sasy approves that [img][/img] • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE C'est celui qui le dit qui est ! (rapport aucun .n.) Sinon, l'avatar arrivera bientôt, petit problème d'ordi, donc j'ai perdu certaines données, mais je devrai les retrouver samedi ou dimanche ;)