le petit oiseau va sortir ~

feat - Takenaka

• NOM Nielsen • PRÉNOM(S) Solveig Asa • AGE 17 ans. • CIVILITÉ Célibataire. • SCOLARITÉ 2e année. • SEXUALITÉ Hétéro. • GROUPE The Jokers • POUVOIR Miroir.

ma poire belle Hélène

« salade de fruits jolie jolie jolie ♪ »

Solveig rêvasse, assise sur un banc. La fumée de sa cigarette s’élève en volutes régulières devant son visage pâle – presque blafard. Une moue boudeuse trône sur ses traits un peu fins, plisse son nez retroussée et tord une petit bouche taillée en forme de cœur. Son visage, malgré ses dix-sept années révolues demeure doux, presqu’enfantin. A vrai dire, Solveig en paraît plutôt quinze, et sa petite taille ainsi que son absence de formes ne sont pas là pour arranger les choses.
Ses yeux se posent sur son visage comme des pierres dans leur écrin ; deux prunelles marrons auréolées de vert, définitivement banales. Leur seule particularité en serait peut-être la forme ; doucement tirés vers les côtés afin d’en esquisser la forme d’une amande, doux mélange entre l’orient et l’occident. Quelques mèches chocolat viennent titiller ses joues rosies par le froid avant de repartir en vagues régulières, de glisser le long de ses épaules et de venir mourir dans le bas de son dos. Une frange éparpillée se promène en permanence au-dessus de ses yeux, cachant par la même occasion quelques boutons d’acné communs à la plupart des adolescents.
Solveig n’aime pas beaucoup ses cheveux, elle a dont pour habitude de les attacher ; chignons, queues de cheval ou tresses, tout y passe tant qu’ils ne viennent pas l’embêter dans ses activités quotidiennes.

Finalement elle se lève, tire une dernière taffe qui s’évase dans l’atmosphère, portée par la brise. Elle la savoure, ferme à demi les yeux. Doux balancement de son corps, d’avant en arrière, comme dicté par le vent qui tournoie autour d’elle.
Puis elle jette la clope à terre et l’écrase d’un coup de talon. Mains dans les poches, elle s’éloigne sans un regard en arrière. Après tout, ce n’est qu’une cigarette.
Sa démarche est aérienne, désinvolte. Elle déambule plus qu’elle ne marche, à vrai dire.
Ses yeux cerclés de longs cils noirs rehaussés par du mascara balaient à droite à gauche, se perd dans l’horizon. Elle rejette sa chevelure en arrière, repousse une mèche, qui revient aussitôt à l’assaut. Elle renâcle, râle. Puis en deux trois mouvements les rassemblent au sommet de son crâne en un énorme chignon.

Son corps est frêle, trop frêle, peut-être, et sa fragilité n’en est que dupliquée par son teint quasiment cadavérique, tant et si bien qu’on croirait pouvoir la briser d’une simple pression.
Ses épaules sont fines et empreintes d’une grâce étrange, tandis que plus bas se glisse sa poitrine, peu imposante mais tout de même existante. Son bassin roule au rythme de ses pas, mouvements que la jeune-femme ne peut pas vraiment refouler et qui tout de même attire les regards de la gente masculine.

Ses talons claquent sur le pavé avec irrégularité. Ce qu’on remarque aussi chez Solveig, c’est son style, un habile mélange de vintage et de rock ; chapelet qui tressaute en cadence sur sa poitrine, slims délavés et déchirés, sacoche en cuir usée, bottines noires haut-perchées, tas de bracelets qui annoncent son arrivée une vingtaine de mètres avant, longs sautoirs, qui créent comme un décalage avec des chemisiers roses, robes sages et pulls d’enfants modèles.

Solveig extirpe de sa mallette usée son iPod, met en place ses écouteurs. Alors elle s’enivre dans sa musique, se laisse porter par les notes. Sa voix – un peu rauque – s’élève. Surtout mélodieuse. Elle chante bien ; chanter, c’est un peu la seule chose en laquelle elle est douée.
Sa silhouette s’efface, disparaît, happer par la brume. Petit bout de femme qui retombe dans l’anonymat.

mylife.com

« ôtons nos masques le temps d'un instant »


