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 Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ?

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Jakob Zciwôtangi
Jakob Zciwôtangi
spirit

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MessageSujet: Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ?   Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Icon_minitimeDim 3 Juin - 17:08


« I can't believe that it happened to me, to us, at all. »

    - Pourquoi tu mens ?
Un murmure avait retenti contre les murs, les portes, les fenêtres fermées du couloir menant au dortoir A, dans la nuit noire d'encre de ce Jeudi soir. Ca n'avait été qu'un murmure, une parole dans le vent, une phrase sans importance en somme. Quelque chose à laquelle personne n'aurait fait attention... s'il n'était pas censé être seul.

Il y eût alors un bruit de pas, tout juste assez fort pour qu'on puisse l'entendre. Léger comme l'air, limite inaudible, il s'étouffa dans le tissu du pantalon trop grand du jeune garçon. Il était apparu comme ça, soudainement, sans prévenir. Il était comme sorti des ombres, du noir. Il était apparu comme un... comme un fantôme.

Sa silhouette, à peine éclairée par la lueur de la Lune, se tenait droite près du mur en face de l'escalier, au-dessus duquel se trouvait un panneau "EXIT" à la violente lumière verte, qui n'hésitait pas à agresser les regards qui se frottaient à elle. Sa peau pâle semblait presque briller dans le noir, à la façon des esprits, pour faire ressortir ses deux yeux ambres, devenus comme sombres, lugubres.

Un grand manteau trônait fièrement sur ses épaules dorées, aux manches écarlates qui lui tombaient sur les cuisses et aux boutons or. Ouvert, il dévoilait un haut simple, certainement fait de coton, trop léger pour résister au froid, au grand col ouvert. Il cachait une partie de son pantalon gris de pyjama certainement.

Soudainement il tendit le bras vers l'autre forme humaine, relevant du pouce le clapet de son portable noir. La lumière blanche de l'écran fendu se répandit sur le mur rapidement, comme pour conquérir sur les ténèbres environnantes. Malheureusement, elle était bien trop faible pour éclairer plus que le visage du rouquin qui se trouvait face à lui.
    - Pourquoi tu fais tout ça ?
Le ton était devenu plus agressif, plus retenu aussi. Comme s'il contenait sa rage, sa colère. Comme s'il retenait la flamme qui consumait sa poitrine. Son téléphone était devenu, pour lui, une arme qu'il pointait sur le menteur, le faux-roux, Nobu. Ses insultes retentissaient encore dans l'esprit du polonais, ses remarques aussi. Il voulait lui faire payer. Et le prix fort.

Et puis là, une explosion. L'appareil se baissa vivement et ce fût le poing du blond qui le remplaça. Il cogna contre le visage de l'adolescent, le collant à la porte qui se trouvait derrière dans un "boum" qui ne passerait pas inaperçu... du moins, pour ceux qui avaient le sommeil léger.

Il recula de quelques pas, se renfonça dans le noir alors que son coeur battait contre sa poitrine. Il se retenait encore. Il se retenait de ne pas le tuer, de ne pas l'égorger, là, maintenant, en pleine nuit, devant un dortoir. Il détestait ce genre de personnes. Et il savait que s'il l'éliminait, seuls les imbéciles le regretteraient.
    - Je suis gentil pourtant... pourquoi ?
Il tiqua. Une fois, deux fois, trois fois. Il ne supportait plus ses insultes et ses remarques à chaque fois qu'il passait. Il se taisait toujours, parce qu'ils étaient beaucoup, beaucoup trop. S'il disait quelque chose, s'il le frappait, s'il faisait apparaître quoi que ce soit, c'était lui qui se retrouverait à l'infirmerie. C'était lui qui se retrouverait sanctionné. Et surtout, c'était lui qui irait voir le psychologue. " Je ne suis pas fou. ", c'est ce qu'il pensait mais combien de fois n'avait-il pas imaginé la mort du rouquin ?

