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 à ce niveau-là ce n'est plus un vent mais un ouragan.

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AuteurMessage
Kunisaki Tachibana
Kunisaki Tachibana
prof de philo

Féminin Age : 28
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Localisation : Derrière une caméra en train d'hurler des ordres à quelqu'un.


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à ce niveau-là ce n'est plus un vent mais un ouragan. Vide
MessageSujet: à ce niveau-là ce n'est plus un vent mais un ouragan.   à ce niveau-là ce n'est plus un vent mais un ouragan. Icon_minitimeLun 16 Jan - 20:48

      « Vous vous foutez de ma gueule. »

    Et il était parti sur ces mots, sans un regard, claquant joliment la porte.
    Voilà un moment que la politesse ne faisait plus partie de ses attributions, et voilà un moment que l’envie profonde de lui refaire le portrait se faisait sentir. L’appeler maman, et puis quoi encore.

    Il s’en voulait d’avoir enfilé son troisième plus beau costume – les deux autres ayant subis les précédentes fantaisies perverses de cet abruti de directeur. Il se passait la main sur les épaules et les manches pour y enlever poussières et rares mèches de cheveux. Il s’inspectait dans la glace, replaçait correctement sa veste, enlevait les plis de sa chemise, ne cessait de resserrer sa cravate et inspectait ce bouton de manchette qui menaçait le long de son fil noir de se détacher. Il poussa un soupire, dans quelle merde s’était-il encore fourré ? Encore à cet instant – alors que la soirée devenait inévitable et que la possibilité de fuir se faisait bien lointaine – il se demandait par quel procédé divin cet imbécile de Matsumoto avait réussi à le traîner là. Comment il avait réussi à le convaincre d’enfiler ses plus beaux vêtements, de s’apprêter si joliment, de se parfumer délicatement tel tout bon gentleman se devait de le faire, de s’essayer à un faux sourire délicat dans la classe.

    Un, deux, trois, sourire.
    Voilà comme ça ce sera parfait. Ça suffirait, du moins, il n’allait pas se forcer ce soir.

    Encore trop tard pour partir en courant ? Peut-être pas, ouvrant sa porte il jeta un regard affolé aux alentours. Il ne voyait pas comment il pourrait sortir dehors aller prendre la cuite du siècle sans que personne ne le remarque – habillé comme un pingouin et sentant l’eau de Cologne à des kilomètres. Ça lui apprendra, il se sentait bien bête. Au mieux il pourrait rester enfermé dans sa chambre toute la nuit à corriger ses copies en retard et à écrire des textes débiles et aléatoires sur des questions existentielles de la vie que seul lui savait apprécier. Oh, voilà Haine Teruko.
    Merde, grillé.

    Il lui adressa un sourire lumineux et une salutation courtoise, regardant vaguement sa montre, réajustant pour la énième fois sa cravate et en cachant son désarroi de cette façon si classieuse dont il avait le secret. Plus moyen de faire machine arrière maintenant et pour être honnête il n’en ressentait plus la motivation nécessaire. Il s’avancerait telle une ombre, passerait la soirée en balançant quelques compliments vaseux et en étant suffisamment inintéressant et étrange pour pousser sa partenaire à le quitter. Avec un peu de chance il tomberait avec quelqu’un ne l’appréciant que trop peu et qui chercherait toutes les excuses possibles pour lui fausser compagnie, alors il pourrait voguer à ses occupations et passer une nuit blanche à errer quelque part. Ce serait très bien !

    Mais en fait, il ne s’attendait pas à ce que ça lui arrive réellement.

      « Bonsoir Mélodie. »

    Il n’avait pas prévu de le dire de cette façon si niaise, ni de se détruire la mâchoire à cause d’un sourire incontrôlable. Il n’avait pas réfléchi, il venait à peine de se réveiller après d’interminables minutes à errer dans les couloirs avec une expression figée de fausse bonne humeur. Il n’avait pu s’empêcher de la saluer quand bien même ils s’étaient parlés quelques heures auparavant ; il espérait seulement que l’expression sur son visage n’était pas aussi ridicule que toutes ses pensées qui se bousculaient dans sa tête. Comme le fait qu’il la trouvait ravissante, qu’il remarquait pour la première fois que ses tenues quotidiennes cachaient de bien jolies courbes et que son sourire le laissait bien penaud et pathétique. Il bredouilla une connerie incompréhensible avant de chercher sa table, ne remarquant même pas son regard qui continuait de la suivre alors qu’elle allait vers son partenaire – qui, visiblement, n’était pas lui (et merde !)

    Quand son attention revint enfin vers le môme qui servait de majordome, il eut à peine le temps de comprendre le numéro de table qu’il lui accordait avant de s’y voir emmené. Il ne put empêcher un rictus en observant les nappes blanches, les couverts brillants, les verres à pieds et les touches de roses qui recouvraient les lieux de romantisme cul-cul la praline. Il s’assit, joignant ses mains et regardant sa montre pour la première fois.

    A la quatorzième il ne put empêcher son poing de faire vaciller la vaisselle en se reposant violemment près de sa fourchette.
    Il commençait à pester contre le troisième verre de vin qu’on lui remplissait, faisant signe au garçon qu’il s’apprêtait à le finir et qu’il avait intérêt à aller vite. Il s’inquiétait certainement pour rien, après tout il ne manquait personne à l’appel, tout le monde commençait à dîner à la lueur des chandelles, de la musique classique et des serveurs qui zigzaguaient avec plus ou moins de talent. Tout le monde, sauf lui. Il se sentait vraiment très con.

      « Ether ne viendra pas, m’sieur. Elle sèche. »

    Il se sentait encore plus con.
    Il n’accorda pas un regard au très sympathique camarade de la demoiselle qui, de bien longues minutes après, avait pris cette peine de le prévenir. Il se contenta de vider son verre avec une expression de dégoût, non satisfait de ne pas être encore suffisamment alcoolisé pour voir les choses tourner autour de lui ou du moins de lui accorder une sensation de vivacité mêlée à une douce fatigue. Rien du tout, il se savait d’une forme herculéenne et d’une colère incontrôlable, on ne se foutait pas de lui de cette façon ! Il avait trop de dignité pour ça ! Il suffisait de se faire humilier à chaque activité, il voulait s’amuser à son tour.

    Il avait des personnes à aller saluer. Vidant sonquatrième verre cul sec, il ordonna au serveur de lui en remplir un cinquième histoire de l’accompagner dans sa quête. Il lui fallait du courage et le vin l’aiderait à ne pas avoir la moindre pitié pour qui que ce soit.

    Kunisaki était très énervé et il ne tarderait pas à le montrer, son tempérament bouillonnant au rythme de l’alcool ne l’aidant pas à s’arrêter. Il se leva d’un coup, posant le cadeau qu’il avait apporté sur la table se disant qu’il n’en voulait plus, il adressa un geste majestueux à toute la salle. Bonsoir, Aomori ! Tu m’as pourri la vie ! Laisse-moi te rendre la pareille.

    On a tant de choses à se dire, toi et moi.
    Sans hésiter il se dirigea vers la table où se trouvait Hikari Okada.

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