Vous l’interpellez.
Solveig tourne autour de vous, méfiante. Elle vous jauge du regard, emprisonne vos prunelles dans les siennes et vous capte en un battement de cil. Elle oscille la tête, réfléchie un instant, vous fixe à nouveau et vous dévisage. Sans gêne aucune, elle détaille le moindre de vos traits, la moindre courbe, le moindre pigment. Comme un chaton en manque d’attention, elle penche la tête ; prête cependant à détaler au moindre geste brusque.
Tout dans le regard ; rien dans la parole. Avant d’oser placer un mot, la jeune-femme analyse. Vous inspecte, vous juge, vous décortique. Vos expressions, votre style, le moindre détail, tout y passe. Puis elle vous répond, calmement. Tout dépend de ce qu’elle a analysé précédemment ; si vous lui plaisez, c’est avec gentillesse. Dans le cas contraire, ce sera plutôt remarques acerbes et moqueries. Entre les deux… elle tourne les talons.
Alors qu’elle vous apportait toute l’attention du monde quelques secondes plus tôt, elle s’évanouie dans cette brume singulière qui appartient aux songes. Personne ne lui parle ; Solveig, c’est la fille discrète et lunatique, enfermée dans une bulle à l’écart des autres.
Celle qui ne sourit jamais, souvent boudeuse ou ennuyée. Ce n'est pas exactement de la timidté. Pas du tout même. Solveig, elle n'aime juste pas les gens. Elle n'aime pas exactement la vie. Alors elle reste dans son coin, clope au bec. Regard dans le vague. Des songes plein la tête. Et le sourire enfoui tout au fond d'elle.

Solveig, dis-moi, qui es-tu réellement ?
On pourrait te croire timide. On pourrait te croire coincée. On pourrait croire que l’humour, pour toi, n’est qu’une notion hautement abstraire. A propos de toi, Solveig, on pourrait croire tout un tas de choses. Il suffit pourtant de te voir avec Junpei, ou bien Jon pour que tous ces clichés s’évaporent autour de toi. Comme si tu avais deux faces, deux visages. Dont l’un profondément perdu au creux de toi-même, peu enclins à se montrer, timide. Réfugié entre les jupes de se mère.
Tu n’aimes pas les gens, oui c’est indéniable. La foule, plus exactement. La foule inutile qui se presse et individuelle. Les gens qui se piétinent les uns les autres. Tu ne leur accordes aucun intérêt. Du moins tu ne leur accordais, aucun intérêt. Et ils te le rendaient bien. A l’imparfait, car à présent que tu es à Aomori, est-ce la même chose ? Comme si tu t’ouvrais un peu plus. Mais à tes amis seulement.
D’un côté, on a une Solveig renfrogné. Moue boudeuse par-dessus ton sourire pourtant éclatant. Regard peu avenant. Sur tes gardes ; comme un chat aux aguets. Tu ne sais si tu ne dois fuir ou rester. Engager ou rompre cet embryon de relation. La plupart des gens te voit comme telle, du moins s’ils te remarquent seulement. Tu es plutôt invisible, Solveig. Comme le reflet de toi-même. Comme lorsque tu cours dans les miroirs, sur la surface glacée, comme toi en apparence. Tu oscilles constamment entre réalité, et reflets. Tu n’oses pas vraiment exister.
Attitude mauvaise, clope au bec, haut chignon. Et remarques acerbes pour ceux qui osent venir te parler. Pour ceux qui tu n’aimes pas également, ou que d’un regard ne te plaise pas. Oui, Solveig. Tu peux te comporter comme une sale petite garce quand tu le veux. Mais ce n’est qu’une carapace, non ? Une carapace qui éloignait les éventuels amis, et donc un possible abandon. Peur de l’abandon, ça te ressemble bien, n’est-ce pas ?

Pourtant, à Aomori, tu t’en es fait. Des amis. Et tu te comportes d’une façon toute différente ; comme si tu te laissais enfin vivre. Arrête de vivre dans le retrait, Solveig. C’est mauvais pour toi. Pour ton futur. Pour ceux qui t’aiment. Tu es folle, à courir de façon effrénée avec Junpei. Tu es adorable, à écouter ce que te racontes Azil. Tu rougis, quand tu te retrouves seule avec Chris. Tu t’amuses, quand tu es avec Jon. Tu protèges, quand tu côtois Shinya.
En réalité, ce sont tes amis qui t’ont ouvert au monde, Solveig. Te laissant parfois loin de ce que tu montres aux autres. Aux simples inconnus de passages. Qui du coup, ne veulent pas te connaître. Ou ne te remarquent même pas.

Tu es bourrée de défauts. Rancunière. Parfois méchante. Dédaigneuse. Rancunière. Possessive. Rancunière. Invisible. Bordélique. Mais tu as des qualités, comme tout être humain normal. Courageuse. Impassible. Inébranlable.
Ta vie, tu la fous en l’air. Les études, tu t’en branles. Dans ta vie il y a les miroirs. Les longues nuits à la belle étoile. La clope consumée que tu tiens dans ta main. Les quelques personnes qui t’accompagnent. Le reste est inutile à tes yeux ; frivoles, éphémères, perturbants.