Alors pourquoi pas... tout de suite ?


Dernière édition par Jakob Zciwôtangi le Mar 24 Juil - 0:47, édité 1 fois
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Nobu Toda
Nobu Toda
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Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Vide
MessageSujet: Re: Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ?   Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Icon_minitimeMar 5 Juin - 17:43


Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Tumblr_kvq8zeWlU81qzr04eo1_400
« At night I hear it creeping, at night I feel it move, I'll never sleep here anymore »
Three Days Grace – Scared



Gauche, droite. Sur le flanc, sur le dos, sur le ventre, en chien de fusil. Couette l'enveloppant entièrement, à moitié, une seule jambe, puis plus rien du tout. Main sous le coussin, bras écartés, étendus devant lui, pendant par terre.

Mais il n'y a rien à faire quand votre vessie ne tient plus le coup : la seule solution est de céder.

Pourtant, Nobu n'avait absolument pas envie de sortir de son lit pour satisfaire ses besoins naturels, et ce pour de multiples raisons. Tout d'abord, il avait la flemme : ce fichu besoin pressant s'était manifesté brutalement et si intensément qu'il l'avait tiré de sa première phase de sommeil. Mais soit, si c'était pour laisser Morphée l'étreindre de bras plus confortables, il était prêt à accomplir cet effort monumental. Non, ce n'était pas tant un problème de confort.

Nobu avait peur.

Un pressentiment désagréable qui lui tordait le ventre l'empêchait de se lever, là, maintenant, tout de suite, sans réfléchir, et de se lancer vers les toilettes comme un brave aventurier. Il craignait de quitter ce lit qui représentait à ses yeux naïfs un abri, une barrière contre toute agression potentielle. Bon, déjà, il n'aimait pas le noir, c'était dit. Si la nuit - avec sa Lune, ses étoiles et la lumière féérique qu'elles projetaient sur le paysage - le fascinait, l'obscurité épaisse ne lui inspirait aucune sympathie, loin de là. Son imagination trop fluctuante lui faisait voir des silhouettes de monstres à tous les coins, des formes menaçantes. On devine aisément que les traditionnelles épreuves de courage du collège étaient pour lui de véritables calvaires – Dieu sait combien il prend sur lui pour paraître sans peur dans ce genre de jeux. Pourtant, un esprit scientifique comme le sien ne devrait pas laisser une grande place à la superstition : sauf que Nobu est purement et simplement une flipette. Surtout depuis qu'il avait vu son nouveau colocataire arriver.

Jakob était un psychopathe, c'était de notoriété publique. Son pouvoir était démentiel. Il avait une gueule de dingue, et d'après les rumeurs, un passé peu reluisant - comme tant d'autres pensionnaires pourtant ! Son sadisme était officiel ; c'était un détraqué, juste assez inoffensif pour être admis à Aomori. Et pourtant, il ne réagissait pas quand on le provoquait. Nobu en avait fait l'expérience : ça avait commencé par une simple remarque lancée à la cantonade, qui avait fait rire aux éclats ses camarades. Son succès avait été tel qu'il n'avait pu s'empêcher de recommencer, encore et encore, à chaque fois qu'il croisait le fou dans les couloirs. Quand les conversations se tournaient sur cet individu, pour être écouté de tous, Nobu n'avait pas hésité à inventer des anecdotes sur son passé en prétendant les connaître d'un ancien étudiant d'Aomori qui avait été dans le même collège que Jakob. Une ribambelle de conneries. Jakob aurait pu l'accuser de diffamation, aller voir le corps enseignant, se révolter, simplement réagir. Il n'avait rien fait. Il gardait le silence, toujours. Comme s'il préparait une vengeance. C'était, aux yeux de Nobu, encore plus inquiétant.