PÈRE CASTOR ♪

« il est temps d'arrêter le temps »

"Would you like to know what to forget
forget what you forgot and not regret
forgive me if I sound a little dead
I do I do I do."

Heureuse ? Solveig n'a jamais réellement connu ce mot. Sa vie était plutôt... morose, effacée, peu remarquable. En réalité, sa vie, elle ne la vivait pas. Elle y assistait, spectatrice désintéressée d'un monde tout gris, tout pâle, tout triste.
Sa famille - nombreuse - s'entassait dans un petit appartement misérable en périphérie de Tokyo. Ils avaient du quitter le Danemark alors qu'elle avait douze ans, quelques années plus tôt à cause de la mutation de son père, qui avait obtenu un boulot mieux payé au Japon. Au début, ce fut difficile ; oh, pas pour communiquer, car Solveig ne communiquait pas. Avec personne. Echangeant ici et là quelques mots pincés avec ses parents ou ses frères et sœurs. Mais elle apprenait relativement vite, et mania rapidement les rudiments de la langue japonaise. Pourtant, dans sa nouvelle classe, personne ne s'intéressa à elle. Il y eut quelques chuchotements discrets, une vague de ragots qui fit frémir ses camarades pendant une semaine. Puis, calme plat. Solveig ne parlait pas, Solveig ne discutait pas, Solveig ne leur montrait aucun intérêt. Solveig retomba dans l'anonymat. A vrai dire, si quelqu'un était venu quémander son amitié, elle aurait sauté de joie. Intérieurement, bien sûr. Mais elle affichait trop bien une indifférence feinte ; et personne ne s'y risqua.

Le soir, après son club d'art, elle rentrait. Parfois, elle versait une larme. Mais c'était rare, car la faiblesse n'était pas facilement dévoilée chez Solveig. "Subit et ferme-la". Chez elle, sa mère passait son temps à s'occuper de ses plus jeunes frères et soeurs. Ils étaient six, en tout. Elle était au milieu, et n'avait jamais connu un traitement de faveur. Ni benjamine, ni aîné, perdue entre les deux, là où les attentions se portent le moins. Elle avait douze ans lorsqu'elle gambada la première fois dans les miroirs.
C'était un jour de pluie, et elle s'ennuyait dans sa chambre confinée. Sa soeur - avec qui elle partageait la pièce - était sortie et elle était toute seule. Face au miroir. Qui renvoyait ce qu'il était ; une fille pas encore vraiment formée, ni sexy, ni jolie. Mais avec de lourds cheveux noirs hérités de sa grand-mère nipponne, qui créait comme un rideau devant son visage. Le vilain petit canard de la portée ; ses frères et soeurs avaient tous une chevelure plutôt claires. Typiquement danois. Elle les mit en arrière, les attacha en un gros chignon haut ; elle n'était pas si laide, ainsi. Son regard gris et pathétique l'observa avec indifférence. La jeune-fille essaya d'y insuffler un peu d'intérêt, de laisser un sourire s'imprimer sur ses lèvres. Mais non, ça ne venait pas.
Elle se détacha, revint, tournoya autour, pour finalement poser sa paume sur le verre glacé. Alors peu à peu, elle s'y enfonça, laissant ses doigts passer au travers, puis la pointe de ses seins quasiment inexistant, son nez, enfin tout son corps.
Solveig était passée de l'autre côté du miroir.

Pour la première fois, elle évolua dans un autre monde. Elle voyait sa chambre, ses habits, son corps, mais tout était opposé. Le miroir, lui, était encore là. Renvoyant l'image véridique. Sa chambre à présent vide. Elle descendit les marches de sa maison, croisant ses parents et sa plus jeune soeur, Inwë. Mais personne ne la remarqua. Car elle n'existait à présent que dans le monde des reflets. Et uniquement dans le monde des reflets. Elle évoluait parmi une pâle copie du monde réel, controversée et enivrante.
Elle sortit dans la rue, rit, dansa. Sans que personne ne la remarque. Parfois, on l'apercevait fugacement. Dans la vitrine d'une boutique, dans le reflet d'une flaque d'eau. On se retournait, on cherchait cette silhouette sautillante derrière nous ; sans savoir qu'elle n'existait que dans le miroir qui nous renvoyait son image, et la notre en même temps. Fenêtres sur un monde parallèle dont on ne soupçonnait l'existence car il était là, sous nos yeux. Et donc Solveig possédait la clé.