Alors oui, quand il l'avait vu débouler dans son dortoir, Nobu avait eu des sueurs froides, du mal à s'endormir. Ce mec allait se venger dans son sommeil, utiliser son pouvoir contre lui, attendre qu'il soit seul pour le tuer, il en était certain. Le roux avait alors évité de se promener seul, avait essayé de squatter dans les autres dortoirs. Il avait plutôt bien réussi.

Sauf que maintenant, il y avait cette envie de pisser qui foutait tout en l'air.

Il se raisonna : ce serait rapide, il s'inventait des histoires. Allez, plus vite il était parti, plus tôt il serait revenu. Vêtu de son simple boxer, le garçon quitta son lit le plus silencieusement possible, parcourut la chambre à pas de loups et sortit dans le couloir. Il monta les escaliers jusqu'au deuxième étage pour rejoindre les toilettes, fit son affaire le plus rapidement possible et redescendit. Plus que la salle commune à traverser, et hop, c'était fait, il n'avait plus qu'à se rendor...

- Pourquoi tu mens ?

Le souffle lui manqua. Nobu se figea, les yeux écarquillés, à la recherche du possesseur de la voix qui venait de s'élever. Ce n'était pas son imagination qui lui jouait un tour ; il avait bien entendu Jakob prononcer distinctement ces quelques mots. Tétanisé, le garçon entendit des bruits de pas étouffés à sa droite, et une silhouette se détacha de l'ombre de la Salle Commune. Une lumière blafarde apparut, faible et pourtant aveuglante. Nobu grimaça, plaça une main devant ses yeux. Ce psychopathe était trop près, beaucoup trop. Et qu'est-ce qu'il avait, à brandir son portable comme ça ? Son cœur s'emballa, il faillit reculer d'un pas, mais il se contenta de déglutir difficilement - il avait encore sa fierté, et si ce n'était qu'une caméra cachée ? Un pote à lui qui jouait à Jakob, ce serait bien leur style, non ?

- Pourquoi tu fais tout ça ?

A se croire dans un film d'horreur. Et le psychopathe avait de bons motifs pour tuer le pauvre héros qu'il était. « La revanche de la tête de turc » bientôt dans les bacs. Les mains moites, Nobu parcourut rapidement la pièce du regard, à la recherche d'une arme potentielle. Les chaises étaient trop loin, mais il pouvait courir, le frapper avec... Et s'il hurlait au secours, tout de suite ? Ah non, il allait passer pour un con, on ne lui avait encore rien fait. Vite, quelque chose, une arme ! Il n'y avait pas bien mieux que la souris d'un ordinateur ou une manette Wii. Paniqué, il se força à réfléchir à un plan de fuite, à garder son sang-froid.

Il n'eut pas le loisir de penser plus que ça ; une violente douleur au visage le coupa court dans ses réflexions. Était-ce bien le poing de Jakob qui l'avait frappé en plein dans la pommette, avec une force qu'il ne lui aurait pas soupçonné ? Tout douillet - disons fragile - qu'il était, Nobu fit deux pas en arrière, sonné, avant d'être plaqué sans ménagement contre la porte. La porte, pas le mur, il sentait bien le loquet contre son dos, ça faisait mal. Mais ça importait peu. Il avait trop peur de ce qui allait lui arriver de bien pire pour s'inquiéter de ces élancements. Puis son agresseur recula, et Nobu dut se cramponner à la poignée de la porte pour ne pas perdre l'équilibre.

- Je suis gentil pourtant... pourquoi ?

Voilà que le serial-killer en devenir lui faisait partager ses états d'âme. Un frisson glacé se répandit le long de la colonne vertébrale de Nobu, tandis qu'il peinait à respirer. Un silence. Son cœur qui battait la chamade. Sueur froide. Ses légers tremblements. Son souffle désordonné. Jakob semblait débattre avec lui-même pour savoir ce qu'il allait faire de sa victime, à sa merci.

Pourquoi ?

Il ne savait pas ce qu'il allait dire, il était comme un lapin pris au piège, il était absolument terrifié à l'idée que Jakob utilise son pouvoir, et pourtant il ne pouvait perdre la face. Ce minable qui avait détourné le regard en le croisant se croyait désormais le plus fort ? Ce détraqué n'allait pas inverser les rôles, il n'avait qu'à se remettre en question avant de l'accuser des pires maux !

Un rictus de mépris déforma le visage de Nobu. Lui qui avait fait tant d'efforts pour s'intégrer alors que l'autre se contentait de raser les murs avec son air de chien battu !

Tu me demandes pourquoi ? Tu te rappelles des poupées horribles que t'invoques bizarrement là ? Et tu te prétends gentil avec un pouvoir que t'utilises comme un malade mental ?

Un rire jaune. Il ne savait d'où lui venait cette confiance. Sûrement parce qu'il s'efforçait de voir en Jakob un simple raté incapable, et pas un dangereux serial-killer.

Mec, tu viens de me frapper en pleine nuit, tu me poses des questions de psychopathe, tu peux pas te prétendre gentil. Remets-toi en cause : que je sois là ou pas, quelqu'un se serait foutu de toi de toutes manières, parce que t'es juste pas normal.

Et dépêche-toi de l'insulter, parce que bientôt tes dents claqueront trop pour que tu alignes deux mots et le courage te manquera.

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Jakob Zciwôtangi
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MessageSujet: Re: Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ?   Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Icon_minitimeVen 27 Juil - 3:41


« Parade of liars. »

    - Jaikobu-chaaaaaan...
Un sourire souleva les deux pommettes rondes de la gamine, expression imbécile bien connue des jeunes enfants de cinq ans. Elle se rapprocha comme une panthère vers le polonais, glissant sur la banquette de la voiture pour se coller à lui. Lui qui d'ailleurs, se tenait accoudé à la vitre des portes arrières, plongé dans des réflexions intenses, des souvenirs inventés, ou peut-être qu'il ne faisait que contempler la pluie ; qu'importe.

Avec regret, il détacha son regard de la si fascinante vitre pour tourner la tête vers la petite fille qui agrippait son bras. Elle se répéta avec une bouille aux allures perverses qui laissait deviner une question piège ou une gentille moquerie – comme elle en avait l'habitude en fait.
    - Jaikobu-chaaan... tu as une princesse, toi aussi ?
Il leva un sourcil et se mit à rire gentiment en ébouriffant les cheveux noirs ébènes et soyeux de la gamine. Elle perdit rapidement son sourire pour une moue boudeuse en essayant d'attraper le bras qui l'embêtait, elle et sa coiffure.
    - 'Nii-chan ! Réponds-moi !
    - Pff... tu sais que mon cheval est en panne ? Du coup je peux pas récupérer de princesse. C'est bête, non ?
Elle fronça les sourcils, perplexe, alors que le jeune homme éclatait à nouveau de rire en redécouvrant l'expression de la petite. Il se remit à observer la pluie qui tombait, incessante, lorsque, soudainement, elle se mit à dire :
    - Tu mens !
Il l'avait crié dans le couloir, poings serrés, mâchoire compressée. Son portable avait craqué sous la pression, sans pour autant casser. On avait entendu quelques bips sonores provenant de l'appareil mais rien de grave. Il avait juste appuyé sur les touches... et ce dernier avait connu pire.

Une envie de vomir avait attaqué sa gorge tellement violemment qu'il avait dû s'arrêter dans sa réplique pour poser une main sur sa bouche. Il avait le cœur au bord des lèvres tellement le menteur le répugnait. Une personne infecte, un pauvre mouton, un monstre était devant lui. Et il devait l'éliminer. On racontait ça, dans les contes de fées qu'elle lisait. Le prince abattait le dragon.

… Et personne ne se souciait de savoir si le dragon était gentil. Parce qu'il n'était juste pas normal. Pas normal comme lui, là, le prince, le monstre, vêtu tel un dresseur, ou avec une coloration rousse. Personne n'était normal ici, tout le monde était le dragon et le prince.