Lorsqu'elle revint à la réalité, elle n'y crut pas. Puis finalement, s'y fit, et s'y plut même ; un monde rien qu'à elle, où personne ne la remarquerait ; enfin, si elle restait discrète. Sa vie retrouva quelques couleurs, comme si ce reflet où elle se réfugiait pouvait remplacer une véritable compagnie, un véritable bonheur.
Solveig resta tout aussi discrète, mais sa vie ne sonnait plus totalement creuse.

Et puis, il y avait Aru. Aru, en japonais, signifie être, exister. Il était dans sa classe et tout le monde l'adorait. Surtout Solveig, même si elle ne le montrait pas et ne lui parlait pas. Populaire, beau, intelligent, gentil, drôle ; il semblait posséder toutes les qualités du monde. Sans compter les nombreuses groupies qui semblaient le poursuivre en permanence. Parfois, à la fin de son club d'art elle osait s'aventurer du côté du club de basket. Elle faisait semblant d'avoir oublié ses chaussures au vestiaire, et elle l'apercevait de façon fugace. Parfois, il lui souriait. Et elle partait le plus vite possible, afin de cacher les rougeurs qui envahissaient alors ses joues. Solveig savait où il habitait, et un jour lui vint l'idée de venir l'espionner via le monde parallèle.
Dés qu'elle fut rentrée chez elle, elle se glissa dans son miroir, et marcha jusqu'à chez lui. Une maison coquette, où il habitait avec sa mère et son petit-frère. Par chance, ce n'était pas fermé.
Elle se glissa dans le séjour, gravit l'escalier en prenant soin d'éviter la moindre glace susceptible de trahir sa présence. Elle trouva sans problème sa chambre et ouvrit la porte. Seulement il y avait une glace géante qui prenait tout un pan du mur. Et Aru se tenait devant, assis sur son lit.
Il se retourna, ne vit rien. Et elle, tétanisée dans le reflet. Que faire ? S'échapper, disparaître, le laisser croire à des hallucinations ?

- Solveig ?

Le fait qu'il se souvienne de son prénom l'interpella. Un sourire vint s'esquisser sur ses lèvres.

- Tu te souviens de mon prénom ? Tu dois bien être le seul.

Et sur ses mots, la jeune-femme tourna les talons. Disparut et rentra jusqu'à chez elle d'une traite.
Le lendemain, à l'école, Aru la prit à part. Il la pressa de questions, l'empêcha de s'enfuir. Et elle gesticulait, râlait, le traitait de fou. Pour finalement craquer et tout avouer. Ainsi naquit sa toute première amitié.
C'était son meilleur ami, pourtant elle voulait plus et n'osait jamais le lui avouer. Ils parlaient, se consolaient, riaient ensemble. Et puis un jour, le pire arriva. Sa mère la surprit en train de se glisser dans le miroir. Surprise, hurlement. Quelques recherches plus tard et Solveig fut envoyée au pensionnat Aomori, un endroit où les gens comme elle était accepté.
Le lendemain de la découverte de son pouvoir elle était en direction de l'établissement. Arrachée alors qu'elle venait à peine de se faire un ami.
Sa première année se passa sans encombres. Mais elle restait toujours aussi transparente ; c'était Solveig. Aru l'oublia rapidement et elle continuait à courir dans les miroirs, mais sans plus parler à personne.

SO AWESOME

« je suis comme je suis, à prendre où à laisser »

Comme expliqué dans l'histoire, Solveig a le pouvoir de se promener dans une dimension parallèle qui est celle des "reflets". C'est une copie du monde mais à l'envers, ce qui la rend invisible dans le monde réel sauf par les miroirs. Elle ne peut rentrer et sortir que du même miroir. Par exemple si elle rentre dans ce monde à partir de son miroir de poche, elle doit obligatoirement ressortir par ce miroir de poche. Parfois, si ça dérape, il échappe à son contrôle et elle peut rester coincer dans le monde. Elle l'utilise lorsqu'elle a besoin de s'évader ou de se promener sans que personne ne la dérange. C'est son "monde" à elle, où elle est totalement imperceptible. Ce qu'elle aimerait être en réalité.

derrière l'écran se cache...

« scintillante pixellisation »

• PRÉNOM ou PSEUDO Call me Lisa. ♥ (Lisabelle, Lisabrutie, Lisasmodée, Lisanouille, Lilouille, Tortue, Lili, V1, l'hybride, lutin, lameufquiesttombédanslamarmitedeshitquandelleétaitpetite.) • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS Parisienne (Banlieusarde rpz), 2 d'tens, parle parfois comme une kikou, aime écrire, aime le pain, wild young & free, un peu égocentrique, parfois, trop peu sûre d'elle, stupide, violeuse à temps plein. • PARRAINÉ ? Nein. • DOUBLE COMPTE ? Nein. • CODE ? Code superbement validé par Shigeru • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Yea.