Mais il s'en fichait.
    - Tu... tu ne racontes que des conneries ! Du matin au soir, chaque jour ! Je ne suis pas normal ? Qui est normal ici, alors ?! Qu'est-ce que tu appelles ''normal'' ?! Tu penses l'être, toi, avec ton...
Il s'arrêta subitement. Et lui alors ? Qu'est-ce qui le faisait sortir de la masse ? Qu'est-ce qui le différenciait des autres ? Il ravala sa salive et ferma son portable qu'il rangea dans la grande poche de son manteau, plus calme qu'avant, plus sombre aussi. C'était comme si l'ambiance s'était alourdie soudainement, comme si tout cela n'était qu'un cauchemar.
    - Et tu changes de sujet, tu te caches sous des non-réponses, parce que tu sais que si tu avances sur mon terrain, t'es foutu, t'es cuit, t'es mort. Tu ne m'as pas répondu, sale con. Pourquoi – tu – mens ? dit-il en articulant bien chaque mot de la phrase. Tu m'expliques ? T'as une réponse, à ça ? Tu vas encore te faire passer pour une victime, cette fois, ou tu préfères retourner la situation en prétendant que j'invoque des poupées ''horribles'' ? On ne raconte pas une histoire qu'on a pas vécu, Toda-san. On pourrait se tromper dans les faits, tu ne crois pas ?
Un souffle froid, un rictus... il se mit à rire nerveusement et captura vivement et sans douceur les deux épaules du menteur pour le cogner contre la poignée de porte, encore une fois. Il était si proche, contre lui presque, comme s'il allait demander à l'autre de le prendre dans ses bras, comme s'il recherchait un réconfort quelconque...

… et c'était peut-être vrai. Peut-être que c'était ça qu'il cherchait. Les larmes qui remplissaient ses yeux n'étaient pas anodines et dénuées de sentiments, comme si une poussière avait atteint son œil, non. Peut-être qu'il voulait juste fuir sa peur. Peut-être qu'il voulait juste fuir la silhouette derrière lui, qui attendait, au fond de la pièce, dont les deux yeux brillaient d'une lueur blafarde, sans émotion décelable et dont le sourire se faisait de plus en plus large, comme s'il se nourrissait de la peur de son propre maître.

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Nobu Toda
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MessageSujet: Re: Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ?   Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Icon_minitimeSam 20 Oct - 17:13


    - Tu mens !

Cette accusation arracha à Nobu un petit rire narquois. Le rire de celui qui n'a rien à se reprocher et qui se moque des critiques, puisqu'il connait sa vraie valeur et sait ne pas les mériter. Le rire de quelqu'un qui n'a que faire de l'opinion d'un tiers et qui mène la vie qu'il entend sans se préoccuper de ce qu'on peut en penser.

La sincérité de ce rire était inquiétante. « Tu mens », c'était pourtant ce qui résumait le mieux son mode de vie. Mais le mensonge avait empoisonné la vie de Nobu à un tel point qu'il s'en rendait à peine compte lui-même et qu'il ne se sentait pas concerné par les propos tenus par Jakob. Il avait arrêté de s'interroger sur la limite à s'imposer. Dans ses discours, il enchaînait les conneries ; déballer ses salades était devenu une simple habitude qui n'avait rien de répréhensible. Peut-être que Jakob n'avait jamais essayé d'égorger ses deux parents, certes. Mais un taré comme lui devait avoir fait quelque chose de pire encore si ce n'était pas le cas ! Il ne s'agissait que d'hypothèses partagées avec des camarades, qui prenaient ensuite un peu d'ampleur – mais rien de bien grave, les personnes dans son genre avaient toujours des vies de merde et personne ne pouvait rien y faire.

    - Tu... tu ne racontes que des conneries ! Du matin au soir, chaque jour ! Je ne suis pas normal ? Qui est normal ici, alors ?! Qu'est-ce que tu appelles ''normal'' ?! Tu penses l'être, toi, avec ton...

Un soupir exaspéré.

    Bon allez, lâche-moi, t'es relou là.
    - Et tu changes de sujet, tu te caches sous des non-réponses, parce que tu sais que si tu avances sur mon terrain, t'es foutu, t'es cuit, t'es mort. Tu ne m'as pas répondu, sale con.

Nobu fronça les sourcils et lâcha un « Eh ! » qui se voulait impressionnant mais relevait plus du gémissement plaintif que du grognement.

    - Pourquoi – tu – mens ? Tu m'expliques ? T'as une réponse, à ça ? Tu vas encore te faire passer pour une victime, cette fois, ou tu préfères retourner la situation en prétendant que j'invoque des poupées ''horribles'' ? On ne raconte pas une histoire qu'on a pas vécu, Toda-san. On pourrait se tromper dans les faits, tu ne crois pas ?

    Aïe, putain !

Notre pauvre victime grogna alors qu'il se faisait une fois de plus plaquer contre la porte. Peut-être aurait-il eu le courage de balancer une autre insulte s'il n'avait pas croisé le regard humide de Jakob. Deux yeux noirs remplis de larmes le fixaient avec une peur qui semblait égale à la sienne. Mais que pouvait-il bien craindre ? Il avait face à lui un rouquin terrorisé qui tremblait devant sa folie. Sans l'ombre d'un doute, Jakob avait peur de lui-même.

Un frisson glacé traversa Nobu. Il était mort de trouille, c'était ce qui prédominait ; mais un élan de pitié le secoua. Ce n'était pas de la compassion, non. Plutôt cet apitoiement qui vous saisit lorsque vous vous apercevez à quel point le méchant du film est misérable quand il est terrassé par la bande de gentils, quand vous vous rendez compte qu'il n'est rien derrière ses airs mystérieux.

Sauf que le méchant n'était pas encore mis hors d'état de nuire, bien au contraire. Ce qui ne fit que redoubler la terreur du garçon. Il semblait plutôt prêt à accomplir son premier réel méfait, le meurtre qui allait être l'ouverture du film. Sauf que Nobu était tout à fait contre l'idée de n'apparaître que durant deux minutes et finir sous forme de cadavre.

    Oh, arrête de faire ton martyrisé ! Tout le monde est au courant des trucs malsains que tu fais avec ton pouvoir. Je me contente de répéter ce qui se dit, t'as pas à t'attaquer à moi !

En théorie, les phrases prononcées avaient de l'impact. C'était censé être un acte rebelle, une preuve de courage. Dans les faits, sa voix tremblait et était carrément partie dans les aigus sur les derniers mots. Terrifié, Nobu suait désormais à grosses gouttes et était à la limite de hurler – mais son orgueil de mâle bridait ses impulsions.

    Et puis on peut pas dire que je mente. J'sais pas toute ta vie mais vu ta gueule on imagine direct que t'as tué toute ta famille, pas ma faute ! Je sais pas ce que tu veux me faire mais si tu continues à me frapper, je te promets que demain tu te retrouves en tôle. J'vais lui parler au directeur moi, il va te foutre dans des cachots avec une camisole ! Alors lâche-moi tout de suite putain !

Oui, Nobu chevrotait, et il réprimait à grand peine des gros sanglots. Ses paupières se fermaient et se rouvraient à une fréquence anormale, cherchant à chasser les larmes de ses grands yeux apeurés. Mais il faisait face, avec sa bravoure d'un style très personnel, au fou dangereux qui semblait hésiter entre le dépecer et l'égorger ; même si son air bravache allait l'abandonner d'un instant à l'autre.

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MessageSujet: Re: Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ?   Kagome, Kagome, ushiro no shômen dâre ? Icon_minitime

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